RELIGION
OUVERTURE DE LA 9E SEMAINE DU SAINT Coran PAR LE PRÉSIDENT BOUTEFLIKA Les penseurs occidentaux, les bienfaits du Livre saint et les qualités du Prophète | |
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Hacène Nait Amara
BOUTEFLIKA À LA SEMAINE DU CORAN
«Notre société est connue pour son attachement au Prophète» 25 Mars 2008 - Page : 4 Lu fois ![]() Le président a longuement évoqué la vie du Prophète (Qsssl). Il était attendu au Colloque international sur «La jeunesse entre authenticité et modernité» qui s’est ouvert hier à l’Hôtel El Aurassi, mais le président Abdelaziz Bouteflika a fini par choisir la 9e Semaine nationale du Saint Coran organisée à Dar El-Imam à Mohammadia (Alger). Un choix qui confirme encore une fois sa relation très étroite avec les zaouïas. Achira MAMMERI |
TIZI OUZOU, COUP DUR POUR LES ÉVANGÉLISTES Dix églises fermées par la gendarmerie | |||
Question pertinente. Y a-t-il une guerre de religion en Algérie ? Tout porte à le croire puisque les services de sécurité viennent de frapper contre le phénomène d’évangélisation, notamment celui mené par l’église protestante américaine, dans la wilaya de Tizi Ouzou. La campagne d’évangélisation est-elle à ce point phénoménale au point de susciter une sorte de campagne qui s’apparente à une véritable chasse au « chrétien », ou du moins aux structures que ce même courant religieux a ouvert aux quatre coins de la Kabylie, en particulier dans la wilaya de Tizi Ouzou. Cette même wilaya vient de vivre un événement particulier. En effet, nous avons appris que les services de la gendarmerie nationale, ont procédé à la fermeture d’une dizaine d’églises, ou plutôt de lieux de culte, avant-hier, à travers les différents coins de la wilaya. Ces lieux de culte sont répartis à travers dans les communes de Tizi Ouzou, notamment l’église Tafat située à la nouvelle ville, celle de Ouadhias, d’Azazga, de Tigzirt, de Béni Douala, de Draâ El Mizan, de Aïn El Hammam, de Larbaâ Nath Irathen, d’Imsouhel et de Beni Yenni. Ces lieux de culte sont soumis au décret du 03 juin de février 2006, interdisant les pratiques des activités religieuses qui peuvent nuire à l’Islam et exercent sans autorisation préalable des services de la wilaya. De nombreuses questions se posent aujourd’hui et les réponses ne sont pas aussi évidentes. Quels sont les résultats de l’application de la loi régissant les cultes non musulmans adoptée il y a une année ? Quelle est la ligne de démarcation entre la liberté de conscience garantie par le Coran et la Constitution et le prosélytisme ? Les réponses devraient émaner du haut conseil islamique et les « fidèles » restent toujours pantois devant ce qui vient de se passer. La loi de mars 2006 régissant la pratique des cultes non musulmans, adoptée par le Parlement comporte une série de mesures administratives et des sanctions pénales à l’encontre des contrevenants. Elle prévoit, entre autres, des peines allant de 2 à 5 ans de prison et des amendes de 500 000 à 1 000 000 DA contre toute personne qui « incite, contraint ou utilise des moyens de séduction tendant à convertir un musulman à une autre religion (...), fabrique, entrepose, ou distribue des documents imprimés ou métrages audiovisuels ou tout autre support ou moyen qui visent à ébranler la foi musulmane ». Ce même texte interdit-il l’exercice d’un culte autre que musulman en « dehors des édifices prévus à cet effet et subordonne l’affectation des édifices pour l’exercice du culte à l’obtention d’une autorisation préalable ». L’Etat promet, en revanche, d’assurer « protection et soutien » aux « associations à caractère religieux constituées conformément aux lois et aux règlements régissant ce domaine ». La question du prosélytisme en Kabylie, question qui a donné lieu à de nombreux imbroglios ces dernières années, -le phénomène ayant fait des ravages dans cette région du pays à telle enseigne qu’il a nourri même les colonnes de la presse nationale, voire même de chaînes de télévision-, se transforme désormais en une sorte de poudrière. Il y a quelques jours la wilaya de Tizi Ouzou avait menacé de sévir contre la prolifération de ces églises qui échappent à tout contrôle. | |||
Roza Drik |