Vendredi 15 Juillet 2011
Vendredi 15 Juillet 2011
14/07/2011 À 11H05
Grève à Air Algérie: le gouvernement algérien fait affréter des avions
Des passagers d'Air Algérie sont bloqués à l'aéroport d'Orly, le 14 juillet 2011. (AFP Thomas Samson)
La grève à Air Algérie est entrée jeudi dans sa quatrième journée mais le gouvernement a réagi en pressant au dialogue dans le «respect strict de la loi» et en affrétant des avions pour calmer la colère de milliers de vacanciers d'origine algérienne bloqués en Europe.
Dans une première déclaration sur cette crise, le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia a annoncé jeudi que son équipe avait donné des instructions pour«l'affrètement d'un plus grand nombre d'avions» pour acheminer les voyageurs. Le gouvernement «a accompli son devoir», a-t-il souligné, cité par l'agence APS.
M. Ouyahia a également appelé à l'ouverture du dialogue entre les 900 stewards et hôtesses de l'air en grève et la direction d'Air Algérie, «dans le cadre du respect strict de la loi».
«Il n'y a pas lieu de prendre l'Etat et les citoyens comme otages», a-t-il ajouté en marge de la clôture de la session de printemps du Conseil de la Nation (Sénat).
Le PDG d'Air Algérie Mohamed Salah Boultif s'est déclaré au même moment à la radio«ouvert au dialogue» si le personnel reprend le travail. «Tout est discutable, même pour le personnel licencié», a-t-il déclaré.
Il n'a pas précisé le nombre d'hôtesses de l'air et stewards licenciés. La presse les situe entre 20 et 46 sur 900.
M. Boultif a regretté que d'ultimes discussions durant la nuit n'aient rien donné car les grévistes «maintiennent leur position initiale des 106%» d'augmentation. Il ne leur propose, eu égard à la situation financière de la compagnie, que 20%.
Les contestataires veulent aussi le même statut que les pilotes, ce qui accroîtra leur revenu notamment par un autre système de calcul des heures supplémentaires.
Dans un texto envoyé jeudi matin à l'AFP, le président du syndicat Yassine Hamamouche écrivait: «Les négociations n'ont pas abouti. La grève est maintenue».
Le gouvernement était jusqu'à présent resté discret sur cette grève qui fait la une de toute la presse nationale, le ministre des Transports Amar Tou jugeant mercredi soir son timing «pas fortuit» et accusant les grévistes de «hogra (mépris) envers nos compatriotes».
Entre les annulations, des embellies
Jeudi, les six vols d'Air Algérie prévus au départ d'Orly (sud de Paris) ont été annulés, tout comme deux vols au départ de Roissy (nord de Paris), selon une source aéroportuaire. Même chose pour cinq des six vols prévus à Marseille (sud) et quatre à Lyon (centre).
Légère embellie toutefois, un avion turc affrété par Air Algérie a décollé d'Orly et devait acheminer à Alger 326 passagers «prioritaires». Un autre avion devait décoller à 12H00 GMT pour Tlemcen (ouest), avec une centaine de passagers. Air France a également mis à disposition un avion prévu pour 14H00 GMT à Orly. A l'aéroport de Toulouse-Blagnac, deux vols d'Air Algérie étaient prévus vers Oran et Alger.
A l'aéroport d'Alger, le directeur général Tahar Allache a fait état de la présence «de monde, mais pas de pagaille». «La majorité des voyageurs sont des Algériens qui reviennent de France» pour les vacances d'été. «Si on était en août ce serait la vraie pagaille», a-t-il expliqué.
Air Algérie, qui assure quotidiennement entre 13 et 14 vols, traverse une zone de turbulences. Son PDG Abdelwahid Bouabdallah a été remplacé en juin par M. Boultif, un responsable expérimenté de la compagnie, après une première grève du personnel navigant.
L'entreprise est également menacée de liste noire pour non conformité de l'entretien de sa flotte de 42 appareils, bien qu'elle ait acquis depuis 2010, onze avions de nouvelle génération.
Avec près de 3,5 millions de passagers estimés par an, Air Algérie occupe la 4e place en Afrique derrière Egypt Air, South African Airways et Royal Air Maroc, selon Bloomberg.
L'Algérie est secouée par une série de grèves et de manifestations quotidiennes à la fois sociales et politiques depuis des émeutes début janvier contre la cherté de la vie, qui ont fait cinq morts et plus de 800 blessés.
(Source AFP)
**********************************************************************
Après quatre jours de conflit, la grève des personnels navigants d'Air Algérie a pris fin jeudi, à la suite d'une médiation engagée par le bureau du premier ministre Ahmed Ouyahia, a annoncé le président du syndicat, Yassine Hamamouche. Un premier vol national et un autre sur Paris sont prévus vendredi matin à la première heure, a assuré M. Hamamouche.Les personnels navigants exigeaient notamment des augmentations de salaires et une amélioration de leur statut. Leur mouvement a bloqué des milliers de voyageurs, notamment à l'aéroport parisien d'Orly.DES TRACTATIONS ENTRE SYNDICATS ET GOUVERNEMENTDes tractations ont eu lieu entre l'Union générale des travailleurs algériens – la centrale syndicale officielle –, le syndicat non reconnu de M. Hamamouche et le bureau du premier ministre.M. Hamamouche a par ailleurs indiqué que le bureau du premier ministre "s'est engagé à lever toutes les sanctions contre les grévistes et à l'annulation des décisions de licenciement contre les meneurs de la grève". Le quotidien algérien El Watan avait annoncé jeudi que 46 stewards et hôtesses de l'air avaient été licenciés, citant une source proche de la direction d'Air Algérie. L'agence de presse algérienne avait elle fait état de 20 grévistes licenciés sur 900."Le premier ministre s'est aussi engagé à renouer le dialogue et à lever tous les blocages", a assuré M. Hamamouche. Il a précisé que les tractations avaient eu lieu sans la direction d'Air Algérie.
Air Algérie : le gouvernement algérien intervient
C'est cloués au sol que des milliers de passagers d'Air Algérie ont entamé leurs vacances, toujours bloqués dans les aéroports par la grève des personnels navigants de la compagnie aérienne. Jeudi 14 juillet, comme depuis le début de la semaine, les six vols d'Air Algérie prévus au départ d'Orly ont été annulés, touchant environ 1 200 personnes. Même chose pour cinq des six vols prévus depuis Marseille et les quatre vols au départ de Lyon.
- Les négociations au point mort
Les négociations de la nuit dernière sont restées vaines : selon la direction, les grévistes "maintiennent leur position initiale de 106 %"d'augmentation. "Les négociations n'ont pas abouti. La grève est maintenue", annonçait un SMS envoyé à l'AFP par le président du syndicat, Yassine Hamamouche.
Le personnel navigant réclame également le même statut que les pilotes, ce qui accroîtrait leurs revenus grâce à un système de calcul des heures supplémentaires et des heures passées à l'étranger. Lundi, la direction leur avait proposé 20 % d'augmentation, arguant que la situation financière de la compagnie ne permettait pas de satisfaire leurs demandes.
- Des grévistes auraient été lienciés
Le quotidien algérien El Watan a annoncé jeudi que 46 stewards et hôtesses de l'air avaient été licenciés, citant une source proche de la direction d'Air Algérie. L'agence de presse algérienne a fait état de 20 grévistes licenciés sur 900. La compagnie n'a pas confirmé ces informations mais le PDG d'Air Algérie, Mohamed Salah Boultif, avait déjà annoncé que des "mesures disciplinaires" avaient été prises à l'encontre des meneurs de la grève.
- Le PDG d'Air Algérie se dit ouvert au dialogue
"Tout est discutable, même pour le personnel licencié", a déclaré Mohamed Salah Boultif sur les ondes de la radio nationale Chaîne 3. Il n'a pas précisé combien d'employés étaient concernés.
Le PDG de la compagnie aérienne s'est donc dit "ouvert au dialogue" avec les grévistes. Il a cependant posé une condition : la reprise du travail. "On ne peut pas prendre continuellement une compagnie et ses passagers en otage surtout durant cette période de l'été", a-t-il martelé.
- Le gouvernement s'en mêle
Le premier ministre algérien, Ahmed Ouyahia, qui ne s'était pas encore exprimé, a ordonné jeudi "l'affrètement d'un plus grand nombre d'avions" afin d'acheminer en Algérie les voyageurs bloqués en Europe. Il a par ailleurs appelé à l'ouverture du dialogue entre grévistes et direction "dans le cadre du respect strict de la loi". "Il n'y a pas lieu de prendre l'Etat et les citoyens comme otages."
La veille, le ministre des transports, Amar Tou, s'était exprimé sur cette grève qui fait la une de toute la presse nationale, jugeant son timing "pas fortuit" et accusant les grévistes de "hogra [mépris] envers nos compatriotes".
- Des avions affrétés auprès d'autres compagnies
Pour acheminer les milliers de passagers toujours bloqués dans les aéroports européens, Air Algérie a lancé des initiatives d'acheminement par l'air et la mer. La compagnie va notamment bénéficier d'avions affrétés auprès de compagnies étrangères.
A Orly, pour certains voyageurs bloqués depuis le début de la semaine, l'espoir de partir s'est enfin concrétisé : un avion turc affrété par Air Algérie a décollé pour Alger à 11 h 30, avec à son bord 323 passagers "prioritaires". Cet avion a pu effectuer une deuxième rotation et devait redécoller d'Orly vers 20 heures avec des passagers qui n'avaient pu embarquer mercredi.
Un autre avion de la compagnie aérienne algérienne est parti vers 15 heures pour Tlemcen, avec 144 passagers, avant qu'un vol Air France, d'une capacité de 151 sièges, affrété par Air Algérie ne décolle à 16 heures pour Alger. Aigle Azur a annoncé un vol de 224 passagers pour la capitale à 22 heures et un autre de 177 places à 22 h 30.
Avec ces vols supplémentaires, Morad Mekroud, chef d'escale d'Air Algérie à Orly, évaluait à un millier le nombre de passagers partis d'Orly ce jeudi."On est en retard d'une journée sur notre programme de vol. On traite les passagers par ordre chronologique en donnant priorité à ceux qui n'ont pu partir la veille", a-t-il expliqué.
A Roissy, où deux vols d'Air Algérie ont été annulés, un avion a finalement décollé vers Alger à 18 heures. Il transportait seulement 160 passagers contre les 250 prévus dans les deux vols.
Create your own at MyNiceProfile.com