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Actualités : CANDIDATURE À LA PRÉSIDENTIELLE Hamrouche pose ses conditions
L’ancien chef de gouvernement, Mouloud Hamrouche, a rendu publique, hier, une déclaration dans laquelle il appelle «l’Etat» à prendre ses responsabilités à l’approche de l’élection présidentielle. Une échéance pour laquelle Hamrouche devrait se porter candidat. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) Mouloud Hamrouche entre dans l’arène. L’ancien chef de gouvernement du Président Chadli Bendjedid met un terme à plusieurs années de silence. Dans une déclaration rendue publique hier, Mouloud Hamrouche dresse un constat de la situation politique et sociale actuelle. «Notre pays vit des moments sensibles qui vont conditionner son avenir immédiat et profiler irrémédiablement son devenir, au-delà de la présidentielle, indépendamment du fait que le Président soit candidat ou pas, par l’arrivée de nouvelles générations aux postes de responsabilité». Réaliste, il affirme que la reconduction de Abdelaziz Bouteflika ne pourra pas arrêter le processus de renouvellement de l’élite politique. Mais les effets de quinze années de gestion se font aujourd’hui ressentir puisque «l’Etat» a failli dans sa mission de préservation de «la cohésion et la sérénité» causant ainsi un déséquilibre et des disparités au sein de la société. «Pour que notre pays vive ces échéances dans la cohésion, la sérénité et la discipline légale et sociale, il est primordial que les différents intérêts de groupes, de régions et de minorités soient préservés et garantis. De même qu’il est impératif que l’Etat préserve tous les droits et garantisse l’exercice de toutes les libertés. Ceci est essentiel pour assurer la sécurité, renforcer les avancées, corriger les distorsions, et éliminer les failles». Fils et frère de chahid, moudjahid et colonel de l’Armée nationale populaire, Hamrouche estime que l’Institution militaire a réussi à se préserver en transcendant «tout clivage culturel, tribal, régional en préservant l’identité et le projet national». Il rappelle, en outre, que l’ensemble des crises auxquelles a été confrontée l’Algérie ont été gérées par des militaires. «A chaque étape et à chaque crise, ces hommes ont su préserver l’unité des rangs, la discipline et transcender tout clivage culturel, tribal, régional en préservant l’identité et le projet national». Hamrouche plaide pour que l’ANP joue un rôle dans le contexte actuel, mais dans le cadre dicté par la loi. «Faut-il convoquer aujourd’hui, la promesse d’édifier un Etat moderne qui survit aux hommes, aux gouvernements et aux crises ? Faut-il rappeler encore l’engagement pris de poursuivre le processus démocratique ? Faut-il invoquer la promesse de continuer la réforme ? Nos constituants sociaux ne peuvent s’accommoder de pouvoir souverain sans contre-pouvoir. Il ne peut y avoir d’exercice d’un pouvoir d’autorité ou de mission sans habilitation par la loi et sans un contrôle. Il y va de l’intérêt et de la sécurité de l’Algérie, de tous les Algériens et de toutes les régions du pays. C’est à ces conditions, que notre Armée nationale populaire assurera sa mission plus aisément et efficacement et nos institutions constitutionnelles assumeront clairement leurs rôles et fonctions». Même s’il ne fait pas part ouvertement de son intention de se présenter à l’élection présidentielle, Mouloud Hamrouche revient, à travers cette déclaration, sur la scène politique. Certaines personnalités de son entourage n’hésitent pas à annoncer sa candidature. «Mouloud Hamrouche a toujours été un fin observateur du monde politique et de la société. Ces derniers mois, il a reçu de nombreuses personnalités, des représentants de partis politiques, de la société civile et un grand nombre de citoyens. S’il a décidé de réagir aujourd’hui, c’est que la tension au sein de la société est devenue très importante. D’ailleurs, dans son message, il explique qu’il faut éviter les opportunités et avoir de nouvelles victimes. Donc, je pense qu’il est sur le point de présenter officiellement sa candidature», assure Ali Draâ, un de ses proches collaborateurs. Selon lui, s’il est élu, Mouloud Hamrouche se consacrera «dès le 18 avril» à conduire l’Algérie «dans la voie du progrès, de l’équité et de la solidarité entre toutes ses composantes sociales». Candidat ou pas, la déclaration de Hamrouche tire enfin le débat politique vers le haut. T. H.
Le texte de la déclaration Notre pays vit des moments sensibles qui vont conditionner son avenir immédiat et profiler irrémédiablement son devenir, au-delà de la présidentielle, indépendamment du fait que le Président soit candidat ou pas, par l’arrivée de nouvelles générations aux postes de responsabilité. Pour que notre pays vive ces échéances dans la cohésion, la sérénité et la discipline légale et sociale, il est primordial que les différents intérêts de groupes, de régions et de minorités soient préservés et garantis. De même qu’il est impératif que l’Etat préserve tous les droits et garantisse l’exercice de toutes les libertés. Ceci est essentiel pour assurer la sécurité, renforcer les avancées, corriger les distorsions, et éliminer les failles. Faut-il rappeler ici et maintenant que la renaissance de notre identité algérienne et notre projet national ont été cristallisés, abrités et défendus, successivement, par l’Armée de libération nationale, puis, l’Armée nationale populaire ? Cela n’a été possible que grâce aux hommes qui ont su trouver des compromis et élaborer des consensus. A chaque étape et à chaque crise, ces hommes ont su préserver l’unité des rangs, la discipline et transcender tout clivage culturel, tribal, régional en préservant l’identité et le projet national. Faut-il convoquer aujourd’hui, la promesse d’édifier un Etat moderne qui survit aux hommes, aux gouvernements et aux crises ? Faut-il rappeler encore l’engagement pris de poursuivre le processus démocratique ? Faut-il invoquer la promesse de continuer la réforme ? Nos constituants sociaux ne peuvent s’accommoder de pouvoir souverain sans contre-pouvoir. Il ne peut y avoir d’exercice d’un pouvoir d’autorité ou de mission sans habilitation par la loi et sans un contrôle. Il y va de l’intérêt et de la sécurité de l’Algérie, de tous les Algériens et de toutes les régions du pays. C’est à ces conditions, que notre Armée nationale populaire assurera sa mission plus aisément et efficacement et nos institutions constitutionnelles assumeront clairement leurs rôles et fonctions. C’est à ces conditions aussi que notre peuple persévèrera dans la voie du progrès, de l’équité et de la solidarité entre toutes ses composantes sociales, et appréhendera les enjeux, tous les enjeux et relèvera les défis, tous les défis d’aujourd’hui. C’est à ces conditions que notre Etat demeurera crédible, sérieux et fiable pour ses partenaires et ses voisins. Chaque crise a ses victimes et ses opportunités. Evitons de gâcher ces nouvelles opportunités ou d’avoir de nouvelles victimes. Alger le 17/02/2014.
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Actualités : CONFLIT DANS L’ÉDUCATION La Fonction publique joue à l’arbitre
La Fonction publique joue à l’arbitre entre le ministère de l’Education et les syndicats en grève. L’épineux dossier des revendications des travailleurs du secteur est passé des mains du ministre de l’Education à celui de la Fonction publique. C’est le ministre auprès du Premier ministre chargé de la réforme du secteur public qui a supervisé la première réunion Fonction publique-Unpef, le Cnapest a été également reçu, en attendant le Snapest dont la rencontre est prévue aujourd’hui. La Fonction publique a dit oui à l’une des revendications phares de l’Unpef. Nawal Imès - Alger (Le Soir) Nouveau développement dans le bras de fer qui oppose les syndicats autonomes du secteur de l’éducation au ministre de tutelle. Sur instruction du Premier ministre, le dossier est passé des mains du ministère de l’Education à celui de la Fonction publique. La médiation entreprise entre les syndicats et le Premier ministère a abouti à la convocation d’une première réunion qui a regroupé des représentants de l’Unpef, le ministre auprès du Premier ministre chargé de la réforme de la Fonction publique, le directeur général de la Fonction publique et un représentant du ministère de l’Education. C’est dimanche aux alentours de 16 heures qu’a commencé ladite réunion pour ne se terminer qu’à 19 heures 30. Les représentants de l’Unpef étaient hier de nouveau réunis sous la houlette de la Fonction publique. Une première revendication a déjà fait l’objet d’un accord entre les deux parties. Désormais, les ensegnants du primaire, recrutés avant 2011, pourront bénéficier du grade de professeurs. Il s’agit selon, Messaoud Amraoui, de la satisfaction d’un «point le plus important dans les négociations, à savoir le droit de l’enseignant du cycle primaire à faire valoir ses années d’expérience professionnelle». Les négociations se sont poursuivies hier, autour des autres points toujours en suspens et auxquels le ministère de l’Education avait l’habitude de répondre qu’ils dépassaient le cadre de ses prérogatives. Il est attendu que le Snapest soit à son tour reçu aujourd’hui au niveau de la Fonction publique. Une démarche qui intervient alors que la grève prend des proportions alarmantes après quatre semaines d’arrêt des cours dans les trois paliers de l’éducation. Au-delà du taux de suivi qui fait régulièrement l’objet de polémique, la perturbation du secteur est bien réelle. Elle a, d’ailleurs, poussé le ministre de l’Education à envisager le report des examens de fin d’année. Le bras de fer entre le ministère de l’Education et les syndicats a pris une telle proportion qu’il aura finalement fallu l’intervention du Premier ministre pour tenter de dégeler une situation des plus tendues. L’initiative prise par le ministre de l’Education la semaine dernière de réunir les syndicats n’avait abouti à aucun résultat. Les syndicats qui avaient dénoncé le fond et la forme avaient tous reconduit leur mouvement de grève pour la quatrième semaine consécutive. Le ras-le-bol des parents d’élèves n’avait d’égal que leurs craintes de voir l’année scolaire compromise. Il aura fallu donc l’intervention du Premier ministre pour que commence à pointer l’espoir d’un dénouement prochain et d’un retour à la normale. N. I.
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Actualités : INTERVENTION DE L’ARMÉE EN POLITIQUE La faiblesse de la classe politique mise en cause
La classe politique est «faible» en Algérie. Une faiblesse qui, selon des politologues, laisse libre voie à l’institution militaire pour intervenir. Rym Nasri - Alger (Le Soir) L’institution militaire va-t-elle intervenir dans les prochaines élections présidentielles ? Le Dr Ahmed Adimi, enseignant en sciences politiques et colonel à la retraite est affirmatif et n’exclut pas l’intervention de l’Armée. «Si le président sortant se porte candidat, il sera automatiquement élu car l’administration va œuvrer pour son élection. Dans le cas où il ne se présente pas, le candidat du cercle présidentiel ne passera pas aussi facilement», a-t-il indiqué hier, lors d’une conférence débat sur les élections présidentielles, organisée par le Front du changement à Alger. Affirmant que l’institution militaire n’a aucun rôle sur la scène politique depuis 2004, il assure que le problème ne réside pas en l’intervention de l’Armée dans la vie politique mais plutôt en la «faiblesse» de la classe politique. S’agissant de la Constitution, le Dr Ahmed Adimi dira que celle adoptée du temps du président Zeroual, limitant le nombre mandats, était le «meilleur» modèle. Qualifiant la classe politique de «faible», le politologue Ahmed Choutri affirme pour sa part, que le système en Algérie «hésite et ne veut pas d’une vraie démocratie et d’une vraie opposition». Selon lui, tous les partis politiques se sont disloqués y compris le FLN. «Qui les a disloqués ? Est-ce l’Armée ou les politiques ?» s’interroge-t-il. Une question qui est restée sans réponse… Intervenant lors de cette rencontre, le président du Front du changement, Abdelmadjid Menasra, a évoqué la rencontre d’un «camarade» avec le chef d’Etat-major, faisant allusion à la secrétaire générale du Parti des travailleurs. Une action qui démontre, selon lui, toute la «faiblesse» politique en Algérie. Quant aux «garanties» données à ce parti politique sur le fait que l’Armée n’interviendra pas lors du prochain rendez-vous présidentiel, Menasra doute de leur crédibilité. «L’Armée n’interviendra pas dans les prochaines élections, cela signifie qu’elle ne sera pas contre un 4e mandat mais dans le cas où le président sortant ne se porte pas candidat, c’est l’Armée qui s’occupera du choix du candidat», exlique-t-il. A une question relative au démantèlement des services de renseignements, le Dr Adimi précise qu’il s’agit d’une restructuration du service. «Il n’y a point de démantèlement mais plutôt d’une restructuration qui s’inscrit dans le cadre de la professionnalisation de l’Armée nationale», dit-il. Toujours est-il, il n’a pas manqué de dénoncer la façon dont ce sujet a été abordé sur la place publique et surtout par une personne «non habilitée». Une restructuration dont le timing est, toutefois, «suspect» pour le président du Front de changement. R. N.
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Sports :Coupe d’Algérie seniors messieurs (1/4 de finale) Cendrillon et cadors à l’heure de vérité
L’épreuve populaire avance à grands pas. Plus que deux petits tours avant la grande finale en mai prochain. Aujourd’hui, les rescapés de la terrible purge de Dame Coupe vont devoir concourir pour les quarts de finale, round dominé par l’affiche JSK-MCO. Trois paliers sont représentés à ce stade de la compétition : la Ligue 1 (JS Kabylie, MC Oran, MC Alger, CRB Aïn Fekroune et CS Constantine), la Ligue 2 (USMM Hadjout) et la division amateur (MO Constantine et JSM Chéraga). L'affiche de ce tour aura pour théâtre le stade du 1er-Novembre de Tizi-Ouzou lorsque la JSK affrontera le MCO pour la seconde fois en l'espace de quatre jours après le nul vierge entre les deux équipes, vendredi à Oran, dans le cadre de la 19e journée du championnat. Sur leur terrain et devant leur public, les Lions du Djurdjura, distancés en championnat, partiront légèrement favoris face à un adversaire qui pense plus à sa survie en L1 et vient de sacrifier (encore) un entraîneur, Omar Belatoui ayant remplacé Djamel Benchadli qui ne faisait plus l'unanimité au sein de l'équipe. De son côté, le MCA, qui vient de se relancer dans la course au titre après sa précieuse victoire au stade du 20-Août-1955 face au CR Belouizdad (1-0), effectuera un court mais périlleux déplacement à Hadjout pour croiser le fer avec l'USMMH, entraînée par Farid Zemiti qui avait eu une précédente expérience avec le «Doyen». Si les Mouloudéens ont le moral au beau fixe après leur sortie victorieuse face au CRB qui leur permet de rester en course dans les deux compétitions, ce n'est pas le cas de Hadjout, corrigé (4-1) à Blida par l'USMB et qui commence à flirter avec la zone rouge du classement, ne devançant que de 3 points le premier relégable, l'USM Annaba. Au programme de ces quarts de finale, un derby de l'Est intéressant au stade Demmène-Debbih d'Aïn M'lila entre le CRBAF et le MOC, le premier jouant le maintien parmi l'élite et le second l'accession en Ligue 2. Ce quart de finale à domicile pourrait constituer une occasion en or pour l'équipe d'Aïn Fekroune d'atteindre pour la première fois de son histoire, le dernier carré de «Dame Coupe», tandis que le MOC voudrait retrouver son lustre d'antan avec ses trois finales disputées au cours de son existence (1964, 1975, 1976). La dernière rencontre aura lieu au stade Omar-Hamadi à Bologhine entre la JSM Chéraga, leader du groupe centre de la division amateur en compagnie de l'IB Khemis El-Khechna, et le CS Constantine, déboussolé par l'enchaînement des matches ces dernières semaines sur trois compétitions (coupe d'Algérie, championnat et coupe de la Confédération). La JSMC de l'entraîneur roumain Dan Anghelescu, dont le premier objectif reste l'accession, est en quête d'une qualification historique face à des «Sanafir» qui risquent d'être émoussés physiquement après avoir disputé deux rencontres en l'espace de 24 heures, vendredi contre la JS Saoura en L1 (1-1) et samedi face aux Nigériens de l'ASN Nigelec (4-1, synonyme de qualification au 2e tour de la coupe de la Confédération).
Start
- Cet après-midi (14h30)
- A Tizi-Ouzou : JS Kabylie-MC Oran
- A Hadjout : USMMH-MC Alger
- A Aïn M’lila : CRB Aïn Fekroune-MO Constantine
- A Alger Omar-Hamadi : JSM Chéraga- CS Constantine (17h30).
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Sports : Les membres démissionnaires du CA/LFP seront remplacés lors de l'AGO Kerbadj confirme son départ de la présidence
Le président de la Ligue de football professionnel (LFP), Mahfoud Kerbadj, a indiqué hier que la prochaine assemblée générale ordinaire de sa structure, prévue le 25 février, sera mise à profit pour compléter les deux postes vacants du conseil d'administration de cette instance chargée de la gestion des championnats des deux Ligues 1 et 2. «Les deux sièges du conseil d'administration de la LFP laissés vacants depuis le départ des représentants du MO Constantine et du Paradou AC seront complétés lors de la prochaine assemblée générale ordinaire», a déclaré Kerbadj à l'APS. Des responsables et dirigeants de clubs des deux Ligues ont contesté le fait que le conseil d'administration de la LFP fonctionne avec un nombre réduit après le départ de quelques membres, selon eux. «Il n'y a que les représentants du MOC et du PAC qui ne font plus partie du Conseil après la relégation de leurs clubs respectifs en division amateur. Je n'ai reçu aucune autre démission des autres membres», a répliqué le patron de la LFP. Kerbadj a également fait savoir qu'outre ce point, la prochaine AG sera consacrée à l'adoption des bilans moral et financier, poursuivant «qu'aucun autre dossier ne sera débattu». Il a réitéré son désir de rendre le tablier dès la fin de l'exercice en cours, précisant que sa décision est «irrévocable». «J'ai eu vent des intentions de certains responsables de clubs voulant me retirer leur confiance, ou du moins c’est ce que laissent entendre certains articles de presse. Je rassure tout le monde que ma décision de quitter les rênes de la LFP en fin de saison est irrévocable», a-t-il encore dit. Kerbadj a regretté au passage le fait qu'il fasse souvent l'objet de critiques, estimant que leurs auteurs «se trompent de cible». «Moi, je ne fais qu'appliquer les statuts de la LFP que les membres de l'AG de la Fédération algérienne ont eux mêmes adoptés. S'il y a un problème, les contestataires n'ont qu'à demander à revoir lesdits statuts», s'est-il défendu.
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Quand le plus grand bavard du domaine D.Z fait vœu de silence ! |
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Par Hakim Laâlam Email : hlaalam@gmail.com |
Saâdani : «Le message de Bouteflika ne m’était pas adressé.» Je confirme !
Ce garçon est complètement bouché !
C’est un cas unique au monde. Au monde terrestre, c’est évident. Mais peut-être aussi dans tous les autres mondes s’ils sont peuplés d’êtres doués d’une cervelle. Partout sur la planète bleue, la raison d’être d’un parti politique, c’est d’occuper les espaces, de prendre la parole, de la diffuser, de la propager par quelque moyen que ce soit. Chez nous, dans cette portion de terre bleue appelée Algérie, un parti, le FLN vient de voir son «patron», Amar Saâdani ordonner à ses mouhafedh, ces commissaires politiques de se… la fermer ! Lui-même, premier commissaire de ce grand commissariat politique jure qu’il va s’astreindre à cette nouvelle hygiène de vie découverte sur le tard : «Wallah que je ne dirai plus rien !». On est mal, là ! On est vraiment mal ! Si je comprends bien, en ce moment, il y a 48 commissaires politiques qui se trimballent dans leurs 48 commissariats respectifs avec un bâillon sur la bouche. Plus bien évidemment le commissaire en chef également bâillonné au commissariat central de Hydra. Comment tu veux mener campagne pour un 4e mandat avec des mecs dont la bouche est recouverte d’un tissu ? Et pour aggraver cette situation déjà assez grave comme çà, Amar, le commissaire principal a avoué, juste avant de placer le bâillon sur sa bouche que le candidat Abdekka n’en était pas vraiment un, puisqu’il n’avait pas encore retiré ses formulaires au ministère de l’Intérieur. Des questions urgentes se posent alors. Et une certitude déjà. 48 FLN+1 ne pourront pas répondre à nos questions, puisqu’ils ont fait vœu de silence. Sauf ! Oui, car il y a un sauf, sauf s’ils s’expriment et font campagne en langage des signes. Ils auront ainsi respecté la consigne de silence total. Tout en n’abandonnant pas leur candidat qui n’a pourtant pas encore postulé. Mais alors, sur les 48 mouhafedh plus leur patron d’Alger, qui parle couramment le langage des signes ? D’après mes sources, un seul. Amar ! Et encore ! Son langage des signes n’en est pas vraiment un, puisque lui, contrairement aux utilisateurs du langage des signes conventionnels ne s’exprime pas avec les mains, mais avec une autre partie de son corps. Le ventre ! Résumons nous donc : le FLN de Amar est un parti qui vient de s’auto-interdire de parler, dont les 48 mouhafedh ne parlent pas le langage des signes, dont le patron ne communique qu’à travers le gras de bide, et qui se propose quand même de faire campagne pour un candidat qui n’a toujours pas retiré ses formulaires. Purée ! S’il remporte vraiment l’élection, je prends ma carte au FLN, je m’inscris à des cours intensifs de percussion et je promets de rédiger désormais cette chronique en langage des signes. Avec mes pieds, bien sûr ! En attendant, je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.
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