pouvoir d'achat 2008_

 

 

Huile, sucre, café et lait infantile en hausse

Jusqu’où ira la flambée des prix ?

Les prix des produits de première nécessité enregistrent depuis quelques jours une hausse fulgurante. Les prix grimpent… encore ! Il faut dire que l’événement de ces derniers jours, pour de nombreux ménages, c’est la flambée des prix des produits de large consommation. Si le prix des pâtes a quelque peu diminué, ce n’est pas le cas pour certains produits dits de première nécessité, notamment l’huile, le sucre, le café, les produits laitiers, composants essentiels de la consommation quotidienne, qui rendent le quotidien des citoyens de plus en plus difficile.

Huile, sucre, café et lait infantile en hausse

Pour certains produits, la hausse a frôlé en moyenne les 15%. Mais la folie a surtout touché l’huile dont le prix a presque doublé en quelques mois seulement. La bonbonne de 5 litres d’huile de table oscille désormais entre 750 DA et 950 DA, selon les marques, contre 630 DA (Elio) et 830 DA (Fleurial) auparavant. Au même moment, le café a été propulsé à 130 DA le paquet de 250 g chez certains détaillants, alors qu’il ne dépassait guère les 100 DA. Le sucre aussi. De 50 DA le kilo, le prix du sucre a augmenté de 5 DA. Du coup, chez certains cafetiers, la tasse de café est affichée depuis quelques jours à 20 DA. Ce n’est pas tout ! Le lait en poudre pour enfants n’arrête pas de bouillir et se vend entre 240 DA et 290 DA selon les marques. Le prix de la marque Célia a atteint 290 DA la boîte contre 280 DA alors que Nursie qui était à 245 DA a franchi les 270 DA la boîte. Cette flambée des prix n’a épargné ni les Å“ufs ni les produits laitiers. Un Å“uf a franchi les 9 DA chez certains détaillants contre 5 DA auparavant. La boîte de fromage La vache qui rit se vend à 125 DA, contre 100 DA auparavant. Comment expliquer que les prix disjonctent à ce point ? A quel mécanisme économique obéit cette hausse exponentielle des prix des aliments de base ? Les thèses mises en exergue jusque-là par le gouvernement pour expliquer la flambée des prix sont la spéculation, la pénurie ou l’argument en vogue consistant à prétexter la montée des prix des matières premières sur le marché international. Le ministre de l’Agriculture, qui avait été interrogé l’été dernier à l’Assemblée populaire, n’avait pas trouvé mieux pour justifier les augmentations ayant touché certains produits de première nécessité que d’avancer le phénomène de « la spéculation qui tend à se généraliser Â». « Je persiste et signe que la semoule et la farine sont disponibles, en quantités suffisantes, sur le marché national, que les prix resteront tel quel et qu’aucun changement ne peut être opéré. Si augmentation de prix il y a, c’est à cause de la spéculation Â», avait indiqué Saïd Barkat à l’Assemblé populaire. M. Barkat avait estimé à cette époque que la production agricole nationale, notamment les céréales, a augmenté considérablement ces dernières années. Or, la réalité du terrain est tout autre. Une virée aux marchés permettra de contredire les assurances des pouvoirs publics. La mercuriale donne le vertige au consommateur. Les prix des fruits et légumes, même ceux de saison, sont toujours inabordables, du moins pour les petites bourses. Les prix changent chaque jour. La pomme de terre reste toujours hors de portée. Elle n’a pas enregistré une grande baisse. Elle se vend entre 40 et 55 DA. En août 2007, un conseil interministériel a été tenu sous la présidence du chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem. Un comité de veille ad hoc, chargé de suivre l’évolution des cours du marché, a été installé. L’opération devait servir à prévoir « les sautes d’humeur Â» d’un marché mondial qui n’a fait que malmener le marché national. Mais depuis, la flambée des prix n’a fait que continuer son ascension. La hausse des produits de large consommation continue d’éroder le pouvoir d’achat du consommateur algérien et accentue sa précarité. Au point où même les augmentations promises avec effet rétroactif pour avril prochain sont déjà « bouffées Â» par ces flambées, estiment des syndicalistes. Les pouvoirs publics, au lieu de trouver des mesures à même de lutter contre la pauvreté au moment où les caisses de l’Etat connaissent une embellie, se montrent presque impuissants face à cette dégradation du pouvoir d’achat des familles algériennes. Une chose est certaine, les couches sociales à faibles revenus voient de jour en jour leur panier se rétrécir comme une peau de... chagrin. Où s’arrêtera cette flambée des prix ? Que compte faire le gouvernement pour arrêter la saignée du pouvoir d’achat et assurer la paix sociale ? Jeudi dernier, à une question sur la hausse des prix des produits de large consommation, le ministre des Relations avec le parlement, Mahmoud Khedri, a rappelé les mesures prises par les pouvoirs publics dans le but de réduire l’impact de cette augmentation et protéger le pouvoir d’achat du consommateur. Ces mesures comprennent, a précisé le ministre, la création d’un office national du lait chargé de l’importation de la poudre de lait à des prix internationaux et qui sera revendue par la suite à des transformateurs à des prix subventionnés. Il s’agira également du plafonnement des prix de la semoule et de la farine ainsi que la création d’un office pour maîtriser les prix des produits de large consommation, a-t-il ajouté. Le coût global des mesures prises à ce jour dans ce domaine, outre celles qui pourraient être prises dans le futur pour faire face aux fluctuations éventuelles des prix d’autres produits de consommation, avoisine les 2,5 milliards de dollars/an (environ 180 milliards de dinars), selon des estimations du ministère du Commerce. Mais ces mesures sont-elles suffisantes pour enfin protéger le pouvoir d’achat et assurer la paix sociale ? La situation est en tout cas explosive. Les pouvoirs publics sont aussi interpellés pour contrôler et vérifier si la flambée des prix — pas seulement dans les magasins ou les grandes surfaces, mais aussi chez les producteurs et fournisseurs — est justifiée.


http://www.elwatan.com/Huile-sucre-cafe-et-lait-infantile

10/03/2008

Par Rabah Beldjenna

 

Flambée des prix des produits de base : « Des mesures ont été prises par l’État Â»

En s’adressant au ministre du Commerce, le député Maaouche du RND s’est interrogé sur les mesures prises par les autorités pour faire face à la spéculation qui influe négativement sur le pouvoir d’achat des Algériens ?



 

En l’absence de M. Djaâboub, c’est le ministre des Relations avec le Parlement, M. Mahmoud Khedri, qui a répondu en précisant que le projet de loi relatif à la concurrence, adopté la semaine dernière par le Conseil des ministres et soumis aux élus vise la lutte contre le phénomène de la spéculation sur les prix des produits de base, qui influe négativement sur le pouvoir d’achat des Algériens. Le ministre, dans son bon rôle, a précisé qu’en vertu du texte de loi modifiant et complétant l’ordonnance présidentielle du 19 juillet 2003 relative à la concurrence, le conseil de la concurrence relevant du ministère du Commerce sera doté des moyens d’action nécessaires en matière de régulation du marché. Ces amendements, a soutenu M. Khedri, ont pour but la réactivation et la réhabilitation de ce conseil qui a pour première mission la régulation du marché et la lutte contre le monopole sur les marchandises. « Nous devons ensemble combattre ce fléau. L’Etat fait de son mieux Â», a soutenu l’orateur. L’autre question du député porte sur la hausse des prix des produits de large consommation. Sur ce point, le ministre a rappelé les dispositions prises par les autorités afin de réduire l’impact de cette augmentation et protéger le pouvoir d’achat du consommateur. Ces mesures comprennent, a précisé le ministre, la création d’un office national du lait chargé de l’importation de la poudre de lait à des prix internationaux et qui sera revendu par la suite à des transformateurs à des prix subventionnés. Il s’agit également du plafonnement des prix de la semoule et de la farine ainsi que la création d’un office pour maîtriser les prix des produits de large consommation. Le coût global des mesures prises à ce jour dans ce domaine avoisine, selon les estimations du département de M. Djaâboub, les 2,5 milliards de dollars par an (environ 180 milliards DA).

http://www.elwatan.com/Flambee-des-prix-des-produits-de
8/03/2008

Par Nabila Amir

Quatre coordinations de travailleurs de l’éducation affiliées au SNTE passent à l’acte

« Nous organiserons un sit-in lundi prochain Â»

Les revendications des travailleurs algériens ne méritent pas d’être ignorées ou considérées comme des épiphénomènes. Nous sommes lésés dans nos droits et nous réclamons justice. Nous ne demandons pas l’impossible. Â»



 

Ce sont là les propos tenus par M. Zaït, chef de file de la coordination des adjoints de l’éducation. Hier, lors d’une conférence de presse animée par quatre secrétaires généraux des coordinations de l’éducation, des structures affiliées au Syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE), la sonnette d’alarme a été encore une fois tirée par les représentants de tous les travailleurs de l’éducation. Il s’agit des directeurs du cycle moyen, des adjoints de l’éducation, des conseillers d’orientation et des gestionnaires. D’emblée, le conférencier a tenu à préciser que le marasme ne touche pas uniquement les enseignants, mais tous les travailleurs du secteur de l’éducation. « Tout le monde est touché par l’inflation, y compris les gestionnaires, les directeurs et les conseillers Â», a-t-il dit, ajoutant que tout le monde rejette la grille des salaires et tous déplorent l’exclusion des syndicats des cycles de négociations et revendiquent un statut digne de leur fonction. « Il est inadmissible qu’en 2008 un directeur d’établissement garde le même grade que celui qu’il avait en 1987, soit plus de 20 ans après. Aujourd’hui, la nouvelle classification ne répare pas cette injustice tant décriée par les concernés. Les directeurs sont apparemment condamnés et ne peuvent évoluer dans leur carrière professionnelle Â», a soutenu M. Zaït qui dénonce leur marginalisation. « Il y a un déni d’existence des syndicats autonomes qui sont pourtant représentatifs et ont un ancrage sur le terrain. Il y a donc nécessité de discuter et de faire des propositions de sortie de crise Â», a affirmé l’orateur qui estime que les portes du dialogue n’ont jamais été ouvertes et les pouvoirs publics, contrairement à ce qu’ils avancent, n’ont jamais fait appel aux véritables représentants des travailleurs. Pour se faire entendre en haut lieu, les quatre coordinations ont opté pour deux actions, l’une consiste à envoyer une lettre de doléances à la chefferie du gouvernement et une autre consiste en l’organisation d’un sit-in national lundi 10 mars devant le siège du ministère de l’Education. Les représentants des travailleurs veulent à travers cette démarche démontrer que l’enseignant n’est pas le seul à souffrir de la dégradation du pouvoir d’achat et du mépris des pouvoirs publics, mais le travailleur d’une manière générale.

Une stratégie de developpement claire

Ce dernier, selon les animateurs de la conférence, réclame un statut capable de lui assurer une dignité, une stabilité et des conditions de travail adéquates ainsi qu’un pouvoir d’achat garantissant une vie décente. Il exige une augmentation des salaires, l’association de tous les syndicats à l’élaboration des statuts particuliers, la revalorisation du point indiciaire, la révision du régime indemnitaire et la préservation du pouvoir d’achat. « Nous allons transcrire ces points dans la lettre que nous comptons transmettre au chef du gouvernement, nous espérons une réponse à notre missive Â», a souligné M. Zaït qui a précisé que les représentants de toutes les wilayas prendront part au sit-in et des rassemblements seront organisés devant toutes les directions de l’éducation à l’échelle nationale. Les représentants des quatre coordinations ont rappelé la nécessité de la mise en place d’une politique pourvue de stratégie claire de développement économique et social, ainsi que la mobilisation des compétences nationales à travers leur valorisation. « Les pouvoirs publics avaient annoncé que ce nouveau système allait réhabiliter le fonctionnaire en améliorant son niveau de vie, sérieusement érodé ces dernières années. Cependant, l’annonce des nouvelles mesures a vite fait de tempérer l’enthousiasme et a provoqué une réplique sans précédent de la part de tous les travailleurs algériens Â», ont tonné les représentants des travailleurs. Le nouveau système de classification et de rémunération des fonctionnaires ne réhabilite nullement ces derniers et de ce fait les syndicats constatent que le discours et les engagements des pouvoirs publics ne sont que de la poudre aux yeux.

http://www.elwatan.com/Quatre-coordinations-de

4mars2008

Par Nabila Amir



17/06/2008
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