Consulter toute l'édition d'aujourd'hui
L'interdiction de l'importation de la friperie a laissé place à une grande contrebande sur ce produit au niveau de la frontière algéro-tunisienne. C'est ce que nous a indiqué une source sécuritaire, reconnaissant que «le grand perdant de cette opération reste le Trésor public». Abder Bettache - Alger (Le Soir) -Neuf mois après la promulgation de la loi de finances complémentaire de 2009 dont certaines dispositions interdisaient la domiciliation bancaire d'opérations d'importation de friperie, ce créneau «occupe les espaces des magasins spécialisés dans la vente de produits en la matière ». Question : «D'où proviennent ces produits, sachant que la réglementation est assez explicite en la matière ?» «Cela se fait grâce à la contrebande », explique notre source. «Au niveau de nos frontières, le troc fait rage : le carburant algérien en échange de la friperie tunisienne. La solution est vite trouvée. Avant son interdiction, l'importation de friperie était étroitement surveillée et les courants de fraude peu nombreux. C'est avec cette interdiction que la tentation s'est amplifiée», explique-t-on. Il est relevé que l'interdiction de l'importation de friperie, décidée il y a près d'une année, ne sera pas levée de sitôt. Selon une source proche du ministère du Commerce, et rapportée par la presse, «tant que l'activité n'est pas régulée et le contrôle de la marchandise non maîtrisé, la relance des importations en la matière ne sera pas envisagée». Mieux, le maintien de l'interdiction serait motivé notamment par «la difficulté de contrôler cette marchandise, certains produits comme les sous-vêtements et les chaussettes ne doivent pas être commercialisés, au regard des risques de maladies encourus». Une mesure que la Fédération nationale des travailleurs du textile (UGTA) avait appuyée, tout en appelant à l'encouragement de la production locale afin d'éviter l'importation de vêtements de pays européens et asiatiques. Mais l'Association des importateurs de la friperie, elle, développe des arguments à la fois d'ordre économique et professionnel. Pour elle, cette mesure d'interdiction a occasionné «la perte de centaines d'emplois et contraint les propriétaires de commerces de friperie à baisser rideau». Les 3 700 commerçants en activité, selon des statistiques de 2009, risquent la fermeture d'ici la fin de l'année en cours, si l'interdiction venait à être maintenue». «Nous prendrons une décision en fonction de la situation. Si l'importation est définitivement interdite, nous fermerons nos entreprises», a-t-on révélé en soutenant que les dispositions de la loi de finances complémentaire 2009 portant sur interdiction de l'importation d'articles usagers concernent les pièces de rechange et non la friperie, avant que leur mise en application ne soit finalement élargie à ce dernier créneau. L'impact sera ressenti aussi par les familles qui avaient l'habitude de s'habiller à petit prix. Les commerçants de détails sont, quant à eux, désemparés et se fient actuellement aux rumeurs. Ils attendent impatiemment la relance de l'importation de la friperie pour réactiver le marché et susciter de nouveau l'intérêt de la clientèle. Autre conséquence directe de cette interdiction : le non-contrôle de la marchandise «importée » frauduleusement. «Lorsque l'importation était autorisée, toute notre marchandise était soumise à un contrôle de qualité. Or, présentement, il est impossible de l'assurer», indique-t-on. Pour rappel, l'ex-ministre du Commerce avait déclaré, en octobre 2009, que le gouvernement «n'allait pas interdire l'importation de vêtements usagés». Question : la loi de finances complémentaire lèvera-t-elle cette interdiction ? La réponse sera connue avant septembre prochain. A. B. youcefabder@hotmail.com
Actualités
|
CONTREBANDE Au royaume de la friperie |
L'interdiction de l'importation de la friperie a laissé place à une grande contrebande sur ce produit au niveau de la frontière algéro-tunisienne. C'est ce que nous a indiqué une source sécuritaire, reconnaissant que «le grand perdant de cette opération reste le Trésor public». Suite... |
|
|
FLAMBÉE DES PRIX DE LA VIANDE Quelle parade pour le Ramadan ? |
Sur les 10 000 tonnes de viande que l'Algérie a prévu d'importer pour le mois de Ramadan, la part du lion reviendra à la Société de gestion des participations (SGP) Proda. Cette dernière se chargera d'importer 5 000 tonnes de viande, a indiqué le ministre du Commerce Mustapha Benbada, jeudi, au Sénat, en marge de la session consacrée aux questions orales. Suite... |
|
|
OPGI 17,5 milliards de dinars de loyers impayés |
Les OPGI, gérant un parc immobilier de 749 107 unités, étouffent sous le poids des créances (loyers impayés) non recouvrées. Le ministre de l'Habitat, Noureddine Moussa, interrogé jeudi au Conseil de la nation, a indiqué que, à la fin 2009, le montant des loyers impayés s'élevait à 17,5 milliards de dinars. Suite... |
|
|
FILIÈRE DE LA TOMATE Vers la création d'un comité interprofessionnel |
Avec une production d'une valeur de plus de 16 milliards de dinars en 2009, les professionnels ont assuré, jeudi dernier, que la filière de la tomate nécessite une meilleure organisation. Ce qui sera désormais possible à la faveur notamment de la création d'un comité interprofessionnel. L'autre objectif des producteurs est de venir à bout des difficultés de financement. Suite... |
|
Actualités : FLAMBÉE DES PRIX DE LA VIANDE Quelle parade pour le Ramadan ?
Sur les 10 000 tonnes de viande que l'Algérie a prévu d'importer pour le mois de Ramadan, la part du lion reviendra à la Société de gestion des participations (SGP) Proda. Cette dernière se chargera d'importer 5 000 tonnes de viande, a indiqué le ministre du Commerce Mustapha Benbada, jeudi, au Sénat, en marge de la session consacrée aux questions orales. Sofiane Aït-Iflis - Alger (Le Soir) - L'Etat s'impliquera donc conséquemment pour garantir à l'Algérien un ratio appréciable de protéines animales durant le Ramadan. La SGP Proda s'investira dans l'opération d'importation de viande pour le Ramadan. Elle aura à charge d'importer 5 000 tonnes de viande sur les 10 000 prévues. La moitié restante, soit 5 000 tonnes, est réservée aux opérateurs privés. Ce recours à l'importation de la viande devra agir sur les prix sur le marché, de sorte à ce que cette denrée soit accessible aux faibles et bas revenus. Le ministre du Commerce a souligné que son département se concerte avec le ministère de l'Agriculture pour mener à bien cette opération. Il faut rappeler que cette importation intéressera aussi bien les viandes fraîches que les viandes congelées. A un moment, il était question d'une importation de viande du Soudan. Mais cette «information», véhiculée après l'équipée victorieuse des Verts à Oum Dourman, tient plus du fantasme que de la vérité. Les importateurs, surtout privés, ont la liberté de s'approvisionner là où ils veulent, pour peu qu'ils respectent le cahier des charges lié à cette importation et se soumettent aux obligations des contrôles sanitaires. Cela étant, si l'Algérie n'éprouve point de difficulté à importer, il lui est toujours malaisé d'exporter. Interrogé sur la baisse du volume des exportations ces derniers temps, le ministre du Commerce a cité quelques raisons objectives, entre autres, la décision d'interdire l'exportation des pâtes alimentaires, les déchets non-ferreux et les pannes survenues au niveau de la raffinerie de Skikda. S. A. I.
Culture
|
LES FEMMES PRÉFÈRENT ZIANI EN BLOND OU EN BRUN Nos joueurs superstars |
La popularité des Bougherra, Antar Yahia, Lacen et de leurs coéquipiers dépasse, et de loin, celles des vedettes de l'écran. Quant aux chanteurs, ce sont eux qui essayent de lancer un tube de l'été, avec des chansons à la gloire de l'équipe nationale. Cheb Khaled est passé par là , avec Rahoum Khardjou…, sorti en 1986. Suite... |
|
|
CONFÉRENCE L'Å“uvre poétique et artistique de Lounès Maâtoub revisitée |
Les docteurs Saïd Chemakh et Moussa Imahrazène, enseignants et chercheurs en tamazight à l'Université Mouloud-Mammeri de Tizi-Ouzou, ont co-animé mardi à la maison de la culture une conférence- débat sur l'œuvre poétique et artistique de Lounès Maâtoub à l'occasion de la commémoration, par la fondation portant son nom, les 21 et 22 juin, du 12e anniversaire de l'assassinat de ce chantre du combat pour l'amazighité. Suite... |
|
|
OUM-EL-BOUAGHI Semaine culturelle souk-ahrassie |
La maison de la culture Nouar- Boubakeur d'Oum-El-Bouaghi abrite et pour une semaine un riche programme d'activités culturelles. En ouverture, la délégation soukahrassie a été reçue par les responsables locaux devant le siège de la wilaya, accompagnés par du folklore et une fantasia propre au terroir de «Thagaste». Suite... |
|
|
Actucult |
VENTES-DÉDICACES - Samedi 26 juin à 14h, Adriana Lassel dédicacera son roman Un parfum de vie, paru aux éditiond Thala ,à la librairie Générale d'El Biar. - Samedi 26 juin à 15h, Leïla Aslaoui-Hemmadi signera son dernier livre Lettres à Neyla-Meriem, paru aux éditions Dalimen, à la librairie Mille-Feuilles. - Samedi 26 juin à 14h30, l'auteur Lahcen Belahoucine dédicacera son livre La saga du football algérien, paru aux éditions Hibr, à la librairie Tiers-Monde Suite... | |
Mondial : LE RETOUR DES VERTS EN COUPE DU MONDE A ÉTÉ DIFFÉREMMENT APPRÉCIÉ Pas de temps aux regrets
Le Mondial sud-africain se poursuivra sans l'Algérie. Bien plus, sans cinq des représentants africains. Sans le Ghana, le continent qui a abrité sa première Coupe du monde de l'histoire du football mondial aura déçu. Grandement. L'Algérie, dont c'était le retour au-devant de la scène, a obtenu moins que ce qu'elle méritait. Elle qui est arrivée au pays de Mandela dans l'étoffe de la bête ressuscitée. De notre envoyé spécial en Afrique du Sud, Mohamed Bouchama Fallait-il s'attendre au miracle. Aux miracles. Celui du 18 novembre 2009 à Omdourman, au Soudan, fut un beau miracle. Sans exagération, l'EN de Rabah Saâdane a fait rêver des millions d'Algériens en Algérie et ailleurs, à travers les contrées où vit la communauté d'origine algérienne, maghrébine, arabe, africaine et… même française. Le coup d'éclat d'El-Merrikh Stadium n'était que le prélude du réveil du géant. Aux pieds d'argile, malheureusement. Car les Verts présentés par Saâdane en Afrique du Sud avaient de la gueule mais pas assez de jus, de pieds pour livrer plusieurs combats, aussi intenses les uns des autres, en moins de deux semaines. Les blessés, les blessures, et une certaine fatalité devant le but adverse. L'Algérie a quitté l'Afrique du Sud sans avoir inscrit le moindre but. Pire que Mexico 1986, assurent les «amis» de Saâdane. L'entraîneur, qui a réussi la troisième qualification du football algérien à une phase finale savait qu'il était et qu'il est toujours attendu au tournant. A la moindre secousse, le siège devenait plus qu'éjectable. Injectable. Saâdane doit-il être puni pour avoir permis à l'Algérie de partir en Angola, pour la CAN, compétition que l'Algérie n'a pas visitée depuis 2004 sous les ordres du Cheikh Saâdane, toujours Rabah ? Faut-il démettre Saâdane ? Non, ceux qui l'entendent ainsi ont besoin d'un «Herz» pour chasser leurs vieux démons. Car l'EN de 2010 a besoin de stabilité et de travail. Beaucoup de travail et d'abnégation. Avec Saâdane bien entendu. L'homme qui avait à peine ouvert la bouche dans cette Coupe du monde, suite à la défaite face à la Slovénie, celle qui, lui-même, pense être derrière la disqualification de l'EN en cette 19e édition de la CM, que des voix se sont élevées pour lui demander s'il était encore chaud à poursuivre sa mission au-delà de cette Coupe du monde. Et pourquoi donc pas ? Dans dix semaines à peine, les Verts remettront leur bleu de travail et se lanceront dans une autre conquête, la CAN 2012 dont la phase finale est programmée en Guinée équatoriale et au Gabon. Six semaines n'ont pas permis à Saâdane de mettre sur pied une équipe plus que compétitive qu'elle ne l'a été dans ce Mondial, comment peut-il en être d'un nouvel entraîneur qui arrivera, certainement, après ses vacances, la veille des éliminatoires pour diriger une équipe renouvelable et diminuée dès l'entame de ces qualifications face à la Tanzanie ? Un match que ni Yahia, Yebda, Lacen (suspendus), encore moins Gaouaoui, Saïfi et Mansouri (en fin de carrière internationale) ne disputeront. Préparer la relève ne sera certainement pas la mission première de celui qui succéderait à Saâdane. Lui, il viendra pour assurer les résultats, si telle est la volonté de ceux qui iront le chercher dans sa lointaine contrée à coups de millions d'euros. Les aventuriers seront alors plus que jamais renseignés sur ce qu'a pu endurer un technicien, du terroir de surcroît, qui a roulé sa bosse partout. Sauf que là , l'ingérence ne sera plus de mise et ceux qui s'étaient juste esclaffés à l'arrivée puis au déménagement de JMC (Jean- Michel Cavalli) auront la langue lourde et la conscience (s'ils en ont bien sûr) certainement pas tranquille pour un rand. La prime au rajeunissement Un tel scénario nous rappellera bien la valse-hésitation des décideurs de la FAF en 2004 quand, Saâdane certainement en quête de sérénité et d'un monde meilleur, a été poussé vers la porte alors qu'il venait de casser la baraque en Tunisie. La suite en Algérie, le monde entier la connaît. Saâdane a eu des titres, avec l'ESS surtout, et l'EN a manqué deux phases finales de la Coupe d'Afrique des nations se faisant notamment ridiculiser un certain 16 juin 2007 par le Sily National de Robert Nouzaret, sélectionneur de la Guinée. Le temple du 5-Juillet revivait des moments de deuil indescriptibles. La déroute d'Annaba, en septembre 2005, face au Gabon n'avait rien d'égal ce jour ! L'histoire belge de la FAF se terminera là où elle avait commencé, sur la touche… Aujourd'hui, la continuité est assurément la seule voie pour entretenir cette dynamique que nous envient tous les Arabes, nos voisins comme ceux du Nil ou bien du golfe Persique. L'Algérie a beaucoup appris dans ce Mondial. Saâdane l'a mis en exergue. Il a rappelé que la Coupe du monde n'est pas une fin en soi. C'est juste une étape parmi tant d'autres d'un cycle infernal de marche et de remise en marche. Le départ de quelques vieux locaux et l'arrivée de certains nouveaux jeunes juste au lendemain de la CAN 2010 a soulevé l'encrier et les pourfendeurs du «qui fait quoi» n'arrêtaient pas de s'égosiller. Une manière de crier leur «faim» de règne. Celle bâtie sur l'incompétence mère de tous les vices. Et les échecs. M. B
Le robuste défenseur des Verts et des Rangers estime que le Mondial se termine sur une fausse note pour l'EN. Il dira que ce n'est pas faute d'avoir essayé de la part des joueurs et du staff de la sélection. Amer mais serein et bien plus confiant en l'avenir, Bougherra assure que le meilleur est à venir. Triste élimination de l'EN aujourd'hui face aux Américains… C'est le cas de le dire. Ce n'est pas faute d'avoir essayé, je dirais. Le match d'aujourd'hui était compliqué. Chaque équipe était dans l'obligation de gagner pour passer à l'étape suivante. Nous avons bien démarré la partie et on aurait pu conclure à deux ou trois reprises puis les Américains ont repris du poil de la bête et nous ont dominés. Vers la fin, la fatigue aidant, il était prévisible que celui qui marque l'emporte. Nous avions eu une occasion de le faire mais on l'a manquée et eux ils l'ont mise dedans. C'est dommage pour nous. Où se situait la différence entre l'Algérie et les USA durant ce match ? Le domaine physique y a été pour beaucoup. Nous avions des difficultés à enchaîner les courses. Eux sont habitués à ce genre de conditions de jeu (altitude) puisqu'ils sont à Pretoria depuis plus de trois semaines alors que nous, nous avions trois jours pour nous ré-acclimater. Ensuite, il y a l'expérience de certains joueurs qui a fait la différence, je pense. J'estime que globalement, on n'a pas été ridicules. Vous repartez au pays avec un goût d'inachevé… Nous sommes déçus pour nous et pour le peuple qui a crû en nous. Maintenant, si on refait les trois matches, je trouve que celui perdu contre la Slovénie était le tournant dans ce groupe. Mais bon, je préfère qu'on parle d'avenir. Comment sera-t-il pour vous et pour la sélection ? Personnellement, je dois me retremper dans l'ambiance familiale pour quelques jours avant de reprendre le travail. Je ne sais pas, mais je crois que mon avenir sera connu à mon retour aux entraînements. Pour le moment, je médite ce que je viens de vivre dans cette Coupe du monde. Pour la sélection, je sais pertinemment que l'avenir sera meilleur et que cette équipe travaillera davantage et se renforcera conséquemment pour aller à la conquête de nouveaux objectifs. Avec ou sans Saâdane ? Tout le monde connaît le travail de Saâdane, ce n'est pas la peine de remuer pour aller à la recherche de quelqu'un d'autre. Propos recueillis par M. B.
Le bonheur de Monsieur Claude ! |
|
Par Hakim Laâlam Email : laalamh@yahoo.fr |
Raouraoua, s'il te plaît, Allah yarham waldik, je t'en supplie, de grâce, je t'implore : tout sauf…
… Le Guen !
La Slovaquie ! Rien que tu vois Robert Vittek à la pointe de leur attaque, t'as envie de migrer avec ta zapette sur la 2 et Derrick. Le légendaire inspecteur allemand me semble plus vif, plus attrayant visuellement parlant. Je ne te parle même pas du Japon et de son joueur Honda. Désolé, mais faut choisir ! Soit on parle foot, soit on joue aux concessionnaires autosmotos ! Tu comprendras alors aisément que pour moi, la Coupe du monde se réduit à partir de ce samedi à un vœu, une prière. Que l'Argentine sauve ce Mondial et aille jusqu'au bout de son boulot, celui de défendre le football total. Et donc, fatalement, si je me désintéresse des joutes sud-africaines, je suis contraint de revenir à des joutes plus intra-muros, à des choses qui se sont passées ici, chez moi, en Algérie. Et entre autres choses éclipsées par le vroum-vroum des vuvuzelas, il y a eu cette visite éclair du secrétaire général de l'Elysée à Alger. Je me doute bien que Claude Guéant n'a pas fait le déplacement jusqu'en Algérie, n'y a pas été accueilli par notre raïs éclairé juste pour nous proposer d'embaucher Domenech en remplacement de Saâdane. Je me doute bien aussi que Sarkozy ne nous a pas envoyé son éminence brune (parce que la grise, c'est Henri Guaino) pour nous remercier d'être sortis du Mondial au même moment que leurs Bleus. En vérité, je ne sais pas pourquoi Guéant est venu prendre le café avec sucrettes dans le boudoir d'Abdekka. Je ne le sais pas parce qu'au jour d'aujourd'hui, nos dirigeants sont toujours accros à cette formule qui a le don de me faire bondir presque aussi haut que M'Bolhi : «Les deux parties ont discuté de questions d'intérêt commun et ont promis de renforcer leur coopération dans des domaines divers.» Le genre de ritournelle diplomatique qui te ferait presque revenir au visionnage de Paraguay-Nouvelle Zélande, c'est dire ! Ne sachant donc pas pourquoi le SG de Sarko est venu, j'en suis réduit à décrypter certains signes extérieurs ayant fort heureusement échappé à la censure de la garde rapprochée d'Abdekka et de l'ENTV. Et en tête de ces signes extérieurs, il y avait ce sourire de Guéant à la sortie de son entretien avec Boutef'. Le gars était en béatitude. Ce n'était plus un sourire, mais carrément le nirvana. Je ne sais pas ce que lui a dit notre président bien-aimé, ou ce qu'il lui a fait boire, ou ce qu'il lui a fait manger ou ce qu'il lui a fait fumer, mais le Guéant donnait l'air d'avoir décroché le jackpot. On lui aurait annoncé qu'Anelka se serait constitué prisonnier qu'il n'aurait pas été aussi heureux, Monsieur Claude ! Au-delà du fait que l'Algérie a contribué à donner du bonheur à un Français, au moins, en ces temps historiques de grève de joueurs, d'autobus transformé en arène et de sélectionneur devenu facteur attitré assurant la distribution et surtout la lecture des lettres de bouderie de 23 gâtés, j'ose espérer une chose. Que le bonheur de Monsieur Guéant ne soit pas directement lié à des promesses algériennes sur le fameux dossier des «accords de 1968». Quand j'écris «promesses», il faut, bien sûr, lire «concessions». Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L. |
|