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Le Soir Auto : Vente d’automobiles au 1er semestre 2014
La dégringolade se poursuit

Les résultats du 1er semestre de l’année en cours apportent la confirmation du recul annoncé et attendu de tous. L’euphorie de 2012 et la prospérité de 2013 relèvent désormais d’un passé glorieux du marché de l’automobile en Algérie. 
La tendance à la baisse approche au lendemain de ce mois de juin les -30%, pour un volume global approximatif de l’ordre de 180 000 si on intègre la multitude de concessionnaires hors AC2A, notamment les représentants de marques chinoises qui ont toujours fait de la rétention de l’information chiffrée sur leurs activités. Comme précisé plus haut, le recul des ventes était prévisible depuis plus d’une année compte tenu de l’apparition de nouvelles préoccupations pour les clients qui n’hésitent pas à orienter leurs achats vers les multiples offres immobilières mises sur le marché par l’Etat algérien (AADL, LSP, LPP…) et qui ne laissent, en effet, guère indifférent. Néanmoins, le besoin de mobilité de l’Algérien reste intact. Les moyens de transport en commun sont loin de répondre favorablement et efficacement aux attentes des utilisateurs.

Des perspectives peu encourageantes
Autant dire que l’intention d’achat est toujours d’actualité au grand dam des pouvoirs publics. Preuve en est, la progression enregistrée par certains concessionnaires en dépit du marasme généralisé et l’envolée des commandes pour quelques modèles à succès. Des éclaircies dans une grisaille mais qui ne permettent pas en tout état de cause d’espérer une relance dans l’immédiat. D’autant que les échéances à venir ne militent guère en faveur d’une reprise, notamment la période des vacances, la rentrée scolaire et sociale avec ses lots de dépenses de plus en plus importantes et contraignantes pour les ménages ainsi que les derniers mois de l’année souvent perturbés par le souci excessif des clients pour le millésime de la nouvelle année. 
Des observateurs avertis estiment que les chiffres actuels reflètent la réalité du marché local et ses capacités commerciales. Dans le palmarès du 1er semestre, le leader, Renault, consolide son positionnement et creuse encore plus l’écart par rapport aux suivants. Avec 26 509 ventes et un recul de -39%, comparativement à la même période de l’année dernière, il confirme son avancée aussi bien en termes de gamme variée et adaptée aux besoins des uns et des autres que sur le plan du service après-vente où il représente actuellement une référence. En 2e place, on retrouve l’autre marque française, Peugeot, qui enregistre le plus fort taux de baisse, -59% pour un volume global de 19 788 unités. A la 3e place du podium, le coréen Hyundai affiche du tonus avec une évolution de ses ventes de +2,5% et un cumul de 19 570 ventes. C’est également Dacia qui semble s’installer durablement dans le Top 5 des marques les plus vendues en Algérie. Elle enregistre 17 627 véhicules vendus et un taux négatif de -26%. Elle est talonnée par le germanique Volkswagen qui se distingue par une croissance de ses performances commerciales par rapport au premier semestre 2013 de près de +1,5%.

Une phase de décantation
Côté modèles, la palme de la meilleure performance revient à la vénérable Hyundai Accent qui continue de séduire malgré le poids des ans. Elle réalise un volume global de 12 142 unités, ce qui dénote encore de son adaptation à des attentes précises. Elle est suivie par une autre vedette dans son segment, en l’occurrence la Dacia Logan qui arrive avec quelque 10 297 soit une baisse de -36% par rapport à ses réalisations à la même période de 2013. C’est aussi la VW Polo avec 7 900 ventes et une hausse de près de +1,5%. Un modèle qui semble exercer un charme séducteur sur une clientèle acquise à sa cause. En 4e place, le Hilux de Toyota, imperturbable, maintient son leadership sur le segment des pick-up qui dure depuis plusieurs années. A la dernière place du Top 5, on retrouve la sacrée KIA Picanto qui totalise pour le 1er semestre un volume global de 7 392 unités et surtout une progression importante qui atteint les +43%.
Ceci étant, la situation actuelle du marché de l’automobile en Algérie amorce inexorablement un repositionnement dans le palmarès des marques les plus influentes et une approche nettement plus qualitative en matière de prestations assurées aux clients. Une phase de décantation où les nouvelles acquisitions sont orientées sur la base de critères de qualité et de fiabilité et de prise en charge sérieuse des besoins en service après-vente.
B. Bellil 

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Actualités : MARCHÉ FINANCIER
La Bourse d’Alger attend les postulants

Il n’y a pas encore de nouvelles introductions d’entreprises à la Bourse d’Alger, au-delà de l’intérêt de quelques opérateurs privés et de la préparation de 8 entreprises publiques en ce sens.
Chérif Bennaceur - Alger (Le Soir)
La Bourse d’Alger reste encore alimentée par seulement quatre titres de capital ou d’actions (Saidal et El Aurassi pour le secteur public et Alliance Assurances et NCA Rouiba pour le secteur privé). Mais depuis la première cotation en juin 2013 des actions de NCA Rouiba, il n’ y a pas eu de nouvelles introductions d’entreprises publiques ou privées. 
Aucun nouveau dossier d’introduction n’a été déposé «jusqu’à présent» au niveau de la Commission d’organisation et de surveillance des opérations de bourse (Cosob), indiquait hier Zahia Zerfa, directrice du développement et de la surveillance du marché auprès de cette autorité de régulation. Certes, l’introduction en bourse de huit entreprises publiques (Mobilis, le CPA, Cosider Carrières, trois cimenteries du groupe public Gica, la Caar et Hydro Aménagement) a été agréée par le Conseil des Participations de l’Etat, rappelle ce cadre de la Cosob. 
Ce processus de privatisation partielle par voie de bourse, dorénavant engagé et qui porte sur la cession d’au moins 20% des actions, «avance bien», observe Melle Zerfa. Toutefois, ce processus reste assez complexe et s’étalera sur plusieurs mois. Une fois les assemblées générales obligatoires tenues et l’aval des instances dirigeantes obtenu, les entreprises concernées devront en effet procéder à une évaluation de leur situation financière et autre et, par la suite, choisir leurs intermédiaires en opérations de bourse et préparer leurs dossiers d’introduction à déposer auprès de la Cosob. Or, seulement deux ou trois entreprises publiques ont déjà tenu leurs AG tandis que les autres ne l’ont pas encore fait. En outre, les processus d’évaluation prendront du temps et progresseront selon la taille de l’entreprise. 
A ce propos, la directrice du développement qui évoque la disponibilité de la Cosob à accompagner et «orienter» les entreprises concernées dans ce processus, reste néanmoins optimiste sur l’introduction d’ici 2015 d’au moins deux sociétés publiques de taille limitée et dont l’évaluation sera aisée, en attendant celle des autres. 
Si l’engagement du secteur public envers la Bourse d’Algérie est déjà au stade de la préparation, il en est autrement pour le secteur privé. Certes, trois ou quatre entreprises privées se sont «rapprochées» de la Cosob pour s’informer sur les modalités d’introduction, indique Mlle Zerfa, tant pour la cotation de titres de capital que pour l’émisssion d’obligations. Et cela même si elle ne précise pas l’identité desdits opérateurs intéressés, l’on évoque ailleurs l’intérêt de l’entreprise privée General Emballage (fabrication de carton ondulé) ainsi que celui de l’entreprise Avenir Décoration qui semble en bonne voie de préparation à l’introduction. 
Néanmoins, aucune demande d’introduction n’a été formulée et aucun dossier n’a été encore présenté à l’autorité de marché, indique cette responsable qui relève toutefois l’intérêt des opérateurs privés pour ce mode de financement. 
Notons que l’entrée en bourse de la société de téléphonie mobile Djezzy dont la cession à l’Algérie sera définitive d’ici la fin de l’année, est également possible à moyen terme. Ce faisant, la Cosob escompte, indique Melle Zerfa, introduire 8 entreprises publiques et deux à trois sociétés privées d’ici 2017. Ce que le directeur général de la Société de gestion de la bourse des valeurs (SGBV), Yazid Benmouhoub, rappelait récemment, indiquant que la Bourse d’Alger prévoit d’enregistrer une quarantaine d’introductions durant les cinq prochaines années. 
Ce qui permettrait d’augmenter la capitalisation boursière à hauteur de 10 milliards de dollars, contre seulement 14 milliards de dinars actuellement (près de 130 millions de dollars).
C. B.

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Actualités : Cérémonie de remise de diplômes pour les détenus admis aux examens de fin d’année
Les deux premiers lauréats du bac poursuivis dans l’affaire Sonatrach 1

Les deux premiers détenus admis à l’examen du baccalauréat et actuellement en détention au niveau de la prison de Serkadji sont poursuivis dans l’affaire du scandale Sonatrach 1. C’est ce que nous a indiqué hier, une source judiciaire sûre en marge de la cérémonie portant remise des diplômes aux détenus ayant réussi aux examens du baccalauréat, du BEM et du brevet de la formation professionnelle.

Abder Bettache - Alger (Le Soir)
La cérémonie a eu lieu hier, au niveau de la maison d’arrêt d’El Harrach, en présence de trois ministres, dont celui de la Justice accompagné en la circonstance par les ministres de l’Education et de la Solidarité nationale. La cérémonie a été ainsi marquée par la remise des diplômes de reconnaissance et d’encouragement aux détenus ayant été admis aux examens de fin d‘année, soit les examens du bac et du BEM. A ce titre, il est important de noter que les deux premiers lauréats aux épreuves du baccalauréat sont deux prévenus poursuivis dans l’affaire Sonatrach et actuellement pendante devant la Cour suprême. Les deux détenus-lauréats ont été admis respectivement avec 14,06 et 12,80 de moyenne générale. 
Cela étant, selon le ministère de la Justice, le nombre de détenus admis aux examens du baccalauréat de juin dernier est de 822 personnes sur les 2 249 inscrits alors que ceux ayant réussi les épreuves du BEM sont au nombre de 2 774 sur les 4 746 recensés, soit respectivement un taux de 36,55% et 58.45%. Il a été également indiqué que sur les 2 774 admis, 14 l’ont été avec une mention très bien, alors que la même mention a été décernée à deux admis du baccalauréat. Au total, ils sont 3 596 détenus a être admis à ces épreuves de scolarité de fin d’année. 
A noter également que l’établissement pénitentiaire d’El Bouni, dans la wilaya de Annaba, arrive en tête des prisons avec 105 détenus admis alors que celui de Bordj-Bou-Arréridj avec 204 admis aux BEM, et ce sur les 38 centres pénitentiaires existants en Algérie. Plusieurs détenus lauréats du bac qui ont bénéficié d'une remise de peine ont fait part de leur volonté de poursuivre leurs études dans le cadre de l'université continue dans l'une des deux spécialités dispensées au niveau de l'établissement d'El Harrach, à savoir «le droit des affaires» et «les techniques bancaires». 
Quant aux détenus qui ne sont pas condamnés définitivement et n'ayant bénéficié ni de grâce ni de remise de peine, ils se sont dit fiers de leur réussite. La commission d'application des peines se réunira prochainement pour l'examen des dossiers des détenus qui ne sont pas concernés par la décision de grâce ou de remise de peine pour décider des mesures incitatives à adopter en leur faveur, en vertu de la loi notamment la semi-liberté ou la liberté conditionnelle, a-t-il ajouté. 
On a souligné, dans ce contexte, que les lauréats qui ne bénéficieront d'aucune mesure incitative pourront poursuivre leurs études dans le cadre de l'université continue et bénéficier de permissions pour rendre visite à leurs familles ou de recevoir des visites spéciales en prison. 
Enfin, il est à noter que la cérémonie a été présidée par le ministre de la Justice, M. Tayeb Louh, qui a saisi cette opportunité pour mettre en exergue «l’importance des résultats enregistrés dans le cadre de la réforme de la justice».
A. B.