056-/-Actualites du Mercredi 25 Février 2015
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Mercredi 25 Fevrier 2015
الأربعاء 25 فيفري 2015 م
الأربعاء 6 جمادى الأولى 1436 ه
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ELLE A MARCHÉ MALGRÉ UN DISPOSITIF SÉCURITAIRE SANS PRÉCÉDENT À ALGER On la savait pays des paradoxes, mais hier mardi, l’Algérie offrait une autre image surréaliste, à travers le dispositif sécuritaire sans précédent déployé dans la capitale, juste pour empêcher l’opposition de tenir son sit-in en signe de solidarité avec le mouvement anti-gaz de schiste néSuite... |
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ACTUALITÉ
Sellal à Hassi Messaoud : " Pas de recul, le sud est l'avenir de l'Algérie et nous ne le négligerons pas"
Des dizaines de milliers de policiers mobilisés : La capitale interdite à l’opposition
Azazga (Tizi Ouzou) : 2 morts et un blessé grave par arme à feu
Elan de solidarité à Oran, Bel Abbès, Tlemcen... : Manifestations contre l’exploitation du gaz de schiste
Rassemblement et sit-in à l’est
Des slogans hostiles au pouvoir à Tizi Ouzou
Marche de la CNLTD à Béjaïa
La police innove dans l’«art» de réprimer : Chants patriotiques, zorna et… matraque
In Salah s’est remobilisée à l’occasion du 24 février : Le Sud s’obstine à attendre une réponse du Président
Message de Bouteflika : «Le gaz de schiste, un don de Dieu»
SPORTS
Coupe du Monde Qatar 2022 : L’option d’un Mondial en hiver se confirme
CRBAF - USC : La polémique
LFP : Mahfoud Kerbadj quittera ses fonctions le 4 mars
Complexe sportif de 50 000 places de Sétif : Les travaux seront lancés en mars prochain
Affaire Boumella – Kaci Saïd : Non-lieu confirmé
Bendiffallah Kamel n’est plus
ECONOMIE
Assurance de personnes : MacirVie diversifie ses produits
Citroën : La nouvelle C4 en première mondiale à Alger
Pétrole : Les cours restent instables
Groupe Ival : Commercialisation de Fiat Professional
Laboratoires Vénus : Cap vers l’exportation
Industrie : Création de douze groupes publics
CULTURE
Sortie de l’album de Beihdja Rahal : La nouba Raml El Maya à l’honneur
THÉÂTRE RÉGIONAL D’OUM EL BOUAGHI : « Souffrance de Saïda », une nouvelle pièce en production
Les Oscars consacrent le réalisateur mexicain Alejandro Inarritu : Birdman, meilleur film de l’année
Institut Français D’Alger : Les yeux du désert ou la passion de deux artistes
Comédie musicale en Kabyle : Huska, la fiancée de la pluie
Réda Kateb, acteur : Un «pro» fête son César
Des dizaines de milliers de policiers mobilisés
La capitale interdite à l’opposition
le 25.02.15 | 10h00
La capitale a été une nouvelle fois fermée à toute expression pacifique de l’opposition. Le rassemblement, auquel ont appelé de nombreux partis politiques, a été empêché selon des procédés pernicieux qui renseignent sur la sophistication des méthodes de répression. Des rassemblements et des marches ont été, par ailleurs organisés dans plusieurs villes du pays, où des manifestants ont tenu à exprimer leur soutien à la population d’In Salah qui rejette le projet du gaz de schiste.
Alger, une citadelle assiégée. Des murailles infranchissables des forces antiémeute ont été dressées pour empêcher le rassemblement contre l’exploitation du gaz de schiste auquel a appelé l’Instance de suivi et de coordination (ICSO) qui regroupe une dizaine de partis politiques de l’opposition. L’esplanade de la Grande-Poste, où devait se tenir le sit-in était tout simplement inaccessible. Le pouvoir a fait dans l’envahissement du terrain.
Pour l’occuper, les autorités locales d’Alger ont organisé des festivités pour célébrer, dans le folklore, la journée du 24 Février – une nouvelle méthode de répression –, pendant que des contingents des forces de répression étaient déployés de la Grande-Poste jusqu’à la rue Didouche Mourad.
Pendant que les troupes folkloriques amusaient la scène à coup de «zorna» et de «baroud», déchirant les tympans, les forces de police brandissaient la matraque contre les opposants à l’exploitation du gaz non conventionnel. La DGSN n’a pas fait dans la demi-mesure. Le général Hamel a sorti la grande artillerie pour réprimer les manifestants. Une véritable chasse à l’homme est déclenchée dès que les premiers opposants tentèrent d’atteindre la Grande-Poste.
A peine ont-ils brandi des pancartes : «Non à l’exploitation du gaz de schiste», «Nous sommes tous des In Salah», ils se sont fait embarqués manu militari. Des leaders de partis de l’opposition ont été vraiment bousculés, malmenés et roulés par terre. C’est le cas de Mohamed Dhouibi d’Ennahda. L’ancien candidat à la présidentielle, Ali Benflis et son bras droit, Ahmed Attaf, ancien chef de la diplomatie durant les années 1990, ont été cernés par la police les empêchant de se rendre à la Grande-Poste.
Ils ont été forcés de faire le chemin inverse pour rejoindre leurs camarades des autres formations politiques au siège du RCD, rue Didouche Mourad. Quant à Mohamed Arezki Ferrad, une des figures de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique, il a failli perdre le souffle face à des policiers qui l’encerclaient. Djilali Soufiane et Djahid Younsi ont improvisé des points de presse sur le boulevard, mais les sirènes des fourgons de police assourdissantes empêchaient d’entendre quoi que ce soit. Noureddine Bahbouh, ancien ministre du RND, actuellement chef de l’Union des forces démocratiques et sociales, a aussi été maltraité et ils l’ont fait carrément tomber.
Place Maurice Audin, du nom du militant communiste français indépendantiste, Karim Tabbou, chef de l’Union démocratique et sociale en attente d’agrément, crie sa colère : «Aujourd’hui, nous avons révélé les deux facettes du régime, sa dimension policière faite de répression et d’intimidation, l’autre le folklore et le karkabo. Ce sont là des signes du déclin du système.» Le dénonciateur des magistrats faussaires, Benyoucef Mellouk, a été cueilli à sa descente du train à la gare Agha. Le président du RCD, Mohcine Belabbas, était serein et imperturbable, mais à peine arrivé à la Grande-Poste en compagnie de Mohamed Dhouibi, il a été vite repoussé et forcé à rebrousser chemin vers la rue Didouche.
Le chef du MSP, Abderrazak Makri, a tenté à plusieurs reprises de forcer le passage, en vain. «Notre action est un succès, nous avons réussi à briser le silence», lâche-t-il. Ainsi, Alger a été interdite à l’opposition lors de cette journée du 24 février, une date à forte charge historique. «Nous devons nous battre pour nous réapproprier notre histoire. Aujourd’hui, le pouvoir use de méthodes de type colonial pour rendre impossible tout changement démocratique», fulmine Haider Bendrihem. Le sociologue engagé Nacer Djabi s’est dit «choqué par la brutalité policière, signe d’affolement du pouvoir».
Après ce corps-à-corps qui a duré toute la matinée, les leaders de l’opposition se sont retrouvés au bureau régional du RCD, pour un point de presse. Mohcine Belabbas a exigé la libération des manifestants arrêtés à Alger et à Boumerdès. Ali Benflis, lui, a fortement dénoncé «un régime pharaonique, autoritaire et personnel». «Le peuple exige son droit à l’autodétermination, à désigner ses gouvernants à travers des élections transparentes», a-t-il revendiqué, avant que les chefs des partis quittent les lieux avec le sentiment d’avoir marqué et célébré le 24 Février dans la lutte.
Hacen Ouali
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Sellal à Hassi Messaoud : " Pas de recul, le sud est l'avenir de l'Algérie et nous ne le négligerons pas"
le 25.02.15 | 10h45
Sous un dispositif sécuritaire des plus discrets et des plus étanches, Abdelmalek Sellal a enfin réussi à tenir son premier meeting normal, c'est-à-dire sans être hué par les chômeurs ni perturbé par des protestataire.
Il aura fallu des efforts colossaux des services d'ordre ainsi que Sonatrach, organisatrice de l'événement, pour assurer au Premier Ministre et l'importante délégation qui l'accompagnait un vrai bain de foule devant une assistance complètement acquise. A une quinzaine de Kms de Hassi Messaoud, au milieu de la salle omnisports de la base Irara, isolée de tout et ou l'entrée était filtrée et dument surveillée.
Bizarrement, les chômeurs sont restés invisibles en ville et à proximité des bases de vies de Sonatrach qui a réussi à célébrer le 24 février dans un cocon loin de la population. Arrivé vers 14h30 et après un discours ou il a affirmé " être fier de faire de la brosse au Premier Ministre et à Haddad pour le bien des travailleurs, Sidi Saïd n'a pas ménagé l'opposition qu'il a traitée de "taupes et de singes auxquels le gaz est monté à la tête et qui veulent chanter comme des oiseaux qu'ils ne sont pas".
Pour le patron de la centrale syndicale, "les manifestants qui ont choisi le 24 février pour sortir dans la rue n'ont que des paroles en l'air pour attirer des ignorants et des jeunes qu'ils enrôlent à torts". Pour Sidi Said, l'opposition "a franchi la ligne rouge qui est l'unité nationale mais ils ne connaissent pas la force tranquille de l'UGTA qui garantira la cohésion sociale en soutenant le gouvernement". Cédant le parole à Abdelamalek Selal, toute le monde aura remarqué que ce dernier a sorti de feuilles avant d'en remettre une à sa poche.
Il ne lira pas le discours du chef de l'Etat à Hassi Messaoud. Concernant la question du gaz de schiste, le Premier Ministre affirmera "ne pas trop se remplir la tête avec ce sujet", soulignant que "la force de l'Algérie est liée à sa puissance énergétique. Il n'y aura pas de recul". Sellal affirme de surcroît vivre très mal "les tentatives de déstabilisation de Sonatrach et la remise en cause de sa compétence et celle de ses cadres". Idem pour "les accusations de jouer avec la santé de la population d'In Salah, des inepties, est-ce raisonnable?".
Le discours de Sellal a en fait eu trois points culminants l'un concernant "la souveraineté de l'Etat algérien, sa libre décision, la force de son peuple et de son économie" il assurera qu'aucun pays au monde ne dicte la politique du pays. L'autre moment fort concerne " les tentatives de fragilisation du pays, nous sommes une oasis de paix dans une mer trouble, nous exportons la paix à nos voisins et je suis là pour porter un message d'espoir et de confiance, celui qui pense nous briser a tort".
Le dernier point est un message aux populations du sud du pays " le sud est l'avenir de l'Algérie et nous ne pouvons le négliger ou le laisser à tout vent". Le Premier Ministre n'aura aucune pensée pour la population d'In Salah, dans la rue depuis 58 jours mais parlera de la promulgation officielle des wilayas déléguées du sud dans la quinzaine à venir. Il a promis de revenir très prochainement à Ouargla pour annoncer une série de projets au profit des wilayas du sud affirmant "repartir à Alger le coeur remplis de belles choses".
Houria Alioua
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Elan de solidarité à Oran, Bel Abbès, Tlemcen...
Manifestations contre l’exploitation du gaz de schiste
le 25.02.15 | 10h00
Les villes de l’ouest du pays ont tenu, hier, à témoigner de leur engagement au côté des citoyens de la région d’In Salah pour l’annulation du projet d’exploitation du gaz de schiste.
Plusieurs dizaines de citoyens et de militants de partis politiques de l’opposition, regroupés au sein de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD), ont manifesté, hier au centre-ville de Sidi Bel Abbès, contre l’exploitation du gaz de schiste dans le Sud algérien. Ce rassemblement, organisé par solidarité avec les citoyens d’InSalah mobilisés contre l’exploitation du gaz de schiste, s’est tenu peu après 10h sur l’esplanade de la place du 1er Novembre (ex-Carnot), où un important dispositif de policiers en civil a été déployé dès les premières heures de la matinée.
Pendant plus de trois quarts d’heure, les manifestants ont déployé des banderoles sur lesquelles était écrit : «La souveraineté nationale, une ligne rouge», «Non à l’exploitation du gaz de schiste», «Tous solidaires avec les citoyens d’In Salah». Les représentants locaux de partis de l’opposition ont ensuite pris la parole, pour dénoncer le recours à l’exploitation du gaz de schiste et l’atteinte à la souveraineté nationale, appelant à l’aide de mégaphones les habitants de Sidi Bel Abbès à se joindre au mouvement antischiste.
Signalons que la manifestation d’hier est la première action de rue organisée depuis plusieurs années au chef-lieu de la wilaya de Sidi Bel Abbès par des partis de l’opposition. Hier sur la place centrale de Tlemcen, en face de la Grande Mosquée, les agents des services de sécurité en tenue et en civil, avaient devancé, tôt le matin, les manifestants contre le gaz de schiste, pour tenter de casser tout rassemblement.
Scandant des slogans «Quelle honte, ils ont vendu le Sahara», «La dignité nationale est une ligne rouge», les membres du comité de wilaya de concertation des partis d’opposition (RCD, MSP, El Islah…) accompagnés des militants des droits de l’homme et des étudiants, une grande majorité du Sud algérien, étudiant à l’université Abou Bekr Belkaïd de Tlemcen, ont bravé les intimidations des services de sécurité et de quelques membres de l’UGTA pour «exiger du Président l’arrêt immédiat de l’exploration du gaz de schiste».
Les protestataires étaient plus d’une centaine à avoir occupé la place, pendant une heure, pacifiquement, pour se joindre aux Algériens et dire «non au gaz de schiste». Curieusement, au même moment, des travailleurs avec l’aide de l’UGTA, sortis de leurs lieux de travail, avaient organisé une marche folklorique de leur siège jusqu’à la place des Martyrs…
A Témouchent, de tous les partis ayant une implantation locale et opposés à l’exploitation du gaz de schiste, c’est le MSP qui s’est illustré par la diffusion d’un communiqué de presse à l’initiative de son bureau de wilaya. Ce dernier se prononce contre cette exploitation en raison du risque qu’elle entraine «tant pour ce qui est des finances publiques, de l’environnement, des eaux des nappes et de la population qui a exprimé son refus».
M. A., C. B. et M. K.
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Le pays est dans un chaos indescriptible depuis 2011 : Ce que veut faire l’Etat islamique en Libye
le 25.02.15 | 10h00
Des informations concordantes parlent d’une forte implantation à Syrte des milices affiliées à Daech (l’Etat islamique en Syrie et en Irak- EISI). L’inquiétude ne cesse de grandir dans l’Ouest libyen, spécialement à Misrata, vu la courte distance la séparant de Syrte (220 kilomètres) et de Tripoli (400 kilomètres).
«On parle d’une courte distance, car il s’agit d’un pays désertique qui s’étend sur plus de 2000 kilomètres de largeur, de Ras Jedir (frontière tunisienne) à Saloum (frontière égyptienne), et sur plus de 1500 kilomètres en profondeur, de Tripoli à Ghat à l’extrême Sud», explique Jamel Bouichi, un guide touristique, reconverti en fixeur pour les journalistes après la chute d’El Gueddafi.
L’ex-membre de Conseil national de transition, Mansur Younes, explique qu’il n’y a que la ville de Misrata entre Syrte et Tripoli. «Les Misratis ont carrément peur de la montée en puissance des troupes de l’EISI, qui se sont emparées de l’ex-quartier général de l’armée libyenne à Joufra, à moins de 100 kilomètres au sud de Syrte», explique-t-il. Pour cet universitaire, «c’est la raison pour laquelle les troupes de Misrata se sont ravisées après avoir exprimé l’intention d’aller les chasser de Syrte». «Une éventuelle déroute des forces de Misrata, si elles affrontent celles de l’EISI, risque de leur ouvrir les portes de Tripoli. Il n’y a pas d’autre véritable ligne de défense de la capitale», avertit le politologue.
K.H., un étudiant de Syrte, est horrifié par la grandeur des cortèges militaires organisés par l’EISI dans sa ville. «Il y a régulièrement des défilés de 100 à 150 pick-up de l’EISI, lourdement armés, qui font le tour de la ville de Syrte, avant de rentrer dans les camps de Joufra et Nouflia, aux environs sud et est de la ville.
L’EISI assure également la sécurité de la ville de Syrte, contrôle son aéroport et son port», précise-t-il. «Ce qui est inquiétant, c’est qu’il y a désormais trois Etats sur le terrain en Libye : celui du Parlement de Tobrouk, à l’est, avec comme future capitale Benghazi ; celui de l’EISI, au centre, avec Syrte comme capitale, et celui du Congrès national général et de Misrata, à l’ouest, avec Tripoli comme capitale», conclut le politologue Mansur Younes.
Dialogue bloqué
Alors que tout le monde s’attendait à une ultime réunion du Dialogue national libyen à partir de dimanche dernier, au Maroc, sous la houlette de Bernardino Leon et des Nations unies, le clan du Parlement de Tobrouk s’est rétracté à la dernière minute et a refusé de prendre part à ladite réunion, ce qui a obligé Bernardino Leon à la reporter. Des sources proches du Parlement ont affirmé que «les diplomates US / GB veulent imposer une forte présence de Misrata et des Frères musulmans dans le prochain gouvernement de réconciliation nationale, auquel devrait aboutir la prochaine session du Dialogue national. Or, les représentants du Parlement de Tobrouk refusent une telle issue, opposée, selon eux, à la légitimité des urnes, prononcée lors des élections du 25 juin 2014».
L’activiste tripolitain H.K. est fou furieux contre les pays occidentaux. «La politique des grandes puissances verse clairement dans la manipulation politicienne, en fonction de leurs intérêts, après avoir passé des décennies à faire des leçons de démocratie aux pays du Sud. En effet, après que les urnes eurent donné leur verdict, l’Occident veut faire un arbitrage opposé à celui de la volonté populaire. Ceci a été observé en Palestine après la victoire de Hamas lors des élections de 2007 et, de nouveau, après la défaite des Frères musulmans dans les dernières élections libyennes du 25 juin 2014».
L’Est, sous contrôle de Haftar
A Benghazi, la capitale de l’Est libyen, les forces de l’EISI et les milices libyennes qui lui sont ralliées, semblent perdre définitivement leur combat contre les forces du général Haftar. Selon des citoyens contactés sur place, il ne reste que des snipeurs à El Haouari et quelques poches de résistance dans les quartiers de Gaouarcha, Haouari et la cimenterie. «Le port de Tripoli était la dernière place forte arrachée, depuis plus de deux semaines, des mains de l’EISI et de leurs alliés», explique M.H., qui est rentré chez lui à El Haouari.
«Le port a été la dernière ligne de ravitaillement pour l’EISI. Leurs dernières troupes sont parties par voie navale vers Syrte et Derna, après avoir miné les quais et les installations portuaires», poursuit-il, en précisant que «des experts de déminage sont sur place depuis deux semaines pour essayer de remettre le port en activité, en raison de la complexité du réseau de mines installé».
Le gouvernement Al Thani parle déjà de la reconstruction de la ville de Benghazi et de la réouverture de son aéroport. Ce gouvernement, soutenu par le Parlement de Tobrouk, a même décrété avant-hier l’exclusion des entreprises turques de ses marchés de reconstruction, en raison de la position du gouvernement d’Ankara, qui a accueilli officiellement des représentants du gouvernement de Hassi, installé à Tripoli, et qui n’est pas reconnu par la communauté internationale.
Le chaos est certes bien installé en Libye. Mais le peuple libyen continue à vivre, selon les témoignages de 16 journalistes libyens, venus des quatre coins de Libye (Tripoli, Misrate, Oubari, Kufrah, Ghat, Zouara, Marj, Benghazi et Derna) pour suivre une formation, du 14 au 20 février à Tunis, parrainée par Média Diversity Institute à travers son projet ‘DUNE-voices’. Le chaos n’a pas empêché les Libyens de croire encore au salut national chez eux.
Mourad Sellami
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Béjaïa: cinq morts dans un éboulement
Cinq personnes ont été tuées et huit autres blessées, mardi, à la suite d’un éboulement de pierres à Aokas dans la wilaya de Béjaïa, selon Echorouk TV.
Selon la chaîne de télévision, Echorouk TV, deux bus de transport de voyageurs ainsi que deux véhicules touristiques ont été pris sous un éboulement de rochers, qui avaient recouvert la chaussée.
Selon un premier bilan, quatre femmes et un homme ont péri sur le coup, tandis que plusieurs blessés ont été transférés aux hôpitaux limitrophes. D'après la même source, le bilan risque de s'alourdir.
Lamamra: "L’Algérie est préoccupée par la menace de Daesh"
Il y a des consultations entre de nombreux pays visant à déterminer les capacités de nuisance de l’Etat islamique (EI) en Syrie, en Irak (Daesh), en Libye et dans d’autres pays où il se manifeste, a indiqué le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, soulignant que l’objectif étant de «mobiliser beaucoup d’énergies pour l’empêcher de franchir la frontière libyenne».
S’exprimant lors d’une conférence de presse animée conjointement avec son homologue néerlandais, Bert Koenders, le chef de la diplomatie algérienne a exprimé la préoccupation de l’Algérie à l’instar du reste des pays quant à la menace que représente Daesh pour la sécurité et la stabilité des pays du voisinage, à l’image de la Libye ce qui impose, selon lui, de «soutenir ce pays par tous les moyens légaux à reconstruire son armée et faire de la Libye un élément fondamental dans le processus de la reconstruction».
A propos des informations selon lesquelles des éléments de Daesh seraient sur le point d’effectuer des essais à l’aide d’armes chimiques prohibées, Lamamra dira que «cette élément d’information doit être minutieusement vérifié», ce qui nécessite «un travail rigoureux de la part des services de sécurité compétents».
Au sujet des événements survenus récemment au Mali, le représentant du gouvernement a affirmé qu’il ne signifiait nullement à un non-respect à l’accord signé par les protagonistes maliens réunis à Alger, ajoutant que ce type d’accords nécessite de mettre quelques jours pour porter ses fruits.
«On ne peut pas dire que la déclaration, signée par les parties ayant pris part au processus de négociation parrainé par l’Algérie, (n’est pas respectée dès lors qu’un événement ou deux soient survenus), ce qui était d’ailleurs prévisible», soutient-il.
Par ailleurs, il a tenu à expliquer que la consécration de ce type d’accords sur le terrain «nécessite quelques jours pour que les instructions soient transmises par les leaders aux unités se trouvant sur le terrain, de sorte que tout le monde sache que la seule et unique voie permettant de renforcer la paix, de consacrer la sécurité et la stabilité, passe par le respect de cet accord».
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Pourquoi l’organisation de l’Etat Islamique a-t-elle kidnappé des c... |
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