2007 AID el kebir nouvel an
faut croire que non
Actualité Edition du 5/1/2007 |
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Lait, huile, transports Les AlgĂ©riens vont, encore une fois, supporter une hausse des produits de premiĂšre nĂ©cessitĂ© qui va affecter leurs budgets dĂ©jĂ fragilisĂ©s par la baisse consĂ©quente du pouvoir dâachat depuis des annĂ©es. Pour ce qui est de lâhuile, les grossistes vont afficher, dĂšs aujourdâhui, les nouveaux tarifs sur le marchĂ©. Pour un bidon dâhuile de 5 litres, le prix atteint 500 DA au lieu de 450 DA en vigueur depuis quelques annĂ©es. Certains producteurs justifient cette hausse par «lâaugmentation de 35% du coĂ»t des matiĂšres premiĂšres qui se rĂ©percute sur les prix Ă la consommation interne». F. A. l De telles augmentations nâont pas Ă©tĂ© prĂ©vues par la loi de finances 2007. Bien au contraire, les mesures prises pour une baisse directe des impĂŽts devaient permettre aux opĂ©rateurs Ă©conomiques dâĂ©quilibrer leurs prix Ă destination des consommateurs moyens et mĂȘme des petites bourses. Câest plutĂŽt lâeffet inverse qui sâest dĂ©roulĂ© avec une fĂącheuse tendance Ă augmenter des produits sans trop se soucier de la consommation des mĂ©nages qui est dĂ©jĂ bien fragilisĂ©e par la baisse brutale de leur pouvoir dâachat. Lâautre Ă©lĂ©ment dĂ©favorable est celui de lâabsence dâĂ©tudes et dâanalyses du pouvoir dâachat des AlgĂ©riens qui laisse la voie libre aux «spĂ©culateurs» et Ă certains grossistes de jouer sur les prix en tirant le maximum de profits. Cette situation doit interpeller les pouvoirs publics pour mettre fin Ă une anarchie des prix dans le secteur de lâagroalimentaire. Câest la rĂ©gulation qui doit primer. |
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L'Aïd el kebir coïncidera avec le réveillon
Le mouton l'emportera sur les cotillons
Cette année, il y aura du mouton à midi et du champagne le soir ! » plaisante, Kenza, 17 ans, étudiante dans une école de commerce à Alger.
Ce 31 dĂ©cembre sera l'occasion de faire doublement la fĂȘte, car l'AĂŻd El Kebir coĂŻncide avec le rĂ©veillon. « Je ne changerai rien Ă mes habitudes sauf si mes amies, elles, restent en famille », prĂ©cise-t-elle. Comment les AlgĂ©riens vont-ils concilier les deux Ă©vĂ©nements ? De l'avis gĂ©nĂ©ral, les traditions prendront nettement le dessus sur les cotillons. Mais les plus fĂȘtards s'arrangeront toujours pour sortir le soir. A condition de pouvoir se le permettre, car rĂ©veillonner est avant tout une affaire de moyens. « Le rĂ©veillon est plutĂŽt fĂȘtĂ© dans les grandes villes, par des gens qui ont de l'argent, remarque Abdelkrim, enseignant. « Beaucoup d'AlgĂ©riens se contentent de rester en famille et amĂ©liorent un peu leur repas quotidien avec une bĂ»che. » Boualem, chercheur Ă El Kala, Ă 500 km Ă l'est d'Alger, exclut toute sortie. « Il faudrait se dĂ©placer jusqu'Ă Annaba et cela reviendrait trop cher », confie-t-il. Les Ă©tudiants, eux, s'organisent. A en croire Tarek, 29 ans, employĂ© chez Nedjma, l'AĂŻd n'empĂȘchera pas les plus rusĂ©s de s'enrichir. « Je connais des jeunes qui se regroupent, tĂ©moigne-t-il, louent une salle, mettent quelques bricoles Ă grignoter, font venir un bon DJ et vendent l'entrĂ©e Ă 1000 DA ! » Le succĂšs est assurĂ© pour les jeunes, sĂ»rs de faire venir des garçons et des filles. « Pour les filles qui ne sortent pas le reste de l'annĂ©e, analyse Kenza, le rĂ©veillon est la seule occasion de se dĂ©fouler un peu ! » D'autres profitent de la nuit pour se retrouver entre amis. « On prĂ©pare une petite soirĂ©e, si possible chez celui qui a la plus grande maison ou⊠des parents sympas qui s'en vont ! » Abdel et Karima, fonctionnaires Ă Alger, font partie de ceux-lĂ . « On a dĂ©jĂ laissĂ© le pavillon Ă nos enfants pour aller rĂ©veillonner ailleurs, se souvient Karima. A eux de se rĂ©partir les tĂąches avec les copains : la cuisine, la musique. » Nassima, 20 ans, sait que ce 31 ressemblera aux prĂ©cĂ©dents, avec ou sans AĂŻd. Pas question de rester devant la tĂ©lĂ© Ă manger du mouton avec les cousines. « A la derniĂšre minute, on improvise une bouffe entre amis avec des produits qui sortent de l'ordinaire : dinde, bĂ»che et alcool, promet-elle. Cela nous revient moins cher qu'une sortie en boĂźte et on est sĂ»r de bien s'amuser. » Dans certaines familles un peu plus aisĂ©es, le rĂ©veillon prend des allures de repas de NoĂ«l. « Le 31 Ă la maison ressemble Ă un rĂ©veillon Ă Paris, assurent Abdel et Karima. On achĂšte des coquilles Saint-Jacques, des huĂźtres, du foie gras, du saumon fumĂ©, des marrons⊠car aujourd'hui, il est possible de trouver ces produits Ă Alger ! » La discothĂšque est finalement rĂ©servĂ©e aux Ă©trangers ou aux jeunes les plus fortunĂ©s. « Les tarifs des boĂźtes, la nuit du 31, deviennent franchement inaccessibles, regrette Tarek. L'entrĂ©e, Ă 600 DA en temps normal, passe Ă 7000, voire 12 000 DA ! » A Oran, les prix sont plus abordables. « On peut trouver une soirĂ©e comprenant repas, boissons et musique Ă 2000 ou 3000 DA », relĂšve Kamel, 42 ans. Au Hilton d'Alger, oĂč se prĂ©pare un rĂ©veillon Broadway (16 000 Ă 19 500 DA la soirĂ©e), le service commercial se montre optimiste : « Les gens vont rester en famille Ă midi, mais rien ne les empĂȘchera de sortir le soir ! » Dans les agences de tourisme de la capitale, en revanche, l'humeur n'est pas Ă la fĂȘte. L'AĂŻd porte un coup aux petits sĂ©jours de fin d'annĂ©e dans le Sud algĂ©rien, en Tunisie ou mĂȘme au Maroc. « Nous enregistrons au moins 70% de demandes en moins », estime-t-on Ă l'agence de tourisme Sunshine, boulevard Mohammed V. Chez Red Tours, rue Charasse, l'hĂŽtesse reconnaĂźt aussi que le nouvel an Ă l'Ă©tranger est « un peu compromis ». Il faut dire que les tarifs restent hors de portĂ©e pour la plupart des AlgĂ©riens : entre 60 000 et 70 000 DA la semaine du cĂŽtĂ© de Tamanrasset, 45 000 et 50 000 DA en Tunisie, 93 000 DA au Maroc et 78 000 DA la croisiĂšre en Egypte. « Pourtant, nous avons Ă cette pĂ©riode des promotions intĂ©ressantes, souligne une hĂŽtesse de Sofitours, sur l'avenue Hassiba Ben Bouali. On peut trouver une formule ''5 jours et 4 nuits'' en Tunisie Ă 22 000 DA⊠» Et les plus riches ? « Ceux-lĂ ne sortent pas ! », ironise Tarek. « Les jet-setteurs, comme on les appelle, organisent de grosses soirĂ©es privĂ©es dans leur immense villa, avec tout ce qu'il faut sur place : nourriture, alcool, danseuses, musiciens. » En marge d'une classe moyenne, tournĂ©e vers les siens.
http://lastminute.lbn.fr/voeux2007/?&partnerId=22378&source=voeux07p | |
L'AĂŻd el adha fĂȘtĂ© dans la joie et la solidaritĂ© AgrĂ©mentĂ© d'une journĂ©e ensoleillĂ©e C'est dans une ambiance familiale que la fĂȘte de l'AĂŻd El Adha a Ă©tĂ© cĂ©lĂ©brĂ©e cette annĂ©e. MalgrĂ© la hausse des prix du mouton les jours prĂ©cĂ©dant cette fĂȘte, beaucoup de familles algĂ©riennes ont pu sacrifier un mouton. Durant la journĂ©e de l'AĂźd, qui a Ă©tĂ© marquĂ©e par un beau soleil, les familles ont pu constater la disponibilitĂ© de l'eau dans les robinets, ce qui a permis d'assurer les diffĂ©rentes tĂąches devant accompagner le sacrifice. La majoritĂ© des habitants des quartiers d'Alger ont saluĂ© cette mesure prise par l'ADE, car dans une journĂ©e pareille le manque d'eau aurait posĂ© un sĂ©rieux problĂšme. Les services d'hygiĂšne, pour leur part, ont fait preuve de disponibilitĂ© afin d'assurer la propretĂ©. Par ailleurs, de son cĂŽtĂ©, la direction de l'Etablissement de rĂ©Ă©ducation et de rĂ©insertion d'El Harrach a choisi de sacrifier une vingtaine de moutons et d'accorder des permissions pour une dizaine de dĂ©tenus Ă l'occasion de l'AĂŻd El-Adha. C'est dans l'objectif de rapprocher les dĂ©tenus, plus de 4000, de l'ambiance familiale que le sacrifice du mouton a Ă©tĂ© accompli, a expliquĂ© Ă l'APS le directeur de l'Ă©tablissement M. Djillali Azzouz. «Il s'agit d'humaniser les conditions de dĂ©tention et de dĂ©velopper les droits de l'homme mĂȘme pour ceux qui ont commis des dĂ©lits», a-t-il soulignĂ©. Par ailleurs, dix dĂ©tenus ayant Ă©tĂ© choisis selon les critĂšres de bonne conduite durant toute la pĂ©riode de leur insertion ont bĂ©nĂ©ficiĂ© de dix jours de permission afin de passer l'AĂŻd avec leurs familles. D'autres dispositions spĂ©ciales ont Ă©tĂ© prises Ă l'occasion, telles que les distractions et les visites familiales. D'ailleurs, un grand nombre de visiteurs ont affluĂ© tĂŽt le matin vers l'Ă©tablissement, couffin d'approvisionnement Ă la main, pour allĂ©ger quelque peu le sentiment d'exclusion chez le dĂ©tenu. Pour ce qui concerne la communautĂ© musulmane en France, Ă l'instar des musulmans du monde entier, elle a fĂȘtĂ© l'Aid el-Adha pour laquelle cette fĂȘte religieuse revĂȘt un caractĂšre particulier empreint de ferveur mais Ă©galement de mansuĂ©tude et de solidaritĂ© envers les moins nantis, donnant ainsi, Ă l'occasion, une dimension non seulement religieuse, par le sacrifice du mouton suivant ainsi le rituel de sayidouna Ibrahim el-Khalil, mais Ă©galement sociale. L'attachement Ă cette double dimension est manifestĂ© par la communautĂ© musulmane en France qui reste fidĂšle Ă ses traditions respectives en pratiquant ce rite ancestral. Entre solidaritĂ©, l'entraide et le partage, Ă travers la cĂ©lĂ©bration de l'AĂŻd, les familles algĂ©riennes Ă©tablies en France essayent de crĂ©er la joie familiale et exprimer leur attachement Ă leurs origines musulmanes. MĂȘme en France, le mouton a coĂ»tĂ© cher pour varier entre 200 et 250 euros. Mais ceci, «ne doit pas ĂȘtre un obstacle, si l'on veut que ce genre de moments forts restent toujours aussi vivants», rĂ©vĂšle une mĂšre de famille qui reconnaĂźt que «l'achat du mouton n'est pas, il est vrai, Ă la portĂ©e de tous les musulmans en France, vu les prix faramineux qui dĂ©passent les 250 euros pour un bĂ©lier». La hausse des prix devait ĂȘtre un facteur devant inciter les Ăąmes charitables Ă accompagner le rituel du sacrifice par des actions de solidaritĂ© recommandĂ©es en pareilles fĂȘtes religieuses. Cependant, la fĂȘte de l'AĂŻd est bousculĂ©e par des difficultĂ©s liĂ©es, notamment Ă l'insuffisance des abattoirs dans les grandes zones urbaines, comme en Ile-de-France. Ce problĂšme pourrait se faire sentir davantage cette annĂ©e, en raison de la coĂŻncidence de la fĂȘte avec celle du nouvel an. Selon les chiffres officiels, 127 000 moutons ont Ă©tĂ© sacrifiĂ©s lors de l'AĂŻd dernier dans 178 abattoirs permanents et 33 de circonstances. Karima. S. http://www.lejourdalgerie.com | |
Les familles de l'intĂ©rieur du pays ont cĂ©lĂ©brĂ© l'AĂŻd El-Adha dans une atmosphĂšre qui tranchait avec l'ambiance habituelle de cette fĂȘte. MalgrĂ© toute sa bonne volontĂ©, la tĂ©lĂ©vision nationale n'a pas rĂ©ussi Ă nous convaincre quant Ă la joie du peuple qu'elle Ă©tait, d'ailleurs, la seule Ă percevoir ! D'une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, cette journĂ©e mĂ©morable a Ă©tĂ© vĂ©cue sous le signe d'une terrible frustration et d'une colĂšre Ă peine contenue, suite Ă l'annonce de la pendaison de Saddam Hussein. http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2007/01/02/article.php?sid=47669&cid=2 | |