Actualités : SUJETS ABORDABLES POUR LE PREMIER JOUR DU BAC Les candidats se plaignent du dispositif de surveillance
Deux matières étaient au programme, hier, au premier jour de l’examen du baccalauréat 2011. Qualifiant le sujet de littérature arabe d’«abordable», des candidats des différentes filières ont toutefois estimé que le renforcement de la surveillance dans les classes a eu pour effet de les déconcentrer. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - 11h. Lycée El Idrissi, rue Aïssat-Idir (Sidi M’hamed), Alger, plusieurs candidats au baccalauréat sont déjà dehors. Le sujet de littérature arabe entre les mains, ils reviennent sur les détails de la première épreuve passée de l’examen. Pour la majorité, les deux sujets proposés au choix étaient plutôt «abordables ». C’est le cas pour Malik, candidat en filière mathématiques techniques, et Amina, inscrite en lettres. «Le sujet était abordable», ont-ils dit. Assise sur un banc face au lycée, Soumia, candidate libre, soutient que «le sujet était abordable mais le trac ne [l’a] pas quitté un moment, notamment avec le dispositif de surveillance exagéré ». Son ami Oussama confirme ses propos : «Cinq enseignants assurent la surveillance par classe d’examen. Cela déconcentre ! ». Qualifiant le nouveau dispositif de surveillance de «facteur perturbateur», Hamza, jeune candidat au bac, indiquera que sa classe a eu droit à 5 surveillants et 2 observateurs. «L’examen lui-même est stressant et ce dispositif renforcé nous stresse encore plus. D’ailleurs, l’un des surveillant, arrivé une demi-heure après le début de l’examen, n’a pas hésité à réclamer nos téléphones portables. Chose qui nous a énormément perturbés», a-t-il souligné. Se tenant à l’ombre, Isma et Salima, deux autres candidates libres, ont soutenu, pour leur part, que le sujet était «abordable» mais les conditions très «stressantes». «Les surveillants sont nombreux et ne cessent de faire des aller-retour durant tout l’examen, augmentant ainsi notre stress. Certains d’entre eux, notamment les femmes, ne se gênent pas à se tenir à proximité des candidats et à engager de longues discussions», ont-elles souligné. «Ils m’ont même interdit d’aller aux sanitaires», dira Salima, avant de poursuivre : «Je passe le bac pour la troisième fois. Le stress me tue. Si ce n’était pas pour faire plaisir à mes parents, je ne l’aurais jamais refait. Mon stage de technicien supérieur en ressources humaines me suffit.» 11h 30. Plus loin, les derniers candidats font leur apparition au niveau du grand portail du lycée Ibn Ennas. Toutes souriantes, Amina et Meriem, élèves dans ce même lycée, affirment que les sujets proposés étaient à leur portée. «J’ai opté pour le sujet de poésie. C’est un texte que j’ai senti en plus c’est un domaine que je maîtrise», dira Amina pour justifier son choix. Se disant très confiante, sa copine Meriem a, quant à elle, planché sur le deuxième sujet. «Le sujet était abordable voire facile pour moi.» Dans ce centre d’examen, les candidats ont eu droit à quelques bonbons, pour mieux entamer leur épreuve. Une épreuve qui semble faire le bonheur de plusieurs d’entre eux, en attendant les prochaines. R. N.
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