Cette réunion, qui se tient comme les précédentes en présence de représentants des deux pays observateurs, l'Algérie et la Mauritanie, est la 6^e du genre, sans pour autant parvenir à une avancée réelle.         

Le Maroc maintient le statu quo dans ce dossier en mettant à chaque fois en avant son projet d’autonomie du Sahara Occidental sous sa souveraineté.  

Lors de la 5^e rencontre informelle entre les deux parties, l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental, M. Christopher Ross, avait indiqué que les deux parties avaient présenté et discuté de façon préliminaire des idées concrètes qui seront développées lors de la prochaine session de pourparlers informels.

Le Front Polisario et le Maroc avaient engagé en juin 2007 des «négociations directes» suite à la résolution 1871 du Conseil de sécurité de l’ONU qui avait demandé au deux parties de poursuivre des négociations «sans conditions préalables et de bonne foi, en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui pourvoie à l'autodétermination du peuple du Sahara occidental»

Quatre rounds avaient eu lieu à Manhasset, et cinq réunions informelles à Vienne (Autriche) et à Manhasset.

Commentant samedi dernier ce processus des négociations, le représentant du Front Polisario à l'ONU, M. Ahmed Boukhari a estimé que ce processus est dans «l'impasse», précisant que le Front Polisario «a tout fait pour permettre le succès des efforts engagés par les Nations unies».

Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, avait exhorté, lors de la session 2011 du Comité spécial de l'ONU sur la décolonisation qui s’est tenu février dernier à New York, la communauté internationale à éliminer «'immédiatement et complètement» le colonialisme sous toutes ses formes, en insistant sur le droit des peuples des territoires non-autonomes à exercer leur droit à l'autodétermination.

Le chef de l'ONU avait déclaré que les situations coloniales étaient «totalement dépassées», ajoutant que «l'achèvement du processus de décolonisation nécessitera des efforts concertés de toutes les parties concernées», soit le Comité spécial, les puissances administrantes et les peuples des territoires non-autonomes».

Cet appel sera-t-il entendu par les grandes puissances qui continuent de soutenir le Maroc dans son colonialisme du Sahara Occidental ?