nouvelle vie» pour les billets de 200 DA
ILS SERONT MIS EN CIRCULATION AU MOIS DE SEPTEMBRE
Une «nouvelle vie» pour les billets de 200 DA
L'Editorial
10 Août 2008 - Page : 3
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Une cellule de suivi sera installée au ministère de la Poste et des TIC pour garantir la bonne mise en oeuvre des mesures prises en faveur de la clientèle des Chèques postaux.
Le billet de 200 DA fera sa toilette pour être flambant neuf d’ici la rentrée. La Banque d’Algérie va procéder prochainement à un «rafraîchissement» de coupures des billets de 200 DA en vue de faciliter leur utilisation dans les distributeurs automatiques de billets installés au niveau des bureaux de Poste et agences bancaires.
C’est par cette mesure que le gouvernement a décidé d’anticiper sur le rush attendu au niveau des guichets de postes et des banques en septembre avec la rentrée sociale et universitaire. En effet, les guichets des chèques postaux risquent d’être noyés par les clients. Et pour éviter la réédition des tensions constatées dans le passé, le gouvernement a pris cette mesure afin de répondre à une large clientèle, composée notamment de retraités, de salariés et de boursiers.
Un communiqué rendu public, hier par les services de la chefferie du gouvernement précise que ces mesures prises en faveur de la clientèle des Chèques postaux «permettront aux millions de détenteurs de comptes aux Chèques postaux, constitués de salariés, retraités et boursiers, de procéder, sans entraves ni retards, au retrait sur leurs avoirs, notamment durant le mois de septembre qui verra à la fois la rentrée scolaire mais aussi le mois sacré de Ramadhan».
Le communiqué souligne dans ce contexte que ces mêmes mesures, décidées lors d’une délibération regroupant toutes les instances concernées, «sont appelées à s’inscrire, dans la durée et à s’améliorer avec le temps, y compris à travers le rafraîchissement de coupures de 200 DA, auquel procède la Banque d’Algérie, pour une bonne utilisation des débiteurs automatiques de billets, installés au niveau des bureaux de Postes et agences bancaires».
Une cellule de suivi sera installée dans les prochains jours au niveau du ministère de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, «pour garantir la bonne mise en oeuvre des mesures prises en faveur de la clientèle des Chèques postaux», a conclu le même document.
Sur le terrain, cette mesure contribuera effectivement à apaiser un tant soit peu la tension au niveaux des guichets de postes et des banques. Cela d’une part, d’autre part, le rafraîchissement de ces billets et devenu un problème d’hygiène public. Toutefois, une question se pose, qu’entend-on par «rafraîchissement» des billets de banque?
S’agit-il de la mise en service de nouveaux billets au même format que ceux actuellement en circulation, ou bien aurons-nous seulement droit à un rafistolage qui ne résoudra en rien le problème de la vétusté des billets de banque algériens?
Vu l’état piteux et sale dans lequel se trouvent ces billets, il faut dire qu’il est déconseillé, voire indécent, d’exhiber un billet de 200 DA devant un étranger. La situation est telle qu’on se demande pourquoi on a tardé à changer carrément ces billets? Et aussi louable soit-elle, cette mesure de rafraîchissement, ne sauve en rien des dinars massacrés qui n’ont plus de billet que le nom. Ces billets de 200 DA émis le 3 mars 1983 (on retrouve cette date sur le billet) n’ont pas été remplacés ou restaurés depuis maintenant 25 ans.
Pourquoi les billets de banque abîmés, notamment ceux de 200 DA, sont-ils encore en circulation? Cela est dû, selon une source proche de la Banque d’Algérie, à plusieurs facteurs, entre autres, la thésaurisation. L’autre raison, concerne directement les banques, lesquelles gardent ces billets pour leur dépôt.
Quant à la grande masse de billets usagés, elle circule hors circuit bancaire, c’est-à -dire celui de l’informel. S’agissant du rafraîchissement, la même source rapporte qu’il se fait de façon permanente et continue.
Quant à la production, elle est établie selon les demandes des clients. Lorsque, poursuit-elle, le billet est trop usagé, il est systématiquement détruit chimiquement ou électroniquement.
S’agissant de l’état des billets de 200 DA qui sont les plus dégradés et dégagent même une mauvaise odeur au point de s’interroger si cette situation est due au fait qu’on les fabrique avec du papier bon marché, notre source indique que cela est peut-être dû à des habitudes de consommation, tout en réfutant l’utilisation de papier de mauvaise qualité.
La Banque d’Algérie, soutient-elle, s’approvisionne chez des fournisseurs qui fabriquent un papier spécial appelé papier-monnaie. Ce sont des fournisseurs de renommée mondiale avec lesquels travaillent les grandes banques, atteste-t-on.
Lynda BEDAR
Une préoccupation majeure : alléger les contraintes des citoyens
Les services du chef du gouvernement viennent d’annoncer, en effet, qu’une série de mesures ont été prises pour éviter les tensions habituellement observées pendant les périodes de forte affluence des usagers suite au virement des salaires et pensions. La promesse est faite pour que les choses se passeront dans la célérité avec une bonne qualité du service. Cette amélioration de la qualité des prestations de cet important service public que sont les PTT doit intervenir pour garantir une rentrée scolaire et un début de mois de Ramadhan dans les meilleures conditions possibles du point de vue des relations entre les usagers et la poste. Autres bonnes nouvelles, c’est la mise en circulation de billets de 200 dinars fraîchement sortis de la planche à billets de la Banque d’Algérie et le retrait progressif des vieux billets qui sont dans un état lamentable.
Il est question, également, d’améliorer le fonctionnement des distributeurs automatiques de billets installés au niveau des banques et bureaux de poste. Les mesures qui viennent d’être décidées n’ont pas un caractère conjoncturel, mais sont appelées à s’inscrire dans la durée, souligne-t-on, et à cet égard, on indique qu’un suivi de la mise en œuvre des mesures prises sera assuré. De quoi rassurer les nombreux usagers de la poste et particulièrement ceux qui profitent actuellement des vacances qui se réjouissent certainement à l’idée qu’ils aborderont la rentrée et le Ramadhan en étant allégés de ce genre de souci. De quoi préserver encore pour un temps les précieuses batteries qu’on s’est attaché à recharger pendant les vacances.
L’allégement des contraintes des citoyens constitue une préoccupation majeure du gouvernement. Des investissements importants sur le budget de l’Etat vont dans la réalisation de logements, d’infrastructures de transport (métro, autorail, téléphériques...), contribuant au bien-être des citoyens et au dynamisme de l’activité économique.
M. Brahim