Peru sur le tremblement de terre du 15/08/2007 au
envoyé par ElNino1977
Par Monte Hayes AP - Jeudi 16 août, 14h26
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La colère gronde toujours chez les 200.000 sinistrés du Pérou Suivante Visiblement mécontent face aux pillages de camions, de commerces et de maisons, le chef de l'Etat a menacé samedi de décréter le couvre-feu dans les régions sinistrées de Ica, Pisco et Chincha si les incidents continuaient. Les autorités ont décidé d'envoyer 600 militaires en renfort des 400 déjà sur place dans la zone côtière au sud de Lima ainsi qu'un millier de policiers qui devraient se trouver rapidement dans la zone sinistrée. Vêtu d'un blouson de cuir noir et d'une casquette, M. Garcia a assuré qu'il rétablirait l'ordre "coûte que coûte".
Dans la région de Pisco, Ica et Chincha, frappée très durement par le séisme de mercredi, les incidents se sont multipliés ces derniers jours. Des sinistrés auxquels se mêlent des bandes de voleurs ont commencé à piller des petits marchés et à attaquer des camions chargés de vivres et d'eau, ainsi que plusieurs postes de secours d'urgence. A Pisco, des habitants armés de fusils et de bâtons ont dû repousser des voleurs qui s'en prenaient aux commerces ou aux maisons en tirant en l'air, a constaté un journaliste de l'AFP. La tension est forte parmi les habitants qui expriment leurs sentiments de désespoir et d'abandon: "Nous vivons dehors, pensez aux enfants" lance Antonio, "Nous avons besoin de tout et l'aide n'arrive pas !".
"Beaucoup de gens n'ont pas reçu d'aide", selon Susana Arroyo de la fédération internationale de la Croix-rouge. Les secouristes accéléraient samedi soir les recherches dans la crainte d'une épidémie à cause de la décomposition des cadavres. Quarante corps seraient encore coincés sous les ruines de l'église de Pisco qui s'est écroulée alors que le curé célébrait la messe des défunts. Le risque de maladies infctieuses est latent pour des milliers de sinistrés, a reconnu le ministre de la Santé, Carlos Vallejos. Les autorités ont décidé d'accélérer les procédures administratives et d'enterrer le plus vite possible les cadavres encore dans les rues. Des cercueils vont être distribués gratuitement aux familles des victimes. Malgré une température hivernale de quelques degrés, la plupart des 200.000 sinistrés ont passé leur quatrième nuit dans les rues d'Ica, de Pisco, de Chincha et Canete, assis par terre ou sur des chaises, enroulés dans des couvertures ou sous des bâches de fortune. A Pisco, les sauveteurs continuent à sortir des corps de sous les décombres tandis que non loin de là des habitants creusent des tombes. Des répliques continuent à se faire sentir dans la zone côtière provoquant des scènes de panique chez les habitants, qui se ruent en dehors des maisons. Le dernier bilan provisoire s'élève à plus de 500 morts et 2.000 blessés mais l'on ignore toujours le nombre des disparus. Un peu partout, les secouristes travaillent encore dans l'urgence et sortent des corps des décombres, mais les chances de retrouver des survivants s'amenuisent. L'aide internationale continue à arriver à l'aéroport de Lima. La distribution, dans la zone sinistrée, est toujours trop lente par manque de moyens matériels. Un hélicoptère de la marine transportant des couvertures et de l'eau s'est écrasé vendredi sans faire de victime. L'Union européenne a doublé son aide à deux millions d'euros. Deux morts en Martinique après le passage de Dean, Haïti menacé MONDE Pérou: le nouveau bilan du séisme : 97 morts Citant les derniers chiffres rendus publics mardi par le gouvernement péruvien, l'OCHA a précisé que plus de 46 000 personnes ont été affectées et plus de 9 000 maisons ou établissements détruits ou sérieusement endommagés par le tremblement de terre de samedi. En plus des 30 000 dollars promis lundi par l'OCHA comme assistance d'urgence, le gouvernement norvégien et la Banque interaméricaine de développement ont promis chacun 20 millions de dollars. Selon un porte-parole du secrétaire général de l'ONU, M. Annan est "satisfait de la solidarité que manifeste la communauté internationale en réponse à cet événement tragique", et a réitéré l'engagement de l'ONU à participer aux efforts de secours et de réhabilitation. Un puissant séisme fait au moins 337 morts au Pérou Dossiers liés Par Monte Hayes AP - Jeudi 16 août, 14h26 LIMA, Pérou - Un puissant séisme d'une magnitude préliminaire de 7,9 sur l'échelle de Richter a frappé mercredi soir la côte sud du Pérou, près de Lima, provoquant des mouvements de panique dans la capitale péruvienne. La Défense civile comptait jeudi au moins 337 morts et 827 blessés.
Le chef de la Défense civile, Aristide Mussio, a dévoilé ce bilan à la télévision publique, affirmant qu'une personne avait été tuée à Lima et 336 autres dans la région d'Ica, la ville la plus touchée par le séisme, à 265 kilomètres au sud-est de la capitale. Selon le Centre géologique des Etats-Unis (USGS), le séisme s'est déclenché à quelque 150 kilomètres au sud-est de Lima, à une profondeur de 40 kilomètres. La secousse a été suivie de quatre fortes répliques atteignant des magnitudes de 5,4 à 5,9 sur l'échelle de Richter. Le premier séisme a eu lieu à 18h40 locales (23h40 GMT). La secousse a été ressentie à Lima pendant plus de deux minutes. Un tel séisme ne s'était pas produit depuis de très nombreuses années dans la capitale péruvienne. Le président Alan Garcia a déclaré zone sinistrée la région d'Ica, où le ministre adjoint de la Santé José Calderon a qualifié la situation de "dramatique". Dix-sept personnes ont été tuées par l'effondrement d'une église dans cette ville de 650.000 habitants, selon la chaîne de télévision par câble Canal N. Soixante-dix autres personnes auraient été blessées dans l'accident. Le gouvernement a envoyé des policiers, des soldats, des médecins et de l'aide à Ica, mais un cameraman d'APTN essayant de rejoindre cette ville a averti que le trafic était bloqué sur l'autoroute panaméricaine du fait de fractures dans la voie provoquées par les secousses et de la chute de lignes électriques. Selon lui, plusieurs centaines de véhicules ont rebroussé chemin. Un pont situé au nord d'Ica se serait aussi effondré. En raison des dégâts enregistrés par les installations téléphoniques, il était impossible de communiquer avec la région d'Ica. La ville était en outre privée d'électricité, tout comme des communes plus petites le long de la côte, au sud de Lima. D'après des habitants de Chincha, petite localité située à 150 kilomètres au sud-est de la capitale, les murs de certaines maisons se sont écroulés et de nombreuses habitations ont été endommagées. Beaucoup de personnes airaient été blessés par des chutes de briques et par des bris de verre. M. Calderon a appelé les Péruviens à faire don de leur sang pour les blessés et annoncé qu'un convoi sanitaire composé de médecins et d'infirmiers se dirigeait vers le secteur d'Ica. Selon les médias péruviens, des dizaines de personnes affluaient vers les hôpitaux de la ville pour demander de l'aide, alors même que ces établissements avaient subi d'importants dommages. Dans les Lima, ville de huit millions d'habitants, plusieurs centaines d'employés ont été évacués de leurs bureaux et restaient à l'extérieur par mesure de précaution. Le président Garcia a par ailleurs annoncé que les écoles publiques seraient fermées dans tout le pays jeudi en raison des risques que représentent les bâtiments fragilisés. "C'est le séisme le plus puissant que j'ai jamais senti", expliquait Maria Pilar Mena, 47 ans, vendeuse de sandwiches dans une rue de la capitale. "Quand la secousse s'est produite, j'ai cru que cela ne finirait jamais." Antony Falconi, 27 ans, qui travaille dans le graphisme, cherchait désespérément un moyen de transport pour rentrer chez lui à la nuit tombée, tout comme de nombreux autres habitants de Lima. "Qui n'aurait pas peur dans un cas pareil?", se demandait-il. AP ma/pyr/v300/tl |
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