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Assez «discret» depuis quelque temps, Ahmed Ouyahia a surpris, hier vendredi, par une sortie médiatique fortement musclée. «C’est de la bassesse (rokhs en arabe)». C’est ainsi que le Premier ministre qualifie «les rumeurs» qui empoisonnent l’actualité nationale.
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - «Est-ce faire de la politique que d’obliger le président de la République et son frère de paraître à la télévision pour prouver qu’ils ne sont pas morts», s’indigne Ouyahia lors de sa conférence de presse, hier, à Zéralda, à l’issue des travaux du conseil national du RND dont il est le secrétaire général. «Je ne parle pas de la presse nationale», précisera, toutefois, le patron de l’Exécutif. «Oui, effectivement, le frère du président est malade et c’est tout le monde qui le sait. Mais dans ce pays, on a tendance à banaliser ou, pour paraphraser nos jeunes, trouver que tout est normal ! On entame une grève de trois mois. Normal ! On lance des rumeurs quant au décès du président. Normal ! On lance des foyers d’agitation un peu partout. Normal !» A vrai dire, Ouyahia semble ne pas se faire d’illusion, et il l’a clairement dit lors de son allocution d’ouverture jeudi matin. Pour lui, nous sommes, en effet, en présence d’une vaste opération qui a des commanditaires. Tout ce qui se dit au sujet de la lutte anticorruption, «la réaction de certains lobbies» par rapport à la politique économique et financière du pays et «enfin, des tentatives de déstabiliser le moral de la population par le biais de rumeurs fantaisistes sur des clivages au sein des institutions de la République, ou même par des rumeurs abjectes sur la santé du chef de l’Etat». Tout cela donc fera dire à Ouyahia que «personnellement, je pense que tout cela est lié et exige de nous vigilance et réaction». A l’évidence, Ouyahia parlait ce week-end au nom du gouvernement, du régime et du pouvoir. C’est à croire que son principal objectif pour sa sortie de Zéralda était exclusivement cela.
«Lutte contre la corruption : c’est la République, menée par le président»
A l’origine de la lourde domination de «la rumeur», l’éclatement des gros scandales liés à la corruption, rendue d’ailleurs légitimement écrasante par l’éclipse de Bouteflika et, avec lui, de toute voix officielle. Manifestement, Bouteflika ayant enfin autorisé Ouyahia à s’y étaler, voilà ce qu’en dit le patron de l’Exécutif. «La lutte contre la corruption est menée par la République, collectivement et sous l’autorité du président de la République», tranche d’emblée le numéro 2 de l’Exécutif. «La corruption est un crime qui se combat. Ce n’est pas une affaire de café, c’est une affaire de dossiers et des institutions (…). D’ailleurs, s’il n’y avait pas eu le boulot, vous n’en auriez jamais eu vent. Des analyses, les unes plus fumeuses que les autres, ont parlé de lutte entre clans du pouvoir (…). Avec cette histoire, on a à longueur d’année fini par créer une atmosphère où l’on veut donner l’impression qu’il s’agit d’une crise alors que c’est tout simplement la loi qui s’applique.» Il cite pour preuves aussi bien les derniers discours de Bouteflika que sa propre directive, la numéro 3, «reprise intégralement par l’un de vos confrères». Aussi, Ouyahia révélera que l’installation de l’Observatoire de la lutte contre la corruption est imminente. Ce décalage, Ouyahia l’explique par l’intervention de Bouteflika, «étant les orientations sont encore plus fermes, cet Observatoire ne ressemblera pas à celui par exemple qui s’occupe de la drogue. Non, celui-là va observer mais aussi combattre la corruption». Le ton chez le Premier ministre est décidément entièrement celui de la fermeté ! Sur tous les sujets.
«Les grèves ? Cessons de faire les hypocrites dans ce pays !»
Le Premier ministre assume, par ailleurs, pleinement la gestion du front social, notamment les deux grèves qui ont longuement secoué les secteurs de la santé et celui de l’éducation. «Il est vrai que la démocratie est encore jeune en Algérie. Mais si vous voulez parler de la grève dans l’éducation, je vous renvoie à ce qui se fait ailleurs». Il cite deux pays. «Mais aussi à une décision de justice !» Quoiqu’il en soit, le conférencier s’interroge : «Que veut dire une grève ? Une revendication ? Eh bien elle a été satisfaire. Politisation ? A ce moment-là, il faut que les choses soient claires.» Il revient à la charge : «Est-ce une revendication sociale que de faire grève pendant trois mois ! Cessons de faire les hypocrites dans ce pays où l’on a tendance à n’écouter que dès lors que le son est fort. Dès qu’il est un peu bas, on ne l’écoute jamais et même on en a honte».
«Pas de reprise de crédit à la consommation»
Au plan économique, Ouyahia profitera d’une question relative à une récente recommandation du FMI préconisant la reprise du crédit à la consommation et à l’importation en Algérie, pour hausser le ton de nouveau. «Vous savez, le conseil administratif du FMI est composé de pays ayant intérêt à ce que cela reprenne. Le FMI est donc dans son rôle en préconisant cela. Mais il n’y aura pour autant ni reprise du crédit à la consommation ni abandon du crédit documentaire» ! Pas de déviation donc par rapport à la nouvelle politique économique enclenchée depuis l’été dernier. Et c’est cette brèche que saisira également le Premier ministre pour le montant du plan quinquennal spécial 2010-2014 qui est passé presque du simple au double. Initialement fixé à 150 milliards de dollars, Ouyahia annonce désormais «280 milliards de dollars». «L’annonce de ce programme se fera par le président au cours d’une conférence nationale dont il lui appartient de fixer la date.» Toujours concernant ce chapitre économique, Ouyahia dira que «le gouvernement a publié, via le ministère des Finances, un communiqué à titre préventif qui ne vise pas forcément un opérateur étranger bien précis mais tout le monde. C’est-à-dire tout éventuel candidat à la reprise d’Orascom qui, auquel cas, l’Etat algérien a son mot à dire». Clair, net et précis.
«La France ? Une relation d’excellence a son prix»
Interrogé sur l’état des relations algéro-françaises, Ahmed Ouyahia répondra avec la même clarté. «Ces relations existent depuis 1962. S’il s’agit de relations de normalité, on y est. Mais si, comme le veulent les Français, il y a lieu de les hisser à des relations d’excellence, eh bien, l’excellence a son prix et il est connu». C’est bien sûr la reconnaissance par la France de son passé colonial, la demande du pardon, etc. Et pour ne pas être mal compris, il précisera tout de même qu’il ne s’inscrit pas dans la foulée de l’initiative des 120 députés. «Soyons sérieux ! Où étaient ces gens-là en 2005. Rappelez-vous bien, la fameuse loi française a été votée en février 2005. Personne ici n’en a parlé avant que le président ne le fasse à l’accession de la célébration de la journée du 8 Mars.» La cible de Ouyahia est bien claire : le FLN…
K. A.
Alors qu’on est en plein mois de mars, la pluie et le froid sont toujours de rigueur. Même si les précipitations sont tant attendues par les fellahs, le froid n’est pas autant apprécié. L’Office national de météorologie (ONM) prévoit pour aujourd’hui, un temps relativement nuageux et pluvieux sur l’ensemble des régions nord du pays.
Inattendue au mois de mars, la neige sera également au rendez-vous. Ainsi, quelques chutes de neige affecteront les reliefs à partir de 900 m d’altitude. Un nouveau front de froid balayera les régions du Nord accompagné de vents variables et modérés. Demain, selon l’OMN, les pluies continueront à s’abattre sur les régions côtières et proches côtières. Le froid persistera notamment sur les régions nord du pays. Une amélioration progressive est attendue par l’ouest à partir de lundi.
Rym Nasri
En légitimant la protestation officielle algérienne contre l’utilisation du drapeau national à des fins crapuleuses par le Front national, la France n’a, en fait, fait que désamorcer, tuer dans l’œuf, annihiler...
De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari
Le Quai d’Orsay en optant pour le sagesse et la diplomatie face à la réaction d’Alger réalise plusieurs bonnes opérations. Tout d’abord, il se met en règle avec Bruxelles et les institutions européennes qui interdisent de telles pratiques (utilisation raciste de symboles dans des affiches électorales, c’est le cas avec le Dazihao de Le Pen), ensuite, il (Etat français) répare la bourde de Bernad Kouchner qui ordonnait le départ de Bouteflika du pouvoir. Ce n’est pas un hasard si c’est si le département du french doctor qui a légitimé la réaction de Medelci. Enfin, c’est pour Paris une occasion rêvée de mettre, au moins formellement, fin à la crise avec Alger. Etant, bien évidemment, compris que les relations — exécrables — entre El Mouradia et l’Elysée desservant les deux pays. L’Algérie perd au plan politique et la France au plan économique. Les responsables européens, Parlement, Commission, semblent depuis le début de l’affaire Algérie-France plutôt enclins à incriminer Paris. Relevons, au passage, et de cela le Front national n’est pas ignorant, que les Algériens de France sont les plus éloignés de l’islamisme et parmi les communautés étrangères les mieux intégrées. Pourquoi des cercles décisionnels hexagonaux ont-ils fait donner du Le Pen père et fille contre eux et contre leur pays d’origine ?
A. M.
Le ministre de la Justice, qui s’est prononcé pour la première fois sur l’assassinat de Ali Tounsi, a déclaré que le colonel Chouaïb Oultache est poursuivi pour «meurtre avec préméditation ».
Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, a indiqué, jeudi, que Chouaïb Oultache est poursuivi pour meurtre avec préméditation dans l’affaire de l’assassinat du directeur général de la Sûreté nationale, Ali Tounsi. «L’affaire est actuellement entre les mains du juge d’instruction. Il (Chouaïb Oultache, ndlr) a été placé sous mandat de dépôt. Il est poursuivi pour meurtre avec préméditation », a-t-il déclaré, jeudi, au sortir de l’hémicycle du Conseil de la nation. Notons que les propos de Tayeb Belaïz viennent démentir la première version officielle du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales qui avait été rendue publique le jour du meurtre. Le département de Nourredine Yazid Zerhouni avait, en effet, évoqué la thèse de la «démence». «Le décès de Ali Tounsi est survenu à 10h 45 lors d'une séance de travail au cours de laquelle un cadre de la police, apparemment pris d'une crise de démence, a utilisé son arme et blessé mortellement le colonel Ali Tounsi, après quoi il a retourné l'arme contre lui se blessant gravement », avait alors précisé le ministère de l’Intérieur dans un communiqué de presse. Interrogé sur la désignation d’un expert chargé de déterminer l’état psychologique de Chouaïb Oultache, le ministre de la Justice a précisé que cette initiative est du ressort du magistrat instructeur. «La désignation d’un expert relève des prérogatives du juge d’instruction. Mais il y aura sûrement désignation d’un expert», a-t-il expliqué.
T. H.
Sports
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Hassan Yebda : «Passer le premier tour du mondial» |
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L'international algérien de Portsmouth Hassan Yebda a affirmé que les Verts aborderont la prochaine Coupe du monde en Afrique du Sud avec l'ambition «de passer le premier tour» de la compétition. «On a un bon effectif avec de très bons joueurs. On a fait une CAN en demi-teinte. Suite... |
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DIVISION 2 (25e J)
Résultats et classement |
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US Biskra - MC Saïda 0-0
JSM Skikda - ES Mostaganem 3-0
USM Bel Abbès - WR Bentalha 2-0
CR Témouchent - USM Sétif 1-0
RC Kouba - MO Béjaïa 2-1
OM Arzew - ASM Oran 0-1
Paradou AC - USMM Hadjout 1-0
MO Constantine - CS Constantine 0-2
Samedi 13 mars 2010 : 14h30 :
Merouana : AB Merouana - SA Mohammadia Suite... |
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MC ORAN
En nette baisse de rigueur |
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Avec une série de six matches sans la moindre victoire, le MCO prouve qu’il est en constante inefficacité. Après avoir occupé le peloton de tête à la fin de la phase aller, le revoilà désormais à la huitième place (33 points) en compagnie du CRB, du WAT, de l’ASO, de l’USMA et autre CABBA. Suite... |
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SPORT
SCOLAIRE SÉMINAIRE NATIONAL FÉMININ EN MILIEU SCOLAIRE
Encourager le sport féminin |
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Sous le haut patronage du ministre de la Jeunesse et des Sports, la Fédération algérienne du sport scolaire a organisé du 7 au 10 mars 2010, à Aïn-Defla, les premières assises du séminaire national féminin en milieu scolaire. Suite... |
Comme il fallait s’y attendre, la rencontre USM Alger-MC Alger comptant pour les 1/8es de finale de la Coupe d'Algérie de football, initialement prévue le 16 mars à 14h au stade Omar- Hamadi de Bologhine (Alger), aura lieu finalement au stade du 5-Juillet.
Ce changement intervient suite à une «décision de la wilaya d'Alger». L’annonce a été faite jeudi après-midi sur le site de la LNF. Un organe qui a fait autorité alors que c’est une commission de la FAF qui est responsable de la désignation, de la délocalisation ou de l’annulation d’une telle confrontation. «La LNF est intervenue pour mettre le holà», nous dit-on. Son président, Mohamed Mecherara, est également vice-président de l’instance fédérale. A-t-il double autorité, à savoir gérer les affaires de la ligue et commettre des interventions au niveau de la FAF ? La réponse n’est pas si évidente que ça. Ce qui n’a pas manqué de soulever l’ire des dirigeants de l’USMA, à leur tête le président Saïd Allik qui, intervenant hier sur les ondes de la Radio Chaîne III, n’a pas manqué de dénoncer les atermoiements des instances du football. Deux autres rencontres des huitièmes de finale de la coupe d’Algérie ont connu des changements d'horaires. En effet, WA Mostaganem- ICS Tlemcen, prévu à l'Opow Mostaganem à 18h, a été avancé à 14h en raison de travaux opérés sur le système d'éclairage du stade, alors que le match CR Belouizdad- JS Kabylie, prévu le 15 mars à 18 h, a été avancé à 14h en raison de la défectuosité du même système d'éclairage au niveau du stade du 20-Août- 1955. Ce dernier avait accueilli pendant le début de la saison quelques confrontations du CRB. La dernière en date fut celle joué contre la… JSK. De quoi nourrir des suspicions non seulement sur la qualité du travail effectué par la commission d’homologation de la ligue mais aussi sur les coulisses qui entourent ce genre de débat.
M. B. | | |
