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Tous les réseaux sont vétustes”Liberté-Algérie

Fourat Mahdjoub, DGA de la société de Gestion immobilière d'Alger (Gestimal), chargé de la gestion de la zone industrielle de Rouiba-Réghaïa, explique dans ...

Mahdjoub Fourat, chargé de la gestion de la zone industrielle de Rouiba-RéghaÏa à “liberté”

“Tous les réseaux sont vétustes”

Par : Said SMATI

Fourat Mahdjoub, DGA de la société de Gestion immobilière d’Alger (Gestimal), chargé de la gestion de la zone industrielle de Rouiba-Réghaïa, explique dans cet entretien le rôle de Gestimal et les difficultés qu’elle rencontre dans sa mission de gestionnaire de cette zone. 

Liberté : On sait que la zone industrielle de Rouiba est considérée comme la plus importante du pays, combien d’opérateurs opèrent dans cette zone ? 
Mahdjoub Fourat : Il y a 240 opérateurs dans cette zone. Sur ces 240 opérateurs, il y a 79 entreprises relevant du secteur public et 161 entreprises relevant du secteur privé, avec 28 entreprises en partenariat. Il faut savoir que la zone industrielle de Rouiba s’étend sur 1000 ha. SNVI, à elle seule, occupe un tiers de la superficie. 

En tant que gestionnaire de cette zone, quelles sont les prérogatives de Gestimal ? 
Le rôle principal de Gestimal en zone industrielle est l’entretien des différents réseaux. Nous avons un réseau d’assainissement à ciel ouvert de 15 km et un autre des eaux usées de 25 km et celui des eaux pluviales. La voirie d’une distance de 25 km avec deux stations de relevage. En somme, Gestimal s’occupe exclusivement de l’entretien de l’existant. Le rôle principal est d’entretenir tout ce qui est existant au niveau de la zone industrielle. 

Malgré ces 1000 ha, peut-on considérer, aujourd’hui, qu’il n’y a plus de foncier à offrir à d’éventuels nouveaux arrivants ? 
Effectivement, il n’y a pas de foncier de disponible pour les nouveaux arrivants. 

Néanmoins, il y a certaines entreprises considérées comme surdimensionnées par rapport au foncier qu’elles occupent...

Par rapport à quoi peut-on dire qu’elles sont surdimensionnées ? Connaît-on les objectifs de cette société ? Par exemple, beaucoup pensaient que SNVI était surdimensionnée. Mais par rapport à ses projets futurs, peut-être que son foncier actuel ne va pas lui suffire. 

Si on comprend bien, il n’y a pas de possibilité de récupérer du foncier au niveau de la zone. Malgré l’existence de foncier excédentaire chez certaines entreprises... 
Cela relève des prérogatives de l’État. C’est à l’État de faire des enquêtes sur les entreprises qui ont du foncier excédentaire. Nous, en tant qu’organisme gestionnaire, nous n’avons pas la qualité pour statuer sur ces entreprises qui ont du foncier excédentaire. Ce n’est pas dans nos prérogatives. Nos prérogatives sont d’entretenir tout ce qui est réseau au niveau de la zone industrielle et faire de l’animation avec les opérateurs. 

En parlant d’opérateurs, quels sont vos rapports avec eux ? Quels sont les problèmes soulevés par ces derniers ? 
Le fait qu’ils sont implantés dans la zone, ces opérateurs ont des droits et des obligations. Même Gestimal a des droits et des obligations. Lors de la création, l’État a mis en place un mécanisme. Le décret 84/55 a bien défini les responsabilités de Gestimal envers la zone et les obligations des opérateurs envers Gestimal. 
Comme je l’ai expliqué, le rôle de Gestimal est l’entretien de l’existant. Malheureusement, l’existant est vétuste, ce qui a créé des désagréments aux opérateurs. 
Les opérateurs estiment que Gestimal ne s’occupe pas bien de l’entretien de la zone. Pour nous, nous travaillons par rapport aux disponibilités financières issues des participations des opérateurs au budget d’entretien. C’est un petit budget qui tourne autour de 150 à 170 millions de dinars par année. Ce budget est insuffisant pour régler les problèmes de la zone industrielle, compte tenu de la vétusté de tous les réseaux. 
La principale ressource de Gestimal est la participation des opérateurs implantés dans la zone industrielle. Elle n’émarge pas à un budget d’État. L’opérateur a le droit de réclamer l’entretien de la zone. Malheureusement, tous les réseaux sont vétustes. 
Néanmoins, il y a un plan élaboré par l’État. Un programme de modernisation de toute la zone industrielle. Suite aux doléances des opérateurs, on a recensé tous les problèmes de la zone. Ce qui nous a permis de participer à la réalisation d’un document pour la réhabilitation et la modernisation de toute la zone industrielle. L’annonce de ce plan de modernisation a été faite dernièrement par le ministre. 

En quoi consiste ce plan exactement ?
D’abord, il concerne la réhabilitation de tout ce qui est réseau dans la zone industrielle. Cela touche la voirie, les réseaux d’assainissement, l’éclairage public, l’AEP, la fibre optique. Tout ce qui est structure de base de la zone industrielle. Il va y avoir un centre d’affaires doté de toutes les commodités avec, notamment, une salle de conférences, des banques, des assurances, la douane, un grand restaurant pour les opérateurs. Par ailleurs, il y a des travaux qui sont en cours de réalisation et qui concernent l’élargissement des voies principales et la mise en place de ronds-points et d’échangeurs. Ces travaux qui seront finalisés d’ici trois à quatre mois devront régler les problèmes de circulation, non seulement de la zone mais aussi des villes avoisinantes. 

Les opérateurs honorent-ils leurs engagements, notamment financiers, vis-à-vis de Gestimal ?
De plus en plus, la situation s’améliore. Certes, il y avait un problème de blocage à un certain moment. C’était un problème de communication entre les opérateurs et Gestimal. Ces dernières années, on a essayé de faire du porte-à-porte chez les opérateurs pour leur expliquer la mission principale de Gestimal et le fait que Gestimal n’émarge pas à un budget d’État et que les opérateurs participent, au prorata de leur superficie, aux frais de gestion de la zone industrielle. Par exemple, SNVI participe à concurrence du tiers du budget de la zone industrielle. Et elle est parmi les meilleurs payeurs de la zone industrielle. Mais il y a certaines petites entreprises privées avec lesquelles nous avons quelques problèmes. Ce sont des entreprises dont l’activité est à l’arrêt et qui n’arrivent pas à subvenir à leurs charges. Ces entreprises nous créent des problèmes pour participer aux frais de gestion de la zone industrielle. 

Quelle est la contribution des collectivités locales de la région, à savoir les communes de Rouiba et de Réghaïa, surtout qu’on sait qu’elles collectent la TAP des entreprises de la zone industrielle ? 
Malheureusement, elles n’interviennent pas. Ces communes posent le problème de la réglementation. Elles estiment que la zone est gérée par un organisme distinct, donc elles n’ont pas à intervenir. Les entreprises implantées dans la zone versent au titre de la TAP 2% de leur chiffre d’affaires aux communes. 
Malheureusement, il n’y a pas de mécanisme qui permet le reversement de cette taxe au profit de la zone. Les opérateurs ne comprennent pas cela. Certains nous disent qu’ils sont en train de payer 2% de leur chiffre d’affaires à la commune et ils demandent qu’une partie soit versée au profit de l’entretien de la zone industrielle. Reste que sur le terrain, il y a un vide juridique qui ne permet pas le reversement d’une partie de la TAP au profit de l’entretien de la zone industrielle.

 Le désarroi des opérateursLiberté-Algérie

La zone industrielle de Rouiba-Réghaïa qui était le joyau du secteur industriel dans le passé, est devenu, à présent, un espace inadéquat où les conditions ...

Dossiers EconomiquesMercredi, 20 Novembre 2013 09:50Facebook Imprimer Envoyer Réagir

Zone industrielle de RouIba-Réghaïa

Le désarroi des opérateurs

Par : Said SMATI

La zone industrielle de Rouiba-Réghaïa qui était le joyau du secteur industriel dans le passé, est devenu, à présent, un espace inadéquat où les conditions minimales pour qu’un opérateur économique puisse exercer son métier sont inexistantes. Joint par téléphone, le patron de NCA Rouïba, Slim Othmani, installé au cœur de la zone industrielle de Rouiba, a fait état de l’énorme gâchis dont est victime cette zone d’activités. Selon lui, cette zone industrielle est devenue un lieu d’implantation et d’essaimage de bidonvilles et de constructions illicites à l’intérieur de la zone et des indus-occupants des anciennes fermes. Ce qui est plus grave, ajoute-t-il, ce sont les assiettes foncières squattées par des particuliers et qui ne sont point inquiétés. Ayant gros sur le cœur, Slim Othmani semble excédé par le fait que la zone censée accueillir les entreprises de production industrielle devient de plus en plus un espace d’entreposage de conteneurs, avec tous les désagréments que cela occasionne. Il ne comprend pas comment la plus grande zone industrielle du pays puisse ainsi se transformer en un espace de dépôt de conteneurs et autres marchandises. 
À cela s’ajoute bien évidement les problèmes d’hygiène, de sécurité et d’entretien de la zone industrielle, notamment la voirie. Par ailleurs, le patron de NCA s’étonne de l’existence d’une gare ferroviaire qui n’est pratiquement pas desservie. Le P-DG de NCA Rouiba, estime qu’il est primordial de régler tous ces problèmes. 
Tout porte à croire donc que Gestimal est entre le marteau et l’enclume. D’un côté, il y a les opérateurs, qui réclament des travaux, et de l’autre côté, cet organisme n’a pas assez de ressources pour réhabiliter la zone. 
Pour remédier à cette situation, le ministère de l’Industrie a décidé de lancer un plan de réhabilitation de cette zone industrielle. Ce plan est axée sur deux aspects. Le premier concerne la reprise de l’ensemble des réseaux pour éviter, entre autres, des dysfonctionnements au niveau des réseaux d’assainissement, d’eau potable et d’électricité. Le second se préoccupe d’assurer des services pour faciliter la vie aux travailleurs. Financé entièrement par l’État, ce plan est ambitieux, mais reste à savoir quels seraient les délais de réalisation.

 

Algérie profondeMardi, 19 Novembre 2 013

Bréves du Centre

Par : Correspondants

Khemis El-Khechna : Les habitants de Chebacheb ferment  le CW121
Des jeunes du village Chebacheb ont  bloqué dans les deux sens, à l’aide d’objets hétéroclites le CW121 reliant Khemis El-Khechna à Rouiba. “Nous dénonçons l’indifférence des responsables locaux quant à l’enclavement de leur localité. Les dernières chutes de pluies  ont rendu impraticable la route d’Ouled Saïd. Nos enfants n’ont pas pu aller à l’école”, ont dénoncé  les habitants de Chebacheb, un village qui compte de plus de 8 000 âmes.  Les habitants sont déterminés  à poursuivre leur mouvement de protestation jusqu'à satisfaction
de leur doléance. 
Nacer Zerrouki

BoumerdÈs : Plus d’une trentaine de personnes intoxiquées 
Plus d’une trentaine de personnes, dont  quatre enfants et une femme, ont été intoxiquées, avant-hier lors d’une fête de mariage à Sidi Daoud, une commune située à 45 km à l’est de Boumerdès. Selon une source locale tous les patients présentaient les mêmes symptômes, c'est-à-dire vomissement, maux de tête et douleurs aiguës à l’estomac. Évacuées en urgence à l’hôpital de Dellys,  27 personnes victimes de l’intoxication ont quitté l’hôpital alors que le reste dont trois enfants sont toujours à l’hôpital.
N. Z. 
BOUHAMAM AREZKI

Bréves du CentreLiberté-Algérie
Des jeunes du village Chebacheb ont bloqué dans les deux sens, à l'aide d'objets hétéroclites le CW121 reliant Khemis El-Khechna à Rouiba.

DILEM DU 21 NOVEMBRE 2013



22/11/2013
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