Par Amirouche Yazid

Les contre-performances engendrent souvent des remises en cause. Quand la série est inscrite dans la durée, c’est tout le mode de gestion qui devait être changé. Pourvu que la volonté de changer existe et que les responsabilités soient bien situées. La gestion de l’équipe nationale de football ne semble pas évoluer même après une succession de mauvais résultats.Le retour au réel après l’euphorie du Mondial ne s’est pas fait avec réalisme. Et la succession au poste de sélectionneur avait vraiment peu de chances de s’opérer dans la sérénité à cause de désignations antérieures qui se sont avérées obsolètes et d’une structuration qui n’a pas eu lieu. Devant le vide structurel qu’elle a créé elle-même, la Fédération algérienne de football n’a plus la maîtrise de ses choix. Elle s’est retrouvée dans la posture de subir les événements, comme cela s’est produit lors de la démission de l’ancien sélectionneur. Il est ainsi loisible de constater qu’aucun enseignement n’a été tiré d’une longue période de navigation à vue.  Nomination par-ci, installation par-là, sans que les choses n’évoluent dans le bon sens. Si les ambitions ne cessent de grandir, il n’en demeure pas moins que la manière avec laquelle est structurée la discipline ne peut être porteuse de réussite. Ce qui est franchement déroutant, c’est cette «aptitude» à oublier les facteurs objectifs ayant généré une série d’échecs. Quelques mois seulement après s’être rendu compte que l’ancien  sélectionneur exerçait dans une «combinaison» contre-productive - où il y avait des adjoints sans qu’il ait réellement de staff -, la FAF est manifestement en train de renouveler un mode de gestion qui a fait tant de mal à la sélection. Avec un sélectionneur pour deux sélections, il n’est guère permis de parler de gestion. Il est si difficile également de voir un minimum de structuration quand un nouveau sélectionneur est tenu de «coopérer», le temps d’un match important, en compagnie des assesseurs de son prédécesseur, avant que ces derniers ne se retrouvent sans la moindre mission dans la maison des Verts. Et comme si ce tableau de maladresses ne suffisait pas, l’auguste fédération entreprend des négociations pour  embaucher ce qui est présenté comme «un conseiller assistant» du coach national. La FAF ne semble pas ainsi vraiment convaincue pour un manager en solo. Elle ne juge pas encore urgent et nécessaire l’installation d’un staff technique homogène à l’image de ce que font les pays aux bonnes traditions d’organisation. Il est pour le moins intrigant de constater que rien ne se fait pour une meilleure définition des responsabilités en cas d’échec.On trouve, en effet, d’énormes difficultés pour saisir la faisabilité d’un tel «renforcement» et ce qui pourrait être l’impact d’une option aussi encombrante.
L’entourage du président de la FAF ferait mieux de lui rappeler les principes de gestion que de tenter d’innover des choses impraticables. 

A. Y

Photo : Riad

Par  Cherif Cheniguer

Le Championnat national atteint aujourd’hui sa quatrième étape après trois journées riches en enseignements. Il est vrai que cette manche ne présente pas un grand enjeu puisqu’on ne va pas jouer le titre, mais on peut s’attendre à une certaine concurrence pour les places aux avant-postes. Sur le bon nombre de clubs appelés à en découdre au cours de cette journée, la logique dit que les favoris classiques sont sûrs de figurer parmi les clubs qui bénéficieront des faveurs des pronostics. Mais des clubs ambitieux ou même d’autres ne vont pas rester les bras croisés. Regardons le programme : trois journées passées et un seul leader. Le MC Saïda, le nouveau promu est la surprise agréable de cette phase. Le surprenant représentant de la ville des eaux, le MC Saïda, tentera de conserver son fauteuil de leader en effectuant un périlleux déplacement à Tlemcen pour y rencontrer le WAT dans une affiche de l’Ouest qui promet. Les Saïdis, dirigés par Taoufik Rouabah, seront certainement mis à rude épreuve par des Tlemcéniens avides de rachat. Rien n’empêchera ce club, petit dans ses moyens, de tenter sa chance pour faire passer à la trappe ce sérieux client. C’est encore tôt pour s’en apercevoir, vu que la rencontre n’est pas facile à disputer, mais cette équipe de Saïda n’a pas le complexe de la division supérieure. Autre fait de ces trois premières journées : toutes les équipes sont encore en rodage. Des joueurs en méforme reviennent, d’autres commencent à peine à retrouver leurs repères. Il sera plus logique d’attendre encore cinq journées pour voir qui de ces clubs est en forme et qui ne l’est pas. Cette quatrième journée sera marquée par deux attractions : la première au stade du 20 Août entre le CRB  et le MC Alger et la 2ème à Sétif entre l’ES Sétif et l’USMH. Le match CABBA-JSK peut être considéré comme un match intéressant à suivre. Au-delà des résultats et des points gagnés et perdus, tous les entraîneurs vont être avides de voir à quel point leurs équipes ont progressé. Le doyen des clubs, tenant du titre, et qui a opté pour la continuité, va être dans l’épreuve du CRB. Les Belouizdadis, qui restent sur une victoire à la maison face au MCE Eulma (3-1), semblent plus que jamais décidés à mettre fin à une hégémonie du MCA qui dure déjà depuis cinq ans. Les capés de Gamondi tenteront de grignoter trois points contre le MC Alger méconnaissable. Ce dernier a présenté un double visage : non rassurant en première journée contre le MCEE, et un autre beaucoup plus contre l’ASK. Renforcés par une pléiade d’émigrés, les Vert et Rouge ont une obligation : reprendre le chemin des victoires. Dans la deuxième attraction,
l’USM El Harrach ira à Sétif. Deux clubs confirmés malgré les difficultés de ce début de saison. Les Aigles des Hauts Plateaux  sont encore en rodage. Ils viennent d’introduire quelques changements dans leur effectif. La défense et le jeu en vitesse restent les points forts de cette entente sétifienne. Quant à Essefra, le coach Boualem Charef  compte sur un ensemble rajeuni à cause des problèmes de certains titulaires partis sous d’autres cieux. Ceci ne remet pas en question les ambitions du club algérois. Les autres concurrents espèrent rebondir. Dans le reste du programme, on notera que la JSMB  ne sera pas en mission facile contre l’USM Alger. Pour la formation du MC El Eulma  elle aura de la peine à traiter avec l’ASO, difficile à manier chez elle. La JSK, au complet, viendra à Bordj pour une seule raison : gagner contre une CABBA rajeunie et qui a besoin de temps pour retrouver ses griffes. L’USMB et l’ASK
ne sont pas à l’abri d’une contre-performance.