Tout ce qu'il faut retenir de la neuvième étape du Tour

Le fils spirituel de Pantani frappe une deuxième fois

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  Deuxième victoire sur cette Grande Boucle pour Cavendish. (Reuters)

Cavendish confirme

La vie est belle au sein de l'équipe Columbia. Alors que le Luxembourgeois Kim Kirchen est toujours le porteur du maillot jaune à la veille de la première étape de montagne dans les Pyrénées, Mark Cavendish, la perle du sprint britannique, a remporté samedi à Toulouse son deuxième succès sur le Tour en réglant le peloton au terme de la huitième étape.

• Etape 8: Les résultats
• | Le tiercé gagnant:
  1. Cavendish (Columbia, GBR)
  2. Ciolek (Columbia, ALL)
  3. Casper (Agritubel, FRA)
  
  

  Le point sur les maillots
  Le Luxembourgeois Kim Kirchen (Columbia) garde le maillot jaune
  L'Espagnol David De La Fuente (SDV) conserve le maillot à pois rouges
  Kim Kirchen garde la tête du classement par points devant le coureur de la Rabobank Oscar Freire, qui va porter dimanche la tunique verte.
  Le Suédois Thomas Lövkvist (Columbia) reste le meilleur jeune.

  
  

  Tous les classements sur le site du Tour 2008

  
  

  Le résumé du jour
  

  Mark Cavendish avait l'air comme à la maison dans les rues toulousaines. Peut-être à cause d'une météo, typiquement britannique. La pluie a accompagné presque toute la journée les échappés: le Français Laurent Lefèvre (Bouygues Telecom) puis ses compatriotes Jérôme Pineau (Bouygues Telecom aussi), Christophe Riblon (AG2R - La Mondiale) et l'Espagnol Amets Txurruka (Euskaltel).
  
  Riblon et Lefèvre lâchés, ce sont Pineau et Txurruka qui ont fait la course en tête, jusqu'à moins de quatre kilomètres de l'arrivée. A partir de ce moment, les équipes de sprinteurs ont pris les choses en main. L'équipe Columbia continue son festival: 2e victoire d'étape pour Cavendish, maillot blanc pour Lökvist et surtout le maillot jaune toujours sur les épaules du Luxembourgeois Kim Kirchen.
  
• Le classement général
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• Figeac-Toulouse à la loupe
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• L'état du peloton
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• Les équipes au crible

 Le Tour s'emballe

La septième étape du Tour de France, entre Brioude et Aurillac, s'est révélée assez folle. De l'abandon de Christophe Moreau à la victoire de Luis Leon Sanchez, en passant par la journée galère de nombreux coureurs français, à l'image de Sylvain Chavanel, la deuxième levée dans le Massif Central a fait beaucoup de casse. D'autant plus que l'ombre du dopage plane déjà sur la 95e édition...

Alejandro Valverde sera-t-il rattrappé par l'Affaire Puerto ? (Reuters)

La septième étape du Tour de France, dessinée pour les baroudeurs avec cinq difficultés répertoriées, a livré bien plus que ce que son profil de moyenne montagne ne laissait augurer. Alors que le peloton ne s'était pas encore élancé vers Aurillac, Le Monde publiait dans ses colonnes une information selon laquelle vingt coureurs, contrôlés juste avant le départ de Brest, présentaient des résultats sanguins «anormaux» selon l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), en charge des contrôles sur la Grande Boucle cette année. La première semaine de l'épreuve à peine achevée que le spectre du dopage est donc déjà de retour sur les routes françaises (voir Dopage: Vingt coureurs ciblés).

Quelques heures plus tôt, soit dans la soirée de jeudi, le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) s'était lui déclaré compétent pour trancher les appels déposés par l'Agence mondiale anti-dopage (AMA) et l'Union cycliste internationale (UCI) contre la décision de la Fédération espagnole de cyclisme de ne pas ouvrir de procédure disciplinaire à l'encontre d'Alejandro Valverde, cité depuis le début de l'Opération Puerto, en mai 2006, parmi les coureurs impliqués. Le TAS a néanmoins suspendu cette procédure d'arbitrage pour un maximum de six mois, histoire de laisser le temps à la Fédération espagnole de cyclisme de lui fournir les dossiers dont elle est en possession ainsi que la poche de sang étiquettée "Valv. Piti", Piti étant le nom du chien du leader de Caisse d'Epargne... En attendant le Murcian reste sur la course.

Un gruppetto aux couleurs françaises

Une course qui, vendredi, est devenue complètement folle. Déjà parce que les hommes forts du peloton, à commencer par la formation CSC des frères Schleck et Carlos Sastre, ont dynamité l'étape en jouant à fond le coup des bordures facilitées par les fortes rafales de vent. Et la spéciale «Riis», du nom du manager général de l'équipe danoise adepte de ces grandes offensives, a fait de sacrés dégâts pour les nombreux coureurs qui visiblement souffrent de la fatigue accumulée lors de la première semaine. Si durant trente kilomètres, un groupe composé de tous les favoris, hormis Damiano Cunego, pris juste avant dans une chute, et Haimar Zubeldia, avait compté jusque 45 secondes d'avance, une petite centaine d'hommes s'était finalement regroupée lorsque CSC décida de stopper son coup de force. Mais derrière, les coureurs en détresse étaient légion. A commencer par John Gadret, Mauro Facci, puis Christophe Moreau, lesquels ne tardaient pas à mettre pied à terre. L'ex-champion de France, pourtant présent dans le final la veille à Super-Besse (32e), se plaignant de vives douleurs au dos selon Emmanuel Hubert, son directeur sportif.

Si Lilian Jégou quittait aussi la course, mais pour une toute autre raison (une lourde chute qui lui vaut un traumatisme crânien et une fracture de deux os de l'avant-bras gauche nécessitant une opération dans la soirée), beaucoup d'animateurs des derniers jours, et donc les Français en premier lieu, tiraient la langue en queue de peloton. Sylvain Chavanel, Nicolas Vogondy, Thomas Voeckler ou encore David Moncoutié se retrouvaient ainsi dans un gruppetto de 63 coureurs aux couleurs très françaises pour qui le débours à l'arrivée à Aurillac s'élevait à plus de 21 minutes sur le vainqueur du jour ! Soit un écart assez démentiel pour une étape de moyenne montagne. Le grand rouleur suédois Magnus Backstedt, à la dérive très tôt, a lui été déclaré hors-délais, le malheureux ayant concédé plus d'une demi-heure sur le lauréat du jour.