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Réalité - Incompréhensible, biscornue et contraignante cette pénurie qui persiste au grand dam des malades et malgré des promesses de moins en moins probantes. Les qualificatifs attribués à cette situation ne manquent pas, les explications des uns et des autres non plus. Les avis sont cependant (
Réalité - Incompréhensible, biscornue et contraignante cette pénurie qui persiste au grand dam des malades et malgré des promesses de moins en moins probantes. Les qualificatifs attribués à cette situation ne manquent pas, les explications des uns et des autres non plus. Les avis sont cependant diamétralement opposés entre, d'une part, les pharmaciens d'officines qui voient leurs étals de moins en moins garnis, les S.O.S. des associations des malades et le personnel médical souvent paralysé face à cette absence injustifiée de médicaments et, d'autre part, les pouvoirs publics. Ces derniers qui ne ratent pas une occasion, et de préférence devant les médias, pour affirmer que rien ne manque dans nos hôpitaux et que les médicaments sont dans leur ensemble disponibles. Parallèlement à cette affirmation qui ne semble convaincre que ses promoteurs, le ministère tente une nouvelle thèse. Il s'agit d'un problème de gestion et d'importateurs, dit-il, en assurant encore une fois, que tous les moyens seront mobilisés pour garantir une disponibilité continue des médicaments. Ces garanties ne trouvent malheureusement aujourd'hui que très peu d'écho. Les patients ont trop patienté et les professionnels de la santé n'ont plus confiance en une tutelle qui dit exactement le contraire de ce qu'elle fait. Les décisions prises ces derniers temps par le département de Ould Abbès ne font d'ailleurs que conforter les conclusions des organisations professionnelles, sociales et humanitaires déplorant la politique engagée dans ce secteur considérée comme inefficace et désuète. 46 directeurs d'hôpitaux ont été démis de leurs fonctions pour ne pas avoir présenté leurs demandes en matière de médicaments pour l'année 2012. Sur également les 2 966 médicaments qui devaient être importés pour l'année en cours, seuls 617 ont été introduits au pays soit juste 20% du programme d'importation établi. Autre fait autre contradiction, ils sont environ 200 types de médicaments à avoir été suspendus de la liste des produits à importer. Un vide qui n'a et ne sera pas comblé, du moins pour le moment, par la production nationale. De son côté, le Syndicat national des pharmaciens d'officines (Snapo) est monté au créneau à la faveur de cette pénurie remettant en cause l'optimisme des autorités. Il parle d'une liste de 480 médicaments introuvables et ce depuis plusieurs mois. Ces données laissent, ainsi, supposer que le dysfonctionnement et l'absence de toute stratégie à court, à moyen et à long termes dans cette sphère, ont atteint leur paroxysme. Une situation douloureuse pour de nombreux malades déjà très affaiblis par la maladie et un système de santé au ras des pâquerettes. Ainsi, en plus de la prise en charge qui laisse à désirer, le patient est contraint de faire appel à ses proches et connaissances de l'autre rive pour se procurer un ou deux médicaments, les plus indispensables. Et tant pis pour le reste de l'ordonnance sacrifiée, le prix payé en devise dépassant de loin ses moyens.