Quand la zizoumania nous envahit

modifié le 17***08--2011*//// ***********

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Zidane dans le village de ses ancêtres

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Zidane quitte l'Algérie après un voyage triomphal

Publié le 15/12 à 23:50
L'ex-capitaine des Bleus a quitté Alger vendredi soir à l'issue d'un voyage de 5 jours dans le pays natal de ses parents
- Zinedine Zidane retrouve son cousin Saleh Zidane au village d'Aguemoun, berceau de sa famille (15/12/2006) - AFP/Fayez Nureldine -
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Zinedine Zidane retrouve son cousin Saleh Zidane au village d'Aguemoun, berceau de sa famille (15/12/2006) - AFP/Fayez Nureldine
Zidane a passé la dernière journée de son périple dans le village natal de ses parents à Aguemoun, en Kabylie. Son arrivée a provoqué une cohue monstre.

Arrivé lundi à Alger, il a inauguré des projets caritatifs près de Boumerdes, touchée par un séisme en 2003, visité des structures sportives et hospitalières, et Ã©té décoré par Abdelaziz Bouteflika.

A chaque étape de son séjour, Zinedine Zidane a été fêté comme un héros par des dizaines de milliers d'admirateurs et a reçu un accueil de chef d'Etat de la part des autorités algériennes.

"Yazid" (pour ses proches), surnommé "Zizou" en France, a effectué tout son pèlerinage algérien avec son père Ismaïl, sa mère Malika, un de ses frères, Nouredine, et le célèbre chanteur kabyle Idir.

Mercredi, le champion du monde 98 a été reçu par le président algérien Bouteflika. En costume strict et cravate, accompagné de sa mère Malika et de son père Smaïl, il a été décoré de la médaille Al-Athir, la plus haute distinction de l'Ordre du mérite national, équivalent de la Légion d'honneur française.

Jeudi, le célèbre numéro 10 des Bleus a donné le coup d'envoi d'une rencontre de première division de football au stade olympique du 5 juillet, à Alger.

Zinedine Zidane n'était pas venu en Algérie depuis 1986. Né à Marseille en 1972, il s'y était rendu pour la dernière fois Ã  15 ans, avec ses parents, pour des vacances.

http://s.tf1.fr/FluxJt/jt20d11122006/jt20d11122006r11.asx

 

 

, 12 décembre 2006

la zizoumania

Algérie: Zidane accueilli en Dieu vivant
Publié le 11/12 à 20:19

L'arrivée lundi matin en Algérie de l'ancien capitaine des Bleus a donné lieu à une gigantesque bousculade

voir la vidéo de l'arrivée du humble zizou

Zinedine Zidane - France 2
Zinédine Zidane, qui a été invité par le président Abdelaziz Bouteflika, doit effectuer une visite de cinq jours en Algérie, où il est considéré comme un héros.

Accompagné de ses parents originaires de petite Kalylie, la star mondiale du football a affronté dès son arrivée à l'aéroport une foule chaotique de photographes qui se sont rués sur lui.


Les photographes avaient déjoué la vigilance des services de sécurité postés à l'entrée du salon d'honneur de l'aéroport, et se sont rués vers le tarmac dans un désordre indescriptible. Des personnalités ont failli être écrasées dans la bousculade et on a entendu un ministre crier à tue-tête : "laisser-lui (à Zidane ) le passage".

Zidane , protégé par une garde rapprochée de policiers en civil, débordés et inquiets, a finalement été arraché à la foule des photographes par le service d'ordre, et mis en sécurité dans le salon de l'aéroport. Il a été ensuite évacué en compagnie de ses parents à bord d'une voiture banalisée aux vitres teintées, sans avoir pu s'adresser à la presse.

L'ex-capitaine des Bleus s'est ensuite rendu dans la journée à Boumerdès (50 km à l'est d'Alger), théâtre d'un violent séisme qui avait fait 2.300 morts et plus de 11.000 blessés le 21 mai 2003. Il y a inauguré une cantine scolaire et une unité de soins pour enfants inadaptés.

Le matériel utilisé pour le projet d'aide médicale a été financé par un match de football joué en France. Le tremblement de terre de 2003 avait fait 2.300 morts, plus de 10.000 blessés et au moins 100.000 sans abri.

Pour la journée de mercredi, son agenda comporte un programme spécial avec le Président, sur lequel aucune indication n'a été donnée de source officielle.

Jeudi, il doit donner le coup d'envoi, au stade du 5 juillet, d'un match entre deux équipes de la D1 algérienne, l'Union sportive de la médina d'Alger (USMA) et la Jeunesse sportive de la Mouloudia de Béjaia (JSMB), devant 60.000 spectateurs.

Béjaia, en petite Kabylie, est le chef-lieu d'Aguemoun, ville natale des parents de Zidane.


http://info.france2.fr/people/26700443-fr.php

IL EST ARRIVÉ HIER MATIN À ALGER
L'effet Zidane
12 décembre 2006 - Page : 17
http://www.lexpressiondz.com/T20061212/ZA6-26.htm

Il est dommage que l'on n'ait pas prévu d'aider les journalistes dans leur tâche.


FOOTBALL
L'ancien capitaine des Bleus retourne au pays de ses ancêtres.

AP
Publié le 12 décembre 2006

medium_zizoumania.jpg

AFP- COHUE:
L'arrivée de Zidane, accompagné
de ses parents, a occasionné des débordements indescriptibles.
L'ancien capitaine de l'équipe de France Zinedine Zidane est arrivé hier à Alger, à bord d'un avion spécial, pour une visite de cinq jours dans le pays de ses racines.

L'enfant de la Castellane, invité par le président Abdelaziz Bouteflika, est notamment accompagné de son père Slimane et de sa mère Malika. Il a été accueilli en grande pompe à l'aéroport d'Alger par le ministre algérien de la Jeunesse et des Sports, Yahia Guidoum.

Son arrivée a été marquée par une cohue indescriptible qui a rapidement débordé le dispositif mis en place par les autorités. Pour des millions d'Algériens, la venue de «Zizou» s'apparente au retour de l'enfant prodigue.

L'agenda de Zidane comporte un programme spécial avec le chef de l'Etat demain sur lequel aucune indication n'a filtré. L'ex-capitaine des Bleus devait se rendre aujourd'hui à Boumerdès (50 km d'Alger), théâtre d'un violent séisme qui avait fait 2300 morts le 21 mai 2003. Il doit y inaugurer une cantine scolaire et une unité de soins pour enfants inadaptés. Jeudi, il donnera le coup d'envoi au stade du 5 juillet, devant 60 000 spectateurs, d'une rencontre de D1 algérienne. Il est par ailleurs attendu vendredi à Béjaia (petite Kabylie), le village natal de ses parents.

Jamais ce petit village montagneux n'avait connu une telle effervescence. Des bus et fourgons ont été loués par dizaines pour y acheminer les admirateurs de Zidane.

D'après le maire de ce village, Zidane n'est plus revenu au domicile parental depuis deux décennies. «Il y a 20 ans, en 1986, il avait tout juste 14 ans quand il est venu pour la dernière fois dans l'anonymat total, avec ses parents et ses nombreux frères et sœurs. Aujourd'hui, il refait le même itinéraire mais en héros», a-t-il déclaré.





visionner son arrivée

Vidéos
mms://a988.v101995.c10199.e.vm.akamaistream.net/7/988/10199/3f97c7e6/ftvigrp.download.akamai.com/10199/sgv/diff/videotheque/info/VIDEOSJTs/2006/decembre/11/13h/7851B_zidane.wmv?

http://s.tf1.fr/FluxJt/jt20d11122006/jt20d11122006r11.asx

Embrassades, bousculade, passion…
La folle journée de zineddine zidane


Par : Cherif M
http://www.liberte-algerie.com/edit.php?id=68932


De l'aéroport à Béni Amrane en passant par Sidi-Daoud, le champion du monde a suscité un climat d'effervescence auprès des populations de ces localités de Boumerdès, notamment auprès des jeunes qui n'ont pas cessé de scander son nom, brandissant ses différents portraits


Le retour d'un prophète en son pays ne laisse jamais indifférent. Et l'annonce lundi soir de la venue de Zinedine Zidane en Algérie est diversement commentée par la presse d'outre-Méditerranée.

Quel programme?

D'emblée, les médias s'opposent sur la durée du séjour de l'ancien capitaine de l'équipe de France. Si les premières sources officielles semblent s'accorder sur un voyage de trois jours, le quotidien «el-Annabi» laisse entendre que Zidane resterait trois jours de plus à Sidi Aïch, dans la region natale de son père.

«El-annabi» précise également le detail du séjour de l'enfant de la Castellane, accompagné par ses parents, mais aussi par la Fondation de France et la Fondation Abbé Pierre. Trois jours qui seraient «consacrés à la visite de sites et institutions qui ont reçu des dons de Zinedine Zidane, tels que la clinique de Thénia, l'école de Dellys ou la realisation de 40 logements à Boumerdes».

Selon le site «Actu DZ», Zidane devraient également rencontrer « plusieurs représentants d'associations caritatives, notamment dans le domaine de l'enfance, ainsi que responsables du football en Algérie».

Trop de protocole ?

Pour le quotidien «L'expression», la date choisie n'est pas anodine. Et le journal d'estimer qu'une venue le 11 décembre, date des grandes manifestations algéroises de 1960 en pleine guerre d'Algérie, met «en relief la détermination d'un peuple et sa prise de conscience à vouloir se libérer du joug du colonialisme».
«L'Expression» révèle aussi que le president Bouteflika devrait accueillir Zidane dès son arrivée.
Un protocole de chef d'Etat qui suscite des critiques, notamment sur le site «KabiliNews», , qui estime que ces sollicictations «ne laisseront vraisemblablement pas le temps aux visites populaires… Ce qui n'est pas pour enchanter la population kabyle qui souhaite recevoir un frère, "un fils du bled"».

Des polémiques qui reflètent bien l'engouement et la fierté du peuple algérien, à l'heure de retrouver son héros. Même la publicité s'en mêle…
L'occasion pour l'Internet de ressortir une publicité réalisée il y a un an...

http://www.lexpress.fr/info/quotidien/24himages/

Décoré par bouteflika de l'ordre de l'"athir"
Zidane élevé au rang de héros national


Par : Rédaction Sportive


 
Le président Abdelaziz Bouteflika s'est entretenu, durant plus de deux heures et demie, avec l'ancien capitaine des Bleus, dans une atmosphère très détendue.

Au troisième jour de sa visite en Algérie, Zinedine Zidane était l'hôte du Président qui l'a reçu au siège de la Présidence à El-Mouradia à 9h30, accompagné de ses parents. Zizou était arrivé peu auparavant, en costume strict et cravate. Zidane était assis à côté du Président, dans le fauteuil réservé aux personnalités de marque. Au terme de l'audience, sous le crépitement des flashs et avec son regard intimidé, toujours ponctué d'un sourire, il déclare que "la rencontre avec le Président était symbolique, aussi bien pour moi que pour mes parents.
Je suis surtout heureux d'être venu en Algérie, parce que je suis l'invité du président Bouteflika. Je suis content et heureux d'avoir partagé un moment avec Monsieur le Président".
Le président Abdelaziz Bouteflika s'est entretenu, durant plus de deux heures et demie, avec l'ancien capitaine des Bleus, dans une atmosphère très détendue. Selon des témoins, le chef de l'État s'adressait à Zizou en tant qu'Algérien dont la notoriété a largement débordé son pays d'origine, plutôt qu'à un Français en visite en Algérie. Le président Bouteflika a conseillé à Zidane de préparer l'avenir. Il lui a demandé notamment de poursuivre son combat en faveur des grandes causes humanitaires (pauvreté, enfance...).
Ce premier rendez-vous de l'ancien champion du monde 98 s'est déroulé en présence du ministre de la Solidarité nationale, Djamel Ould Abbès, qui ne l'a pas lâché d'une semelle depuis son arrivée à Alger, du ministre de la Jeunesse et des Sports, Yahia Guidoum, et du président de la Fédération algérienne de football (FAF) Hamid Haddadj.
Après le rendez-vous de la Présidence, la star mondiale du football s'est vu offrir un déjeuner par le président Bouteflika qui a tenu à y associer les anciennes gloires du football national. Après le déjeuner, l'enfant de la Castellane (quartier nord de Marseille où il est né) a été décoré de la plus haute distinction de l'Ordre du mérite nationale, la médaille "Athir", par le président Bouteflika. Créée en 1984, elle est habituellement décernée à des chefs d'État, des amis de l'Algérie et à des Algériens méritants qui ont fait une carrière prestigieuse à l'étranger. C'est dire toute la considération que l'Algérie accorde à ce fils d'émigré parti dans les années cinquante gagner sa vie comme ouvrier de l'autre côté de la Méditerranée.
Pour la petite histoire, il faut rappeler que les membres de la prestigieuse équipe du FLN de Mekhloufi Maouche et Bentifour ont été décorés de l'ordre de l'"Athir".
Cette médaille est décernée "en reconnaissance de votre notoriété exceptionnelle que vous avez édifiée avec une volonté et une sportivité uniques en leur genre", souligne le texte lu lors de la cérémonie de remise  au Palais du peuple, elle est aussi une "reconnaissance de votre respect des règles du jeu et de l'admiration qu'on vous doit et en raison de l'exemple que vous constituez pour la jeunesse algérienne (...)", ajoute le texte.
La médaille "Athir" constitue également une "reconnaissance de votre attention particulière, de votre générosité, de votre solidarité effective avec les plus démunis, ainsi que votre attachement affirmé à votre pays d'origine, du respect et de l'admiration que vous vouez au peuple algérien dont vous faites partie".
Après la cérémonie, le président Bouteflika et Zinedine Zidane ont pris une photo de famille avec les anciennes gloires du football, pour immortaliser cette rencontre. Aujourd'hui, l'ex-capitaine des Bleus se rendra en hélicoptère à Béjaïa pour assister à l'inauguration des structures socioéducatives. Il reviendra juste après pour se rendre au stade du 5-Juillet pour donner le coup d'envoi de la rencontre qui opposera l'USMA à la JSMB.
Partout où il est passé, il a été acclamé aux cris de "Yahia Zizou" par des milliers de supporters enthousiastes. "Je suis heureux d'être dans mon pays d'origine et de partager ce moment avec les Algériens", a-t-il dit, dans un point de presse à l'hôtel El-Djazaïr. "L'Algérie est le pays de mes parents. J'avais envie d'y retourner depuis 20 ans, mais ma carrière ne me l'a pas permis", a-t-il ajouté. Zidane était venu une seule fois en Algérie, à l'âge de 15 ans. "Je veux aider le football algérien" et "je veux aider les gens qui aident", a encore dit Zidane, après avoir exprimé sa compassion pour les enfants de Boumerdès qui portent les stigmates psychologiques du séisme de mai 2003. "Le traumatisme (de ces enfants) sera toujours présent, malgré les soins qu'ils reçoivent", a-t-il ajouté. Zidane a souhaité que "l'Algérie redevienne la terre paisible qu'elle a toujours été".

R. S.

http://www.liberte-algerie.com/edit.php?id=69036

Le dossier du jour Edition du 14/12/2006

Tout sur sa conférence de presse
Zidane :«Fier et heureux d'aider les miens»
Par Djamel Ouaglal


La star mondiale a fait un tour d'horizon sur tout ce qui a trait à sa carrière footballistique et ses actions caritatives. En répondant aux questions des journalistes, Zizou a évoqué son enfance, le pays de ses origines, ses activités, le football algérien, ses souvenirs et beaucoup d'autres choses passionnantes dans la vie de Zidane l'homme.

Il a dévoilé son plan d'action lors de sa visite et surtout il a parlé de son retour au pays de ses origines après vingt ans d'absence. Comme à son habitude, Zizou, toujours très disponible et d'une grande humilité, n'a pas hésité à répondre aux questions d'un parterre de journalistes venus de divers horizons. D'abord Henri Emile, très proche de Zidane, qui parlera du rôle de la Fondation de France, dont Zidane est membre. «Après le terrible séisme qui a ébranlé la région de Boumerdès, j'ai reçu un coup de fil de Zidane qui m'a dit qu'il fallait faire quelque chose pour la population de cette région. C'est à partir de-là que nous avons commencé le projet d'aide pour ces régions.»
Cette initiative a été ponctuée par un match amical, le 6 octobre 2003, entre le club «France 1998» et l'Olympique de Marseille qui a permis la récolte de 935 000 euros. Les organisateurs ont opté pour la réalisation des projets relatifs à la santé et à l'enfance. Puis Zidane prend la parole pour exprimer sa joie de constater que les projets de la Fondation, à laquelle il appartient, ont été réalisés après les tournées qu'il a effectuées sur les sites. «Je suis heureux d'être dans mon pays d'origine et fier à la fois. Je crois que le fait d'avoir constaté les structures réalisées est très réconfortant et j'ai vraiment apprécié que des gens viennent en aide à d'autres personnes. Je remercie tous ceux qui ont œuvré à ce projet.
Je ne peux pas nommer tout le monde car il y en a tellement, mais je tiens vraiment à être reconnaissant à leur égard.» A la question de savoir ce qui l'a marqué depuis qu'il est en Algérie, Zidane se dit très heureux de l'accueil que lui ont réservé les siens depuis son arrivée au pays. «C'est toute cette chaleur que dégage ce peuple. J'ai senti sa présence partout où j'ai mis les pieds. Je savais déjà auparavant que les Algériens me suivaient partout. Cela a fait que je ne suis pas surpris par leur attitude depuis mon arrivée au pays. J'ai confirmé l'image positive de ce peuple qui est ancrée dans mon esprit. Après 20 ans d'absence, j'ai ressenti une immense joie de revenir», a t-il souligné. L'ancien Galactique s'est dit aussi très fier de venir en aide aux autres personnes. «Je suis venu ici pour procurer du bonheur aux gens. Je le fais avec plaisir pour les miens et je suis très content d'être parmi vous», a-t-il poursuivi.
Zidane estime qu'il ne pouvait pas venir avant à cause de ses obligations professionnelles lorsqu'il était joueur. «Je ne voulais pas venir pour une visite éclair de 24 ou 48 heures seulement. Je voulais prendre du temps et savourer mon retour au pays après vingt ans d'absence.
L'occasion est venue donc cette fois-ci, et cela me permet de visiter et de constater les projets réalisés pour les régions sinistrées et surtout prendre du plaisir en retrouvant ma famille et le village de mes parents.»

Le coaching
«Entraîner ? Il ne faut jamais dire jamais»



l A la question de savoir si le football lui manquait, Zidane a répondu directement «Non». Il a déclaré que la décision de cesser son activité footballistique en tant que joueur est intervenue après qu'il a senti qu'il était fatigué. «J'ai décidé d'arrêter de jouer parce que j'étais fatigué. J'ai arrêté de jouer alors qu'il me restait une année de contrat avec le Real de Madrid. Cela prouve que je n'en pouvais plus.» Pour ce qui est de savoir s'il est prêt à reprendre du service en tant qu'entraîneur, Zidane a répondu que pour le moment il ne songe pas à cette hypothèse. «Comme je l'ai dit précédemment, j'ai arrêté de pratiquer le football une année avant l'expiration de mon contrat, donc, je ne pense même pas revenir au football en ce moment. J'ai besoin de prendre du recul et savourer ma vie personnelle. Maintenant pour l'avenir, je ne peux rien avancer. Il ne faut jamais dire jamais.»

Le souhait
«Retrouver une équipe comme celle de 82»



l Zidane n'a jamais caché qu'il avait été émerveillé par l'équipe nationale algérienne du Mondial espagnol de 1982. A cette époque-là, il avait 10 ans et il était un fervent supporter des Verts. «L'Algérie possédait une grande équipe de football dans les années 80, je souhaite vivement qu'elle retrouve une équipe de football capable de figurer au gotha mondial comme l'avait si bien fait la génération des Belloumi, Madjer et Assad. Je sais aussi qu'il y avait un Zidane dans cette équipe, mais qui avait des cheveux plus longs. Les Algériens respirent le football et je pense qu'il est impératif de commencer par une bonne assise. Il faut qu'il y ait une bonne formation et je reste persuadé que sous peu on pourra revoir une bonne équipe d'Algérie qui se mesurera aux meilleurs mondiaux. J'aimerais revoir l'Algérie dans les grands événements mondiaux. C'est là mon souhait le plus cher.»

Le retour
«Je ne pouvais pas revenir sans mes parents»



l Le champion du monde, Zinedine Zidane, a démontré qu'il était très lié à ses parents. La preuve, il a décidé de revenir au pays en exigeant d'être accompagné de ses parents. «J'ai passé 20 ans loin du pays et je pense qu'après toute cette absence, je ne pouvais pas revenir sans la présence de mes parents à mes côtés. Je ne pouvais pas venir sans eux car c'était de mon devoir de les accompagner dans le pays où ils sont nés. Je suis fier de ce qu'ils ont fait pour moi et pour toute la famille.»

La collaboration
«Ouvrir des centres de formation»



l Après avoir visité dans la matinée de mardi le Centre de formation des jeunes footballeurs à Sidi Moussa, Zidane estime qu'il est nécessaire de s'occuper des jeunes dès le début de leur carrière. Le centre de Sidi Moussa requiert une grande importance de par les pouvoirs publics afin d'entourer les jeunes footballeurs de tous les moyens nécessaires pour leur développement dans cette discipline. Le champion du monde a trouvé que l'endroit est adéquat pour une bonne formation des jeunes. «Il faut encourager la construction de ce genre de centre de formation. Je sais qu'en Algérie on aime le football et c'est pour cela qu'il est impératif de penser à tous ces enfants qui veulent devenir footballeurs et les former dans ce but. Il faut donner les moyens nécessaires pour retrouver sur le terrain une équipe semblable à celle de 1982.» Zidane a tout de même voulu passer le message que ce projet doit se faire en collaboration entre les Fédérations algérienne et française de football.

Materazzi
«Passez à la troisième question»



Durant la conférence et à aucun moment, Zidane n'a semblé gêné ou ne s'est départi de sa sérénité et de son calme habituel, sauf lorsqu'une consœur de la presse italienne lui a posé une question sur ses rapports actuels avec le défenseur de la Squadra Azzura, Marco Materazzi.
Cela prouve que réellement le maître à jouer de l'Equipe de France a été marqué par ce qui s'est passé entre lui et le défenseur de l'Italie lors de la finale du Mondial allemand, une certaine soirée du 9 juillet 2006. Zidane a demandé de passer immédiatement à la troisième question pour ne pas évoquer le sujet et ce, sous les applaudissements nourris des présents dans la salle de conférence.
L'ex-capitaine de l'équipe de France dont tout le monde connaît le calme, la disponibilité et la modestie a toujours de la rancœur contre Materazzi. Il faut dire que le défenseur italien n'a rien fait pour atténuer la colère de Zidane continuant à montrer de l'arrogance dans ses déclarations concernant cet épisode. L'avis des Algériens a été clair dans cette histoire. Ils ont choisi leur camp. Ils sont avec Zidane.

Le démenti
«Je n'ai jamais été sollicité par l'Algérie»



l «On ne m'a jamais sollicité de porter le maillot de l'équipe nationale de football d'Algérie. Très jeune, j'ai intégré les diverses sélections de l'équipe de France. Je n'ai pas attendu d'être professionnel pour être sélectionné en équipe nationale. Donc, je tiens à apporter un démenti à tout ce qui a été dit sur ma sélection en équipe d'Algérie. D'ailleurs, ce n'était pas possible du moment que j'ai porté le maillot de la France», a déclaré Zidane au sujet de la fameuse histoire de cheikh Kermali qui n'aurait pas accepté Zidane dans les jeunes catégories de l'équipe d'Algérie. Henri Emile est venu confirmer les dires de Zizou puisqu'il était l'un de ses entraîneurs en équipe de France dans les jeunes catégories. Cela met un terme à ce qui a été dit sur le compte du Doyen des entraîneurs nationaux, cheikh Abdelhamid Kermali.

Dj. O

 

Le but
France-Algérie : «Heureusement que je n'ai pas marqué»



l Zidane a avoué avoir ressenti un sentiment bizarre lorsqu'il a affronté l'équipe nationale d'Algérie en 2003 au Stade de France. «J'avoue que c'était bizarre, mais je devais jouer le match par respect à tout le monde, notamment aux Algériens. La rencontre n'est pas allée à son terme à cause de l'envahissement du terrain par des supporters de la banlieue parisienne, mais il n'y avait rien de grave. Nous n'avons déploré aucun incident et les gens qui ont, peut-être, gâché la fête ne l'ont pas fait intentionnellement. Il faut dire qu'ils exprimaient à leur manière un moment de joie, mais ils ont arrêté le déroulement de la rencontre. J'étais très déçu pour les Algériens d'Algérie qui n'ont pu voir le match arriver à son terme. Cela dit, il faut tirer des choses positives de cette rencontre.» Pour ce qui est du match, Zidane a révélé qu'il était difficile pour lui de se retrouver dans une situation de but. «?a aurait été très délicat pour moi. Maintenant, je suis très content de ne pas avoir été confronté à cette situation, mais croyez-moi si cela était arrivé, je n'aurais pas hésité à marquer contre l'Algérie. Je l'aurais fait par respect à tout le monde car dans la vie il faut savoir se respecter mutuellement. Cela dit, je peux vous assurer que je n'aurais jamais osé montrer ma joie si j'avais marqué contre l'Algérie ce jour-là.» Un aveu qui en dit long sur son attachement au sang de ses ancêtres, les Algériens et c'est certainement pour cela qu'il a toujours été la fierté de tous les Algériens.

L'image
La chaleur du peuple algérien



l Zidane a longuement parlé de l'accueil que lui a réservé le peuple algérien dès qu'il a foulé le sol du pays de ses origines. «J'ai retenu cette chaleur qui se dégage d'un peuple qui m'a toujours aimé. Je ne pouvais que l'adorer pour ma part afin de lui renvoyer l'ascenseur. Cette fois, je suis venu avec mes parents, mais à l'avenir je viendrai avec toute ma famille pour qu'elle vive ces moments d'exception que je suis en train de vivre. Je ne cesserai de répéter que c'est avec une immense joie que je retrouve mon pays après vingt ans d'absence. Les gens n'ont pas changé, ils sont toujours aussi chaleureux et c'est cela qui fait la différence», estime Zizou.

Dj. O.

http://www.infosoir.com/14/12/06

Par Djamel Ouaglal

 
Deuxième jour de sa visite en Algérie
Zidane réanime Sidi Moussa
Source : La Nouvelle République
Pour son deuxième jour en Algérie, Zinedine Zidane, la star du football d'origine algérienne, s'est rendu hier après-midi à Sidi Moussa, une localité distante de 35 km d'Alger.

A l'ordre du jour était inscrit la visite de l'enfant d'Aguemoune à l'école de football de Sidi Moussa, bâtie au milieu des fermes des orangers et dont les travaux sont toujours en cours.
Les enfants des écoles de la localité n'ont pas rejoint leurs domiciles à la fin des cours. Ils  se sont regroupés à quelques mètres devant le portail principal du centre. Ils s'impatientaient de voir devant eux un joueur des plus célèbres au monde qu'ils n'ont l'habitude de voir que sur le petit écran ou sur une photo-poster collée sur un mur d'un café du coin. Les écoliers en veulent aux forces de l'ordre qui les empêchent d'aacéder à l'intérieur du centre. Mais ils tiennent bon. «Est-il vrai qu'il va ramener des maillots», s'interroge un gosse de onze ans, heureux que son enseignante soit absente pour le cours de l'après-midi. A l'intérieur du centre, les responsables essaient de coordonner avec les agents de sécurité pour assurer une bonne organisation. La foule n'était pas aussi grande que celle venue accueillir Zizou à l'aéroport Houari-Boumediene ou celle qui a envahi la ville de Boumerdès et ses environs avant-hier. L'organisation laisse néanmoins à désirer. Même la présence du ministre de la Jeunesse et des Sports n'a pas eu l'effet souhaité. Les filles désignées pour accueillir Zidane n'ont pas pu accomplir comme il se doit leur mission. Elles étaient coincées entre les agents de sécurité et la foule qui  fit irruption dans l'espace virtuellement resérvé aux représentants des médias nationaux. La jeune fille brune, svelte,  vétue d'une robe kabyle, qui a patienté pendant plus d'une heure pour remettre un bouquet de fleurs à l'ex-champion du monde, a été mise à terre. Elle s'en rappelera toute sa vie de son statut d'«hôtesse» d'un invité d'exception. Les journalistes et les photographes français ont été mis à l'abri de toute bousculade : ils ont été accompagnés au «salon d'honneur» par les «organisateurs».
 Après un tour effectué dans le bloc administratif de l'infrastructure, l'ex-menuer de jeu des  Bleus foulera la pelouse du terrain principal du centre. Un ballon lui sera lancé. Zidane, fait dix jonglons avant d'envoyer le cuir dans l'air, sous le ciel gris de Sidi Moussa.
A un moment où Zidane se trouvait dans le bloc pédagogique, un «émissaire» a été dépêché pour chercher l'Allemand Peter Schnittger, le directeur technique national, et l'inviter à une entrevue avec Zizou. C'était les derniers moments de Zinedine à Sidi Moussa, sous les cris de «Zizou, Zizou».
15H30. Zidane quitte Sidi Moussa, laissant la jeunesse locale rattrapée par un quotidien dur à supporter. On se met à parler de nouveau du Mouloudia.
Après Sidi Moussa, Zidane s'est rendu à l'hôpital Mustapha-Bacha, où il a été chaleureusement accueilli, avant qu'il n'anime un point de presse à l'hôtel El-Djazaïr.

Amirouche Yazid

IL LUI A DÉCERNÉ LA CONSÉCRATION SUPRÊME DE LA RÉPUBLIQUE
Bouteflika décore Zidane
14 décembre 2006 - Page : 3

Un pays dans la tourmente

«Je suis surtout heureux de pouvoir venir en Algérie, parce que je suis l'invité du président Bouteflika», a déclaré le footballeur en retraite.

Accueilli comme un héros par le peuple et reçu comme un chef d'Etat par le président de la République, la star mondiale du football, Zineddine Zidane, a été décoré, hier, de la plus haute distinction de l'Ordre du mérite national, la médaille «Athir», par le président Abdelaziz Bouteflika. Un geste fort symbolique et qui marque le lien entre le champion du monde 1998 et le pays de ses parents.
La cérémonie s'est déroulée au Palais du peuple, à l'issue d'un déjeuner offert par le chef de l'Etat à l'hôte de l'Algérie en présence de ses parents. Ont pris part, également, à cette cérémonie, des membres du gouvernement, notamment les ministres de la Solidarité et de la Jeunesse et des Sports, respectivement, Djamel Ould Abbès et Yahia Guidoum, ainsi que les anciennes gloires de l'équipe de football du FLN dont une photo de l'équipe a été offerte à Zidane par le chef de l'Etat.
Cette médaille est décernée «en reconnaissance de votre notoriété exceptionnelle que vous avez édifiée avec une volonté et une sportivité uniques en leur genre», souligne le texte lu lors de la cérémonie de remise de la médaille «Athir», au Palais du peuple. Elle est, aussi, une «reconnaissance de votre respect des règles du jeu et de l'admiration qu'on vous doit et en raison de l'exemple que vous constituez pour la jeunesse algérienne (...)», ajoute le texte. La médaille d'El Athir constitue, également, une «reconnaissance de votre attention particulière, de votre générosité, de votre solidarité effective avec les plus démunis, ainsi que votre attachement affirmé à votre pays d'origine, du respect et de l'admiration que vous vouez au peuple algérien dont vous faites partie». Après la cérémonie, le président Bouteflika et Zineddine Zidane ont pris une photo de famille avec les anciennes gloires du football algérien qui étaient présentes.
Créée en 1984, elle a été décernée à titre posthume à des responsables de la Révolution, morts au combat. Elle est habituellement décernée à des chefs d'Etat, des amis de l'Algérie et à des Algériens méritants qui ont fait une carrière prestigieuse à l'étranger. C'est le second français d'origine algérienne à recevoir cette médaille après l'acteur français, Roger Hanin, le fils de Bab El Oued. En décernant cette médaille, le chef de l'Etat n'a fait que lui multiplier une marque de respect et de considération pour celui qui a su élever l'image de marque de l'Algérie aux quatre coins du monde.La Une du
14 décembre 2006

Auparavant, Zidane a été reçu par le chef de l'Etat au siège de la Présidence. «C'est une audience symbolique, aussi bien pour moi que pour mes parents, et je suis surtout heureux d'être venu en Algérie, parce que je suis l'invité du président Bouteflika. Je suis content et heureux d'avoir partagé un moment avec Monsieur le président», a déclaré Zidane à l'issue de l'audience. Dans un message adressé au lendemain de la finale de la Coupe du monde remportée par l'Italie, Abdelaziz Bouteflika avait écrit: «Je serai toujours très heureux de vous recevoir ici dans votre pays, tel que vous êtes, avec votre famille, à une date qui vous arrangera et que nous pourrons fixer d'un commun accord par l'intermédiaire de notre ambassade à Paris», et d'ajouter: «Je vous en serais gré et pour cela aussi, je vous félicite. Comme vous n'avez jamais oublié le pays de vos origines, l'Algérie et les Algériens sont fiers de vous. Ils ne vous oublient pas.»
C'est désormais chose faite puisque Zidane se trouve en Algérie depuis lundi. Un 11 Décembre, une journée historique dans l'histoire de l'Algérie. Par sa présence sur le sol algérien, Zidane a pris à contre-pied les sceptiques, notamment certains hauts responsables français, qui n'ont pas hésité à qualifier cette invitation de manoeuvre politicienne de la part du chef de l'Etat. Ces mêmes hauts responsables n'avaient pas hésité à faire les yeux doux et à s'afficher aux côtés des stars beurs, notamment en cette période préélectorale où tous les coups sont permis, pour eux, bien sûr. Chose qu'explique Bruno Seznec, rédacteur au Figaro, en affirmant que les stars servent d'«étendards facilement identifiables par tous les électeurs» et du coup «la notion de souveraineté du peuple se dissout dans la célébrité du people». Mais Abdelaziz Bouteflika a fait sienne cette approche du fait que Zidane est bel et bien l'enfant d'Aguemoun, ce petit village perché sur les hauteurs de Béjaïa. «Je suis heureux d'être dans mon pays d'origine et de partager ce moment avec les Algériens», a-t-il dit dans un point de presse à l'hôtel El-Djazaïr mettant ainsi un terme à toutes spéculations. Pour rester sur le plan sportif, l'invité de l'Algérie donnera devant, au moins 60.000 spectateurs, le coup d'envoi de la rencontre de football devant opposer l'USM Alger à la JSM Béjaïa au stade olympique du 5-Juillet, avant de se rendre demain dans le berceau de sa famille, le petit village d'Aguemoun.
D'ores et déjà Aguemoun est en effervescence et prépare un accueil digne de l'enfant du pays qu'il est. Après un déjeuner familial, Zidane regagnera Alger avant de s'envoler pour la France en fin de journée en attendant la prochaine visite.

<div>Zidane, l'enfant de coeur<br/><img src="http://www.myfreesport.fr/commun/n260x195/zidane-rencontre-peuple-algerien.jpg" alt="" /><br/><br/>Les blessures secrètes de l'enfance déterminent tout homme. Même s'il est aujourd'hui le " Français préféré des Français ", Zinédine Zidane restera un fils d'immigré. À jamais. Alors qu'il est devenu l'un des champions les plus courtisés de la planète, il continue de porter en lui l'humiliation des siens : ceux qui pendant des années, et parfois aujourd'hui encore, ne sont pas invités à table mais simplement tolérés. Sur la route qui l'emmène vers la première étape de ce qui ressemble plus à un...<br/><br/>SPORT / Nathalie Kerkeny, envoyée spéciale en Algérie (avec Claire Raynaud)<br/><br/><a href="Plus'>http://www.myfreesport.fr/sports/football/0/zidane-enfant-coeur-9437.html">Plus d'infos sur myfreesport.fr</a></div>

Zidane, l'enfant de coeur

Zidane et ses parents-Photo : Ouahab Hebbat/Ap/Sipa
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Zidane et ses parents-Photo : Ouahab Hebbat/Ap/Sipa

Zinédine Zidane a été accueilli comme un chef d'état cette semaine en Algérie, la terre natale de ses parents. C'est justement à leurs côtés que Sport a fait le voyage. Un périple émouvant, durant lequel les êtres qui lui sont le plus chers nous ont ouvert leur coeur et nous ont permis de découvrir la face cachée de Zizou.

Les blessures secrètes de l'enfance déterminent tout homme. Même s'il est aujourd'hui le " Français préféré des Français ", Zinédine Zidane restera un fils d'immigré. À jamais. Alors qu'il est devenu l'un des champions les plus courtisés de la planète, il continue de porter en lui l'humiliation des siens : ceux qui pendant des années, et parfois aujourd'hui encore, ne sont pas invités à table mais simplement tolérés. Sur la route qui l'emmène vers la première étape de ce qui ressemble plus à un voyage présidentiel qu'à un pèlerinage familial, Smaïl Zidane, le père de Zinédine, raconte tout cela, avec ses mots, simples, pudiques, vrais.

Le vieil homme ne donne pas l'impression de se confier. Il semble plutôt penser à voix haute. Après avoir affronté, à l'aéroport d'Alger, la meute des journalistes occidentaux qui n'ont " toujours pas compris comment on peut mettre un coup de tête à un homme qui insulte une mère ", ce père, d'ordinaire si timide, effacé et secret, se dévoile. La violence intérieure de son fils, qui surgit parfois sur les terrains, comme en ce sombre soir du 9 juillet, tranche étrangement avec sa douceur. Mais cette violence, Smaïl Zidane l'a connu lui aussi.

SDF à Saint-Denis

Lorsqu'il débarque à Marseille en 1953, il découvre " le chômage et la haine ". Il ne le dira pas, mais on sent qu'il a subi toutes les humiliations d'un exilé. " J'ai travaillé partout où je le pouvais avec pour seul objectif de ramener de quoi manger à la maison. C'était en général des petits boulots très courts qui rapportaient deux ou trois dinars. Je travaillais beaucoup pour si peu. " Il retrace sa montée à Paris, sa vie de SDF où il a pour seul toit des baraquements de chantier à Saint-Denis, terre sacrée où la France deviendra un jour championne du monde. Grâce à son fils.

Pour Zinédine, les deux buts inscrits en finale de la Coupe du Monde ne sont rien à côté du travail et des sacrifices endurés par son père. " À la force du poignet, j'ai réussi à me faire une petite place ", se souvient humblement le Kabyle, qui était insulté dans la rue au moment où l'Algérie se battait pour obtenir son indépendance. Le fils voue une admiration sans bornes à celui qui a connu la misère et la faim qui ronge le ventre. Cela se voit dans son regard et dans les gestes dont il l'entoure. C'est la raison pour laquelle il a tenu à faire ce pèlerinage en Algérie. C'est son " hommage à ses parents ".

A la grâce de Dieu

à Boumerdès, mardi, un village ravagé par le séisme de 2003, Zizou extirpe tant bien que mal ses parents de la gigantesque bousculade qui entoure chacun de ses déplacements. Non sans avoir laissé à sa mère, aussi impressionnée qu'étonnée de voir tout ce monde se bousculer et hurler le nom de son fils, de prendre des photos avec son téléphone portable pour immortaliser cet évènement. " Je suis très fière de mon fils, sourit Malika, encore ébouriffée. Mais je suis encore plus fière de l'accueil du peuple algérien Avant de venir, j'avais un peu peur de ça. Mais à la grâce de Dieu, tout se déroule comme dans un rêve : Zinédine est accueilli comme un enfant du pays. "

Le fils sourit en écoutant sa mère. Il se délecte visiblement du bonheur de ses parents. C'est pour cela aussi, qu'il a n'a pas voulu annuler ce déplacement. Un voyage cent fois prévu et cent fois annulé, pour cause d'emploi du temps surchargé. Et qui a bien failli être une nouvelle fois reporté. À cause de l'état de santé de son grand-père maternel, mourant la semaine dernière. Malika Zidane voulait rester à Marseille pour veiller sur son père. Un dilemme pour Zinédine. " Je ne pouvais pas revenir sans eux. C'était impossible, lâche le fils prodigue. C'était notre voyage à nous tous. " À la grâce à Dieu, comme le répète à l'envi le clan Zidane, l'état de santé du patriache s'est sensiblement amélioré dimanche.

Le respect avant tout

Comme si l'aiëul kabyle avait senti à quel point ce voyage était important pour son petit-fils. " Pour comprendre mon fils, il faut découvrir ses racines kabyles ", explique Smaïl. Les Zidane sont à l'origine des Berbères, ces hommes fiers de l'Afrique du Nord, guerriers et insoumis. Nichés dans les montagnes, au-dessus de Bejaïa, les Kabyles (les tribus en arabe) ont résisté à l'empire romain, aux Arabes, aux Français et aux terroristes islamiques. Attachés aux valeurs de la terre et au sens aigu de l'honneur et de la famille, les ancêtres de Zizou sont fiers de leur culture. " Quand Zinédine était petit, je lui disais que s'il voulait, lui, être respecté, il se devait d'être toujours respecteux envers les gens ", poursuit le père.

C'est aussi pour retrouver ces racines et ces valeurs, que Zinédine ne voulait pas renoncer à ce périple. Pour rappeler à tous que son peuple, comme sa famille et comme lui, se sont construits dans l'adversité et la douleur. Pour dévoiler une face cachée, qui n'est pas forcément celle que le monde entier a entrevue à la 107e minute de ce France-Italie et qui a écorné son image d'homme parfait. Cette image, si lisse, qui lui a longtemps collé à la peau, Zinédine n'en veut peut-être plus. Parce qu'elle ne lui correspond pas.

La rage d'un môme de 15 ans

Sur les hauteurs d'Aguemoun, le village natal des Zidane, là-haut dans les montagnes de Kabylie, nous retrouvons Rabah, le cousin de Zinédine. La ressemblance physique entre les deux hommes est frappante. Rabah est juste plus enrobé. Une carapace de chair qu'il s'est forgé pour affronter les méandres de l'existence. Lui aussi, s'épanche. Rabah raconte comment, après le décès de son père, en 1987, Smaïl Zidane a subvenu aux besoins de ses quatre neveux et sa belle-soeur en plus de ceux de sa nombreuse famille. Avec son maigre salaire d'ouvrier. Il dit aussi la rage de Zinédine, alors âgé de 15 ans et jeune pensionnaire du centre de formation cannois, de ne pouvoir contribuer au bien-être matériel des siens. " Cette épreuve l'a marqué. Et depuis, il est hanté par l'idée qu'il doit toujours aider les autres. " Il s'est bien rattrapé depuis. Comme le prouve la magnifique maison blanche enfouie dans la forêt, que Zinédine a fait construire pour sa famille, grâce à ses dribbles magiques et qu'il n'a encore jamais vu.

Des chants dans les rues

À l'intérieur, c'est l'ébullition. Pour l'accueillir, Rabah a fait préparer son repas préféré : deux couscous typiquement kabyles, l'un à la semoule et l'autre à l'orge, accompagné de galettes de pain traditionnel. " On a même égorgé deux moutons en son honneur ", annonce-t-il fièrement. Les retrouvailles familiales se font dans l'intimité, loin des caméras et des objectifs. Un moment que Smaïl, considéré par Rabah et les siens comme un deuxième père, savoure à sa juste valeur. " C'est beau d'entendre le nom des Zidane chanté dans toutes les rues d'Algérie. C'est une fierté pour moi. Mais ma plus grande fierté, celle qui me soulage et qui me fait dire que j'ai accompli une partie de mon devoir de père, c'est de voir le résultat de l'éducation de mes cinq enfants et de mes neveux ", rappelle Smaïl.

Ensemble, tous se remémorent les trois séjours que Zinédine a effectué à Aguemoun. Rabah se moque gentiment. " Zinédine comprend très bien le kabyle même s'il n'ose pas trop s'exprimer dans cette langue ". Loin des compliments surdimensionnés qui l'agacent, Zinédine rayonne. " Ses racines sont implantées ici dans la terre, sourit Rabah. Si un jour, Zizou ne sait plus où aller, il pourra toujours venir chez lui pour se retrouver. "

On ne bafoue pas l'honneur

Après le chaos traversé ces derniers mois par son cousin, cette visite est providentielle. Rabah ne le dit pas mais le pense très fort. En Kabylie, la pudeur est précieuse. Zinédine, même s'il ne l'exprime pas non plus, apprécie ce séjour et l'amour sans condition que lui portent les Algériens, ce peuple dans lequel il se retrouve enfin. Ici, nul ne l'a incriminé après son coup de tête. Ici, on ne bafoue pas l'honneur d'une mère ou d'une soeur. Ici, on ne croit pas les tabloïds qui salissent tout pour de l'argent. Ici, les révélations sur les histoires du football espagnoles puent comme de mauvaises merguez. Ici, il prend enfin le temps d'écouter les souvenirs égrénés par celui qu'il a appellé avec tendresse " mon papa " dans chacune des interventions publiques qui ont rythmé son séjour.

Yazid, fils de Kabylie

" Quand les enfants étaient petits, j'aimais bien leur couper les cheveux. Ce n'était pas par souci d'économie, mais juste parce j'aimais être en contact avec eux, raconte Smaïl. Zinédine aussi est un bon père. Il s'occupe bien de ses quatre garçons. " Zidane reçoit ce compliment qui vaut tous les ballons d'or. " Plus tard, Zinédine va revenir en Algérie. Il l'a promis. Il reviendra avec toute sa famille. Je serai très fier quand nous serons tous réunis dans la maison blanche d'Aguemoun. " La lumière s'allume dans les yeux de Zizou. En retrouvant l'autre moitié de lui-même, longtemps occultée par les calendriers dingues du foot business, il est redevenu Yazid, fils de Kabylie et enfant de coeur.

Nathalie Kerkeny, envoyée spéciale en Algérie (avec Claire Raynaud)


 

Zinédine Zidane à la rencontre des enfants d'Algérie-Photo : Fayez Nureldine/AFP Zinédine Zidane à la rencontre des enfants d'Algérie-Photo : Fayez Nureldine/AFP

Au deuxième jour de son voyage en Algérie, véritable évènement national de l'autre côté de la Méditerranée, Zinédine Zidane a rencontré des enfants à Boumerdès, lieu touché par le tremblement de terre en 2003.

Partiellement détruite par le séisme, la ville située à 50 kilomètres d'Alger avait reçu une première visite de l'ancien capitaine des Bleus, la veille. Chacun de ses pas est suivi par une foule immense qui rêve de l'approcher.Il avait inauguré une polyclinique infantile financée en partie grâce aux fonds recueillis par l'organisation d'un match de solidarité entre les Bleus champions du monde 1998 et l'Olympique de Marseille, le 6 octobre 2003. Un peu plus tard, Zinédine Zidane se rendait dans une pouponnière reconstruite grâce aux fonds de la Fondation de France et d'Handicap international. " Je suis très heureux de constater que ces réalisations à caractère sanitaire voient le jour au profit des enfants de Boumerdès. Quand je vois le regard des enfants, je me dis que nous avons fait quelque chose de bien. Après vingt ans d'absence, je suis content d'être revenu pour voir ça. "

Mardi, toujours à Boumerdès, l'ex numéro 10 a pu entrer en contact avec des enfants rescapés du séisme de 2003. " Le tremblement de terre a été terrible. Le traumatisme sera toujours présent pour ces enfants malgré les soins qu'ils reçoivent dans une unité pour enfants de Thénia, près de Boumerdès ", a confié le jeune retraité du ballon rond qui a souhaité que " l'Algérie redevienne la terre paisible qu'elle a toujours été. "

 Mercredi, le périple de Zinédine Zidane, toujours accompagné de ses parents, se poursuivra par un déjeuner avec le président algérien Bouteflika. Jeudi, l'idole donnera le coup d'envoi du match de Championnat algérien entre USM Alger et JSM Bejaïa. Déplacé au stade du 5-juillet qui peut contenir 70.000 personnes, le match devrait enregistrer l'une des plus grosses affluences pour un match du Championnat. Mais le moment le plus émouvant de Zinédine Zidane devrait être le retour à Boukhelifa où réside encore une partie de sa famille. Attendu jeudi et vendredi, le Ballon d'or 1998 ponctuera son retour aux sources de la plus belle des manières.



12/12/2006
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