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Actualités : KIDNAPPINGS TERRORISTES Boghni résiste seule
Boghni Ă©tait durant la journĂ©e de ce jeudi une ville morte. La grĂšve Ă laquelle a appelĂ© la coordination des villages a Ă©tĂ© un succĂšs. Non seulement les commerces ont baissĂ© rideau, avec toutefois un service minimum assurĂ© dans la matinĂ©e, mais lâadministration a Ă©galement suivi le mot d'ordre de grĂšve, tout autant que le secteur de lâĂ©ducation nationale et les entreprises publiques. Ce mouvement de protestation contre lâenlĂšvement dâun citoyen de la rĂ©gion par un groupe dâAl- QaĂŻda au Maghreb fait suite Ă une sĂ©rie dâactions qui ont commencĂ© dĂšs le lendemain de ce kidnapping, le 22 mars dernier, assorti dâune demande de rançon Ă la famille de lâotage. Ces trois derniĂšres semaines, deux journĂ©es de grĂšve, des rassemblements, des marches, des caravanes de voitures sillonnant les communes de la daĂŻra et des opĂ©rations de recherche dans la forĂȘt suspectĂ©e dâabriter des terroristes ont Ă©tĂ© organisĂ©es. Des actions qui ne semblent pas prĂšs de sâessouffler. Mais les citoyens de la rĂ©gion de Boghni, qui se sont mobilisĂ©s dans un Ă©lan de solidaritĂ© exemplaire avec la famille du vĂ©nĂ©rable octogĂ©naire enlevĂ©, Ali Hassani, nâont pas eu la mĂȘme chance que ceux de la rĂ©gion de Tigzirt. Ces derniers, en entamant une action similaire, avaient pu libĂ©rer lâun des leurs sans paiement de rançon et au bout de trois jours seulement, en novembre dernier. De toute Ă©vidence, Al-QaĂŻda au Maghreb, qui a fait des rançons demandĂ©es aux familles des citoyens que ses groupes kidnappent par dizaines Ă longueur dâannĂ©e, en Kabylie surtout, un business et un moyen, Ă la fois facile et sĂ»r, de financer ses crimes, a dĂ©cidĂ© de ne plus permettre que lâexpĂ©rience de Tigzirt soit rĂ©Ă©ditĂ©e, au risque de ruiner ainsi son commerce mafieux. Concernant le citoyen enlevĂ© Ă Boghni, lâorganisation terroriste a non seulement fait savoir quâelle refusait de le libĂ©rer sans versement dâune rançon, mais a Ă©galement menacĂ© ceux qui seraient tentĂ©s de pĂ©nĂ©trer dans les maquis pour le rechercher. Il ne sâagit de rien dâautre que dâune dĂ©claration de guerre ouverte contre les citoyens quâelle cible par ses kidnappings et ceux qui se solidariseraient avec eux. De son cĂŽtĂ©, la Coordination des villages de Boghni a dĂ©clarĂ© quâelle ne baisserait pas les bras en abandonnant Ali Hassani aux mains de ses ravisseurs. Le problĂšme est que les groupes terroristes dâAl- QaĂŻda au Maghreb sont solidaires entre eux dans cette guerre contre la population. Alors que lâactualitĂ© est encore dominĂ©e par lâenlĂšvement du citoyen de Boghni, un autre commerçant a Ă©tĂ© kidnappĂ© dans la rĂ©gion de BĂ©ni-Douala, toujours dans la wilaya de Tizi- Ouzou, le 7 avril dernier, alors que le lendemain, un autre avait Ă©tĂ© libĂ©rĂ© aprĂšs 45 jours de captivitĂ© dans la wilaya de BoumerdĂšs. Ce qui signifie, pour eux, que le principe du versement dâune rançon reste incontournable. Dans cette situation, lâaction menĂ©e par les habitants de Boghni pour obtenir la libĂ©ration dâAli Hassani, avec toute sa charge hautement patriotique de rĂ©sistance contre le terrorisme, est en train dâĂ©voluer comme sâil sâagissait dâune affaire strictement privĂ©e dâun village qui ne trouve de compassion que parmi ses voisins immĂ©diats, dans une totale indiffĂ©rence du reste de la wilaya et du pays. Les autoritĂ©s du pays, qui se battent sur le plan international pour la criminalisation des paiements des rançons aux terroristes et Ă qui sâoffre lâaction de Boghni comme un prolongement concret et un parfait exemple de mobilisation pour condamner ce type de pratique, ne donnent aucunement lâimpression dâĂȘtre concernĂ©es par cette initiative citoyenne. Pourtant, il ne sâagit rien dâautre que de lâheure de vĂ©ritĂ© entre Al-QaĂŻda au Maghreb et lâAlgĂ©rie. Ou la mobilisation citoyenne en cours contre les enlĂšvements terroristes est soutenue, amplifiĂ©e et atteint son objectif, et câest tout lâavenir du terrorisme dans la wilaya et pas seulement la pratique des kidnappings qui volera en Ă©clats, avec toutes les consĂ©quences sur la vie du pays, ou cette mĂȘme mobilisation finit pas sâessouffler au profit des exigences des terroristes, et toutes ces occasions qui se sont imposĂ©es dâelles-mĂȘmes pour mettre en complĂ©mentaritĂ© lâaction des forces de sĂ©curitĂ© et celle des citoyens pour venir Ă bout du terrorisme dans la rĂ©gion seront gĂąchĂ©es. ComplĂ©mentaritĂ© sans laquelle le pari dâune victoire dĂ©finitive sur le terrorisme pourrait rester en suspens. Mohamed Issami
ActualitĂ©s : TERRORISME : DJAMEL OULD-ABBĂS RĂVĂLE : «97 % des familles de disparus ont Ă©tĂ© indemnisĂ©es»
«97 % des familles des disparus ont acceptĂ© les indemnisations proposĂ©es par lâEtat.» Câest ce quâa dĂ©clarĂ©, jeudi, le ministre de la SolidaritĂ© nationale, Djamel Ould-AbbĂšs. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Lâauteur de la dĂ©claration est, pour rappel, lâun des trois ministres, avec celui de lâIntĂ©rieur et de la Justice, qui sont chargĂ©s de la mise en application des dispositions de la fameuse «charte pour la paix et la rĂ©conciliation nationale». «Sâagissant des 3 % restants des cas, ce sont en fait des dossiers dont lâexamen est en cours», poursuit le ministre qui rĂ©vĂ©lera, en outre, que «l'indemnisation des familles des disparus et celles des terroristes ou les cas de licenciements (les Ă©lĂ©ments du fameux SIT de triste mĂ©moire, ndlr) a coĂ»tĂ© Ă lâEtat pas moins de 21 milliards de dinars sur une enveloppe de 26 milliards dĂ©gagĂ©e Ă cet effet». Ould AbbĂšs sâexprimait ainsi Ă Djenane-el-Mithak oĂč il avait organisĂ© une rencontre cĂ©lĂ©brant le 11e anniversaire de lâarrivĂ©e de Abdelaziz Bouteflika au pouvoir, le 15 avril 1999. «Onze ans de dĂ©veloppement avec Abdelaziz Bouteflika» Ă©tait le slogan de cette sorte de mini-confĂ©rence des cadres qui a vu la participation dâun reprĂ©sentant de chaque ministĂšre. Mais aussi de ministres : Rachid Harraoubia, El-Hadi Khaldi, et surtout, Abdelaziz Belkhadem. Une mainmise du FLN, donc, qui a irritĂ© quelques cadres du... RND, venus Ă titre de fonctionnaires. K. A .
Le gouvernement de la RĂ©publique arabe sahraouie dĂ©mocratique (RASD) a annoncĂ©, jeudi, sa volontĂ© de «rĂ©viser» ses relations avec la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un rĂ©fĂ©rendum au Sahara occidental (Minurso). La rĂ©action des responsables de la RASD ne sâest pas fait attendre. Quelques jours aprĂšs la prĂ©sentation du rapport du secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de lâONU devant le Conseil de sĂ©curitĂ©, le gouvernement sahraoui a dĂ©cidĂ© de revoir ses relations avec la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un rĂ©fĂ©rendum au Sahara Occidental. Cette dĂ©cision a Ă©tĂ© annoncĂ©e officiellement par le ministre sahraoui des Affaires Ă©trangĂšres, Mohamed Salem Ould Salek. «Le peuple sahraoui, qui pendant vingt annĂ©es a mis toute sa confiance dans les Nations unies, a coopĂ©rĂ© avec la Minurso loyalement, patiemment et avec gĂ©nĂ©rositĂ© et souplesse en dĂ©pit de lâinjustice subie, des reniements par l'agresseur de tous ses engagements et de l'indiffĂ©rence de la Minurso, est profondĂ©ment déçu et trouve inacceptable et injustifiable la continuation d'un tel Ă©tat des choses. Pour toutes ces raisons indĂ©niables et ces vĂ©ritĂ©s incontournables, le gouvernement de la RASD et le Front Polisario, tout en rĂ©affirment leur engagement en faveur d'une solution pacifique, dĂ©mocratique, au moyen d'un rĂ©fĂ©rendum d'autodĂ©termination libre et rĂ©gulier, ont dĂ©cidĂ© de rĂ©viser la relation avec la Minurso», prĂ©cise un communiquĂ© rendu public jeudi dernier. Le communiquĂ© nâindique pas les mesures qui seront prises par la RASD. Ces derniĂšres devraient ĂȘtre rendues publiques prochainement. Le gouvernement sahraoui estime, Ă ce titre, que la Minurso a failli Ă sa mission qui consistait, comme son nom lâindique, dâassurer lâorganisation dâun rĂ©fĂ©rendum au Sahara occidental. «Depuis lâacceptation par les deux parties au conflit, le Front Polisario et le royaume du Maroc, du Plan de rĂšglement de 1991 prĂ©voyant lâorganisation dâun rĂ©fĂ©rendum dâautodĂ©termination au Sahara occidental et la crĂ©ation de la Minurso en vue de sa rĂ©alisation lâannĂ©e suivante, la partie sahraouie nâa mĂ©nagĂ© aucun effort pour soutenir la mission onusienne afin de sâacquitter de sa noble mission de dĂ©colonisation de la derniĂšre colonie dâAfrique. En effet, le gouvernement de la RASD et le Front Polisario ont acceptĂ©, sur demande des secrĂ©taires gĂ©nĂ©raux de lâONU et leurs envoyĂ©s personnels, de consentir des concessions supplĂ©mentaires pour aider la Minurso Ă remplir son mandat afin de permettre au peuple sahraoui de choisir librement entre l'indĂ©pendance et l'intĂ©gration au Maroc. Nous constatons aujourdâhui que la Minurso, vingt annĂ©es aprĂšs, n'a pas tenu son engagement alors que le Maroc tente, Ă l'abri du cessez-le-feu, de pĂ©renniser son occupation avec ses corollaires de rĂ©pression et de pillage des ressources naturelles du territoire. Ceci, avec lâappui dâun membre permanent du Conseil de sĂ©curitĂ© qui sâattelle, par tous les moyens Ă sa portĂ©e, Ă dĂ©voyer le processus de dĂ©colonisation du Sahara occidental et Ă piĂ©tiner et bafouer les principes universels du droit international pour couvrir les crimes du Maroc au Sahara occidental.» Rappelons que dans son dernier rapport, Ban Ki-moon sâĂ©tait contentĂ© de reconduire pour une annĂ©e le mandat de la Minurso. Une procĂ©dure «copiĂ©e-collĂ©e» depuis deux dĂ©cennies par lâensemble des secrĂ©taires gĂ©nĂ©raux des Nations unies. Tarek Haf |
| KIDNAPPINGS TERRORISTES Boghni rĂ©siste seule | Boghni Ă©tait durant la journĂ©e de ce jeudi une ville morte. La grĂšve Ă laquelle a appelĂ© la coordination des villages a Ă©tĂ© un succĂšs. Non seulement les commerces ont baissĂ© rideau, avec toutefois un service minimum assurĂ© dans la matinĂ©e, mais lâadministration a Ă©galement suivi le mot d'ordre de grĂšve, tout autant que le secteur de lâĂ©ducation nationale et les entreprises publiques. Suite... |
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| GNL 16 Oran sous haute surveillance | De mĂ©moire dâOranais, jamais la capitale de lâOuest nâa Ă©tĂ© autant quadrillĂ©e par les diffĂ©rents corps de sĂ©curitĂ©, comme câest le cas depuis jeudi dernier, en prĂ©vision de la tenue de la 16e ConfĂ©rence internationale sur le gaz naturel liquĂ©fiĂ© (GNL 16). Suite... |
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| Une quinzaine dâhĂŽtels et deux bateaux-hĂŽtels | Il y a deux ans, lorsque le ministre de lâEnergie et des Mines avait annoncĂ© que lâAlgĂ©rie avait Ă©tĂ© dĂ©signĂ©e pour abriter la ConfĂ©rence internationale du GNL16, dâaucuns, auraient pensĂ© que la ville oĂč devait avoir lieu cet important rendez-vous ne serait autre que la capitale Alger. Suite... |
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| CONSĂQUENCE DU STATU QUO IMPOSĂ PAR LE MAROC ET LâONU Le gouvernement sahraoui dĂ©cide de rĂ©viser ses relations avec la Minurso | Le gouvernement de la RĂ©publique arabe sahraouie dĂ©mocratique (RASD) a annoncĂ©, jeudi, sa volontĂ© de «rĂ©viser» ses relations avec la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un rĂ©fĂ©rendum au Sahara occidental (Minurso). La rĂ©action des responsables de la RASD ne sâest pas fait attendre. Quelques jours aprĂšs la prĂ©sentation du rapport du secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de lâONU devant le Conseil de sĂ©curitĂ©, le gouvernement sahraoui a dĂ©cidĂ© de revoir ses relations avec la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un rĂ©fĂ©rendum au Sahara Occidental. Suite... |
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