AGRESSION ISRAÉLIENNE CONTRE GHAZA L’Occident teste ses alliés islamistes La bande de Ghaza est au bord de l’implosion. Les raids israéliens s’y poursuivent. Les efforts diplomatiques s’intensifient dans l’espoir d’instaurer une trêve. Les islamistes — passés du statut d’opposants à celui de dirigeants dans plusieurs pays arabes — si prompts à faire de la Palestine un fonds de commerce, se retrouvent face à un sérieux test. ...Suite Consulter toute l'édition d'aujourd'hui Actualités :  LE BONJOUR DU «SOIR»   Actualités  : LE BONJOUR DU «SOIR» Mali : le bout du tunnel ? Jusque-là, la diplomatie algérienne voulait inclure dans le dialogue un mouvement qui est resté copain-copain avec les tueurs d'Aqmi et du Mujao. Et la diplomatie française voulait une action militaire contre «tous» les groupes rebelles du Nord, y compris le MNLA, un mouvement politique autonomiste prêt au dialogue. Mais les points de vue semblent se rapprocher. Tant mieux ! L'important est d'agir militairement contre les hors-la-loi, ceux qui imposent, par la force, une manière de vivre incompatible avec la République. Il faut les frapper fort pour que les Touareg retrouvent paix et sécurité et pour que l'Algérie ne soit plus leur terrain d'incursion favori (bombes à Tam et Ouargla). La force, c'est le seul moyen connu jusqu'à présent pour se débarrasser des criminels. Et soyons certains que, bien avant l'arrivée des premières troupes, tout ce beau monde décampera des terres maliennes. Pour aller où ? That is the question ! maamarfarah20@yahoo.fr «Hormis les bagnoles et les terroristes, qui a la charge de diminuer le nombre d'Algériens ? Le ministère de la Santé, pardi !» (Tata Aldjia)

Actualités : AGRESSION ISRAÉLIENNE CONTRE GHAZA
L’Occident teste ses alliés islamistes

La bande de Ghaza est au bord de l’implosion. Les raids israéliens s’y poursuivent. Les efforts diplomatiques s’intensifient dans l’espoir d’instaurer une trêve. Les islamistes — passés du statut d’opposants à celui de dirigeants dans plusieurs pays arabes — si prompts à faire de la Palestine un fonds de commerce, se retrouvent face à un sérieux test.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Aux commandes en Égypte, à la tête du gouvernement en Tunisie et au Maroc, les islamistes se retrouvent en première ligne. Habitués à haranguer les foules, à déchaîner les passions en évoquant le thème de la Palestine, ils doivent aujourd’hui apprivoiser la realpolitik et s’essayer à la diplomatie. Les islamistes, plus à l’aise dans le rôle d’incendiaires que celui de pompier, sont aujourd’hui appelés à jouer les premiers rôles. La première puissance mondiale a d’ailleurs rappelé au président égyptien ses responsabilités. Les Etats-Unis avaient appelé, dès jeudi, l'Égypte de Morsi dirigée par les Frères musulmans, mouvement dont est issu le Hamas au pouvoir à Ghaza, à exercer son influence régionale pour calmer la situation. Au lendemain de cet appel, le Premier ministre égyptien était à Ghaza s’engageant à œuvrer en faveur d'une trêve pour mettre fin aux hostilités et d’intensifier les efforts pour y arriver. La Tunisie, avec un Premier ministre issu du parti islamiste Ennahda, tente également de trouver sa place dans l’échiquier. Le ministre tunisien des Affaires étrangères, Rafik Abdessalem, se rendra aujourd’hui à la tête d’une délégation officielle de haut niveau et en présence du directeur de cabinet de la présidence. Le parti islamiste Ennahda, qui dirige la coalition au pouvoir en Tunisie, n’a pas attendu. Il a initié un rassemblement à Tunis où plus de 3 000 personnes ont scandé des slogans hostiles à Israël. Un exercice dans lequel les islamistes excellent. Ils ont de tout temps usé d’un discours plus que virulent à l’égard de l’Etat hébreu. C’était du temps où ils occupaient la confortable place d’opposants qu’ils risquent rapidement de regretter.
Déluge de feu sur Ghaza
Sur le terrain, pas de répit dans la bande de Ghaza. L’armée israélienne poursuivait hier ses frappes aériennes. En dépit d’une condamnation quasi unanime, Israël maintient la pression en mobilisant ses forces armées en vue d’intensifier ses raids. La trêve annoncée n’aura pas résisté plus de quelques heures. La région est au bord de l’embrasement. Au troisième jour de l’attaque israélienne contre la bande de Ghaza, les raids se sont intensifiés. Les appels au calme n’ont eu aucun effet sur le gouvernement israélien qui maintient le cap, promettant même de mobiliser davantage de moyens pour réaliser ses objectifs. Pas moins de 55 frappes aériennes ont été lancées sur des objectifs civils depuis mercredi dernier faisant 21 morts et 235 blessés. Un bilan appelé à s’alourdir. La trêve annoncée n’aura duré que quelques heures avant que les frappes ne reprennent. Jeudi, l’armée israélienne avait ciblé des immeubles, des habitations et des écoles à Ghaza-Ville, Rafah et Beit Lahia. Des bâtiments publics et des centres de la résistance ont également été bombardés. L'armée a également bombardé l'aéroport international de Ghaza, à Rafah, dans la partie sud de la bande de Ghaza. Des soldats israéliens ont tiré plusieurs obus d'artillerie sur Khan Younes, dans le sud de Ghaza, touchant une mosquée. Mercredi, huit Palestiniens dont le chef des opérations militaires du Hamas, Ahmad Al Jaabari, deux enfants et une femme ont été tués. Hier, l’aviation a poursuivi son agression avec pas moins de 130 raids durant la nuit de jeudi à vendredi, détruisant un bâtiment administratif du ministère de l'Intérieur, servant notamment au renouvellement des passeports.
Risque d’embrasement

Actualités : INTEMPÉRIES À TRAVERS LE PAYS
Un jeudi mortel

Entre lâchers des eaux des barrages, des lacs et des oueds, et les dizaines de routes nationales inondées, la population a vécu l’enfer ce jeudi, suite aux intempéries qui ont frappé le pays, et ce, le temps d’une journée. Bilan : 6 morts et une cinquantaine de familles sinistrées.
Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - Le bilan des opérations de la Protection civile liées aux intempéries durant la journée du 15 novembre interpelle à l’interrogation. Une journée de pluies et l’Algérie se retrouve, une fois de plus, une fois de trop, noyée dans la défaillance d’une gestion approximative ! A Tlemcen, dans la commune de Remchi, les éléments de la Protection civile ont repêché cinq personnes décédées à bord d’un véhicule léger, emporté par les eaux de oued Tafna, à hauteur de la RN22, plus précisément au village Fatemi Larbi. Les six victimes sont âgées de 13 à 63 ans. Dans la wilaya de Naâma, au niveau de la commune Mekmen Ben Amar, les services de la Protection civile ont également repêché le corps sans vie d’un jeune homme âgé de 30 ans, emporté par les eaux de l’oued El Yatima en crue sur la RN 22. A Sidi-Bel-Abbès, les hommes pompiers ont par contre réussi à sauver la vie à un citoyen de la commune de Bir El H’mam, cerné par les eaux du lac dit Sabkhat Choaïb.
Des familles recasées dans un établissement scolaire
Suite au débordement des deux barrages Bouhanifia et Berkouk, dans la wilaya de Mascara, les services de la Protection civile ont dû évacuer en urgence une cinquantaine de familles au niveau de la commune de Mohammadia, pour les placer à titre préventif dans un établissement scolaire. Ce triste bilan, qui n’est pourtant que provisoire en attendant les autres opérations non encore communiquées, fait ressortir d’autres dégâts, à l’exemple d’une dizaine de routes nationales inondées et coupées à la circulation. Plus grave encore, au niveau de certaines routes, comme la RN 01 reliant la wilaya de Blida à Médéa, des chutes de pierres ont été constatées au niveau des deux tunnels de la région, ce qui a rendu la circulation très difficile, voire mortelle. A voir l’état actuel des choses, les intempéries de janvier et février 2012 n’ont finalement pas servi de leçon aux pouvoirs publics, puisque c’est le même scénario qui se reproduit en ce mois de novembre, alors que l’hiver n’a pas encore fait officiellement son entrée. Le constat a été fait d’ailleurs, il y a à peine deux semaines, lorsque une nuit de pluie a suffi à inonder Alger. La population craint que le pire soit à venir !
M. M.

Sports   FOOTBALL TERRAIN INDIGNE Y a-t-il un coupable ?     LES JUSTIFICATIONS INSENSÉES DE BELMIHOUB De qui se moque-t-on ?     PARLONS-EN C’est la faute à la bâche !     OLYMPIQUE DE MARSEILLE Le club veut relancer Fouad Kadir     FOOTBALL CHAMPIONNAT DE LIGUE 1 (11e JOURNÉE) Périlleux déplacement pour les Harrachis, l'ES Sétif pour la confirmation     JSM BÉJAÏA Confirmer la bonne santé     ASO CHLEF Medouar : «Benzekri sera en principe avec nous»     MC EL-EULMA Belhout jouera l’offensive     FOOTBALL LE SÉLECTIONNEUR NATIONAL INDÉCIS DANS L’ÉLABORATION DE LA LISTE DES 23 Les 60 jours les plus difficiles pour Halilhodzic     34e CHAMPIONNAT D'AFRIQUE DES CLUBS CHAMPIONS 2012 AU MAROC Nos représentants entrent en scène     TENNIS DE TABLE CHAMPIONNAT D’AFRIQUE DES NATIONS SENIORS 2012 AU CAIRE Mission difficile pour les Algériens     HANDBALL CHAMPIONNAT NATIONAL, DIVISION UNE DAMES (3e JOURNÉE) De belles confrontations en perspective Consulter toute l'édition d'aujourd'hui

Sports : FOOTBALL
CHAMPIONNAT DE LIGUE 1 (11e JOURNÉE)
Périlleux déplacement pour les Harrachis, l'ES Sétif pour la confirmation

L'USM Harrach, solide leader du championnat professionnelle de Ligue 1, effectuera un périlleux déplacement à Béjaïa, alors que l'ES Sétif aura l'occasion de confirmer son statut de coleader à l'occasion de son match face à l'ASO Chlef, dans la cadre de la 11e journée du championnat prévue hier et aujourd’hui.
Les Harrachis, auteurs d'un début de saison époustouflant avec sept victoires lors des dix premières journées du championnat, auront cette fois-ci à confirmer leur bonne santé sur les terres bougiotes. Les hommes de Boualem Charef se déplaceront à Béjaïa avec la ferme intention de conserver leur fauteuil de leader, devant une équipe de la JSMB qui cherche à glaner le maximum de points à domicile pour espérer jouer les premiers rôles au championnat de Ligue 1. Cette rencontre constitue l'affiche de cette 11e journée, marquée également par un déplacement semé d'embûches des Sétifiens à Chlef, face à l'ASO Chlef (7e) qui n'arrive toujours pas à trouver le chemin des victoires en ce début de saison. Les Sétifiens auront l'oreille tendue vers Béjaïa, en espérant une contreperformance des Harrachis pour prendre seuls le fauteuil de leader, mais la mission ne sera guère facile face à l'ASO Chlef qui cherche de son côté le déclic pour relancer sa saison. Un autre faux pas de l'ASO Chlef serait lourd de conséquences et aggraverait davantage la situation que traverse le club phare de Chlef. L’USM Alger (5e-17 points) qui enchaîne les succès (3 victoires d’affilée) depuis l’arrivée du technicien français Alain Courbis, sera à rude épreuve à Béchar en affrontant la JS Saoura qui a confirmé sa bonne santé en allant s’imposer lors de la précédente journée à Tlemcen (1-0). Mais, cette fois-ci, la JS Saoura (7e- 15 points) évoluera sans la présence de son public, ce qui va changer complètement la donne de cette rencontre ouverte à tous les pronostics. L’USMBA qui traverse une crise de résultats depuis le début de la saison, en occupant la 14e place au classement avec 5 points seulement, recevra la JS Kabylie (10e -13 points), battue par le MC Alger lors de la précédente journée (1-0). La JS Kabylie essayera à cette occasion de se ressaisir, mais la tâche des hommes du technicien italien Enrico Fabbro ne sera guère facile devant une équipe locale qui devra impérativement réagir si elle veut bien se racheter après un début de saison catastrophique. Le CR Belouizdad qui occupe le milieu du tableau avec 13 points aura à cœur d'empocher les trois points de la rencontre qui pourraient lui permettre de relancer sa saison après une défaite face l'ES Sétif (1-0) lors de sa dernière sortie. Le CA Bordj Bou- Arréridj (11e -13 points), accroché à domicile le week-end dernier par le CS Constantine (1-1) devra se ressaisir, même si ses récents voyages du côté de la capitale n'ont pas été souvent fructueux. Gonflé à bloc après un succès arraché haut la main en terre kabyle, le MC Alger (3e-19 points) évoluera devant son public du 5-Juillet face au MC El-Eulma (6e-16 points). Le MC El-Eulma devra puiser dans ses ressources pour venir à bout d'une coriace formation du MCA, qui s'est accaparée la 3e place du classement général après son succès face à la JS Kabylie. Pour le match CS Constantine-WA Tlemcen, les locaux partiront avec les faveurs des pronostics, en raison de leur réputation d'équipe intraitable au stade Hamlaoui. Enfin, le club du MC Oran, qui n'est toujours pas parvenu à gagner le moindre match cette saison, a été battu lors de la précédente journée à El Harrach (3-0), devra impérativement se ressaisir face au CA Batna (12e-9 points), s'il veut vraiment rester parmi les clubs de l'élite.

Programme de la 11e journée
A Béjaïa Unité maghrébine : JSM Béjaïa-USM Harrach (17h45)
A Bel Abbès stade 24-Février : USM Bel Abbès-JS Kabylie (15h)
A Alger 20-Août-55 : CR Belouizdad-CABB Arréridj (15h)
A Constantine Hamlaoui : CS Constantine-WA Tlemcen (18h)
A Alger Bologhine : MC Alger-MC El-Eulma (18h)
A Béchar 20-Août-55 : JS Saoura-USM Alger (15h)
A Chlef stade Mohamed-Boumezreg : ASO Chlef-ES Sétif (17h45).

Culture



Culture : Le coup de bill’art du Soir
Emus par la victoire des émeus contre une armée moderne
Par Kader Bakou
Les hommes sont incapables de vivre sans s’entretuer. L’homme, cet animal dénué de raison, est aussi un danger pour la faune et la flore de la planète. Savez-vous que l’homme a officiellement déclaré la guerre a une espèce animale afin d’occuper son «pays» ?
Dans l’histoire, elle est appelée «La Grande Guerre des émeus». En effet, en 1932, une guerre opposa l'armée australienne à une colonie d'émeus estimée à 20 000 volatiles, accusés d'effrayer les honnêtes agriculteurs et de saccager les récoltes de la population civile. L’émeu, ce «oiseau qui ne vole pas», ressemble à l’autruche, bien qu’un peu plus petit. Il a été décrit pour la première fois sous le nom de «New Holland Cassowary» (casoar de Nouvelle-Hollande) par Arthur Phillip dans son livre Voyage to Botany Bay, publié en 1789. L'ornithologiste John Latham, qui collabora au livre d'Arthur Phillip, lui donnera ensuite son nom actuel. Pour revenir à la «Grande Guerre des émeus», le premier va-t-en-guerre est bien sûr le ministère de la Défense incarné par le sénateur G. Pearce, ancien combattant, qui sera surnommé «The Man of the Emu War». En octobre 1932, le major Meredith du 7e Corps d'artillerie d'Australie est mobilisé pour une intervention rapide, aux commandes d'une task-force afin de repousser manu militari l'invasion aviaire et «barbare». Cette task-force dispose de mitrailleuses lourdes (Lewis Gun) dont l'efficacité a été démontrée lors d’une précédente guerre. Sûrs de la victoire, les «boys» australiens partent au combat avec «un moral élevé» allant jusqu'à déclarer (dans les journaux) une guerre officielle contre «l'invasion émeu». Mais ils vont vite déchanter face à la brillante stratégie de leurs adversaires qui ont adopté une audacieuse tactique de dispersion. Se séparant en petits groupes rapides courant dans tous les sens dès le premier coup de feu, les volatiles ont rendu inefficace l'artillerie lourde de la Royal Australian Artillery. Voulant frapper un grand coup, le major Meredith, après avoir demandé le soutien des «milices» (fermiers), a préparé une «grande embuscade» contre un millier d’émeus localisés dans la région. Mais l'une des mitrailleuses s'enraya, et les oiseaux ont vite fait de déguerpir. Le commandement australien adoptera ensuite une nouvelle stratégie : placer les mitrailleuses sur des véhicules tout-terrain et pourchasser «l'envahisseur». Mais les volatiles sont plus mobiles que les engins et les soubresauts du véhicule empêchent les artilleurs de toucher les «guérilleros» émeus. Après des semaines de traque infructueuse, le major abandonna la bataille et sonna la retraite. La Chambre des représentants s'interrogera sur les méthodes employées, tandis que la presse souligne le ridicule de cette guerre. «Les rêves des artilleurs de tirer à bout portant dans les masses compactes d'émeus furent vite dissipés. Le commandement émeu avait vraisemblablement ordonné l'usage de tactiques de guérilla, et sa grande armée s'était très vite divisée en petites factions, rendant inefficace l'équipement militaire de son adversaire. Après un mois de campagnes infructueuses, celui-ci ne put se résoudre qu'à abandonner le terrain», écrit l'ornithologue D. Serventy, ravi de cette victoire inattendue. «Le peuple» émeu garda son territoire. Le major Meredith, pour justifier la défaite, comparera les émeus «aux fiers et diaboliques» guerriers zoulous que même les balles Dum- Dum ne pouvaient arrêter. Aujourd’hui, l’émeu figure sur les armoiries de l’Australie aux côtés du kangourou.
B. K.
bakoukader@yahoo.fr

Culture   L'ARTISTE PEINTRE NADIA CHERAK : «Ma galerie est un lieu de rencontre pour les artistes»     GROUPE GOYA Des jeunes algériens aux multiples talents musicaux     Le coup de bill’art du Soir Emus par la victoire des émeus contre une armée moderne     ACTUCULT Consulter toute l'édition d'aujourd'hui

De l’art de trouver des différences entre les poils d’une même barbe !
	Par Hakim Laâlam   Email : hlaalam@gmail.com
Dernière minute ! Les autorités réagissent enfin au scandale de la pelouse du stade du 5-Juillet. Désormais, cette structure sera directement gérée par le… Ministère de l’Agriculture ! — A quoi tu vois, toi, que les «frères» d’Ançar Dine sont sincères dans leur dénonciation du terrorisme ? — A leur khôl ! — A leur khôl ??? — Oui ! A leur khôl ! C’est du khôl bio, contrairement au khôl utilisé par les Mujao ou par les nénettes d’Aqmi. — M’enfin ! Tu n’es pas sérieux, tout de même. On ne peut pas juger de la bonne foi de tangos sur la seule base du khôl et du Rimmel qu’ils se mettent sur et autour des yeux… — Tu as raison ! Il y a aussi le musc ! — Le musc ??? — Ben oui, le musc ! Ançar Dine n’a recours qu’à du musc produit par une agriculture équitable et coopérative. C’est un signe qui ne trompe pas. — Là, tu ne me parles que de maquillage. Mais au fond, au fond du fond, pourquoi devrions-nous faire plus confiance à Ançar Dine qu’aux autres ? — Je vais te donner un exemple tout simple et en même temps très parlant. L’exécution des sentences. Ançar Dine a très clairement dénoncé les mains et les pieds coupés, peines infligées aux personnes soupçonnées de vol ou d’adultère. — Effectivement ! Là, tu marques un point ! Si Ançar Dine a condamné ce genre de pratiques, ça change tout… — Eh bien, je te confirme la chose. Ançar Dine s’oppose fermement aux amputations pratiquées par des non-spécialistes. D’ailleurs, lors de leurs récents passages à Alger, dans le cadre des négociations, les leaders d’Ançar Dine ont expressément demandé l’aide de l’Algérie en la matière, sous la forme d’envoi de chirurgiens amputeurs algériens. — ??? — As-tu entendu les gens d'Aqmi ou du Mujao formuler une pareille demande ? — Non ! — Donc, admets avec moi que seuls Ançar Dine présentent des garanties suffisantes et sérieuses pour éviter que le Mali et la région entière ne sombrent dans la Charia et le chaos. — Mais pour nos otages, nos diplomates, on négocie leur libération avec qui, Ançar Dine, le Mujao ou Aqmi ? — Ah ! Par contre, pour ça, mon frère, on prie, on prie beaucoup. Et entre deux prières, on fume aussi du thé pour rester éveillés à ce cauchemar qui continue ! H. L.