2007 AID el kebir nouvel an

faut croire que non

Actualité Edition du 5/1/2007

Lait, huile, transports
Les augmentations commencent



Les AlgĂ©riens vont, encore une fois, supporter une hausse des produits de premiĂšre nĂ©cessitĂ© qui va affecter leurs budgets dĂ©jĂ  fragilisĂ©s par la baisse consĂ©quente du pouvoir d’achat depuis des annĂ©es.

Pour ce qui est de l’huile, les grossistes vont afficher, dĂšs aujourd’hui, les nouveaux tarifs sur le marchĂ©. Pour un bidon d’huile de 5 litres, le prix atteint 500 DA au lieu de 450 DA en vigueur depuis quelques annĂ©es. Certains producteurs justifient cette hausse par «l’augmentation de 35% du coĂ»t des matiĂšres premiĂšres qui se rĂ©percute sur les prix Ă  la consommation interne».
Ces producteurs ont attendu la nouvelle annĂ©e pour afficher ces prix alors que, selon eux, «ces prix devaient ĂȘtre appliquĂ©s depuis novembre dernier». Pour le lait, les principaux producteurs expliquent cette augmentation par «l’augmentation du prix de la poudre avec une offre mondiale insuffisante». Selon un communiquĂ© de Tchin lait-Candia, entreprise basĂ©e Ă  BĂ©jaĂŻa, «la tonne de la matiĂšre premiĂšre (lait en poudre) est passĂ©e de 1 800 euros Ă  2 540 euros soit une hausse de 40%».
Les consĂ©quences d’une telle flambĂ©e se traduisent par un prix de 55 DA pour le litre de lait «demi-Ă©crĂ©mé» et 60 DA pour le lait entier. Le communiquĂ© de cette entreprise justifie Ă©galement cette hausse par «la rĂ©duction des subventions par la CommunautĂ© europĂ©enne ainsi que la sĂ©cheresse qui a affectĂ© l’Europe et l’Australie il y a un an». Ces facteurs extĂ©rieurs, faut-il le noter, influent directement sur les transactions en matiĂšre de lait destinĂ© Ă  la consommation courante. Ces augmentations ne s’arrĂȘtent pas Ă  ce niveau puisque les tarifs des transports vont connaĂźtre une augmentation qui entrera en vigueur dĂšs cette annĂ©e. C’est le transport par chemin de fer qui est particuliĂšrement concernĂ© par des augmentations se situant entre 10 et 16% sur toutes les lignes. Le porte-parole de la Sntf prĂ©cise que «les longs trajets vont connaĂźtre une augmentation de 10% alors que les trajets rĂ©gionaux de moins de 120 km sont concernĂ©s par 20% de hausse des tarifs.» Les raisons d’une telle mesure se fondent, selon le porte-parole de l’entreprise, par «la prise en charge des coĂ»ts du carburant, de l’hygiĂšne et de la maintenance des trains.»

F. A.

l De telles augmentations n’ont pas Ă©tĂ© prĂ©vues par la loi de finances 2007. Bien au contraire, les mesures prises pour une baisse directe des impĂŽts devaient permettre aux opĂ©rateurs Ă©conomiques d’équilibrer leurs prix Ă  destination des consommateurs moyens et mĂȘme des petites bourses. C’est plutĂŽt l’effet inverse qui s’est dĂ©roulĂ© avec une fĂącheuse tendance Ă  augmenter des produits sans trop se soucier de la consommation des mĂ©nages qui est dĂ©jĂ  bien fragilisĂ©e par la baisse brutale de leur pouvoir d’achat. L’autre Ă©lĂ©ment dĂ©favorable est celui de l’absence d’études et d’analyses du pouvoir d’achat des AlgĂ©riens qui laisse la voie libre aux «spĂ©culateurs» et Ă  certains grossistes de jouer sur les prix en tirant le maximum de profits. Cette situation doit interpeller les pouvoirs publics pour mettre fin Ă  une anarchie des prix dans le secteur de l’agroalimentaire. C’est la rĂ©gulation qui doit primer.

http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2006/12/24/caric.php

 

 

 

 

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L'Aïd el kebir coïncidera avec le réveillon

Le mouton l'emportera sur les cotillons

Cette annĂ©e, il y aura du mouton Ă  midi et du champagne le soir ! Â» plaisante, Kenza, 17 ans, Ă©tudiante dans une Ă©cole de commerce Ă  Alger.

Ce 31 dĂ©cembre sera l'occasion de faire doublement la fĂȘte, car l'AĂŻd El Kebir coĂŻncide avec le rĂ©veillon. « Je ne changerai rien Ă  mes habitudes sauf si mes amies, elles, restent en famille Â», prĂ©cise-t-elle. Comment les AlgĂ©riens vont-ils concilier les deux Ă©vĂ©nements ? De l'avis gĂ©nĂ©ral, les traditions prendront nettement le dessus sur les cotillons. Mais les plus fĂȘtards s'arrangeront toujours pour sortir le soir. A condition de pouvoir se le permettre, car rĂ©veillonner est avant tout une affaire de moyens. « Le rĂ©veillon est plutĂŽt fĂȘtĂ© dans les grandes villes, par des gens qui ont de l'argent, remarque Abdelkrim, enseignant. « Beaucoup d'AlgĂ©riens se contentent de rester en famille et amĂ©liorent un peu leur repas quotidien avec une bĂ»che. Â» Boualem, chercheur Ă  El Kala, Ă  500 km Ă  l'est d'Alger, exclut toute sortie. « Il faudrait se dĂ©placer jusqu'Ă  Annaba et cela reviendrait trop cher Â», confie-t-il. Les Ă©tudiants, eux, s'organisent. A en croire Tarek, 29 ans, employĂ© chez Nedjma, l'AĂŻd n'empĂȘchera pas les plus rusĂ©s de s'enrichir. « Je connais des jeunes qui se regroupent, tĂ©moigne-t-il, louent une salle, mettent quelques bricoles Ă  grignoter, font venir un bon DJ et vendent l'entrĂ©e Ă  1000 DA ! Â» Le succĂšs est assurĂ© pour les jeunes, sĂ»rs de faire venir des garçons et des filles. « Pour les filles qui ne sortent pas le reste de l'annĂ©e, analyse Kenza, le rĂ©veillon est la seule occasion de se dĂ©fouler un peu ! Â» D'autres profitent de la nuit pour se retrouver entre amis. « On prĂ©pare une petite soirĂ©e, si possible chez celui qui a la plus grande maison ou
 des parents sympas qui s'en vont ! Â» Abdel et Karima, fonctionnaires Ă  Alger, font partie de ceux-lĂ . « On a dĂ©jĂ  laissĂ© le pavillon Ă  nos enfants pour aller rĂ©veillonner ailleurs, se souvient Karima. A eux de se rĂ©partir les tĂąches avec les copains : la cuisine, la musique. Â» Nassima, 20 ans, sait que ce 31 ressemblera aux prĂ©cĂ©dents, avec ou sans AĂŻd. Pas question de rester devant la tĂ©lĂ© Ă  manger du mouton avec les cousines. « A la derniĂšre minute, on improvise une bouffe entre amis avec des produits qui sortent de l'ordinaire : dinde, bĂ»che et alcool, promet-elle. Cela nous revient moins cher qu'une sortie en boĂźte et on est sĂ»r de bien s'amuser. Â» Dans certaines familles un peu plus aisĂ©es, le rĂ©veillon prend des allures de repas de NoĂ«l. « Le 31 Ă  la maison ressemble Ă  un rĂ©veillon Ă  Paris, assurent Abdel et Karima. On achĂšte des coquilles Saint-Jacques, des huĂźtres, du foie gras, du saumon fumĂ©, des marrons
 car aujourd'hui, il est possible de trouver ces produits Ă  Alger ! Â» La discothĂšque est finalement rĂ©servĂ©e aux Ă©trangers ou aux jeunes les plus fortunĂ©s. « Les tarifs des boĂźtes, la nuit du 31, deviennent franchement inaccessibles, regrette Tarek. L'entrĂ©e, Ă  600 DA en temps normal, passe Ă  7000, voire 12 000 DA ! Â» A Oran, les prix sont plus abordables. « On peut trouver une soirĂ©e comprenant repas, boissons et musique Ă  2000 ou 3000 DA Â», relĂšve Kamel, 42 ans. Au Hilton d'Alger, oĂč se prĂ©pare un rĂ©veillon Broadway (16 000 Ă  19 500 DA la soirĂ©e), le service commercial se montre optimiste : « Les gens vont rester en famille Ă  midi, mais rien ne les empĂȘchera de sortir le soir ! Â» Dans les agences de tourisme de la capitale, en revanche, l'humeur n'est pas Ă  la fĂȘte. L'AĂŻd porte un coup aux petits sĂ©jours de fin d'annĂ©e dans le Sud algĂ©rien, en Tunisie ou mĂȘme au Maroc. « Nous enregistrons au moins 70% de demandes en moins Â», estime-t-on Ă  l'agence de tourisme Sunshine, boulevard Mohammed V. Chez Red Tours, rue Charasse, l'hĂŽtesse reconnaĂźt aussi que le nouvel an Ă  l'Ă©tranger est « un peu compromis Â». Il faut dire que les tarifs restent hors de portĂ©e pour la plupart des AlgĂ©riens : entre 60 000 et 70 000 DA la semaine du cĂŽtĂ© de Tamanrasset, 45 000 et 50 000 DA en Tunisie, 93 000 DA au Maroc et 78 000 DA la croisiĂšre en Egypte. « Pourtant, nous avons Ă  cette pĂ©riode des promotions intĂ©ressantes, souligne une hĂŽtesse de Sofitours, sur l'avenue Hassiba Ben Bouali. On peut trouver une formule ''5 jours et 4 nuits'' en Tunisie Ă  22 000 DA
 Â» Et les plus riches ? « Ceux-lĂ  ne sortent pas ! Â», ironise Tarek. « Les jet-setteurs, comme on les appelle, organisent de grosses soirĂ©es privĂ©es dans leur immense villa, avec tout ce qu'il faut sur place : nourriture, alcool, danseuses, musiciens. Â» En marge d'une classe moyenne, tournĂ©e vers les siens.

MĂ©lanie Matarese

 http://lastminute.lbn.fr/voeux2007/?&partnerId=22378&source=voeux07p

PETIT CALENDRIER DISPONIIBLE                                                                                               

 
L'AĂŻd el adha fĂȘtĂ© dans la joie et la solidaritĂ©
Agrémenté d'une journée ensoleillée


C'est dans une ambiance familiale que la fĂȘte de l'AĂŻd El Adha a Ă©tĂ© cĂ©lĂ©brĂ©e cette annĂ©e.

MalgrĂ© la hausse des prix du mouton les jours prĂ©cĂ©dant cette fĂȘte, beaucoup de familles algĂ©riennes ont pu sacrifier un mouton. Durant la journĂ©e de l'AĂźd, qui a Ă©tĂ© marquĂ©e par un beau soleil, les familles ont pu constater la disponibilitĂ© de l'eau dans les robinets, ce qui a permis d'assurer les diffĂ©rentes tĂąches devant accompagner le sacrifice. La majoritĂ© des habitants des quartiers d'Alger ont saluĂ© cette mesure prise par l'ADE, car dans une journĂ©e pareille le manque d'eau aurait posĂ© un sĂ©rieux problĂšme. Les services d'hygiĂšne, pour leur part, ont fait preuve de disponibilitĂ© afin d'assurer la propretĂ©.
Par ailleurs, de son cĂŽtĂ©, la direction de l'Etablissement de rĂ©Ă©ducation et de rĂ©insertion d'El Harrach a choisi de sacrifier une vingtaine de moutons et d'accorder des permissions pour une dizaine de dĂ©tenus Ă  l'occasion de l'AĂŻd El-Adha. C'est dans l'objectif de rapprocher les dĂ©tenus, plus de 4000, de l'ambiance familiale que le sacrifice du mouton a Ă©tĂ© accompli, a expliquĂ© Ă  l'APS le directeur de l'Ă©tablissement M. Djillali Azzouz. «Il s'agit d'humaniser les conditions de dĂ©tention et de dĂ©velopper les droits de l'homme mĂȘme pour ceux qui ont commis des dĂ©lits», a-t-il soulignĂ©.
Par ailleurs, dix détenus ayant été choisis selon les critÚres de bonne conduite durant toute la période de leur insertion ont bénéficié de dix jours de permission afin de passer l'Aïd avec leurs familles. D'autres dispositions spéciales ont été prises à l'occasion, telles que les distractions et les visites familiales.

D'ailleurs, un grand nombre de visiteurs ont afflué tÎt le matin vers l'établissement, couffin d'approvisionnement à la main, pour alléger quelque peu le sentiment d'exclusion chez le détenu.
Pour ce qui concerne la communautĂ© musulmane en France, Ă  l'instar des musulmans du monde entier, elle a fĂȘtĂ© l'Aid el-Adha pour laquelle cette fĂȘte religieuse revĂȘt un caractĂšre particulier empreint de ferveur mais Ă©galement de mansuĂ©tude et de solidaritĂ© envers les moins nantis, donnant ainsi, Ă  l'occasion, une dimension non seulement religieuse, par le sacrifice du mouton suivant ainsi le rituel de sayidouna Ibrahim el-Khalil, mais Ă©galement sociale. L'attachement Ă  cette double dimension est manifestĂ© par la communautĂ© musulmane en France qui reste fidĂšle Ă  ses traditions respectives en pratiquant ce rite ancestral. Entre solidaritĂ©, l'entraide et le partage, Ă  travers la cĂ©lĂ©bration de l'AĂŻd, les familles algĂ©riennes Ă©tablies en France essayent de crĂ©er la joie familiale et exprimer leur attachement Ă  leurs origines musulmanes. MĂȘme en France, le mouton a coĂ»tĂ© cher pour varier entre 200 et 250 euros. Mais ceci, «ne doit pas ĂȘtre un obstacle, si l'on veut que ce genre de moments forts restent toujours aussi vivants», rĂ©vĂšle une mĂšre de famille qui reconnaĂźt que «l'achat du mouton n'est pas, il est vrai, Ă  la portĂ©e de tous les musulmans en France, vu les prix faramineux qui dĂ©passent les 250 euros pour un bĂ©lier». La hausse des prix devait ĂȘtre un facteur devant inciter les Ăąmes charitables Ă  accompagner le rituel du sacrifice par des actions de solidaritĂ© recommandĂ©es en pareilles fĂȘtes religieuses.
Cependant, la fĂȘte de l'AĂŻd est bousculĂ©e par des difficultĂ©s liĂ©es, notamment Ă  l'insuffisance des abattoirs dans les grandes zones urbaines, comme en Ile-de-France. Ce problĂšme pourrait se faire sentir davantage cette annĂ©e, en raison de la coĂŻncidence de la fĂȘte avec celle du nouvel an. Selon les chiffres officiels, 127 000 moutons ont Ă©tĂ© sacrifiĂ©s lors de l'AĂŻd dernier dans 178 abattoirs permanents et 33 de circonstances.

Karima. S.
http://www.lejourdalgerie.com
 
Actualités : ALGERIE PROFONDE
Le coeur n'Ă©tait pas Ă  la fĂȘte
Propos recueillis par MaĂąmar FARAH


Les familles de l'intĂ©rieur du pays ont cĂ©lĂ©brĂ© l'AĂŻd El-Adha dans une atmosphĂšre qui tranchait avec l'ambiance habituelle de cette fĂȘte. MalgrĂ© toute sa bonne volontĂ©, la tĂ©lĂ©vision nationale n'a pas rĂ©ussi Ă  nous convaincre quant Ă  la joie du peuple qu'elle Ă©tait, d'ailleurs, la seule Ă  percevoir ! D'une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, cette journĂ©e mĂ©morable a Ă©tĂ© vĂ©cue sous le signe d'une terrible frustration et d'une colĂšre Ă  peine contenue, suite Ă  l'annonce de la pendaison de Saddam Hussein.
Bien que nuancĂ©es, les apprĂ©ciations quant Ă  l'Ɠuvre de cet homme — que seule l'histoire pourra juger —, ont laissĂ© place Ă  l'unanimitĂ© quant Ă  la condamnation le choix de la date de son exĂ©cution. Le communiquĂ© du gouvernement reflĂšte bien cette prĂ©occupation, sauf que beaucoup de nos interlocuteurs trouvent qu'il est en deçà de l'attente des AlgĂ©riens, dans la mesure oĂč il ne fait que «regretter» l'exĂ©cution, mais juste parce qu'elle a eu lieu «le jour de l'AĂŻd». Aucune trace de condamnation. Le cƓur n'Ă©tait pas Ă  la fĂȘte. Les rues n'ont pas offert le spectacle habituel haut en couleur. Une fois la priĂšre de l'AĂŻd terminĂ©e, les fidĂšles ont rejoint leurs domiciles oĂč ils ont accompli le rituel du sacrifice, dans une atmosphĂšre de tristesse, visible partout. A Constantine, des attroupements s'Ă©taient formĂ©s un peu partout et le sujet du jour Ă©tait la mort de Saddam. Dans les rues de Guelma, dĂ©sertes en ce dĂ©but de matinĂ©e, quelques vieillards, profitant des premiĂšres lueurs d'un soleil agressif, discutaient de l'Ă©vĂ©nement du jour, en criant leur colĂšre contre la «passivitĂ© des dirigeants arabes». A Souk-Ahras, et dans l'aprĂšs-midi, on pouvait voir un nombre impressionnant de citoyens attablĂ©s sur les terrasses des cafĂ©s, en train d'Ă©changer leurs apprĂ©ciations. C'est une condamnation unanime de la «mascarade montĂ©e par Bush et ses fidĂšles serviteurs de Baghdad». A TĂ©bessa, mĂȘme son de cloche et mĂȘme rĂ©volte, jusque dans les milieux familiaux oĂč le seul sujet Ă  s'ĂȘtre imposĂ© a Ă©tĂ© celui de Saddam et sa mort que certains trouvent «hĂ©roĂŻque. Ils s'attendaient Ă  ce qu'il montre une faiblesse, qu'il tremble, qu'il demande pardon ! C'est pour ça qu'ils l'ont filmĂ©. Mais, c'Ă©tait tout Ă  fait le contraire. Peu importe ce qu'il a commis de son vivant, mais il est mort en hĂ©ros», souligne un vieux moudjahid. Dans les autres rĂ©gions du pays, nous avons pu rassembler les mĂȘmes tĂ©moignages. La fĂȘte n'Ă©tait pas au rendez-vous. A Blida, MĂ©dĂ©a, SĂ©tif, Bordj, M'sila, BĂ©jaĂŻa, et mĂȘme si les citoyens ne partagent pas le mĂȘme jugement sur l'Ɠuvre de Saddam, on se dit «rĂ©voltĂ©s par le choix de la date qui est une insulte Ă  tous les musulmans. Ils ont voulu nous dĂ©montrer que nous n'Ă©tions rien», affirme un jeune du Hodna qui ajoute que cette «fĂȘte est ratĂ©e de bon matin». Certains n'ont pas apprĂ©ciĂ© que la tĂ©lĂ©vision en rajoute avec une fausse joie, qui ne reflĂ©tait pas l'ambiance rĂ©elle sur le terrain ! Mais, nous a-t-on dit, «les millions d'AlgĂ©riens Ă©taient plutĂŽt branchĂ©s sur les chaĂźnes d'information et s'en foutaient de ce que pouvait leur raconter l'Unique». A Alger, Chlef, Oran et Tlemcen, mĂȘme constat. La tristesse Ă©tait dans l'air de ce samedi. Et Ă  propos de tĂ©lĂ©vision, un citoyen de Mostaganem dira que mĂȘme «l'information sur cet Ă©vĂ©nement, dĂ©calĂ©e en fin de journal, Ă©tait rapidement traitĂ©e
 On ne leur demande pas de condamner, mais d'ĂȘtre, au moins, professionnels, comme le font toutes les tĂ©lĂ©visions, arabes et non arabes. L'Ă©vĂ©nement, ce jour-lĂ , Ă©tait la mort de Saddam et non les scĂšnes de «bousboussades » qui n'en finissaient pas, ni les paillettes des tĂ©lĂ©speakerines qui auraient dĂ» s'habiller de noir». A Tlemcen, certains fidĂšles s'Ă©changeaient les condolĂ©ances Ă  la sortie des mosquĂ©es. Un vieux militant du mouvement national dira qu'il avait «pleurĂ© Ă  chaudes larmes le jour de la mort de Messali Hadj, mais, qu'en apprenant l'exĂ©cution de Saddam, il avait envie de se lacĂ©rer le visage !»
M. F.

http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2007/01/02/article.php?sid=47669&cid=2

 
 
 
 
 
 



19/12/2006
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