Rentrée scolaire 2013: Les élèves rejoindront demain le chemin des écoles
Finies les vacances pour 8,47 millions élèves. Ils rejoindront demain les bancs des établissements scolaires des différents paliers. Dès cette rentrée, le secteur devra également faire face à des défis, notamment l’allégement des cartables et des volumes horaires, le casse-tête de la surcharge des classes ainsi que les revendications des syndicats toujours sur la table des négociations.
F.-Zohra B. - Alger (Le Soir)
Les élèves des trois paliers reprendront demain le chemin des écoles après de longues vacances. Au-delà des préparatifs pour cette rentrée des classes, le secteur renouera, cependant, avec les problématiques qui le minent et qui inquiètent les parents d’élèves.
Le ministre ayant annoncé une poursuite de la réforme, et «la promotion de la qualité de l’enseignement en termes de qualité et de quantité, de manière à réaliser les objectifs escomptés», des résultats sont ainsi attendus sur le terrain notamment concernant l’allégement des programmes, du volume horaire et la hausse du niveau.
Pour ce qui est de la décision de l’allégement des horaires et du cartable suite à l’évaluation de l’étape, les réactions des syndicats du secteur sont mitigées.
C’est une circulaire adressée par le ministère de l’Education aux inspecteurs et aux chefs d’établissements datée du 30 juin qui a annoncé les procédures d’allégement du volume horaire pour le cycle moyen ainsi que l’adoption du système de groupes et de travaux dirigés.
De ce fait, le ministère de l’Education a décidé que les heures de cours passeront ainsi de 29 et 30 heures à 28 heures. Les syndicats, pour leur part, ont demandé notamment une concordance entre le volume horaire et le programme scolaire, précisant que l’enseignant doit dispenser ses cours sans précipitation. S’agissant de l’allégement des cartables, la plupart d’entre eux prôneront plutôt la réalisation du système de casiers et ont proposé de supprimer certaines matières qui, selon eux, sont «inutiles» au primaire. Demeure aussi le casse-tête de la surcharge des classes dénoncée aussi bien par les parents d’élèves, que par les enseignants et les syndicats du secteur. Cette situation qui perdure depuis plusieurs années perturbe les cours, expliquent les pédagogues.
A la réunion de coordination du secteur organisée la semaine passée, le secteur de l’éducation a annoncé que de nouvelles infrastructures seront réceptionnées, dont 254 «écoles primaires et 1 500 classes supplémentaires dans les établissements d’enseignement du cycle primaire, 99 collèges et 109 lycées.
Toutefois et pour sa part, le Conseil des lycées d’Algérie maintient que pour cette année scolaire, la surcharge se fera encore plus sentir d’autant que selon ce syndicat, cette situation restera en l’état jusqu’en 2016. Pour que le problème soit définitivement aplani, le CLA a évoqué la nécessité d’ouvrir 155 établissements ainsi que le recrutement de 10 000 enseignants. 8,47 millions d’élèves rejoindront les bancs des écoles à cette rentrée, ce qui représente une augmentation de 32 1978 élèves par rapport à l’année passée.
F.-Z. B.
Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2013/09/07/article.php?sid=153795&cid=2
Rentrée scolaire : un cartable plus léger
le 06.09.13 | 10h00
Dimanche, les 8,4 millions d’élèves du pays prendront la direction des écoles. Une reprise sans grand changement puisque le débat sur la refonte de la réforme doit se poursuivre cette année encore. Mais le quotidien des enfants va, lui, être modifié.
Au primaire. Les écoliers de première et deuxième années porteront des cartables plus légers. Ils auront un programme moins chargé, avec moins de matières et une liste de fournitures allégée. Une nouvelle circulaire fixant un prototype de liste de fournitures scolaires a été adressée aux établissements. Certaines matières littéraires seront fusionnées et le nombre de cahiers pour les matières scientifiques a été réduit. Les écoliers n’auront pas non plus les cahiers d’exercices ou d’activités pour les matières comprenant des livres pratiques. Les enseignants sont sommés de communiquer les détails de leur emploi du temps hebdomadaire aux élèves et aux parents.
Au collège. Les élèves doivent désormais choisir entre le dessin et la musique qui étaient jusque-là obligatoires. Les collégiens auront également des travaux dirigés dans d’autres matières (français, anglais, arabe et maths) qui étaient auparavant réservées à la physique et aux sciences naturelles. Il est question, selon une nouvelle circulaire remise aux directions de l’éducation, de réduire le volume horaire et la programmation des travaux dirigés. Les élèves de 2e année auront une heure de plus en arabe et ceux de 3e et 4e années auront une heure supplémentaire d’anglais. Une heure de moins pour les maths avec un TD de plus. Les 4es années auront un nouveau livre de français.
La famille de l’éducation affiche déjà ses inquiétudes quant à l’application de ces nouvelles instructions. Premier problème : il n’y aura pas suffisamment de classes pour pouvoir diviser le nombre d’élèves en deux pour les TD, notamment pour les établissements fonctionnant en double vacation. On ne sait pas non plus si les cours de rattrapages destinés aux élèves faibles seront supprimés. Seule grande nouveauté, la Gendarmerie nationale a demandé aux chefs d’établissement un recensement quotidien de leurs élèves, et ce, dans le souci de contrecarrer toute tentative d’enlèvement.
Nassima Oulebsir
http://www.elwatan.com/actualite/rentree-scolaire-un-cartable-plus-leger-06-09-2013-226997_109.php
L’école au banc d’essai Rentrée scolaire pour plus de huit millions d’élèves - Liberté Algérie ,...
Rentrée scolaire pour plus de huit millions d’élèves
L’école au banc d’essai
Par : Malika Ben
Menée tambour battant par le département de l’Éducation nationale, la rentrée scolaire 2013-2014 sera marquée par l’application des premières mesures de “la réforme de la réforme”. Cependant, la cloche des grands chamboulements et de la refonte radicale n’a toujours pas sonné.
Finies les vacances pour plus de huit millions d’élèves qui reprennent ce matin le chemin de l’école. Un chemin incontournable mais parsemé de lacunes et d’insuffisances qui découragent les plus studieux.
L’école est devenue, malheureusement, une simple corvée pour la grande majorité des inscrits et non un lieu de savoir et de connaissances qu’ils fréquentent avec plaisir. Mais même sans grand enthousiasme, les élèves devront occuper désormais les bancs des établissements et se préparer à réussir cette nouvelle année scolaire. Les changements annoncés par le département de l’Éducation nationale devraient leur donner un nouvel espoir et les encourager à aller de l’avant. Il est vrai, en effet, que la rentrée scolaire 2013-2014 ne diffère pas trop de la précédente mais apporte son lot de particularités qui pourrait bien être de bon augure. Et l’une des particularités de ce retour des classes, c’est que contrairement à la précédente rentrée 2012-2013 où l’ombre de Benbouzid a plané, la session 2013-2014 est signée Abdelatif Baba Ahmed. Et c’est à partir d’un lieu hautement symbolique, Constantine, Cirta, la ville des Ponts suspendus qui a vu naître Cheikh Abdelhamid Ibn Badis que le ministre de l’Éducation nationale donnera le coup d’envoi solennel de la rentrée scolaire.
Installé quelques jours seulement avant le retour des élèves en septembre 2012, le successeur de Benbouzid était contraint de prendre le train en marche. Mais une année après, Baba Ahmed semble vouloir se distinguer et en faire de sa “première” et véritable rentrée scolaire une totale réussite. Rien n’a été laissé au hasard. Les préparatifs ont été lancés au début du mois de juillet et tous les personnels administratifs concernés ont été mobilisés. Des instructions écrites ont été adressées aux différentes Directions de l’éducation et autres responsables du secteur. Une circulaire cadre relative à la rentrée scolaire 2013-2014 a été promulguée le 30 juin dernier. De même qu’un arrêté portant sur les nouvelles mesures applicables dès ce mois de septembre. Aussi, une conférence nationale portant sur les derniers préparatifs a été dédiée à ce retour des classes mené tambour battant. Mieux, le conclave a été rehaussé par la participation du Premier ministre pour qui la rentrée scolaire est “le plus important événement que vit la société algérienne au regard de son rapport avec la vie sociale dans son ensemble”.
Abdelmalek Sellal a saisi cette opportunité pour tracer les contours de la réforme (l’ouverture sur le monde, la maîtrise des langues et des mathématiques) sans pour autant aller dans le détail qui renseignerait mieux sur l’avenir de l’école algérienne qu’il ne trouve pas “médiocre” mais qu’il veut “sauver quel qu’en soit le prix”. S’agissant, justement, de l’éternelle “réforme de la réforme”, Baba Ahmed, qui s’est toujours refusé de remettre en cause celle engagée par son prédécesseur, ne cesse pourtant d’y apporter des correctifs sur le terrain.
C’est dans ce sens que de nouvelles mesures seront au banc d’essai dès le retour des classes. Cette autre particularité de la rentrée scolaire 2013-2014 touche essentiellement les deux cycles primaire et moyen. Le ministre, qui a pris l’initiative de lancer une concertation sur l’évaluation d’étape de l’enseignement obligatoire, se contente pour l’heure d’approuver des modifications superficielles, certes, nécessaires mais qui, au final, n’apporteront pas de grands chamboulements dans le système éducatif. De l’avis des enseignants et des pédagogues, la réforme passe inévitablement par la révision totale des programmes des trois paliers. Les professionnels, qui ont pris part aux concertations, étaient unanimes à dire que la surcharge des programmes pose un problème aussi bien aux enseignants qu’aux élèves. Nombreuses sont les matières qui n’apportent rien de plus dans le cursus de l’élève qui n’en garde pas, assez souvent, grand-chose en mémoire.
Mais les élèves devront prendre leur mal en patience car les nouveaux programmes ne sont toujours pas à l’ordre du jour.
La tutelle préfère pour le moment alléger le cartable scolaire et le volume horaire des collégiens.
Les correctifs de fond sont relégués au second plan sous prétexte qu’ils nécessitent plus de temps et de moyens. Après une année à la tête du département de l’Éducation, Baba Ahmed ne s’est toujours pas décidé à lancer une refonte radicale du système éducatif. Pourtant, de l’avis des professionnels du secteur, la promotion de la qualité de l’enseignement à laquelle aspire le département de l’Éducation passe par cette réforme. Mais tant que les premiers changements sont lancés, attendons pour voir la suite qui espérons fera sortir l’École algérienne de son sinistre.