MARDI 20 AVRIL 2010

Le métier de boulanger est-il en voie de disparition ? L’Association des boulangers tire la sonnette d’alarme. Sur les 15 000 boulangeries recensées à travers le territoire national, 3 000 ont baissé rideau depuis 2000. Pour l’Union générale des commerçants et des artisans algériens (Ugcaa), il y a péril en la demeure.
Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Le plus grand nombre de boulangeries ayant cessé leur activité a été recensé durant l’année 2009. «Si rien n’est fait en direction de cette catégorie de commerçants, la crise du pain va s’installer à moyen terme», explique M. Boulanouar qui ajoute qu’«il est urgent que des mesures soient prises pour éviter une situation de crise». Notre interlocuteur ne fait que confirmer les propos tenus dernièrement par le président du Comité national des boulangers affilié à l’UGCAA. Ce dernier a, en effet, lancé un appel pour un retour de l’impôt sur le forfait unique, en l’occurrence l’IRG. Et les boulangers demandent au gouvernement de les aider financièrement. «Il faut qu’on instaure le même système que celui mis en place pour la filière du lait», a préconisé M. Boulanouar. En somme, entre les boulangers qui souhaitent augmenter leur marge bénéficiaire de leur activité et l’Etat qui empêche, par le décret-loi du 13 avril 1996, toute augmentation du prix du pain, l’on est en plein dialogue de sourds. En Algérie, le prix du blé est fixé librement par les professionnels du secteur, mais cela reste en fonction du marché international. L’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) importe le blé tendre avec lequel il approvisionne les minoteries, dont certaines ont augmenté le prix du blé alors que d’autres se sont tout simplement retirées du marché. «Les meuniers et les boulangers ne sont pas en mesure de revoir les prix à la hausse : ils sont obligés de vendre au prix réglementaire. Les meuniers ont spéculé sur le prix de la farine et voulaient qu’elle soit vendue à plus de 2 000 DA mais, les boulangers n’ont pas pu s’adapter à cette augmentation», explique-t-on. A titre d’exemple, en 2004, le prix du blé s’était stabilisé. L’Etat était intervenu en faveur de la stabilisation du prix de la farine par l’intermédiaire de l’OAIC pour permettre l’introduction d’un tarif réglementé du pain. Le problème ne réside pas seulement dans le prix de la farine mais dans celui du gasoil, revu à la hausse depuis la loi de finances de 2005, sachant qu’à l’intérieur du pays, on a recours aux fours à mazout pour fabriquer du pain. A cela s’ajoute une nouvelle charge, celle du prix de l’eau qui entre, elle aussi, dans la composition du pain. Plus de charges, donc moins de gains pour les boulangers. Conséquence : les coûts de fabrication du pain ont augmenté, entraînant des conditions de travail de plus en plus précaires pour les boulangers, qui travaillent quasiment à perte. D’un autre côté, le pain reste l’aliment de base des Algériens. Pendant ce temps, l’Etat refuse de toucher au prix du pain, un produit stratégique dans la mesure où il n’est pas question d’appauvrir davantage la population. Les syndicats de boulangers proposent comme solution une marge bénéficiaire à même de rentabiliser leur activité, mais l’Etat s’y oppose fermement. La solution semble ainsi incomber aux seuls pouvoirs publics. Et un abattement fiscal en faveur des boulangers pourrait être un début de règlement du problème. Mais pour l’heure, les professionnels de la filière tirent la sonnette d’alarme : les boulangeries ferment l’une après l’autre, la crise du pain pointe à l’horizon. A moins que…
A. B.
youcefabder@hotmail.com

Selon le recteur de l’USTHB, le professeur Benali Benzaghou, le doctorat d’Etat de l’ancien système sera fermé cette année. Il a, à cet effet, appelé ceux qui sont inscrits à présenter leur thèse avant la fin de l’année universitaire 2009-2010.
Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - Intervenant, hier, à l’occasion de la célébration du 36e anniversaire de la création de l’Université des sciences et de la technologie Houari- Boumediène (USTHB), le Pr Benali Benzaghou a annoncé que les inscriptions en magister seront maintenues en 2010- 2011 pour les étudiants titulaires d’un diplôme de l’ancien système (DES et ingéniorat). Quant aux étudiants titulaires d’un master, ils devront s’inscrire en septembre 2010, dans le troisième cycle du doctorat (système LMD), sur la base d’un concours sur titres (étude du dossier et audition). Par contre, le doctorat d’Etat de l’ancien système sera fermé cette année, et ceux qui sont inscrits devront soutenir leur thèse dans l’immédiat. Toutefois, le Pr Benzaghou a tenu à préciser qu’il faut éviter la confusion (sémantique) entre master et magister, même dans la terminologie en langue nationale. Car le master est ouvert aux titulaires d’une licence (bac+3), dans le système LMD, alors que le magister l’est pour les titulaires d’un diplôme de graduation de l’ancien régime (DES : bac+4 ou ingénieur : bac+5). S’agissant de la généralisation du LMD, le recteur de l’USTHB a fait savoir que 81,75 % des étudiants inscrits dans son université ont opté pour le système LMD et que c’est justement dans le domaine des sciences et des technologies que la généralisation est la plus significative. «L’ancien système est en voie d’extinction, jusqu’à la sortie des promotions initialement inscrites dans ce système. Et pour éviter tout malentendu, il faut savoir que l’université ne pourra pas maintenir indéfiniment l’ancien système pour des étudiants qui ont pris trop de retard», a-t-il indiqué. Par ailleurs, le Pr Benzaghou a rappelé qu’entre 2005 et 2009, l’USTHB a pu bénéficier d’un bâtiment d’informatique, d’un bloc de mathématique et d’un autre de travaux pratiques. Quant aux projets inscrits dans le plan 2010- 2014, y figurent un espace Internet qui compte plus de 300 postes et une maison de la science pour les activités scientifiques qui seront réceptionnés lors de la prochaine rentrée universitaire, ainsi qu’un bloc de 40 laboratoires qui sera livré en 2011. S’agissant des nouveaux projets récemment inscrits au niveau de la wilaya, et dont les avis d’appel d’offres seront bientôt lancés, il est prévu, en matière de pédagogie, la réalisation d’un troisième bloc de travaux pratiques dédié au master et d’un centre d’étude intensive des langues. Il est également question de réaliser quatre blocs de recherche comprenant 80 laboratoires et un plateau technique de grands labos d’une superficie de 4 000 m2 pour les grands matériaux. Selon le Pr Benzaghou, plus de 700 millions de dinars seront accordés à l’USTHB pour l’achat des équipements.
M. M.

Partira, partira pas ? Aucune certitude pour les voyageurs algériens, comme pour tous les autres voyageurs d’ailleurs, coincés par la paralysie totale des aéroports du nord de la France d’où aucun avion ne peut décoller suite au nuage de cendres volcaniques venues d’Islande.
De notre bureau de Paris, Khadidja Baba-Ahmed
C’est vers Marseille, essentiellement, qu’affluent nos compatriotes soit pour prendre un bateau vers Alger (la compagnie ENTMV ayant ajouté une rotation supplémentaire par un navire de 1 300 places ) soit un avion à partir de cet aéroport du sud ouvert au trafic. Mais, nous dit M. Benahmed, le délégué général d’Air Algérie en France, cela ne résout pas le problème et la mobilisation de tout son effectif parisien renforcé par l’apport de 3 autres personnes venues spécialement d’Alger a permis de maîtriser quelque peu la situation, elle ne peut cependant parer à l’impossible, Lundi en fin de matinée, le flou total régnait encore et nul ne pouvait dire si le ciel européen allait s’éclaircir ou, au contraire, si les quelques aéroports du sud ouverts n’allaient pas encore fermer, aggravant, ce faisant, le désarroi des voyageurs bloqués depuis plus de 5 jours. Seuls pour deux pays – Égypte et Maroc – des aéroports allaient être ouverts, annonçait le ministre d’Etat, Jean-Louis Borloo, hier en milieu de journée, expliquant cette décision par le nombre considérable de touristes français bloqués dans ces deux pays. Une pagaille monstre était en effet visible hier aux alentours d’Air France et Royal Air Maroc où beaucoup étaient venus s’enquérir des conditions de retour de membres de leurs familles. En fin d’après-midi, et sous la pression des compagnies aériennes européennes qui s’élèvent contre la fermeture du ciel qui paralyse les compagnies qui n’avaient pas besoin de ça, une vidéoconférence réunissant les ministres européens des Transports devait prendre des mesures communes sur la conduite à tenir. Beaucoup de voyageurs algériens n’ont pas attendu et se sont rabattus sur l’aéroport de Marseille, certains en train, d’autres en voiture pour les plus chanceux, pour tenter de se faire embarquer vers «n’importe quelle ville d’Algérie», pourvu que «l’on quitte le ciel européen». Ça ne semble pourtant pas «la» solution, selon le patron Air Algérie France, qui, comme ses homologues des autres compagnies, considère que le principe de précaution qui préside aux décisions de fermer les aéroports au trafic est trop sévère et ne se justifie peut-être pas. Malgré cela, Air Algérie a déjà introduit auprès de la Direction générale de l’aviation civile française une demande de vols supplémentaires sur l’aéroport de Marseille. Toutefois, pour M. Benahmed, les capacités de cet aéroport, déjà moins importantes que celles de Paris, ne pourront répondre à un afflux de demandes de vols supplémentaires par toutes les compagnies. L’assistance au sol, par exemple, ne peut être étendue à l’infini. En attendant, l’on se félicite à Air Algérie de la disponibilité de tout le personnel pour alléger au mieux les contraintes subies par ceux qui s’apprêtaient à regagner le pays. Ainsi, au-delà des Algériens dont des ministres bloqués encore lundi à Paris, les délégations attendues pour la rencontre sur le GNL 16 à Oran n’ont pu prendre le vol de la compagnie Air Algérie, transporteur officiel du GNL. Des hommes d’affaires, des malades et des citoyens devant se rendre en urgence (cas de décès ou de problèmes familiaux de très grande gravité) ont dû renoncer à leur voyage. D’autres ont reporté leur départ, ne sachant, cependant, toujours pas quand le ciel sera rouvert. Pour ceux qui en ont la possibilité et dont le voyage ne présente pas d’urgence particulière, M. Benahmed nous dira que le remboursement des billets est envisagé et a été déjà fait pour ceux qui l’ont demandé. Comme les autres voyageurs de toutes les compagnies européennes, ceux d’Air Algérie, qui observent à Paris le beau temps revenir sous un soleil radieux, attendent pourtant un ciel que décréteront les décideurs européens, comme étant plus «clément», en tout cas plus propice au retour des vols européens.
K. B.-A.

FOOTBALL
COUPE D'ALGÉRIE (DEMI-FINALES SENIORS), CET APRÈS-MIDI (17H) AU STADE DU 1ER-NOVEMBRE DE BATNA : CAB-JSK
Pour une place au soleil

Le CA Batna et la JS Kabylie tenteront, aujourd’hui, à partir de 17h, au stade du 1er-Novembre 1954 de Batna, d'arracher le premier billet qualificatif à la finale de la Coupe d'Algérie et pour les deux clubs sauver une saison bien morose jusqu'ici en Championnat. Suite...

ASO CHLEF
Une collecte d’argent pour les Lions du Chélif

Lors de la réception organisée par le wali de Chlef en l’honneur de la formation phare de l’Ouarsenis, et après divers discours de circonstance, une collecte de chèques a été initiée. Suite...

FOOTBALL
LIGUE DES CHAMPIONS D’EUROPE (DEMI-FINALE, ALLER)
Inter Milan-FC Barcelone, c'est ouvert

L'Inter, qui semble enfin en mesure de remporter la Ligue des champions 45 ans après son dernier succès, et le FC Barcelone, champion d'Europe en titre porté par l'exceptionnel Lionel Messi, vont disputer la première manche d'une demi-finale très ouverte ce soir à Milan. Suite...

LE CHOC DES ENTRAÎNEURS
Mourinho et Guardiola, voilà les stars

- La demi-finale aller de la Ligue des champions entre l'Inter et le FC Barcelone ce soir(19h45) à Milan va mettre aux prises deux entraîneurs dont la «patte» et l'influence sont considérables sur les deux clubs, le Portugais, Jose Mourinho et le Catalan, Josep Guardiola. Ces deux entraîneurs stars, qui ont déjà remporté la Ligue des champions, ont cependant des parcours et des personnalités bien distinctes: Suite...

BAYERN MUNICH
«Robbery», l'arme fatale

Lorsque Arjen Robben et Franck Ribéry se retrouvent ensemble sur le terrain, le Bayern Munich, qui reçoit Lyon demain soir en demi-finale aller de la Ligue des champions, impressionne : avec ce redoutable duo baptisé «Robbery», le géant bavarois est quasiment invincible. Suite...

EUROPA LEAGUE
Les demi-finales maintenues jeudi

Les demi-finales aller d'Europa League Hambourg-Fulham et Atletico Madrid-Liverpool se dérouleront jeudi soir comme prévu, malgré les fortes perturbations du trafic aérien européen, ont annoncé hier les deux clubs anglais participant. L'entraîneur de Fulham, Roy Hodgson, s'est inquiété du handicap que représente un voyage dans le nord de l'Allemagne qui s'annonce compliqué pour son équipe. S'ils ne pouvaient prendre l'avion depuis Liverpool, les Reds ont envisagé de se rendre à Madrid par la route (un périple de plus de 2 000 kilomètres) ou de prendre un ferry pour Dublin puis un vol pour l'Espagne en cas de réouverture de l'espace aérien irlandais. Dimanche, l'UEFA a également décidé le maintien des demi-finales de Ligue des champions aujourd’hui mardi et demain mercredi. Suite...

MONDIAL-2010
MANSOURI À FRANCE SOIR
«Nous devrons rendre positive la pression qui entoure la sélection»

Le milieu international algérien du FC Lorient (Ligue 1 française) Yazid Mansouri, a affirmé dans une interview accordée au journal France Soir que les joueurs algériens devaient rendre positive la «pression» exercée autour de la sélection nationale à moins de deux mois du Mondial sud-africain. Suite...

ÉCOSSE
Le but de Bougherra contre Dundee United plébiscité

Le but somptueux inscrit par le défenseur international algérien Madjid Bougherra avec les Glasgow Rangers face à Dundee United (7-1) en décembre 2009, lors de la 18e journée du Championnat d'Ecosse de football, a été désigné meilleur but du club cette saison par les supporters, a indiqué hier le site du leader de la première division écossaise. Suite...

JUDO : CHAMPIONNAT D'AFRIQUE
Les Algériens vicechampions par équipe

Le judo algérien n'a pas brillé aux 31es Championnats d'Afrique qui se sont achevés dimanche à Yaoundé, la sélection féminine ayant perdu ses deux titres «par équipes et individuels» alors que les messieurs, décevants lors de la précédente édition en 2009, ont effectué un retour timide sur la scène africaine. Suite...

Safia organise sa tombola «spécial Coupe du monde»

Safia, appartenant au groupe industriel Cogral SPA, est présente sur le marché national depuis plus de 40 ans. C’est l’un des principaux acteurs nationaux du raffinage et du conditionnement des huiles alimentaires. Hier à l’hôtel Sofitel d’Alger, l’entreprise a organisé une cérémonie qui rentre dans sa campagne de promotion «spécial Coupe du monde 2010», prévue en juin et juillet en Afrique du Sud. Suite...

Après avoir difficilement écarté le MC Alger au tour précédent par la plus petite des marges (1-0) sur un but inscrit dans les prolongations, le CAB recevra, pour la seconde fois en une semaine, un sérieux client de l'élite, les Lions du Djurdjura en l’occurrence. Scotchés à la 14e place du classement général du championnat à seulement 3 points du premier reléguable, l'USM Blida, les Batnéens évolueront lors de cette première demi-finale de Dame Coupe avec la peur au ventre, sachant qu'ils n'ont pas encore assuré leur maintien en division une. Mais les gars des Aurès, qui auront l'avantage du terrain et du public, rêvent d'une nouvelle finale après celle perdue en 1997 au stade du 5-Juillet face à l'USM Alger (1-0). Les hommes de Mustapha Biskri compteront sur l'esprit du groupe, emmené par le buteur maison Amir Bourahli, pour réaliser le rêve de toute une ville. Une mission bien difficile pour les Batnéens car l'équipe kabyle voyage très bien en Coupe d'Algérie, comme en témoignent ses deux qualifications obtenues loin de ses bases face à deux coriaces formations de la D1, à savoir le CR Belouizdad, détenteur du trophée, et l'USM Annaba, toutes deux «punies» par leur ancien joueur Mohammed Amine Aoudia. Les Jaune et Vert sont, en outre, invincibles au complexe du 1er-Novembre de Batna alors qu’au stade Sefouhi, ils ont souvent laissé des plumes. Les Canaris auront donc un petit avantage psychologique dont ils essayeront de tirer profit au maximum. L'entraîneur suisse Alain Geiger a laissé souffler quelques élémentsclés vendredi lors de la défaite de l'équipe en match retard à Khroub (0-1), un revers qui a enterré les derniers espoirs du club pour décrocher la seconde place. Geiger vient aussi de récupérer ses quatre internationaux, Meftah, Belkalem, Yahia Chérif et Tedjar, qui ont participé à la qualification en Libye de la sélection algérienne A' au Championnat d'Afrique des nations 2011, pour sauver une saison bien en deçà des attentes des supporters Jaune et Vert. L'autre demi-finale mettra aux prises mercredi, à 20h45, au stade du 8-Mai- 1945 de Sétif, l'Entente locale avec l'ASO Chlef. La finale est, quant à elle, prévue pour le 1er mai au stade 5-Juillet (Alger).

JS KABYLIE
Toute une saison en jeu

L’heure des verdicts est toute proche, avec elle son lot de matches à fort enjeu, le genre de rendez-vous sur lesquels se joue toute une saison, comme c’est le cas pour la JSK. Les Canaris, en plus du passage en poules de la Ligue des champions, font désormais de la Coupe d’Algérie leur objectif majeur après leur mise à l’écart de la course au titre. Ce ne sera sans doute pas facile, le probable futur champion d’Algérie en connaît un bout, mais cette sortie à Batna sent le bon coup pour les supporters de la JSK, et ce, même si ça ne parle pas trop de ce match dans la rue tiziouzéenne. Sont-ce les deux précédents tours qui ont insufflé autant d’assurance aux Kabyles ? Les belles performances ayant valu aux camarades de Maroci d’écarter, coup sur coup, le Chabab de Belouizdad puis les Tuniques rouges d’Annaba, tous les deux chez eux, ont, il est vrai, donné un aperçu sur l’envie qui anime les hommes d’Alain Geiger d’orner la vitrine du club le plus titré du pays d’un trophée qui fait languir le peuple des Jaune et Vert depuis… 1994 ! Autant dire une éternité pour une équipe aussi habituée que la JSK aux honneurs. En un mot, Dame Coupe fait rêver les Kabyles, peut-être même plus que le championnat. Et puis, ce serait quand même une belle idée de la part de Rabie Meftah et compagnie d’effacer des mémoires ces deux dernières tentatives, au même stade, c'est-à-dire les demi-finales, conclues par de peu glorieuses sorties face à l’USM Alger en 2006 et surtout en 2007 avec cette fameuse triste gifle (1-4) reçue à Blida. Ceci sans parler des deux finales ratées en 1999 puis 2004, toujours contre cette même USMA. On comprend, dès lors, pourquoi le président Hannachi, tout autant d’ailleurs que les supporters, tient à cette Coupe d’Algérie. Mais avant, il va falloir passer par Batna. Avec le conséquent avantage de jouer dans leur jardin, les Aurésiens ne seront pas faciles, surtout qu’un «intelligent» dirigeant du CAB, Kamal Farhi pour ne pas le nommer, s’est cru obligé d’avertir au début de cette semaine que «la JSK ne sera pas la bienvenue», tout simplement parce que les Canaris ont laissé des plumes au Khroub. Une petite phrase, parmi d’autres, toute indiquée pour allumer le feu chez les supporters du Chabab. Ce qui augure une chaude ambiance dans les travées du 1er-Novembre de la capitale des Aurès. Mais de là à ce que cela impressionne plus qu’il n’en faut Aoudia et consorts, il y a de quoi douter tant ces derniers sont habitués aux environnements pas très accommodants, et s’en sortaient souvent en héros, le quart de finale d’Annaba est encore là tout frais dans les mémoires pour que cela leur serve de «référence». En tous les cas, dans la perspective de cette décisive explication, les Kabyles ont eu le temps de bien recharger leurs accus du côté de Aïn M’lila, d’où ils devaient rallier directement Batna ce matin en compagnie des quatre mousquetaires revenus avec l’EN A’ de la lointaine Tripoli avec le billet pour le CHAN en poche. Aujourd’hui, à partir de 17 heures, les rues de Tizi et de la Kabylie seront beaucoup moins peuplées que d’habitude. Une qualification en finale de Coupe d’Algérie, un 20 Avril qui plus est, redonnera sans doute des couleurs aux Kabyles en attendant le double rendez-vous décisifs face aux Angolais du Petro Atletico, dimanche prochain.
M. Azedine

CA BATNA
Pour une deuxième finale historique

Physiquement et tactiquement, le CAB est prêt pour cette deuxième demi-finale de sa vie sportive. Depuis dimanche, les joueurs se préparent au stade du 1er Novembre. Le groupe est suivi sur tous les plans. Surtout sur le volet psychologique. Le CAB est aujourd’hui un club qui présente la double casquette de candidat à la finale de la coupe et potentiel reléguable. Depuis sa qualification face au Doyen, toute la wilaya de Batna ne vit qu’au rythme de cette demi-finale, avec une mobilisation générale des enfants des Aurès. L’engouement constaté auprès de la population montre le grand intérêt qu’accordent les Chaouias à cette rencontre qui se jouera à guichets fermés d’autant plus que la JSK n’a pas demandé de billets. L’opération journée «Rouge et Bleu» a débuté hier et se poursuivra aujourd’hui, le port de la tenue par tous les supporters, l’accrochage sur les façades et toits du drapeau national et des banderoles. Les voitures parées aux couleurs du CAB sillonnent déjà les rues, et les allées Benboulaïd. Le tout-Batna sera de la fête. Des slogans sont affichés partout comme «Batna veut sa qualification», ou bien «Batna veut sa finale». Il ne reste qu’aux joueurs de concrétiser ce rêve sur le terrain. Les joueurs sont conscients de l’importance de cette rencontre. Pour chacun d’eux à ce stade de la complétion, le nom de l’adversaire importe peu. «Nous ferons le maximum pour passer en finale», dira Soualhi qui ne sera pas de la partie. Mais au CAB, c’est le groupe et non pas les noms qui font la différence. Biskri a déjà son idée sur la façon de contrer l’adversaire. Sans déclaration, sans tapage. Bien qu’on craigne, du côté du CAB, le jeu de coulisse beaucoup plus que l’équipe du Djurdjura. Le CAB attend ce trophée depuis 81 ans.
H. M.

R O U I B A - ville......

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