spécial Ramadhan

 

Un repas d'iftar chez Bush



http://www.infosoir.com/edit.php?id=54841

Le président George W. Bush a convié, lundi soir, dans les salons d'honneur de la Maison-Blanche, le corps diplomatique des pays arabes et musulmans et des représentants de la communauté musulmane aux Etats Unis, à un repas de rupture du jeûne du ramadan. Souhaitant un «ramadhan karimö» à ses invités, le président Bush s'est déclaré honoré de partager un Iftar en signe de dévotion à une communauté qui paie un tribut au mois sacré du ramadan et pratique sa foi comme une richesse et un don de Dieu. Accompagné de son épouse Laura et de plusieurs responsables, dont la secrétaire d'Etat Condoleezza Rice, le Dr Elias Zerhouni, directeur des instituts nationaux de la santé (NIH), un imam de l'institut islamique de Boston et plusieurs fonctionnaires et soldats de confession musulmane, le chef de la Maison-Blanche, qui organise pour la sixième fois un repas d'Iftar, s'est dit honoré de cette réunion. «Ce soir, nous honorons les traditions de grande foi de l'Islam en organisant un repas d'Iftar à la Maison Blanche. Le mois sacré du ramadan est une heureuse période consacrée aux prières, à la contemplation des Grandeurs du Créateur, à la charité et à la solidarité a apporter à ceux qui sont dans le besoin», a déclaré Bush. A l'occasion, le président américain a invité ses hôtes à un repas préparé selon les canons de l'art culinaire en vigueur.

Association Sirius d’astronomie
L’Aïd fixé pour le 24 octobre

L’Association Sirius d’astronomie tient à informer le public que le jour de l’Aid sera le mardi 24 octobre en Algérie ainsi que pour tous les pays qui ont débuté avec nous le jeûne le samedi 23 septembre. Selon toujours l’Association Sirius d’astronomie, le Ramadhan semble  cette année comme l’année dernière, impliquer la clôture du mois à 30 jours.

Selon les explications scientifiques que l’Association nous donne, la nuit du doute correspondra avec le 29 du Ramadhan qui sera le dimanche 22 octobre, où la lune se couchera avant le soleil malgré que la conjonction de la lune de Chaoual aura eu lieu dans la matinée à 6h14 du matin heure algérienne. Ainsi à Alger la lune se couchera dans la journée du dimanche cinq minutes avant le coucher du soleil et se trouvera à ce moment là à presque 1° - en dessous de l’horizon (2 minutes à Rabat et en même temps que le soleil à la Mecque), conformément à cette explication, aucune personne ne pourra la voir.

Dans la journée du lundi 30 octobre qui correspond à la trentième journée du mois de Ramadhan, la visibilité du croisson sera toujours extrêmement difficile  en Afrique du Nord et au Machrek, vu la faible consumée depuis la conjonction, l’Association Sirius d’Astronomie le croissant lunaire se trouvera très proche de l’horizon (1/2° à Alger) et se couchera très rapidement (5 minutes et 20 secondes après le coucher du soleil à Alger).

Les pays qui ont suivis l’Arabie saoudite et ont débuté le mois de jeûne le 21 septembre "sur une base erronée le vendredi 20 septembre devront selon toute vraisemblance célébrer la fête le lundi 23 octobre vu que le 29 du Ramadhan est chez eux le samedi et que la conjoncture lunaire n’aura même pas eu lieu ce jour-là". L’Association Sirius d’astronomie précise que ces conclusions ne sont pas uniquement propres à elle, mais sont en complet accord avec les rapports et communiqués sur le sujet émanant des différentes instances scientifiques dans le monde, elle mentionne en particulier l’Union arabe d’astronomie et des sciences de l’Espace dont le siège est à Amman, l’IMCCE  (Ex- Bureau des longitudes) à Paris, le South African Astronomical Observatory (SAAO) d’Afrique du sud, ainsi que le CRAAG de Bouzaréah. L’Association Sirius d’Astronomie veut également démentir explicitement et de la manière la plus catégorique les informations erronées diffusées dans un certain nombre de médias que le Ramadhan comptera 29 jours. Sur la base de ce qui a été mentionné ci-dessus, cela passerait par la validation de l’observation d’un croissant invisible parce que se couchant avant le soleil, ce qui est parfaitement aberrant. 

 

Kahina Oumeziani

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Petits détours



Animation n Billard, baby-foot et… joints. La folle ambiance s'étend jusqu'à une heure tardive de la nuit.

Des jeunes qui ont forcément les mêmes goûts s'entassent dans une salle de jeu exiguë, à Kouba, non loin du vieux stade Benhadad, pour s'adonner à une variété de jeux dans un tumulte indescriptible. Le billard et le baby-foot viennent évidemment en pole position, loin des jeux électroniques dépassés par le temps et surtout par la révolution Internet. Petits et grands adeptes de ces jeux affluent dans la salle, comme si tout le monde s'était mis d'accord pour se rencontrer juste après le f'tour.
Le «veilleur de nuit», un sexagénaire, la tête laminée par la calvitie et le dos trop frêle pour contenir le poids des ans, est visiblement dépassé par les événements. Retraité, il espère peut-être retrouver une deuxième jeunesse auprès de ses petits-fils. Un petit gourdin à la main, il n'arrive que très rarement à faire respecter la loi, tant les jeunes se disputent âprement quelques mètres carrés d'un endroit renfermé où l'odeur de la chique et la cigarette tuent outrageusement les senteurs suaves du ramadan. Mais ce que ce vieil homme redoute le plus, c'est le risque de voir des garçons effrontés sortir de la salle sans payer leurs parties de billard ou de baby-foot. Sa besogne devient de plus en plus difficile à mesure que la fièvre du jeu monte.
Dans l'ambiance du jeu, si rien de bon techniquement n'est signalé dans une si ennuyeuse partie de billard où les deux joueurs brillent par leurs coups à l'emporte-pièce, côté baby-foot, en revanche, l'ambiance est électrique. Des «ouah !» victorieux fusent dans la salle à chacune des prouesses.
Mais gare tout de même à vos portables. Ici, les adeptes des larcins sortent leurs griffes.
Ils attaquent les proies les plus faciles : les personnes distraites qui sont totalement concentrées sur leur jeu. Et lorsque des petits en arrivent quelquefois aux mains, c'est qu'il y a eu une tentative infructueuse de «vol de confiance» que la victime ne veut pas laisser passer sans réaction.
Mais ce qui frappe le plus dans cette ambiance, c'est la puanteur qui se dégage des mégots de cigarettes, avec en prime l'odeur de cannabis qui sort des joints calcinés par des jeunes qui commencent déjà à collectionner les rides sur les joues.

Des quartiers et des identités

 

 

l La grande particularité du ramadan c'est que l'appel à la rupture du jeûne scinde carrément le jour en deux : une journée difficile avec l'ennui de faire toute une gymnastique pour remplir un couffin de légumes dont le prix frise souvent la déraison et une soirée qu'on espère de tout cœur interminable tant le temps qui nous est imparti est infiniment trop court pour répartir trois ou quatre heures entre deux ou trois hobbies qui vont s'étaler jusqu'au s'hour, avant d'aller dormir et attendre le jour d'après en regardant tout le temps la montre et en attendant la fatidique seconde où le muezzin viendra sauver les ventres creux et les têtes déboulonnées.
L'autre particularité, c'est que ramadan donne à chaque quartier son identité tant la vie reprend de plus belle la nuit. A Bab El-Oued, El-Anka, Zahi et Guerrouabi ont toujours le gosier charmeur ; ils gardent leurs éternels fans éveillés jusqu'aux premières lueurs d'une aube qui peine à atténuer la fumée des feux de Bengale allumés quelques heures plus tôt pour un match USMA-MCA inopiné durant le ramadan.
A Belouizdad, jeux de cartes, petits business sous l'imposante Laâkiba et grosses chamailleries autour du CRB qui perd et qui gagne, sont le lot de soirées qui se suivent et se ressemblent. La même ferveur est perceptible partout, certes avec quelques petits détails insignifiants qui font la différence. Une différence dont seul ramadan peut s'enorgueillir de posséder la magie.

R. N.

Bab El-Oued : les mahchachate à ciel ouvert

 

 

l Les rues de Bab El-Oued, ininterrompues comme un oued en crue, arrivent à peine à contenir une foule bigarrée qui éprouve du mal à marcher sur des trottoirs squattés par des marchands à la sauvette proposant confiseries, gâteaux orientaux, zlabia faussement boufarikoise aux côtés de jeans, montres made-in contrefaçon, livres et CD religieux très prisés en cette période. Sur le macadam, les voitures roulent au ralenti avec des klaxons intermittents. Le brouhaha d'une vie nocturne où le silence n'a pas droit de cité s'entremêle avec le crépitement des coups de dominos qui jaillissent chaque instant des ténébreux cafés maures.
Dans ce tohu-bohu, l'innénarable El-Ankiss trouve tout de même une petite «parcelle» pour dorloter son si cher El-Maknine Ezzine. Seuls les deux-roues trouvent le bon moyen, par des zig-zag acrobatiques, de se faufiler entre les véhicules et de se frayer un chemin dans le long et éreintant bouchon qui, selon un chauffeur, «ne fait qu'esquinter la boîte de vitesses».
Derrière le marché Nelson, le plus célèbre du quartier, une dizaine de jeunes, en petits groupes de quatre, passent le temps en jouant aux cartes, le dos oblique, tels des automates, avec un air sérieux qui rappelle les pires moments des examens à la fac. Dans les mahchachate à ciel ouvert, Ils ne se soucient ni des quelques filles qui passent ni des tonnes d'humidité qui commencent à peser lourd sur les têtes. Ce qui importe pour eux, c'est comment arriver à imposer les cartes maîtresses tout en profitant de la moindre maladresse de l'adversaire. Car au bout, c'est la victoire qui se dessine pour peu qu'on reste éveillé.

R. N.

Kouba, Belouizdad, Bachdjarah

 

 

Attraction n Durant les nuits de ramadan, vélo et moto tiennent agréablement la vedette.

A Bachdjarah, Kouba, Belouizdad, Hussein Dey et Bab El-Oued, pour ne citer que les quartiers les plus populaires, les quelques minutes qui viennent après le f'tour sont réservées aux «rallyes» improvisés par des jeunes qui sortent leurs «engins» qu'ils louent à raison de 25 DA le tour pour le vélo et 50 DA pour la moto. Mais ce sont avant tout des engins qui apportent aussi un gros lot de risques pour les piétons et les automobilistes qui peuvent être à tout moment à la merci d'une ribambelle de jeunots aussi fous qu'audacieux.
En quelques jours de location seulement, Djamel a déjà amassé une petite fortune en devenant l'un des «boîtes de location» les plus prisées de Kouba. «J'ai une Vespa, bonne occasion, que je loue toute la nuit. Je n'ai pas de problème de clientèle. Car après le f'tour, les jeunes aiment faire les fous sur la route et ils ne se privent pas de mettre la main à la poche. En revanche, le problème qui me gêne c'est le voisinage et la police. Ils sont tout le temps derrière nous», dit-il.
Certains cherchent même à imiter le champion du monde, l'Italien Valentino Rossi, en reproduisant les folles manœuvres qui ont fait sa célébrité. L'idée de faire des «rallyes» et des «grands prix» n'a pourtant rien d'ingénieux.
Djamel, chômeur depuis des années mais qui est un homme à tout faire avec les deux mains, dit avoir fait ce choix car «les jeunes aiment les motos et ne se soucient pas du danger. Ils sont toujours prêts à payer le prix. Moi, j'ai la moto qu'il faut, alors pourquoi ne pas amortir son prix et gagner beaucoup d'argent avec ?».
Comme lui, bon nombre de jeunes dont le seul capital est une moto ou un vélo acheté au prix de plusieurs mois d'économies, ont trouvé dans la location le meilleur moyen de gagner de l'argent et de tuer le temps en même temps. Seulement, ce «métier» saisonnier n'est pas sans risque pour les propriétaires des engins de nuit. En effet, ces derniers ne sont pas à l'abri d'une descente de la police qui fait une virée dans les parages pour rétablir le calme, au grand soulagement d'un voisinage fou furieux.

R. N.
La culture, un mois durant

n Un riche programme d'animation culturelle a été lancé à Alger, à la faveur du mois sacré de ramadan. Le programme est dominé par le chaâbi, le hawzi, le rap et le raï. De longues soirées sont programmées aux salles El-Mouggar, Ibn- Zeydoun, avec comme chefs de file Abdelakader Chaou, Nadia Benyoucef, Chawli et Hamidou.
Diverses troupes artistiques spécialisées dans les genres andalou, chaâbi et raï sont aussi au rendez-vous pour agrémenter les soirées. Des chants folkloriques et bédouins ainsi que des récitals poétiques figurent également au programme d'animation de ce mois, au cours duquel sont aussi prévues des projections cinématographiques.

 Florilegio, pour le bonheur des enfants

Sous le chapiteau rouge du Florilegio, les enfants sont ravis de faire connaissance avec un florilège d'animaux de cirque entraînés par un groupe d'Italiens aux côtés desquels on trouve aussi des Roumains et des Ukrainiens. Dodo l'ours polaire est le premier à faire son apparition sous les applaudissements d'un public composé essentiellement de familles qui ne trouvent pas meilleure destination après le f'tour.
Habile comme une abeille malgré son poids, Dodo fait des acrobaties sans fin et il va même jusqu'à saluer les enfants en traversant les rangs. Quelques petits, effrayés, sont inconsolables, ils pleurent à chaudes larmes. Après un intermède réservé aux funambules qui font preuve d'une adresse incroyable, l'émotion de la peur réinvestit les lieux avec l'apparition d'un python juché sur les épaules et les mains de Giuseppe, son dresseur.
L'animal, certes non venimeux, jette l'émoi sous le chapiteau. «C'est la première fois de ma vie que je vois un serpent devant moi. D'habitude, je ne les voyais qu'à la télévision», s'exclame une femme qui n'en croit pas ses yeux, surtout lorsque Guiseppe fait passer son python devant elle…

R. N.

http://www.infosoir.com/edit.php?id=54116


 
 
 

 

À L'APPROCHE DU MOIS DE RAMADHAN
Les prix des légumes s'enflamment
21 septembre 2006 - Page : 2

Avec amertume, les consommateurs balancent leurs couffins vides, et passent leur chemin en maudissant le sort.

Ça flambe. Ça brûle. Les prix des fruits et légumes grimpent dans les marchés. Les prix «délirent». Les citoyens s'«affolent». A peine que la rentrée sociale a-t-elle commencé que le mois de Ramadhan pointe déjà du nez. Les Algériens ne savent plus sur quel pied danser.
Le salaire du mois dernier a été «soufflé» par la rentrée scolaire. Et la fin du mois n'est par pour demain. Lointaine est la rentrée de la prochaine paie, et la terre tourne le plus lentement possible. A l'arrivée du mois de carême, les marchands affichent un sourire machiavélique. Pour eux, la vertigineuse augmentation des prix est une évidence. A 50 DA le kilogramme, les tomates rougissent presque. Elles rougissent non pas de honte mais de cet ardent plaisir de se faire désirer par les consommateurs. A l'entrée du marché des fruits et légumes d'Hussein- Dey, à Alger, en cette journée ensoleillée de mercredi, la mise en scène quotidienne est presque finie. Tous se mettent en place. Chacun joue son rôle, et le plus fidèlement possible, dans cette comédie humaine, on ne peut plus misérable. Ça sent la sardine et l'odeur de la mer, à l'entrée du marché.
L'odeur, «chauffée» par la chaleur qui commence à piquer, devient nauséabonde. Il faut boucher son nez et passer son chemin. «Sardiiines! Sardiiines! 5000 (50 DA) le kilo!; 2 kilos à 10.000 (100 DA)» crie, à tue-tête, le vendeur, faisant comprendre que deux kilos pèsent plus et coûtent moins cher qu'un kilo. Mais la vieille, qui a voulu s'enquérir des prix, s'est vite rétractée. Elle regretta presque son geste étant donné que la priorité est à autre chose. A l'intérieur du marché, c'est le mélange des odeurs et des couleurs. Ici, on goûte avec ses yeux. Et la saveur est des plus désagréables pour des Algériens qui s'enrichissent de moins en moins. Il faut s'approcher encore davantage pour mieux voir. Au milieu de l'odeur des olives, des tripes et du gras-double (douara) exposés par les bouchers, on est frappé par les prix, artistiquement écrits en blanc sur des ardoises noires. Pommes de terre: 50 DA chez celui-ci et 55 DA chez celui-là.
La différence? La première est moins fraîche que la seconde. Ça ne pèse toutefois pas vraiment sur les économies des acheteurs, car au mois de carême on en consomme de moins en moins. De l'autre côté, les carottes, «vieilles» de quelques jours, qu'on en a aucune envie d'acheter. Combien? «60 dinars le kilo» répond le marchand qui commence déjà à remplir sa bassine.
Si le président américain, Franklin Roosevelt, savait que les carottes peuvent avoir cet air mesquin-là, il n'aurait jamais daigné parler de la politique de «la carotte et du bâton». «C'est du feu! Les prix augmentent en flèche. En l'espace de quarante-huit heures, les prix ont presque doublé» nous interpelle un acheteur. «Il faut savoir, ya l'hadj!!, que les prix ont augmenté aussi sur le marché du gros et la marchandise est introuvable» nous apostropha le vendeur qui tente, tant bien que mal de défendre sa cause. Avec amertume, le vieil homme, balançant son couffin vide, passa son chemin en balbutiant des mots dont il est seul à comprendre le sens. Mais une chose est sûre: il maudit le sort. «In'aâl bouha, had lem'îcha (que Dieu maudisse cette vie)» nous lança-t-il lorsque nous l'avons abordé. Le vieil homme regarde les prix avec impuissance. Il lit: «salade, 55 DA kg, raisin 80 DA kg, piment 70 DA kg, poivron 60 DA kg...». «Qu'ont-ils ces commerçants, qui ne savent compter qu'à partir de 50 dinars» plaisanta notre interlocuteur qui, à présent, retrouve ses esprits en entrant en conversation avec une jeune dame. Celle-ci lui fait remarquer qu'il n'y a «que les coriandres (h'chich m'katfa) et le persil (maâdnous) qui continuent à avoir pitié des Algériens». Ces herbes aromatiques ne coûtent en effet que 10 DA la minuscule botte. Les prix cités ne sont, nous dit-on, que provisoires. Car «la bonne marchandise n'entrera qu'à partir d'aujourd'hui. Cela ne fera qu'augmenter davantage les prix.» Les prix «sifflent» et les représentants de la République excellent à y trouver les origines: «c'est à cause de la spéculation» a indiqué le ministre du Commerce M.Hachemi Djaâboub, hier, lors de son passage sur les onde de la Chaîne III de la Radio nationale.
Le ministre de la République a annoncé la création de marchés couverts à travers tout le territoire national. En attendant, les Algériens achètent tout, y compris les produits de moindre nécessité. Et la ruée sur les marchés ne fait que commencer. Allons-y donc faire le plein.



Hakim KATEB

 
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Grille spécial Ramadhan à l'ENTV

Des feuilletons sept jours sur sept

Placé sous le signe « Algérianité, convivialité et diversité dans un contexte de tolérance Â», ce programme est conçu sur la base d'études de sondage d'opinion commandées par l'entreprise auprès de la boîte Abassacom, les multiples critiques de la presse et radios et les appels téléphoniques et courrier des téléspectateurs concernant l'évaluation de la grille du programme Ramadhan de l'an dernier, selon Hamraoui Habib Chawki.

Ce qui « nous a permis, ajoute-t-il, de faire ressortir toutes les insuffisances et mérites de la grille de l'an dernier aussi bien en programme, en programmation qu'en habillage et promotion Â». Ainsi, pour cette année, compte tenu de l'évaluation de ce qui a été fait durant le Ramadhan précédent, des « principes fondamentaux ont été retenus Â» quant à l'élaboration de la grille, à savoir « l'algérianisation et le cachet familial et convivial des programmes, la diversité des genres, en octroyant plus d'espace à l'humour, la fiction et le religieux et la programmation adaptée aux spécificités du mois sacré Â». Des réaménagements seront effectués en parallèle. Ils consistent en résumé à « opter pour la périodicité de sept jours sur sept pour les feuilletons algériens, décaler le journal télévisé de 20h à 20h30 Â», explique Djamel Berrabah. Comme il sera donné la possibilité au téléspectateur « de regarder le programme phare en ''prime time'', à savoir la grande série humoristique, en l'espaçant le plus possible Â» de l'horaire de l'appel à la rupture du jeûne. Le volume horaire global du programme, selon le même responsable, est de 540h dont 302h consacrées au divertissement. Pour le reste, 141h sont réservées à l'éducation et à la culture et 77h à l'information. La publicité, les bandes annonces et les communiqués couvriront 20h du programme. La production nationale accapare 392h de diffusion. Les 148h restantes seront consacrées à la production étrangère (arabe et occidentale confondues). Parmi les feuilletons algériens programmés, il est retenu, entre autres, Min moufajâat el hayat, Amar bin el khadma w'dar, Wahiba, Binatna, Azrâa yenbet et Agence Ramadhan. Côté religieux, seront diffusées les émissions Wa Ratil El Qor'an Tartila, Souar El Qor'an et Din wa dounia. Volet culturel, seront présentées les émissions Khatem Souleimane et Saha F'tourkoum. Pour les documentaires, est programmé, entre autres, L'histoire du football. Les émissions Fhama, Hna flahna, Djelsat tarab et Nostalgia couvriront la rubrique divertissement. En ce qui concerne les grilles de Canal Algérie et La 3, le même intervenant précise qu'elles sont presque « identiques en matière de contenu Â» du fait que « l'ossature repose essentiellement sur les programmes nationaux Â», la différence par rapport à la « chaîne terrestre Â» réside « particulièrement dans la programmation et l'agencement des programmes et de quelques exceptions concernant les programmes étrangers dont les droits satellitaires ne sont malheureusement pas disponibles Â». Cela dit, la programmation des deux « chaînes satellitaires tient compte du public ciblé et des créneaux porteurs d'audience Â». Canal Algérie s'adresse à la communauté algérienne vivant en Occident. En plus des programmes de la « chaîne terrestre Â», elle conservera quelques émissions en langue française à l'exemple de Qaâda, Canal Star, San visa, L'Islam en questions et Télé Sports. De son côté, La 3 vise la communauté algérienne vivant au Moyen-Orient. Son contenu est « pratiquement le même avec celui de la chaîne terrestre du fait qu'elle diffuse en langue arabe Â». Reprenant la parole, Hamraoui Habib Chawki affirme que l'ENTV enregistrera durant ce mois de Ramadhan une recette publicitaire de 60 milliards de centimes. Fruit d'une transaction effectuée avec l'agence Vox-Algérie à laquelle revient la régie de ce créneau. Pour le Ramadhan de l'an dernier, la recette générée est de 40 milliards de centimes sauf que c'est l'ENTV qui a géré la publicité. « Les recettes qui proviennent de la publicité serviront à financer les productions nationales Â», indique le même responsable.

Amnay Idir

http://www.elwatan.com/spip.php?page=article&id_article=50182

Actualités : LA GRILLE DES PROGRAMMES "SPECIAL RAMADHAN" PRESENTEE PAR L'ENTV
Le 20 heures sera décalé d'une demi-heure

http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2006/09/17/article.php?sid=43313&cid=2

Le directeur général de l'Entreprise nationale de la télévision algérienne, M. Hamraoui Habib Chawki, a présenté hier, à son siège, la grille des programmes "spécial Ramadhan". Celui-ci promet de bonnes surprises aux téléspectateurs. Il promet de les accrocher devant leur écran pour une bonne partie de la soirée.
D'ailleurs, pour les besoins bien spéciaux de cette grille, l'ENTV fera même des concessions sur le journal télévisé du 20 heures, qui sera décalé d'une demi-heure, soit à 20h30. Sauf exception extrême, le JT a été, de tous les temps, le rendezvous le plus prisé de la télévision algérienne. Alors, on peut bien croire que la grille concoctée par l'ENTV pour le Ramadhan 2006 sera vêtue d'un programme des plus importants en qualité et en quantité. Compte tenu des critiques qui ont suivi la diffusion de la grille du Ramadhan 2005, les responsables de l'entreprise nationale ont essayé de remédier aux imperfections relevées, en corrigeant les erreurs. Ainsi, des ajustements ont été apportés à plusieurs niveaux, notamment sur les tranches horaires et les programmes choisis, et ce, en se basant sur l'évaluation de la grille précédente. Après El Badheran les téléspectateurs auront droit cette année à Wahiba. La nouveauté, est bien évidemment, attendue par tous les téléspectateurs qui apprécient ce genre de feuilleton social. Cependant, les programmes de divertissements se taillent la part du lion de la grille, avec 55,92% du programme. Plusieurs sketchs seront au rendezvous. Les programmes éducatifs et culturels viennent en 2e position avec 26,11%, suivis des programmes informatifs (émissions, documentaires) avec 14,25%. Les espaces publicitaires occupent à leur tour, une place privilégiée de 3,70%. Evoquant ce dernier point, le directeur de l'ENTV a annoncé publiquement la cession à une boîte de publicité privée, Vox Algérie toute la régie publicitaire pour le mois de Ramadhan. L'opération s'est déroulée suite à un appel d'offres. L'offre a été effectivement de 60 milliards de centimes. "Nous avons décidé d'une nouvelle politique financière. Nous allons sous-traiter au maximum nos services dans la mesure où cela nous génère des recettes financières que nous consacrons exclusivement à la production", a tenté d'expliquer M. H. H. Chawki. Assailli par les questions des journalistes, le directeur de l'ENTV n'est pas allé de main morte pour s'attaquer à la presse écrite, qui, dit-il, "est capable de vendre ses positions pour une page de publicité, négociée dans un grand hôtel cinq étoiles". "Je suis triste pour la presse, qui perd de plus en plus de son professionnalisme", s'indigne- t-il, sans pour autant justifier ses propos. En fait, le directeur de l'ENTV ne comprend pas "comment qu'une certaine presse qui a tiré à boulets rouges contre l'ENTV lorsque celle-ci a diffusé Star Academy se lance pour la promotion d'une émission similaire en faveur d'une télévision maghrébine". Des allégations infondées de la part du premier responsable de la télévision algérienne, sachant que le retrait de cette émission de l'écran s'est faite à la suite d'un forcing mené par les partis politiques islamistes, qui ont pesé de tout leur poids à tous les niveaux, jusqu'à la satisfaction de leur revendication. Il faut noter également que non seulement l'ENTV a retiré l'émission de son programme, mais a décidé pour le mois sacré de renforcer les émissions religieuses dans ses programmes. Des dessins animés retraçant l'histoire de la religion musulmane seront à l'affiche. Ajoutez à cela des feuilletons religieux, qui n'ont d'ailleurs pas l'autorisation d'émettre sur satellite, pour des raisons que le directeur de la télévision a omis de citer.
                                                                         Rosa
Mansouri http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2006/09/17/article.php?sid=43313&cid=2

Couffin du ramadan
Livraison à domicile !
Par Kamel Imarazène
http://www.infosoir.com/edit.php?id=53501

Les quelque 160 000 familles bénéficiaires, recensées au niveau des services du ministère de l'Emploi et de la Solidarité nationale, n'auront pas à se déplacer pour récupérer cette aide que l'Etat leur accorde chaque année durant le ramadan.

La distribution du couffin du ramadan aux familles nécessiteuses se fera exclusivement à domicile, cette année, a annoncé, ce matin, le directeur du mouvement associatif au ministère de l'Emploi et de la Solidarité nationale, Messaoud Lekhlef, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale.
Un peu plus de 160 000 familles, dont 125 00 nécessiteuses et 41 000 victimes de la «tragédie nationale», bénéficieront de cette aide accordée, chaque année, par l'Etat durant le mois sacré du ramadan. Selon M. Lekhlef, le ministère de l'Emploi et de la Solidarité nationale a pris ses précautions pour que le couffin du ramadan «aille aux nécessiteux», précisant que la priorité va aux démunis non assurés sociaux dont les revenus sont inférieurs à 3 000 DA. «Ceux-ci sont recensés au niveau des Directions de l'action sociale (DAS), nous avons leur adresse, le couffin leur sera distribué à domicile» à partir d'aujourd'hui, a-t-il ajouté. Cela dit, les demandes d'aide qui seront exprimées par les familles non inscrites au niveau des services du ministère de l'Emploi et de la Solidarité nationale ne seront pas refusées, «elles seront satisfaites en fonction des possibilités qui vont s'offrir au niveau des localités», selon l'invité de la Chaîne III. Dans le même ordre d'idées, M. Lekhlef a indiqué que l'enveloppe de 10 milliards de centimes, dégagée par les pouvoirs publics pour venir en aide aux familles nécessiteuses durant le mois de ramadan, est répartie en fonction «du nombre de démunis par wilaya», non sans faire remarquer que l'Etat compte beaucoup sur «la solidarité citoyenne» pour satisfaire toutes les demandes d'aide qui seront exprimées. A la question de savoir si des aides seront accordées aux associations qui désirent contribuer à cette opération de solidarité, M. Lekhlef répondra en affirmant que son département financera uniquement le Croissant-Rouge algérien (CRA) «pour lui permettre d'ouvrir des restaurants».

K. I.

«Le Ramadan consiste à lutter contre vos désirs humains intérieurs. Sawn, le mot arabe désignant le jeûne, signifie davantage que s'abstenir de nourriture, de boisson, de cigarettes ou de rapports sexuels entre le lever et le coucher du soleil ; ce n'est pas non plus une question de comportement extérieur. C'est un engagement privé entre vous et Dieu. C'est un combat contre l'homme intérieur. C'est aussi le moment de faire le point sur vos faiblesses personnelles. Si vous rompez secrètement votre jeûne, il n'y a que vous et Dieu qui le saurez. De ce fait, c'est essentiellement un test annuel de votre foi pendant un mois entier». Hanifa Deen, auteur musulman.

Le Ramadan est un mois particulier de l'année pour plus d'un milliard de musulmans dans le monde. C'est un temps consacré à une réflexion intérieure, à la dévotion envers Dieu, et à la maîtrise de soi. Du lever au coucher du soleil chaque jour pendant 30 jours, les musulmans s'abstiennent intégralement de manger, de boire, de fumer et d'avoir des relations sexuelles. Ils s'abstiennent également de dire du mal de quiconque, de jurer, de respirer du parfum et même de se mettre en colère ou de regarder quoi que ce soit d'illégal.

Le nom Ramadan vient du mot arabe ramida, ou ar-ramad, qui signifie une chaleur et une sécheresse intenses, brûlantes, concernant particulièrement le sol. Certains disent que ce nom vient du fait que le Ramadan brûle les péchés grâce aux bonnes actions, comme le soleil brûle le sol.
Alors qu'en temps ordinaire les musulmans sont encouragés à observer un jeûne volontaire, pendant le Ramadan le jeûne devient obligatoire. Le Ramadan est probablement le rite religieux musulman le plus universellement observé.

Le Ramadan est le neuvième mois du calendrier lunaire islamique. On calcule le premier jour du mois en fonction à la fois d'observations physiques de la lune et de calculs astronomiques. Ce premier jour n'est pas le même d'un endroit à l'autre car, à certains endroits, on se base beaucoup sur l'observation de la lune, et, à d'autres, on se réfère entièrement aux calculs. Le calendrier islamique comptant 11 à 12 jours de moins que le calendrier grégorien, le mois du Ramadan parcourt le cycle des saisons. Le cycle entier est parcouru en environ 35 ans. Cette année le Ramadan commence approximativement le 27 novembre 2000 et s'achève le 26 décembre 2000.

On sert un repas (sahur) avant l'aube, de préférence le plus tard possible, et un autre après le coucher du soleil (iftar), à la rupture du jeûne. La prière a lieu quelques minutes après le coucher du soleil. Comme le Ramadan met l'accent sur la vie communautaire, souvent les musulmans partagent l'iftar à la mosquée la plus proche et invitent des amis, des parents et des voisins à l'iftar.

Les 10 derniers jours du Ramadan sont considérés comme hautement bénis, et en particulier la 27ème nuit, la nuit du destin ou Laylat al-Qadr, nuit pendant laquelle le Coran a été révélé à Mohammed. Pour beaucoup de musulmans pieux, cette période est marquée par une intensité spirituelle toute particulière, et ils passent ces nuits à prier et à réciter le Coran.

 Les trois jours après le mois de Ramadan sont des jours de fête, appelés l'Aïd-al-Fitr -

La fête de la fin du jeûne.  

                                 

L'observation du jeûne débute aujourd'hui en Algérie. Le comité des croissants lunaires du ministère des Affaires religieuses en a émis la fetwa vendredi, la nuit du doute. Cependant, l'outil scientifique avait auparavant déterminé avec exactitude le début du mois sacré. L'association Sirius d'astronomie de Constantine, se basant sur des données astronomiques, a, au milieu de la semaine passée, informé que l'observation du jeûne débutera dimanche. L'indication est juste.
Sofiane Aït Iflis - Alger (Le soir) -

 L'association, qui, il est vrai, mentionne qu'il demeure du ressort du comité des croissants lunaires du ministère des Affaires religieuses d'énoncer la fetwa pour le début du carême, a fourni, il faut le reconnaître, une information scientifique des plus exactes, que l'observation visuelle du croissant lunaire n'a pas démentie. Et ce n'est pas pour la première fois que l'affirmation scientifique de Sirius est corroborée par la fetwa du comité habilité à fixer le début du jeûne. Cela fait en effet trois à quatre années que ladite association détermine avec exactitude l'apparition du croissant lunaire, annonciateur de l'entame du mois sacré. Cette exactitude récurrente se veut une démonstration de ce que la science peut (doit) être mise à contribution pour fixer le début et la fin du mois de Ramadan. Car l'association, dans son effort d'observation astronomique, a également statué sur la durée du jeûne. «Le Ramadhan, s'il est un mois sacré, n'est pas pour autant un mois magique, et la lune se comporte de manière rationnelle et prédicatif», explique Sirius dans son observation du milieu de la semaine passée. L'association a expliqué par ailleurs pourquoi le croissant lunaire n'était pas visible vendredi : «La conjonction du mois lunaire correspondant au début du Ramadhan 1427 aura lieu le vendredi 22 septembre 2006 à 12h 45, heure d'Algérie, ce qui rendra impossible l'observation du croissant lunaire ce jour-là à l'heure du coucher du soleil, et ce, de l'avis unanime de la communauté astronomique. » Cette observation scientifique a, outre les doutes qu'elle évacue, aussi le mérite de balayer les commentaires superfétatoires du style «on ne peut pas commencer à jeûner samedi parce qu'il correspond au sabbat». Ou comme, il nous souvient, on supputait sur le début de Ramadhan en convoquant l'histoire d'alignement sur tel ou tel Etat. Que de fois n'a-t-on pas entendu entonner des assertions du genre «on jeûnera avec l'Arabie Saoudite». La science, si elle venait à être admise en matière de détermination du début et de la fin du mois sacré, éviterait, irréfutablement, ce genre de compréhensions. Les observations de l'association Sirius et du professeur Bonatero, rendues publiques, ont, peut-être, été pour quelque chose dans cette attitude de l'Algérien qui, depuis quelques jours déjà, était fort convaincu qu'il commencerait à jeûner dimanche, c'est-à-dire aujourd'hui.
S. A. I

        

Comment le Prophète (QSSSL) Jeûnait le Ramadhan
Par : EL MOUDJAHID   Le : mercredi 11 octobre 2006

Par Salim Ibn Aid Al-Hilali-Ali Hacène Ali Abdel Hamid
Traduit par Messaoud Boudjenoun
(Dar Ibn Hazm, Beyrouth)

"Il n'y a aucun risque pour le jeûneur qui goûte du vinaigre ou autre chose tant que ceux ci ne pénètrent pas dans son gosier" [1].
8 - Le Khôl et les gouttes ophtalmiques:
Toutes ces choses n'invalident pas le jeûne même si elles laissent, parfois, un arrière goût dans la gorge. C'est d'ailleurs ce que soutient Cheikh AI-Islam dans son célèbre épître «La réalité du jeûne». ainsi que son disciple Ibn AI-Qayyîm AI-Jawziyya dans son ouvrage «Zad AI-Ma'ad».
A ce titre, AI-Bukhâri dit dans son «Sahih» [2] (recueil de hadiths authentiques): «Anas, AI-Hacène et Ibrahim trouvent normal à ce que le jeûneur enduit ses yeux du Khôl».
9 - Se laver et se rincer la tête avec de l'eau fraÎche:
AI-Bukhâri rapporte dans son «Sahih» [3] Chapitre: «La toilette du jeûneur» ceci: «Ibn 'Umar (qu'Allah les agrée) trempa son habit dans l'eau fraîche et le porta à sa tête à l'effet d'atténuer un tant soit peu la soif occasionnée par le jeûne. De même que Acha'bi entra dans un bain tout en faisant carême.
AI-Hacène quant à lui fait ce commentaire: «Il n'y a aucun risque pour le jeûneur qui se gargarise la bouche ou pour se rafraîchir».
Le Prophète (QSSSL) aimait toutefois se rincer la tête avec de l'eau fraîche quand il jeûnait pour atténuer un tant soit peu l'effet de la soif ou de la chaleur sur lui»[4].
***
13 - Allah veut pour vous la facilité et ne veut pas la difficulté pour vous
1 - Le voyageur :
Bien que des hadiths authentiques mettent l'accent sur le choix donné au voyageur d'observer ou non le jeûne, il ne faut pas aussi oublier que cette miséricorde d'essence divine a été citée dans le Livre saint lorsque le Tout Miséricordieux le Très Miséricordieux dit: "Et quiconque est malade ou en voyage, alors qu'il jeûne un nombre égal d'autres jours, Allah veut pour vous la facilité, il ne veut pas la difficulté pour vous". [S. 2, V. 18 51.
A ce titre, Hamza Ibn 'Amr AI-Aslami demanda un jour au Prophète (QSSSL): «Suis-je tenu de faire carême en plein voyage?» - Lui qui jeûnait beaucoup - Le Messager d'Allah (QSSSL) lui répondit: «A toi de choisir entre jeûner et ne pas le faire» [5].
Anas Ibn Malik (qu'Allah l'agrée) a dit: «J'ai voyagé en compagnie du Messager d'Allah (QSSSL) en plein Ramadhan sans que le jeûneur ne fasse de reproche au non-jeûneur et vice versa» [6]
Donc, ces hadiths défendent l'option du choix, et non celle de la préférence du jeûne pour le voyageur. Néanmoins, il existe des hadiths qui soutiennent l'autre option, c'est à dire celle où il est préférable au voyageur de ne pas jeûner. Pour preuve, le Messager d'Allah (QSSSL) dit: «Autant Allah aime à ce que ses permissions soient observées autant Il n'aime pas à ce que les péchés soient commis» [7].
Dans un autre récit, on trouve dire: «Autant Il aime à ce que Ses préceptes soient observés» [8].
On ne peut toutefois parler de permission au risque de voir celle-ci perdre toute sa signification que si la personne n'éprouve pas de contraintes à jeûner ultérieurement l'équivalent des journées dont est elle redevable et ce, comme le montre clairement ce qui a été dit d'après Abû Sa'id AI-Khudri (qu'Allah l'agrée): «Ils faisaient en sorte à ce que celui qui en avait les capacités, jeûnait et  celui qui n'en avait pas, s'abstenait tout simplement  (de le faire)»[9].
Sache aussi ô frère dans la foi - Fasse Allah te guider vers la vole du salut et te combler de piété et de la connaissance de la religion - que lorsque le jeûne occasionne des contraintes au voyageur, sa bonté pieuse en pâtira et dans ce cas-là, il est préférable, voire recommandé de ne pas l'observer comme en témoigne ce hadith rapporté par plus d'un Compagnon selon lesquels le Prophète (QSSSL) a dit : "Jeüner en plein voyage n'est pas de la bonté pieuse" [10].
(A suivre)
—————————————
[1] AI-Bukhâri (4/154) «AI-Fath».
[2] Voir (4/153) «AI-Fath». A comparer entre «Mukhtassar (résumé) du Sahih AI-Bukhâri» (451) de notre maître AI-Albani et l'ouvrage «Taghliq AtTa'lîq» (3/152-153).
[3] Voir les sources précédentes.
[4] Rapporté par Abû Dawûd (2365), par Ahmed (5/376, 380, 408, 430). Sa chaîne de transmission est authentique.
[5] Rapporté par AI-Bukhâri (4/156) et par Muslim (1121).
[6] Rapporté par AI-Bukhâri (4/163) et par Muslim (1118).
[7] Rapporté par Ahmed (2/108) et par Ibn Hibban (2742) d'après Ibn 'Umar. Sa chaîne de transmission est authentique.
[8] Rapporté par Ibn Hibban (354), par AI-Bazzar (990) et par At-Tabarani dans «AI-Kabir» (l 1881) d'après Ibn 'Abbâs. Sa chaîne de transmission est authentique.
[9] Rapporté par At-Tirmidhi (713) et par AI-Baghaoui (1763) d'après lui, sa chaîne de transmission est authentique.
[10] Rapporté par AI-Bukhâri (4/161) et par Muslim (1115) d'après Djaber.

 

 

 

 

 

 Comprendre l'Islam

Qu'est-ce que le péché pour les musulmans ?

Un chrétien, après avoir lu certaines choses sur l'islam, pourrait conclure que, pour le musulman, le péché est un acte délibéré contre une loi connue, mais que la transgression d'une loi non connue n'est pas considérée comme un péché.

Même si cela peut être tenu pour vrai, la plupart des musulmans ne sont pas préoccupés par le péché au même titre que par les péchés. Les musulmans sont plus intéressés de savoir si un acte est «halal» ou «haram» c'est-à-dire, «approuvé» par Allah ou «désapprouvé» (interdit). Le Coran dit beaucoup de choses sur les relations entre individus, ou entre les hommes et Allah. Les règles qui gouvernent ces relations et les droits d'une personne sont consignées dans la loi musulman (chari'a). Tout acte contraire à ces lois est «haram» et doit être puni d'une façon ou d'une autre. Ainsi donc, pou le musulman, le péché est d'abord la désobéissance à une loi (musulmane) établie.

Il y a plusieurs raisons pour lesquelles la question d péché ne parait pas aussi importante pour la plupart des musulmans que pour les chrétiens. En voila quelques unes :
1. Le Coran enseigne que l'homme a été créé faible (sourate 4.28) ; le musulman ne peut donc pas s'empêcher de faire ce qu'il fait.
2. La punition pour les péchés est contrebalancée par les bonnes oeuvres (sourate 11.114).
3. A cause de la croyance à la prédestination, il n'est pas évident pour le musulman de se sentir coupable, puisqu'il estime que ce qu'il fait est la volonté d'Allah pour lui (sourate 6.39).
4. Les musulmans ont une vue sur la sainteté d'Allah qui est différente de celle des chrétiens. Ces derniers pensent à la sainteté de Dieu en rapport avec sa justice morale et, par conséquent, sa haine du mal. Les musulmans pensent à la sainteté d'Allah en tant qu'il est absolument Autre, en tant qu'il dépasse de loin la compréhension des hommes, ou encore en tant qu'il a la liberté de faire ce qui lui plaît. Aussi, une haine divine pour le péché n'est-elle pas évidente pour eux.

Catégories de péché, selon la théologie musulmane

1. Le polythéisme ou l'idolâtrie (chirk), est le péché le plus grave. Il est impardonnable. C'est l'adoration d'autres dieux en plus de l'adoration d'Allah. Les musulmans croient que les chrétiens sont idolâtres parce qu'ils appellent Jésus «le Fils de Dieu». Celui qui meurt en étant polythéiste (incroyant) ne peut jamais être pardonné (sourate 4.48,137 ; sourate 47.34).                       Le polythéisme est le seul péché qui empêche d'être appelé musulman.
2. Les péchés graves.

Une tradition populaire dit qu'il y en a sept : le polythéisme, la sorcellerie, le meurtre illicite, le fait de dépenser l'argent des orphelins, l'usure, la désertion de la guerre (sainte) et le fait d'abuser de femmes fidèles et sans défense. La liste de ces péchés varie. Certains musulmans disent qu'il y en a jusqu'à 700.
3. Les péchés moins graves. Tous les autres actes défendus y sont compris : donner des pots-de-vin, voler, manger la viande de porc, omettre délibérément une partie de la salat, etc.

Le pardon des péchés

Bien que Allah pardonne les péchés (sourate 2.2-8 ; 74.56) comme le déclare le Coran, les musulmans croient que jusqu'au jour du jugement ils ne peuvent pas savoir si leurs péchés sont pardonnés ou non. Cependant, plusieurs versets du Coran disent que les péchés sont pardonnés grâce aux bonnes oeuvres. D'autres traditions disent que les péchés moins graves sont automatiquement contrebalancés par les bonnes ouvres, tandis que les péchés graves exigent qu'on plaide pour obtenir le pardon (istighfar), et que le péché d'idolâtrie (le polythéisme) requiert la repentance. Beaucoup de musulmans espèrent aussi que l'intercession de Muhammad auprès d'Allah leur vaudra le pardon au jour au jugement.

Le  péché originel

Cette doctrine n'est pas connue dans l'islam et normalement les musulmans la rejettent quand ils en entendent parler de la part des chrétiens. Les musulmans croient que chaque personne doit être punie uniquement pour son propre péché. Donc, si Adam a péché, c'est lui qui devrait souffrir, et non pas ses enfants, ou encore nous aujourd'hui. Les musulmans en général ne comprennent pas que c'est l'inclination au péché que nous héritons d'Adam, et non pas le péché lui-même ni la punition pour le péché.


 Le problème qui se pose  quand on parle du péché

Le musulman croit qu'il est un pécheur à cause de quelque mauvaise action qu'il a faite, et non pas à cause du péché originel ou de la nature de son coeur. S'il pèche, il ne pense pas qu'il rompt la communion avec Allah, puisque sa relation avec lui est celle d'un esclave avec son maître et non celle d'un fils avec son Père. C'est une relation basée sur la loi et non sur l'amour. Il ne croit pas qu'il ait offensé Allah.

Le musulman croit aussi qu'il peut être rendu juste par ses propres oeuvres. On dit qu'exécuter les cinq prières quotidiens «efface le péché comme l'eau lave la saleté». Certaines personnes estiment que dire ces prières rituelles entraîne le pardon de cinquante péchés par jour. La tradition enseigne que si quelqu'un mémorise les 99 noms les plus beaux d'Allah, il est presque assuré d'obtenir une place au paradis. Le pèlerin à La Mecque, qui évite le mal et la méchanceté, s'en trouve rendu aussi pur que «le jour où sa mère l'a mis au monde». Bien qu'on doive se repentir des péchés moins graves, la repentance n'est vraiment nécessaire que pour un seul péché: celui du polythéisme.

Le problème est plus complexe à cause du fait que Allah pardonne à ceux à qui il veut et qu'il punit ceux qu'il veut punir (sourate 2.284). Et puisque l'homme ne peut pas connaître la volonté d'Allah, même en rapport avec le pardon, le message du chrétien lui semble présomptueux

 

 
 

Dès l'aube aujourd'hui, les Algériens,comme  tous les musulmans de la planète, ont renoué avec Ramadhan, le mois du carême, du sacré, de la Nuit du destin, d'El Isra ouel Mi'raj (l'ascension du Prophète) et du Coran. Allah ou Akbar ! Quel bonheur ! Tous, mais alors tous, motivés par les mêmes convictions pour la même foi, dans l'unicité de ce Dieu sublime et Tout-Puissant. Salamoun Hia Hattha Matlaa El Fedjr ! Paix jusqu'à l'aurore !
C'est le mois où sont ouvertes toutes les voies de la clémence, du pardon et de la repentance.
En Algérie, terre d'islam, ce mois doit avoir un sens pour les citoyens, faute de quoi, l'on ne cessera d'en faire le mois d'une bénédiction souvent confondue avec l'attentisme, le relâchement du rythme de travail et la recherche du gain facile, rapide et parfois malhonnête. Que nos imams des mosquées, nos instituteurs, nos maîtres à penser et autres, nous invitent à des espaces de réflexion sur la profondeur de ce concept qu'est la paix, contenu dans un des plus célèbres versets de sourate Le Destin.
En effet la paix entre les hommes et les peuples a tellement été leur préoccupation que Dieu en fit le noyau du message divin qui a recommandé le carême, en ce mois de Ramadhan, à tous les adeptes de Mohamed (QSSSL). Ce concept fonde toute la philosophie à développer sur la succession des journées et nuits bénies de ce mois de la tolérance. Toute la question est là et que l'on nous y invite, côté théologiens et hommes de l'ijtihad à nous évertuer à donner le contenu qu'il faut, à cette paix, pour le bonheur de toute la nation et de ses générations. Autant dans le passé, Dieu Tout-Puissant, a créé des déclics de l'histoire pour valoriser parmi les fils d'Adam, l'importance de cette paix à laquelle ils aspirent dans l'adversité de temps (les Livres saints en sont des exemples), autant il est nécessaire aujourd'hui d'en faire, nous Algériens, un programme et un brainstorming d'idées didactiques porteuses de solutions aux tares sociales et aux préoccupations du citoyen. La paix, entendons-nous, c'est d'abord la délivrance des maux, des tares, des comportements malsains et du négativisme. Et si elle est au centre du verset annonciateur de la Nuit du destin, elle le doit, par voie de conséquence, dans notre façon de gérer la vie de notre pays et de l'assainir. Le mois de Ramadhan sera ainsi, encore une fois, et à jamais, l'occasion de promouvoir les valeurs qui doivent asseoir nos programmes socio-économiques de développement global et nos réformes qui butent souvent sur l'existence de fléaux n'ayant rien à voir, ni avec l'islam ni avec ce mois de la Bénédiction. L'on ne peux oser scier une branche d'arbre sur laquelle on est assis. Il est légitime à tout Algérien de rêver et de voir son pays délivré à jamais de ces maux que l'on attribue à la modernité ou à l'évolution des cultures et des mentalités. Mais que cela va de soi. «Que chacun juge ses actes, par lui-même, avant qu'il soit jugé», aimait à dire notre Prophète (QSSSL). Puisse Dieu, enfin, enclencher en nous, en ce mois de vérité pour tout musulman, le déclic pour encore de l'amour, le travail, la sincère, l'abnégation et la tolérance.

 

La fatiha  à connaitre si cela vous interesse

Al Fatiha

Nombre de versets (ayats): 7
Affichage: 1-7 



 

بِسْمِ اللهِ الرَّحْمنِ الرَّحِيمِ
1.1. Bismi Allahi alrrahmani alrraheemi
1.1. Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
1.1 . In the name of Allah , the Beneficent , the Merciful

الْحَمْدُ للّهِ رَبِّ الْعَالَمِينَ
1.2. Alhamdu lillahi rabbi alAAalameena
1.2. Louange à Allah, Seigneur de l'univers.
1.2 . Praise be to Allah , Lord of the Worlds ,

الرَّحْمـنِ الرَّحِيمِ
1.3. Alrrahmani alrraheemi
1.3. Le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux,
1.3 . The Beneficent , the Merciful .

مَالِكِ يَوْمِ الدِّينِ
1.4. Maliki yawmi alddeeni
1.4. Maître du Jour de la rétribution.
1.4 . Owner of the Day of Judgment ,

إِيَّاكَ نَعْبُدُ وإِيَّاكَ نَسْتَعِينُ
1.5. Iyyaka naAAbudu wa-iyyaka nastaAAeenu
1.5. C'est Toi [Seul] que nous adorons, et c'est Toi [Seul] dont nous implorons secours.


17/09/2006
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