Samedi 07 Aout 2010

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-°°LESOIR D ALGERIE du -Samedi 07 Aout 2010,-*+*--*****-- ***--Samedi 07 Aout 2010---http://www.lesoirdalgerie.com.-
 
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Actualité
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Belkhadem a estimĂ© que la rĂ©vision de la Constitution est toujours de mise mĂȘme si, pour le moment, elle n’est pas une prioritĂ© pour son parti.

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Un grand nombre de jeunes, participant Ă  l’atelier sur les sciences spatiales et l’amĂ©nagement urbain organisĂ© jeudi, dans le cadre de l'universitĂ© d'Ă©tĂ© du FLN


Par : Salah YermĂšche
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SaĂŻd Sadi, prĂ©sent Ă  la cĂ©rĂ©monie en tant que citoyen du village, estime que l’évĂ©nement consacre le triomphe de cet islam “convivial et rassembleur”, pratiquĂ© par nos ancĂȘtres.


Par : Azzeddine Bensouiah
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Le dĂ©partement d’État amĂ©ricain vient de publier son rapport global sur la situation sĂ©curitaire Ă  travers le monde durant l’annĂ©e 2009. L’AlgĂ©rie, le Maghreb et le Sahel y occupent une bonne place.

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Al-QaĂŻda au Maghreb islamique (Aqmi) a maintenu qu’il y avait eu des nĂ©gociations avec la France pour la libĂ©ration de l’otage français, Michel Germaneau, affirmant que ses demandes Ă©taient “claires”, a rapportĂ©, jeudi, le Centre de surveillance des sites Internet islamistes SITE.


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Si l’Association gĂ©nĂ©rale des entrepreneurs algĂ©riens a exprimĂ© son adhĂ©sion Ă  la mise en place de ce mode de financement, elle souhaite tout de mĂȘme que des mesures de facilitation et d’allĂšgement soient prises, jugeant les procĂ©dures administratives “contraignantes et restrictives”.

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Par : A. Allia
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Lors de la visite de travail qu’il a effectuĂ©e, mercredi dernier, au niveau des sites miniers de l’Ouenza et Boukhadra, le directeur gĂ©nĂ©ral de ArcelorMittal AlgĂ©rie, Vincent Le Gouic, s’est enquis de la situation globale des gisements et notamment des problĂšmes liĂ©s Ă  leur exploitation.


Par : RACHID HAMATOU
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Dans un communiquĂ©, la LADDH (Ligue algĂ©rienne pour la dĂ©fense des droits de l’homme) et par la voix d’un de ses reprĂ©sentants, Me Kouceila Zerguine (avocat Ă  la cour de Annaba et membre du conseil national de la LADDH


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Il faut savoir qu’à partir des ports algĂ©riens (et tunisiens), plus de 50 millions de tonnes de pĂ©trole et de produits pĂ©troliers sont exportĂ©s chaque annĂ©e et que 20% du trafic pĂ©trolier mondial est effectuĂ© en MĂ©diterranĂ©e.

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Par : Moussa Ouyougoute
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Un ballastage effectué en violation de la réglementation par un navire à proximité du littoral a rendu la baignade impossible au grand dam des estivants. On ignore encore les conséquences environnementales de cette pollution.

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Par : Neila B
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Le complexe touristique étatique, les Hammadites, est un des plus anciens hÎtels de la wilaya de Béjaïa qui, aprÚs avoir connu son heure de gloire, semble, malheureusement, sombrer dans un état de délabrement trÚs apparent. Manque de moyens ou laisser-aller flagrant de la direction ?


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Neuf morts par noyade ont été déplorés dans les plages de Béjaïa depuis le début de la saison estivale, a indiqué la Protection civile, jeudi.

 


Edition du Samedi 07 Août 2010

Actualité

L’AlgĂ©rie est-elle prĂ©parĂ©e face Ă  une marĂ©e noire ?
Nos cÎtes sont exposées au risque

Il faut savoir qu’à partir des ports algĂ©riens (et tunisiens), plus de 50 millions de tonnes de pĂ©trole et de produits pĂ©troliers sont exportĂ©s chaque annĂ©e et que 20% du trafic pĂ©trolier mondial est effectuĂ© en MĂ©diterranĂ©e.

Comment rĂ©agir en cas d’une marĂ©e noire sur les cĂŽtes algĂ©riennes ? Une question d’actualitĂ© qui s’impose d’elle-mĂȘme devant les dĂ©gĂąts des catastrophes Ă©cologiques que subissent plusieurs pays. En quelques mois, deux grandes marĂ©es ont touchĂ© les deux plus grandes puissances mondiales. MalgrĂ© leurs capacitĂ©s, ni les États-Unis ni la Chine n’ont pu Ă©viter les Ă©normes dĂ©gĂąts de ces catastrophes Ă©cologiques sur leurs cĂŽtes. Pis, les autoritĂ©s des deux pays donnent l’impression d’ĂȘtre dĂ©sarmĂ©es. Que ce soit la marĂ©e noire du golfe du Mexique ou celle, plus rĂ©cente, provoquĂ©e par l’explosion, le 16 juillet dernier, d’un olĂ©oduc Ă  Dalian, ville portuaire du nord-est de la Chine, les retombĂ©es sont incalculables. Des dizaines de millions de litres de pĂ©trole se sont dĂ©jĂ  dĂ©versĂ©s sur les cĂŽtes amĂ©ricaines, alors qu’environ 1,5 million de litres souillent les plages au bord de la mer Jaune.
En AlgĂ©rie, tout indique que rien n’est fait pour Ă©viter une quelconque catastrophe Ă©cologique. Pourtant, les risques sont Ă©normes. Il faut savoir qu’à partir des ports algĂ©riens (et tunisiens), plus de 50 millions de tonnes de pĂ©trole et de produits pĂ©troliers sont exportĂ©s chaque annĂ©e. Mieux encore, 2 000 navires par jour se croisent en MĂ©diterranĂ©e et 20% du trafic pĂ©trolier mondial y est effectuĂ©.
MalgrĂ© cet Ă©tat des lieux, la situation ne semble pas inquiĂ©ter les pouvoirs publics algĂ©riens. Mieux encore, toute initiative est bloquĂ©e. L’une d’elles est celle Ă©manant d’une ONG de droit suisse, l’Association mondiale des avocats pour la protection de l’environnement. PrĂ©sidĂ©e par un AlgĂ©rien, maĂźtre Habib Zerhouni, elle attend, depuis cinq ans, une autorisation pour l’organisation d’une confĂ©rence internationale des avocats sur le dĂ©veloppement durable, pollution des mers et lutte contre la dĂ©sertification. Une rencontre qui devait rĂ©unir, entre autres, des avocats spĂ©cialisĂ©s en droit maritime, droit de l’environnement, droit des assurances, Cependant, le projet fut mort-nĂ©. Il a Ă©tĂ© tout simplement bloquĂ©. Les pĂ©ripĂ©ties subies par les organisateurs depuis juin 2004 sont mĂȘme des plus Ă©tonnantes.

Un colloque bloqué et des questionnements
Au dĂ©but, lorsque l’idĂ©e a Ă©tĂ© proposĂ©e par le prĂ©sident de l’ONG, Me Zerhouni, appuyĂ© par son SG, le Suisse Christian Nils Robert, aux autoritĂ©s algĂ©riennes, tout semblait aller vers la “concrĂ©tisation”. Le duo Ă©tait en plus appuyĂ© dans son initiative par l’Union nationale des barreaux d’AlgĂ©rie et la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme, que prĂ©side Ksentini.
“J’étais trĂšs enthousiaste Ă  l’idĂ©e d’organiser cette confĂ©rence, et au fil de mes contacts, j’étais de plus en plus confiant”, affirma, au dĂ©but de cette semaine, Me Zerhouni Ă  LibertĂ©, avant d’ajouter : “J’étais en plus trĂšs rassurĂ© aprĂšs avoir rencontrĂ© le chef du gouvernement lui-mĂȘme, M. Ahmed Ouyahia, qui avait trĂšs favorablement accueilli cette initiative.”
AprĂšs l’accord du SG du RND, le prĂ©sident de l’ONG engage avec plusieurs structures Ă©tatiques le processus de montage de ce qui devait ĂȘtre un important Ă©vĂ©nement international. Documents Ă  l’appui, il prĂ©sente les accords qu’il avait obtenus de plusieurs “personnalitĂ©s influentes”. Le 18 mai 2004, Ahmed Bedjaoui, Ă  l’époque prĂ©sident du Conseil constitutionnel (il deviendra une annĂ©e aprĂšs ministre des Affaires Ă©trangĂšres), envoyait un courrier Ă  l’avocat pour lui tĂ©moigner de son soutien tout en prĂ©cisant que “le thĂšme retenu par votre association est d’une actualitĂ© brĂ»lante. Il invite Ă  une rĂ©flexion sĂ©rieuse sur les risques de dĂ©pĂ©rissement de notre planĂšte si des mesures urgentes ne sont pas prises pour arrĂȘter et inverser les processus divers de dĂ©gradation et pour protĂ©ger notre environnement des effets dĂ©vastateurs qui sont le plus souvent le fait de l’homme”.
Moins d’un mois aprĂšs, soit le 10 juin, le dĂ©funt ministre des Transports, Mohamed Maghlaoui, transmettait un courrier Ă  Me Zerhouni dans lequel il acceptait sa dĂ©signation en tant que membre du comitĂ© d’organisation du colloque. Il (le ministre) fera de mĂȘme avec Christian Nils Robert, dans une lettre datĂ©e Ă©galement du 10 juin, Ă  qui il Ă©crira : “Je joins mes efforts aux vĂŽtres pour que la planĂšte bleue, immensĂ©ment riche en ressources naturelles, soit transmise aux gĂ©nĂ©rations futures sans hypothĂ©quer leur avenir.” Le ministĂšre des Transports s’est mĂȘme attelĂ© Ă  faire des dĂ©marches concrĂštes en vue de l’évĂ©nement.
Ainsi, le chef de cabinet du ministre, Noureddine T., envoyait, de son cĂŽtĂ©, deux lettres identiques au directeur de l’Institut supĂ©rieur maritime de Bou-SmaĂŻl et aux P-DG de l’entreprise portuaire de Ghazaouet, dans lesquelles il leur demandait de “prĂȘter concours et aide au prĂ©sident de cette association, Me Habib Zerhouni, pour l’accomplissement de sa noble tĂąche”. Le 13 juin, le DG des Douanes de l’époque, Sid-Ali Lebib, Ă©crivait Ă  l’avocat pour lui signifier sa disponibilitĂ© et son soutien tout en lui indiquant qu’il avait chargĂ© son directeur de la communication et des relations publiques de “nous reprĂ©senter et de vous apporter la contribution de mon administration dans la rĂ©alisation de votre projet”.
Me Zerhouni mentionne Ă©galement qu’il avait “glanĂ©â€ d’autres appuis. “Il y avait aussi deux autres ministres, ceux de l’Environnement et de la PĂȘche, qui avaient adhĂ©rĂ© Ă  la dĂ©marche soutenue par M. le chef du gouvernement mais, malgrĂ© cela, rien n’a pu se faire.” Une rĂ©alitĂ© qu’il n’arrive toujours pas Ă  comprendre ni Ă  digĂ©rer. “C’est inadmissible qu’avec toutes ces personnalitĂ©s derriĂšre, moi, je n’ai pu organiser ce colloque. Et c’est surtout la preuve que mĂȘme le chef de gouvernement avait les mains liĂ©es sur certains dossiers.” Il admettra, sans trop s’étaler sur le sujet, que “le problĂšme est venu sans aucun doute des instances du ministĂšre de l’IntĂ©rieur qui ont tout fait pour capoter le colloque pour des considĂ©rations qui sont sans doute personnelles”. Se voulant plus explicite, l’avocat affirma que le problĂšme, c’était
 lui. “C’est sĂ»rement Ă  cause de mes positions politiques, surtout lors des Ă©vĂšnements de la Kabylie.”
Le droit maritime en question
Toutefois, au-delĂ  des considĂ©rations extralĂ©gales, c’est avant tout l’AlgĂ©rie qui avait perdu dans cette histoire. Un colloque avec cette importance aurait pu faire gagner un Ă©norme temps pour la concrĂ©tisation de mĂ©canismes juridiques prĂ©cis, surtout concernant le droit maritime.
Un secteur d’une importance primordiale mais dont la gĂ©rance ne semble pas du tout ĂȘtre une prioritĂ© pour les responsables du pays. Les exemples ne manquent pas. Le plus significatif Ă©tait le procĂšs des cadres de la Cnan qui dĂ©fraye la chronique depuis plusieurs annĂ©es. L’échouage des deux bateaux, BĂ©char et Batna, survenu en novembre 2004, avait dĂ©clenchĂ© d’énormes procĂ©dures judiciaires. Le procĂšs, qui s’était dĂ©roulĂ© en mai 2006, avait surtout dĂ©montrĂ© le grand dĂ©ficit en droit maritime, des avocats et des magistrats. Suivies par tous les mĂ©dias nationaux et Ă©trangers, les controverses suscitĂ©es au tribunal criminel d’Alger Ă©taient carrĂ©ment “hors sujet”, sans oublier que le flou entretenu avait engendrĂ© un verdict des plus surprenants.
Les cinq cadres de la Cnan, qu’experts et novices du droit maritime estiment innocents, ont Ă©tĂ© condamnĂ©s Ă  quinze ans de prison ferme. Une erreur (le mot est trop faible) qui hante toujours la justice algĂ©rienne. MĂȘme le procĂšs en appel tarde Ă  ĂȘtre “placĂ©â€ dans l’agenda des sessions judiciaires. Certains expliquent cet Ă©tat de fait par le dĂ©sarroi dans lequel se retrouvent ceux qui avaient choisi les cadres de la Cnan comme boucs Ă©missaires.
Ainsi, l’AlgĂ©rie a perdu cinq ans sans que rien, ou presque, soit fait. L’unique nouveautĂ© Ă  signaler est l’adoption par le Parlement, le 21 juillet dernier, d’une loi touchant
 “la clarification de la dĂ©finition de la saisie conservatoire des navires”. Une action qui ne peut ĂȘtre qu’une goutte d’eau dans le vide “ocĂ©anique” dans lequel nage l’appareil judiciaire algĂ©rien.
Reste maintenant la rĂ©alitĂ© du terrain. Une, ou plusieurs, marĂ©es noires ne sont pas impossibles sur les cĂŽtes algĂ©riennes et les responsables du pays doivent impĂ©rativement ouvrir les yeux sur cette Ă©quation Ă  plusieurs inconnus. GĂ©rer c’est, avant tout, prĂ©voir.


Edition du Samedi 07 Août 2010

Actualité

Les plages de Béjaïa polluées par un pétrolier
AprÚs un dégazage prÚs du littoral qui a affecté la cÎte ouest

Par : Moussa Ouyougoute


Un ballastage effectué en violation de la réglementation par un navire à proximité du littoral a rendu la baignade impossible au grand dam des estivants. On ignore encore les conséquences environnementales de cette pollution.

Une bonne partie de la cĂŽte ouest de BĂ©jaĂŻa Ă©tait interdite, jeudi matin, Ă  la baignade. Un ballastage – ou dĂ©gazage –, effectuĂ© en violation de la rĂ©glementation par un navire Ă  proximitĂ© du littoral, a rendu la baignade impossible au grand dam des estivants, qui se sont rendus en nombre, ce jour-lĂ , Ă  Boulimat, Saket, Tighremt et Oued Dass.
D’abord que signifie ballastage ou dĂ©gazage qui dĂ©signe communĂ©ment le rejet Ă  la mer d’hydrocarbures par un navire. Selon les spĂ©cialistes, le ballastage est l’action de vider ou de remplir les ballasts d’eau de mer. L’Organisation maritime internationale (OMI) a estimĂ© que, pour la seule annĂ©e 2004, ce sont environ dix milliards de mĂštres cube d’eau qui ont Ă©tĂ© transportĂ©s par les 45 000 navires de commerce mondiaux dans leurs ballasts. L’un des problĂšmes actuels inhĂ©rent au ballastage et au dĂ©ballastage est que l’eau de mer est pompĂ©e Ă  un endroit du globe (zone de dĂ©chargement de cargaison), et gĂ©nĂ©ralement vidangĂ©e Ă  un autre (zone de chargement). L’eau de mer contient des particules solides boueuses et des particules vivantes animales ou vĂ©gĂ©tales, ces Ă©lĂ©ments peuvent ĂȘtre toujours vivants lors du rejet. Ils peuvent alors se retrouver dans un Ă©cosystĂšme diffĂ©rent auquel ils peuvent nuire.
La rĂ©glementation actuelle tend Ă  obliger les navires Ă  avoir un “plan de gestion des eaux de ballast”, et ce, afin d’éviter de dĂ©sĂ©quilibrer un Ă©cosystĂšme par le transport Ă©ventuel d’espĂšces invasives. Les navires doivent, conformĂ©ment Ă  la rĂ©glementation, Ă©changer, lorsqu’ils se trouvent en haute mer, l’eau des ballasts. L’échange doit se faire si possible par grande profondeur (> 2000 m), de jour et le plus loin possible du littoral. Malheureusement, le capitaine du bateau, qui s’est rendu coupable de dĂ©gazage, ne peut prĂ©tendre que son navire Ă©tait en haute mer car celui-ci Ă©tait trĂšs proche du littoral.
Selon les tĂ©moins oculaires, on est vĂ©ritablement dans le cas d’un dĂ©ballastage car l’eau rejetĂ©e a, selon les baigneurs qui nous ont appelĂ©s, une couleur rouille en raison, explique-t-on, “des boues qui se dĂ©posent dans le fond des ballasts au fur et Ă  mesure des mouvements de remplissage/vidange”. On y apprend aussi que certains navires-citernes anciens, moins pourvus en capacitĂ©s de ballasts, utilisent une partie de leurs cuves de cargaison pour le ballastage ; avant de le faire, ces cuves doivent ĂȘtre nettoyĂ©es, mais il arrive que des Ă©quipages de pĂ©troliers peu scrupuleux rejettent Ă  la mer une eau fortement contaminĂ©e en hydrocarbures. Ce phĂ©nomĂšne extrĂȘmement polluant est souvent dĂ©signĂ© dans la presse sous le terme (impropre) de dĂ©gazage.
Nous avons bien Ă©videmment essayĂ© de joindre, durant tout l’aprĂšs-midi de jeudi, les services susceptibles de nous Ă©clairer sur cette pollution. SpontanĂ©ment, nous nous sommes adressĂ©s, en premier lieu, Ă  la capitainerie de l’Entreprise portuaire de BĂ©jaĂŻa.
Malheureusement, son responsable Ă©tait en rĂ©union ; on ignore s’il s’agit d’une rĂ©union de crise suite au ballastage sauvage opĂ©rĂ© sur le littoral bĂ©jaoui. Joint Ă  leur tour, les Gardes-cĂŽtes nous ont orientĂ©s vers la Protection civile ! On ignore donc si le navire indĂ©licat a Ă©tĂ© identifiĂ©. Ou si le registre des hydrocarbures, – un document obligatoire sur les navires –, a Ă©tĂ© consultĂ©. Pour information, le registre des hydrocarbures, partie I ou partie III, doit ĂȘtre conservĂ© dans un endroit oĂč il il peut ĂȘtre aisĂ©ment accessible aux fins d’inspection Ă  tout moment et, sauf pour les navires remorquĂ©s sans Ă©quipage, doit se trouver Ă  bord du navire. Il doit ĂȘtre conservĂ© pendant une pĂ©riode de trois ans Ă  compter de la derniĂšre inscription. Le registre des hydrocarbures est un document trĂšs important qui permettra de mettre en cause la bonne gestion des rĂ©sidus d’hydrocarbures sur un navire. Il est rempli par le chef mĂ©canicien et signĂ© par le capitaine du navire qui engage ainsi sa responsabilitĂ©. Plus encore, on ignore si des mesures ont Ă©tĂ© entreprises par l’inspecteur de l’environnement au niveau de la wilaya de BĂ©jaĂŻa car on est bien dans le cas d’une pollution marine. Et selon les capitaines de la marine marchande algĂ©rienne et des patrons pĂȘcheurs, ce n’est pas le premier dĂ©gazage auquel on assiste. Ils prĂ©conisent un durcissement de la lĂ©gislation car il y va de la santĂ© publique et de l’avenir des gĂ©nĂ©rations futures.


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Dilem du Samedi 07 AoĂ»t 2010 | Vu 7548 fois 


Edition du Samedi 07 Août 2010

Actualité

Les efforts de l’AlgĂ©rie saluĂ©s
Washington évalue la situation sécuritaire en Algérie et dans le Sahel

Par : Azzeddine Bensouiah


Le dĂ©partement d’État amĂ©ricain vient de publier son rapport global sur la situation sĂ©curitaire Ă  travers le monde durant l’annĂ©e 2009. L’AlgĂ©rie, le Maghreb et le Sahel y occupent une bonne place.

Pour le cas de l’AlgĂ©rie, le rapport note une “nette dĂ©crue” des attentats terroristes, mais note qu’Al-QaĂŻda au Maghreb (Aqsmi) continue Ă  commettre de nombreux attentats terroristes, notamment dans les campagnes. Le rapport note qu’Aqmi cible particuliĂšrement les bĂątiments appartenant ou symbolisant l’État. Il fait remarquer que l’organisation terroriste a recours au kidnapping comme principale tactique. Il rappelle que l’organisation a kidnappĂ© trois Espagnols en novembre dernier en Mauritanie, deux otages italiens en dĂ©cembre, toujours en Mauritanie, et un otage français en dĂ©cembre, au Mali.
Le rapport, qui rappelle que la majoritĂ© des chefs d’Aqmi sont d’anciens membres du GIA, note que les Ă©difices publics constituaient la principale cible du groupe terroriste. Il souligne Ă©galement les efforts fournis par le gouvernement algĂ©rien en matiĂšre de lutte antiterroriste, notamment Ă  travers la pression exercĂ©e sur les fiefs des groupes terroristes, mais aussi et surtout Ă  travers le dĂ©mantĂšlement des cellules de soutien, rĂ©duisant considĂ©rablement les capacitĂ©s d’action d’Aqmi dans les villes algĂ©riennes.
Le rapport note qu’il n’y a plus d’attentats suicides depuis mars 2009. Le mois de Ramadhan, jadis propice Ă  la recrudescence des attentats terroristes, a Ă©tĂ© particuliĂšrement calme, note le rapport amĂ©ricain. Aqmi s’est contentĂ©e d’embuscades et de bombes enfouies sur les routes, ciblant des objectifs gouvernementaux et civils, particuliĂšrement en Kabylie, mais a intensifiĂ© ses activitĂ©s le long des frontiĂšres algĂ©ro-maliennes.
Le rapport Ă©numĂšre tous les attentats commis durant l’annĂ©e 2009. Il note que les embuscades et les bombes enfouies ont marquĂ© l’annĂ©e Ă©coulĂ©e, en dĂ©pit des efforts consentis par les services de sĂ©curitĂ© algĂ©riens. Il estime que la dĂ©sapprobation de la population, lassĂ©e par une dĂ©cennie de terreur, mais aussi les restrictions imposĂ©es par le gouvernement sur l’usage des tĂ©lĂ©phones portables ont rendu les groupes terroristes plus vulnĂ©rables et plus facilement dĂ©tectables par les forces de sĂ©curitĂ©. Le rapport souligne les difficultĂ©s rencontrĂ©es par les groupes terroristes pour planifier et organiser leurs attaques terroristes. Il note que les groupes terroristes ne disposent d’aucun soutien populaire et ne paraissent pas tellement forts pour menacer la survie du gouvernement algĂ©rien.
Le rapport rappelle qu’Aqmi a dĂ» changer de stratĂ©gie, aprĂšs les attentats suicides de 2007 oĂč beaucoup de civils avaient pĂ©ri, pour se concentrer sur des cibles militaires, policiĂšres ou des Ă©trangers. Il estime que les groupes terroristes, en s’attaquant aux entreprises Ă©trangĂšres, voudraient dĂ©courager les investisseurs Ă©trangers Ă  s’établir en AlgĂ©rie.
Le rapport parle de “guerre civile qui a dĂ©butĂ© en 1992 et qui est largement dĂ©passĂ©e en 2000”. Il rappelle que les terroristes islamistes tuaient 10 000 personnes par an, dont la plupart Ă©taient des civils. Pour les rĂ©dacteurs du rapport, les services de sĂ©curitĂ© algĂ©riens avaient indiquĂ© qu’Aqmi utilisait la propagande, selon laquelle la guerre en Irak Ă©tait un motif suffisant pour recruter des jeunes et renforcer ses rangs.
Le rapport mentionnera le dĂ©veloppement de la propagande d’Aqmi, Ă  travers l’usage de la vidĂ©o, notamment depuis 2008. Pour les rĂ©dacteurs du rapport, la capacitĂ© de conduire et d’assumer la responsabilitĂ© des attaques, via des communiquĂ©s, dĂ©montrent l’importance qu’accorde Aqmi Ă  la transmission de son message et une tentative de gagner la guerre mĂ©diatique.
Les opĂ©rations de racket, les hold-up et autres rançons perçues constituent, selon le rapport, d’importantes sources de financement pour les groupes terroristes basĂ©s au nord de l’AlgĂ©rie, particuliĂšrement Ă  travers les kidnappings opĂ©rĂ©s dans la rĂ©gion du Sahel.
Les succĂšs de la lutte antiterroriste obtenus par les forces de sĂ©curitĂ© combinĂ©es algĂ©riennes, ajoutĂ©s au rejet populaire du terrorisme, ont considĂ©rablement rĂ©duit les capacitĂ©s de nuisance d’Aqmi durant les deux derniĂšres annĂ©es, note le rapport du dĂ©partement d’État amĂ©ricain, qui rappelle la tenue Ă  Alger, en aoĂ»t 2009, d’une rencontre entre responsables militaires des pays du Sahel en vue d’organiser une stratĂ©gie commune de lutte antiterroriste et d’établir un centre de commandement Ă  Tamanrasset.
Le rapport souligne les efforts de l’AlgĂ©rie, sur le plan international, pour l’interdiction du payement des rançons aux terroristes. L’AlgĂ©rie a lancĂ© un programme pour le recrutement de 100 000 gendarmes et policiers, a intensifiĂ© la surveillance des frontiĂšres et redoublĂ© d’efforts pour la sĂ©curisation de ses aĂ©roports tout comme elle a renforcĂ© la sĂ©curitĂ© Ă  travers une plus grande prĂ©sence policiĂšre dans les grandes villes, note le rapport qui estime que ces mesures ont grandement contribuĂ© Ă  rĂ©duire l’impact des attentats terroristes et ont dĂ©montrĂ©, de façon plus nette, la dĂ©termination du gouvernement algĂ©rien Ă  lutter contre le terrorisme.
L’organisation terroriste a perdu quelque 1 300 de ses membres, morts ou arrĂȘtĂ©s, selon le rapport qui note qu’Aqmi ciblait particuliĂšrement les jeunes dĂ©sƓuvrĂ©s, en vue de renforcer ses rangs. L’offre gouvernementale d’amnistie n’a pas laissĂ© indiffĂ©rents de nombreux terroristes, selon le rapport. Toutefois, note-t-il, les forces de sĂ©curitĂ© algĂ©riennes sont constamment appelĂ©es Ă  adapter leur stratĂ©gie en fonction du changement de stratĂ©gie adoptĂ©e par Aqmi.
Dans la rĂ©gion du Sahel, Aqmi opĂšre Ă  travers le kidnapping d’étrangers, souvent avec la complicitĂ© de chefs de tribu locaux et des nomades. Ces opĂ©rations qui se dĂ©roulent le long des frontiĂšres recommandent, selon le rapport, une coordination des rĂ©ponses Ă©tatiques. Selon l’un des rĂ©dacteurs du rapport, ce mode opĂ©ratoire des groupes terroristes nĂ©cessite une rĂ©ponse ferme et coordonnĂ©e de la part des États, afin qu’il n’y ait aucune concession envers les preneurs d’otages, de façon Ă  diminuer, dit-il, cette alternative de renflouer les caisses des groupes terroristes.
Pour ce rĂ©dacteur, l’AlgĂ©rie a fait “un excellent travail” en matiĂšre de lutte antiterroriste sur son territoire, ce qui a poussĂ© les groupes terroristes Ă  se diriger vers le Sud, dans la rĂ©gion du Sahel.


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07/08/2010
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