Actualités : MESURES DE SÉCURITÉ IMPOSÉES PAR LES ÉTATSUNIS ET LA FRANCE
Zerhouni n’exclut pas l’application de la réciprocité

Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales a réagi, hier, à la décision d’imposer des mesures de sécurité spéciales aux voyageurs algériens dans les aéroports des Etats-Unis et de France. Selon Yazid Zerhouni, l’application du principe de réciprocité serait actuellement à l’étude.
«Nous appliquerons le principe de réciprocité si cela est nécessaire. Nous devons connaître la nature des mesures qui seront appliquées par ces pays», a indiqué le ministre lors d’un point de presse improvisé au siège du Conseil de la nation. Toutefois, ce dernier n’a pas souhaité donner les détails de ces mesures. «Il faut poser la question au ministre des Affaires étrangères». Interrogé sur l’avancement du projet de passeport biométrique, le ministre de l’Intérieur a annoncé qu’un avis d’appel d’offres sera prochainement lancé pour l’acquisition d’équipements. «Nous avons déjà acquis une partie de l’équipement. Le reste fera bientôt l’objet d’un avis d’appel d’offres».
T. H.

Sports : FOOTBALL
FIFA.COM REVIENT SUR LA SORTIE DES VERTS À LA CAN-2010
L’Algérie en point d’interrogation

L’Algérie, qui participera en Afrique du Sud à sa première Coupe du monde de la Fifa depuis 1986, a également signé son retour en Coupe continentale après six ans d’absence. En Angola, elle a accroché la quatrième place, son meilleur résultat en Coupe d’Afrique des nations de la CAF depuis le titre obtenu à domicile en 1990.
Mais ce premier grand rendez-vous de 2010 aura surtout été marqué par l’irrégularité des Fennecs. Comme l’a relevé le capitaine Yazid Mansouri à l’issue de leur élimination : «On aurait voulu faire mieux. On doit avancer et apprendre des erreurs commises pendant cette compétition. On va devoir travailler très dur pour être prêts à la Coupe du monde, surtout au milieu et en attaque. La Coupe d’Afrique des nations nous a permis de savoir ce qu’on doit améliorer.»
Les résultats
L’Algérie s’est fait surprendre d’entrée dans le Groupe A en s’inclinant 0 à 3 face au Malawi, avant de faire preuve de discipline pour battre le Mali 1 à 0 et décrocher le nul 0 à 0 contre le pays hôte, l’Angola. En quarts de finale, les Fennecs sont revenus au score par deux fois pour l’emporter 3 à 2 sur la Côte d’Ivoire, avant de s’effondrer 0 à 4 contre l’Égypte au tour suivant. Handicapée par l’exclusion de trois joueurs face au grand rival égyptien, l’Algérie cède la troisième place au Nigeria en s’inclinant par 0 à 1 en petite finale.
Ses forces
Malgré un départ raté contre le Malawi, les Fennecs ont su se prendre en main pour revenir dans la compétition. Contre les Maliens, ils ont prouvé qu’ils pouvaient arracher de bons résultats en ne laissant aucun espace à l’adversaire, notamment en défense. Mieux vaut ne pas être menés au score par ces Algériens bien rodés tactiquement : ils aiment garder le ballon, bloquer les offensives adverses dans leur propre moitié de terrain et lancer des contre-attaques étonnamment précises et rapides. En pointe, le buteur Abdelkader Ghezzal a été bien servi par l’ancien Lensois Nadir Belhadj, toujours dangereux sur son côté gauche. Fawzi Chaouchi a, quant à lui, montré qu’il était peut-être l’un des meilleurs portiers du continent en bloquant magistralement les attaques maliennes. Peut-être par manque de vécu au plus haut niveau, l’Algérie a affiché de la nervosité au moment d’affronter la Côte d’Ivoire, grande favorite de la compétition. Le sélectionneur Rabah Saâdane comptait profiter de cette CAN pour engranger de l’expérience à l’approche de la Coupe du monde de la Fifa : en renversant la situation lors des quarts de finale, les Fennecs ont de nouveau montré qu’ils pouvaient accomplir de grandes choses face aux meilleures équipes du continent.
Ses faiblesses
Malgré cela, l’Algérie a concédé 10 buts en six matches pour seulement quatre marqués, dont trois en une seule rencontre. Contre le Malawi, la sélection algérienne s’est montrée inhabituellement fébrile et a été surclassée par une équipe qui ne participait qu’à la seconde CAN de son histoire. Contre l’Égypte, qu’ils ont pourtant écartée pour se qualifier à la Coupe du monde en Afrique du Sud, les Algériens n’ont résisté qu’une petite demi-heure avant de recevoir un premier carton rouge. Face aux futurs champions, les Algériens perdront calme et discipline en seconde période, une erreur qui ne pardonne pas dans ces grands rendez-vous.
Son futur
L’Algérie affrontera la Serbie en match amical à Alger, en mars, avant de tenter sa chance dans le Groupe C de la Coupe du monde au mois de juin. En Afrique du Sud, les Algériens rencontreront la Slovénie, l’Angleterre et les États-Unis, trois équipes qu’ils n’ont encore jamais affrontées.

Actualités : CHAKIB KHELIL :
«Je ne démissionne pas !»

Le ministre de l’Energie et des Mines a déclaré, hier, ne toujours rien savoir sur le scandale qui ébranle la Sonatrach. Accusant la presse d’être «juge et partie dans cette affaire», Chakib Khalil a indiqué qu’il n’envisageait pas de démissionner de son poste.
Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Le premier responsable du département de l’Energie et des Mines n’a pu échapper à la presse, hier, à l’occasion de la double cérémonie de clôture de la session parlementaire d’automne. Très discret au Conseil de la nation, Chakib Khelil s’est très vite retrouvé entouré de journalistes dans le hall principal de l’Assemblée populaire nationale. Les questions sur le scandale qui secoue la Sonatrach fusent. Le sourire nerveux, le ministre tente une sortie diplomatique. «Je ne sais rien sur cette affaire. J’ai animé une conférence de presse au cours de laquelle j’ai dit tout ce que je savais. Je n’en sais pas plus aujourd’hui.» Khelil ne convainc pas. On lui demande si la Sonatrach s’est constituée partie civile dans cette affaire. «Je ne sais pas, allez demander à la Sonatrach. Je ne gère pas la Sonatrach. Je suis ministre de l’Energie et des Mines. Dans ce secteur, il y a une cinquantaine de grosses entreprises, je ne les gère pas. J’ai un rôle politique et de contrôle», rétorque-t-il. Acculé, le ministre se retourne contre les médias. «Il faut traiter cette affaire dans la sérénité la plus totale. Il ne faut pas qu’il y ait d’interférences de la part de la presse ou de toute autre nature que ce soit. La presse s’est faite juge et partie et veut décider de tout. Soit vous êtes la presse, soit vous êtes un tribunal. Les inculpés sont innocents jusqu’à preuve du contraire (…). Si vous me croyez, vous devez défendre mon point de vue.» Chakib Khelil ne convainc toujours pas. «Allez-vous démissionner Monsieur le ministre ?» lance un journaliste. Après une certaine hésitation, Khelil répond par la négative. «Pourquoi démissionnerai- je? Imaginez que les personnes inculpées soient innocentes, j’aurai donc démissionné pour rien.» Interpellé sur les révélations publiées dans la presse par Hocine Malti, l’ancien vice-président de la Sonatrach, le ministre jette le discrédit sur ce dernier. «Est-ce que vous connaissez Malti ? Faites donc des recherches. Ou alors la presse ne connaît que moi. Il faudrait avant tout connaître cette personne. Donc à chaque fois qu’il y aura un problème, on aura droit à une contribution (dans la presse)?» Avant de se diriger vers la sortie, il tente à son tour d’interpeller les journalistes. «Vous ne voyez pas la fumée qui se dégage ailleurs ? Mais sachez que dans toute cette affaire, je ne me sens pas personnellement visé.»
T. H.