Les forces du régime du président syrien Bachar Al-Assad ont poursuivi leur répression sanglante de la révolte populaire, mardi 29 novembre, tuant six civils, tandis que trois agents de sécurité ont péri dans une attaque menée par des déserteurs présumés, ont indiqué des militants.

Dans la région d'Idleb, dans le Nord-Ouest, "trois agents de sécurité ont été tués à Saraqeb dans une attaque menée contre leur voiture, probablement par un groupe de dissidents de l'armée dans la région. Deux autres agents ont été conduits vers une destination inconnue", a affirmé l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), basé en Grande-Bretagne. A l'issue de cette attaque, "des forces militaires ont mené des perquisitions à Saraqeb, tuant un civil et en blessant trois autres".

SIX CIVILS TUÉS

A Homs, dans le centre de la Syrie, quatre civils, dont une fillette de 8 ans et une adolescente de 16 ans, ont été tués par balle.

Funérailles de Mohammed Abdallah Al-Ghantawi, à Baba Amrou,dans la région de Homs, le 29 novembre 2011 :

A Rankouss, un civil a également été tué par des balles des forces de sécurité alors qu'il tentait de fuir par peur d'être arrêté. Dix-sept civils avaient été tués dimanche dans la ville, selon la même source, et "les habitants n'étaient pas en mesure d'enterrer leurs morts, ni d'hospitaliser leurs blessés, car ils craignaient d'être arrêtés par les agents de sécurité massivement déployés" dans cette localité située à 50 km au nord de Damas. "La situation humanitaire est déplorable en raison de la présence de l'armée dans le quartier occidental, où l'électricité est coupée depuis lundi", a indiqué un militant sur place.

Dans la région de Deraa, dans le Sud, les forces de sécurité ont pris d'assaut une école à Jassem et y ont arrêté vingt-huit lycéens, a encore indiqué l'OSDH.

Selon un rapport de la commission d'enquête internationale sur les violations commises en Syrie, publié lundi à Genève, les forces de l'ordre syriennes ont perpétré des crimes contre l'humanité lors de la répression brutale des manifestants contre le régime en place. Au moins trois mille cinq cents civils ont été tués depuis le début de la révolte populaire, à la mi-mars, selon l'ONU.