Qui est vraiment Mohammed Merah ?
Qui est vraiment Mohammed Merah ?
PORTRAIT - Le jeune homme suspecté des tueries de Toulouse et Montauban, est devenu carrossier après avoir tenté de rejoindre l'armée. Selon deux proches, il n'a rien d'un islamiste radical.
Mohammed Merah, 23 ans, le suspect des tueries de Toulouse et Montauban, est décrit par le ministre de l'Intérieur comme un petit délinquant radicalisé dans un groupe salafiste . À Toulouse, deux amis du jeune homme donnent une vision plus intime de sa personnalité, en complet décallage avec les figures de tueur froid ou d'islamiste radical qui se profilent aujourd'hui. Sa prime jeunesse, Mohammed l'a passé dans le quartier des Izards, une cité connue pour des problèmes de stup, et a suivi une scolarité en pointillé à l'école Ernest Renan.
Passionné de moto et de football «comme la plupart des jeunes de sa cité», ce jeune homme fluet d'1m70, est jugé «calme, gentil et respectueux», par un de ses proches qui ne cache pas sa stupéfaction de voir son ami impliqué dans cette affaire. Ce garçon qui voulait construire une villa, qui se projetait un avenir meilleur, n'avait aux yeux de ses connaissances rien d'un «moudjahidine», capable de tuer d'abattre un enfant. Et s'il lui arrivait parfois de se battre, il n'était apparement jamais le premier à porter les coups.
«Il ne parlait jamais ni de politique, ni de religion, comme si cela ne l'intéressait pas. Je le croisais de temps à temps à la mosquée mais il n'était pas très pratiquant. Il a été pris de folie, je n'y crois pas je suis dégoûté», s'exclame ce camarade qui a préféré garder l'anonymat. Si Mohammed Merah ne buvait pas d'alcool, on pouvait apparemment le croiser dans des fêtes, une cigarette à la main. «Je suis sorti en boîte de nuit avec lui la semaine dernière», assure cet ami.
Une réputation de «bon travailleur»
«Il y a trois ans environ, il a fait un fait un séjour de quelques mois en prison. Il avait déjà commis des petits vols et il avait été arrêté pour un défaut de permis alors qu'il conduisait un (...) Lire la suite sur Figaro.fr