RETRAITE EN PERIL AIE......aie

Actualités : LES SYNDICALISTES TIRENT LA SONNETTE D'ALARME
Menace sur les pensions de retraite


A court terme, la caisse nationale de retraite (CNR) risque de ne plus honorer les échéances mensuelles des pensions et allocations de retraite.
Abder Bettache - Alger (Le Soir) -

La sonnette d’alarme a été tirée avant-hier par les membres de la commission exécutive fédérale (CEF) de la fédération nationale des travailleurs retraités (FNTR) à l’issue des travaux de sa session qui s’est tenue jeudi passé à l’hôtel Kettani de Bab El- Oued. Le constat a été dressé et contenu dans la résolution générale adoptée par ladite instance organique. En effet, dans le document, les membres de la CEF portent à la connaissance des pouvoir publics «que la caisse nationale de retraite supporte une charge financière supplémentaire de près de 30 milliards de DA par an depuis 1997, année de promulgation de l’ordonnance 97-13, et qu’à ce rythme, les échéances mensuelles des pensions et allocations de retraites risquent de ne pas être honorées à court terme». A ce titre, il est important de noter, ajoute la résolution générale, que «plus de 350 000 retraités au titre de la proportionnelle et sans condition d’âge émargent auprès de la CNR, pour certains depuis 10 ans, alors qu’on ne les attendait qu’à partir de l’âge de 60 ans.» Face à cette situation, les membres de la commission exécutive fédérale de la FNTR demandent «à ce que ce dispositif, instauré par l’Etat dans le but de protéger des salariés ayant perdu leur emploi pour raison économique, soit financé par le Trésor public, en pension de retraite légal dès l’âge de 60 ans». «Dans le cas contraire, ils insistent pour que l’Etat abroge l’ordonnance 97-13, afin de stopper la saignée financière préjudiciable à notre système national de retraite», lit-on dans le document. Les syndicalistes retraités de la FNTR rappellent en la circonstance que «les quelque 100 000 pensionnés de la catégorie proportionnelle et sans condition d’âge, non encore touchés par les mesures prises par le président de la République, portant relèvement du minimum des pensions de retraite à 10 000 DA doit être pris en considération par «la direction de notre organisation syndicale et ce, en poursuivant ses efforts en vue de réhabiliter dans leurs droits cette catégorie de retraités». Ceci étant, la résolution générale de la CEF préconise, et ce dans le «cas contraire», à ce que les pouvoirs publics «abrogent l’ordonnance 97-13, afin de stopper la saignée financière préjudiciable à notre système de retraite». Face à cette situation, «ils réitèrent leur gratitude au ministre du Travail, de l’emploi et de la sécurité sociale qui, dans ses interventions, a souligné que la retraite proportionnelle et sans condition d’âge a causé une perte financière considérable, et que ces sommes, a-t-il dit, auraient pu être injectées dans les pensions, affirmant qu’au lieu d’augmenter de 4% la revalorisation, on aurait pu aller jusqu’à 10%». Question : ces deux régimes de retraite sont-ils appelés à disparaître ? Tout porte à le croire au vu de la situation qui caractérise le système actuel de retraite et les positions exprimées des uns et des autres. Sur un autre chapitre, les membres de la CEF de la FNTR «demandent l’application des arrêtés ministériels successifs, et ce depuis 2003, concernant les revalorisations non encore octroyées par la Casnos et réitèrent la nécessité d’un règlement rapide des rappels issus de la révision du coefficient d’actualisation, en payant les rappels dans les meilleurs délais aux retraités déjà concernés et en généralisant ce bénéfice à tous les retraités sortis depuis 1984». Par ailleurs, les membres du secrétariat fédéral de la FNTR ont présenté à cette occasion devant les membres de la CEF leur rapport d’activité. Ainsi, il ressort de la lecture faite par un membre du secrétariat fédéral que «lors de la première rencontre qui a eu lieu avec le ministre du Travail en présence du secrétaire général de l’UGTA et ce, en date du 09 octobre dernier, qu’il a été décidé au cours de cette rencontre d’inscrire à la prochaine tripartite les problèmes nés de la promulgation de l’ordonnance 97-13 du 31 mai 1997». Selon ledit rapport, «le montant de près de 30 milliards de dinars, en moyenne par an, a provoqué une saignée financière au niveau de la CNR, caisse qui n’arrive plus à faire face aux besoins les plus élémentaires, tels que le paiement de la revalorisation des pensions, le paiement de tous genres de rappels, (actualisation, majoration pour conjoint à charge etc…). Selon les retraités, pour sauvegarder le système national de retraite ainsi que sa pérennité, l’Etat doit «rembourser les 300 milliards de dinars qui ont été versés par la CNR, la prise en charge par les finances publiques des cotisations sociales dues pour les années d’anticipation et ce, jusqu’à l’âge de 60 ans, date à la quelle la retraite servie par ce dispositif sera transformée en retraite légale.» La seconde réunion qui a eu lieu le 25 octobre 2007 a eu à débattre de la finalisation des points devant faire «l’objet de discussion par la tripartite». Il s’agit de l’application de l’arrêté ministériel concernant les revalorisations successives non encore octroyées par cette caisse sociale, la réorganisation syndicale de type régional des adhérents de la FNTR avec l’aide matérielles des directions régionales et le retard mis dans le versement des cotisations de la FNTR.
A. B.

youcefabder@hotmail.com

http://www.lesoirdalgerie.com


06/02/2008
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