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Victimes du terrorisme : Ajouad Montréal contre l’amnésie organisée
Le CNAPESTE décide de mettre fin à la grève
La Tunisie face à la menace Daesh
La ministre de la Culture tente de calmer les étudiants des Beaux-Arts
Mascara : Les enfants plus exposés à l’hépatite A
Bouira : Ath Laksar s’enfonce dans la violence
Pourquoi Bouteflika tarde à restituer le DRS dans son statut de police judiciaire ?
Libération du ressortissant algérien Zoheir Zouache
Bouteflika menace la presse et l’opposition
Grève générale dans les quartiers malékites à Ghardaïa
C1/Quarts de finale: affiches Atletico-Real Madrid et PSG-Barça
Chlef ne jure que par la victoire
Ce que révèle l’affaire Fekir
Kheireddine Zetchi. Président du Paradou AC : Il faut zapper l’épisode Fekir et nous orienter sérieusement vers la formation
Edito : le choix français de la FAF
Fekir très content d’être convoqué par Deschamp
Les réserves de change en baisse à près de 179 milliards de dollars à fin 2014
Vendue à 800 DA le kilo : Campagne pour le boycott de la sardine
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Industrie automobile : l’Ac2a plaide pour la fabrication de la pièce de rechange
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Du cabaret Tam Tam au Cabaret Sauvage
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vu à la télé : Discrimination participative
Publication de Menouba-Benmati Hamani : Des cartes, des histoires
Galerie Sacré Art de l’ONCI : Le monde minéral et végétal de Linda Bougherara
Tournée de Gnawa Diffusion : Destination : Sidi Bel Abbès-Kingston
La Tunisie face à la menace Daesh
le 20.03.15 | 10h00
L’Organisation de l’Etat islamique (EI) a revendiqué hier l’attaque contre le musée du Bardo de Tunis, dont le bilan s’est encore alourdi. Fragilisé, le pays tente de résister.
Les sirènes des ambulances se sont tues. Tunis bruisse désormais au son des débats de ses habitants. La capitale agitée aux alentours du musée du Bardo et de l’Avenue Habib Bourguiba a retrouvé un calme précaire. Mercredi après-midi, alors que l’évacuation se terminait et que les forces antiterroristes quittaient les lieux du drame, près d’une centaine de personnes se rassemblent, curieuses et inquiètes après l’attaque.
Pas de slogans, seulement une manifestation spontanée, des personnes du quartier et d’autres venues de plus loin après avoir suivi l’évacuation à la télévision nationale. Une heure et demie plus tard, toutes les personnes rassemblées sont évacuées par les forces de l’ordre de la rue Mongi Slim qui mène au musée du Bardo.
C’est au centre de Tunis, avenue Habib Bourguiba, que d’autres rassemblements convergent en fin d’après-midi à l’appel, cette fois-ci, de différentes organisations comme l’UGTT ou le Forum Social Mondial, qui se tiendra à Tunis du 24 au 28 mars prochain. Face au théâtre municipal, des partisans d’Ennahdha sont aussi présents, répondant à l’appel du parti lancé sur les réseaux sociaux. Les deux sit-in s’enchaînent l’un après l’autre. Les symboles nationaux sont brandis fièrement contre la barbarie.
L’hymne national et les vers du poète tunisien Abu El Kacem Chebbi résonnent sur l’avenue. «Intérêt national, le peuple veut l’unité contre le terrorisme», lit-on sur les pancartes agitées sur l’escalier du théâtre, où la population présente est relativement jeune. Je suis très inquiète pour la Tunisie. Je suis venue en solidarité à ce rassemblement, mais je suis étonnée de ne pas y trouver plus de monde, regrette Chiraz, une Franco-Tunisienne, rentrée vivre au pays au lendemain de la Révolution.
«11 septembre»
Nizar, 35 ans, professeur de tourisme à l’université de Carthage, ne trouve pas les mots pour exprimer son désarroi. «C’est terrible, répète-t-il, l’attaque du Bardo est notre 11 septembre tunisien». Habitué du musée qu’il fréquente avec ses élèves et avec des étrangers pour des visites guidées, il ressent d’autant plus fortement l’attaque : «Les terroristes ont voulu délivrer un message de terreur et casser l’économie tunisienne. Je n’ai pas peur, mais les étrangers ne verront pas la Tunisie du même regard. L’impact sur le tourisme est inévitable. Il va se ressentir sur cette saison». Saïd, chauffeur de taxi, est du même avis.
Le visage sombre, il baisse la tête et se dit alarmé pour le tourisme qu’il croyait enfin relancé depuis la fin de l’élection présidentielle et l’investiture du nouveau gouvernement. Aux yeux de Nizar et de Said, la stabilité de la Tunisie est mise à mal. De la Médina de Tunis aux hôtels de Tozeur, les commerçants se plaignaient déjà, fin 2014, d’un tourisme à la baisse, à cause de la période électorale et de l’exécution en Algérie du touriste français Hervé Gourdel en septembre 2014 par un groupe se réclamant de l’Etat islamique.
Imprévisible
«C’est comme en l’Algérie», lâche Hamza, un musicien de 35 ans. «Ce n’est que le début et leur guerre va être imprévisible», dit-il, assis dans le patio de sa maison au cœur de la Médina de Tunis. Hamza voit plus loin que la question sécuritaire : «Les Tunisiens se préoccupent surtout de l’économie parce leur vie est dure. Ici, dans la Médina, les familles vivent principalement de ce secteur. Pourtant, si l’argent manque, c’est aussi la culture qui va être reléguée au second plan car tout est lié», explique-t-il.
Certains se questionnent sur l’avenir du pays et la capacité des autorités à faire face à cette crise. «Nous n’avons pas les capacités de nous défendre, notre armée, nos hommes politiques et notre peuple ne sont pas prêts pour une telle épreuve», affirme Hamza, alors que le Premier ministre Habib Essid a reconnu hier qu’il y avait eu «des failles dans tout le système sécuritaire, dans toutes ses phases : de la protection de l’Assemblée, du musée et des des touristes».
Il a promis une «enquête approfondie». «Le gouvernement a multiplié les arrestations ces dernières semaines, mais le dispositif sécuritaire n’a pas évolué, surtout dans les bâtiments publics où le contrôle est très faible», note de son côté Habib Sayah, chercheur à l’observatoire de la sécurité globale à Tunis. Mohamed, 20 ans, employé dans un centre d’appel, espère quant à lui que la Tunisie sera plus forte à l’issue de cette épreuve : «Les Tunisiens vont enfin se serrer les coudes. Je pense que les gens vont être désormais plus coopératifs avec les forces de l’ordre et participer activement à la lutte anti-terroriste».
Arrestations
Hier, au rythme de communiqués divergents, les autorités ont tenté de communiquer. Dans la matinée, la ministre de la Culture a annoncé que le musée du Bardo ouvrirait à nouveau ses portes au plus tard mardi prochain. Le ministère de la Santé a affirmé que le bilan s’élevait désormais à 21 morts et 47 blessés. Une cellule de crise a été montée à l’hôpital où sont soignés les blessés, dont certains sont toujours dans un état grave.
De son côté, la Présidence a annoncé l’interpellation de «quatre éléments en relation directe avec l’attaque et cinq autres soupçonnés d’être en relation avec cette cellule» sans préciser leur identité. Vu les «circonstances exceptionnelles», les soldats vont désormais participer à la sécurisation des grandes villes en menant des patrouilles, a ajouté la Présidence à l’issue d’une réunion «exceptionnelle» entre les chefs de l’Etat et du gouvernement et les responsables militaires.
Cohésion
En fin d’après-midi, plusieurs centaines de personnes se sont de nouveau rassemblées suite à l’appel lancé par plusieurs associations dont le Forum mondial et l’association des femmes démocrates. «Notre lutte est pacifique, populaire et large contre le terrorisme», lit-on sur la grande banderole. Dans la foule, la couleur rouge du drapeau tunisien domine. Le rassemblement est rythmé par des slogans contre le terrorisme, puis les slogans sont dirigés contre le parti Ennahdha lorsqu’une députée du parti sort du Parlement.
Certains militants sur place reprochant à l’ancien gouvernement du parti islamiste son laxisme vis-à-vis de la question terroriste. «Le gouvernement a bien multiplié les arrestations, mais le dispositif sécuritaire n’a pas évolué, surtout dans les bâtiments publics où le contrôle est très faible. C’est la première attaque du genre dans la capitale et contre des civils depuis la révolution. Il y a eu des tentatives fin 2013 à Sousse et Monastir, mais elles ont échoué», explique Habib Sayah, chercheur à l’observatoire de la sécurité globale à Tunis.
Zaineb Cherni, professeur de philosophie à l’université de Tunis et militante féministe, est là pour défendre la transition démocratique du pays. «Il est important de multiplier les rassemblements qui sont une expression sociale et collective, preuve de cohésion. Aujourd’hui, la question du terrorisme en Tunisie dépasse nos frontières et nous ne pouvons y faire face que par une stratégie géopolitique internationale et surtout maghrébine».
Salsabil Chellali
Le CNAPESTE décide de mettre fin à la grève
le 20.03.15 | 10h42
Le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (CNAPESTE), réuni jeudi, a annoncé sur son site web avoir décidé de mettre fin à la grève qu'il a déclenchée le 16 février dernier.
Contacté par l'APS, le coordinateur national du CNAPESTE, Larbi Nouar, a indiqué que le syndicat a décidé de "mettre fin à la grève et de reprendre les cours à partir de dimanche prochain, tout en s'engageant à prendre en charge les élèves sur le plan pédagogique". Il a ajouté que le syndicat a décidé de mettre fin à la grève après la réunion en urgence convoquée par le ministère de l'éducation nationale pour examiner les revendications soulevées.
Le ministère de l'éducation nationale a annoncé jeudi soir être parvenu a un accord portant sur la promotion des enseignants au grade supérieur dans les conditions définies par les dispositions statutaires avec une mise en oeuvre qui concernera le personnel enseignant.
"Les différentes parties sont arrivées à un accord portant promotion des enseignants au grade supérieur dans les conditions définies par les dispositions statutaires avec une mise en oeuvre qui concernera le personnel enseignant. Cette opération de promotion s'échelonnera jusqu'a juin 2017", selon un communiqué du ministère de l'éducation nationale, dont une copie est parvenue à l'APS.
Cette accord fait suite aux différentes réunions tenues au siège du ministère de l'éducation nationale avec les syndicats agréés auprès du secteur de l'éducation, dans la continuité des négociations entamées depuis le 8 février 2015, après que l'administration centrale ait réalisé l'évaluation de la situation globale des postes budgétaires en déterminant ceux ouvrant droit dans la promotion dans les grades de professeur principal et professeur formateur et ce, en conformité avec les dispositions statutaires et celles relatives à la réglementation en vigueur, précise-t-on de même source.
En ce qui concerne les personnes occupant des postes en voie d'extinction, "il a été arrêté des mesures supplémentaires en complément à l'instruction N°11 du 22 septembre 2014, complétant l'instruction N°04 du 6 juillet 2014 portant mesures d'application du décret 12/240 du 29 mai 2012, portant statut particulier des personnels spécifiques à l'éducation nationale", ajoute le communiqué.
Les présentes mesures ont été prises par le ministère de l'éducation nationale en commun accord avec les différents partenaires sociaux dans un souci de stabiliser de manière pérenne l'école algérienne, conclut le communiqué.
APS
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Les réserves de change en baisse à près de 179 milliards de dollars à fin 2014
le 19.03.15 | 13h34
Les réserves officielles de change de l'Algérie se sont contractées à 178,938 milliards de dollars à fin décembre 2014, contre 185,273 milliards de dollars à fin septembre de la même année, a indiqué jeudi le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci.
Ce nouveau repli des réserves de change intervient après une stabilisation au premier semestre 2014 à 193,269 milliards de dollars (mds usd) contre 194,012 mds usd à fin décembre 2013, a indiqué M. Laksaci lors de la présentation des tendances monétaires et financières du pays du 4ème trimestre 2014 en présence des P-dg des banques et établissements financiers activant en Algérie.
Malgré cette baisse, a-t-il poursuivi, le niveau de ces réserves "reste adéquat", tandis que la dette extérieure demeure dans une situation d'un niveau historiquement bas à 3,735 mds usd à fin décembre 2014 contre 3,666 mds usd à fin septembre 2014 et à 3,369 mds usd à fin décembre 2013.
Il a soutenu que cette position appréciable "devrait contribuer à atténuer l'effet du choc externe en 2015".
Toutefois, a-t-il avisé, si le choc externe perdure, la résilience de la position extérieure de l'Algérie "pourrait rapidement s'éroder, d'autant que le niveau très élevé des importations est non soutenable et constitue un risque additionnel pour la balance des paiements extérieurs à long terme".
APS
Bouteflika menace la presse et l’opposition
le 20.03.15 | 10h00
«Je me dois, en vertu du poste où il m’a volontairement placé, de vous parler en toute franchise et de vous dire combien je redoute la nocivité de ceux, d’entre nous, qui se sont laissés glisser sur la dangereuse pente de la politique de la ‘terre brûlée’ dans le dessein d’arriver au pouvoir, même en mettant notre Etat en ruine et en marchant sur les cadavres des enfants de notre peuple.»
Ce sont des termes que le président Bouteflika a choisis dans un message lu en son nom hier à Ghardaïa, en s’adressant à la population du Sud. Des menaces directes à l’opposition et à la presse. Bouteflika qualifie les personnalités de l’opposition de «pseudo-hommes politiques» qui, dit-il, sont «soutenus par une presse qui n’a aucun souci de son éthique professionnelle».
«Je constate que des pseudo-hommes politiques, soutenus par une presse qui n’a aucun souci de son éthique professionnelle, s’évertuent, matin et soir, à effrayer et démoraliser ce peuple, à saper sa confiance dans le présent et l’avenir, ce peuple qui n’a pas accordé, et n’accordera pas, de crédit à leurs sornettes», dit-il dans son passage. Il menace encore : « Cet état de fait nous met dans l’extrême obligation d’user d’un surcroît de fermeté et de rigueur pour défendre l’Etat.
C’est un devoir constitutionnel, légal, légitime et moral qui ne peut souffrir ni report ni dérobade... Les vaillants fils de cette nation à se mobiliser et s’unir, pour renforcer le front intérieur, afin de parer aux risques qui guettent, à l’heure actuelle, notre région qui grouille de troubles et de menaces.» La construction d’un front intérieur nous concerne tous, dit Bouteflika. Il pose alors ses conditions à l’opposition : «Le moyen d’y parvenir est le dialogue et la cohésion des rangs.
Etant partisans du dialogue et acquis à ses vertus, l’acceptant tant avec ceux qui divergent avec nous sur la conception politique de la conduite des affaires du pays, qu’avec ceux qui préconisent des idées plus judicieuses que les nôtres, nous ne voyons aucun mal à aller à ce dialogue à la condition que l’on y vienne sans aucune intention préconçue de remettre en cause ce qui a été consacré conformément à la Constitution et par la volonté populaire clairement exprimée.»
APS
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Pourquoi Bouteflika tarde à restituer le DRS dans son statut de police judiciaire ?
le 20.03.15 | 10h00
Avec la décision du président Bouteflika prise en 2013 de dissoudre le statut de police judiciaire aux officiers des renseignements (DRS), les ministères de la Défense et de la Justice se retrouvent en complication juridique «dangereuse». Autrement dit, cette décision rend la lutte antiterroriste, mission principale des Renseignements, comme étant une activité hors-la-loi ou illégale.
Selon une source sûre, le ministère de la Défense a dû prendre une décision en guise de solution temporaire. Il s’agit d’une convention avec le ministère de la Justice pour lui transmettre toute information de la part du ministère de la Défense concernant un éventuel crime ou acte terroriste ou toute volonté d’enquête.
Puis, le ministère de la Justice se chargera d’informer le procureur général territorialement compétent. Et, toujours selon nos sources, la question de ne pas restituer le statut de police judiciaire aux officiers des Renseignement s’est liée au «conflit» du trio Bouteflika-Gaïd Salah-Mohamed Mediène. L’absence de ce statut veut dire que la seule activité permise à ce service se limite à rassembler les renseignements sans aucune autorité exécutive.
Selon Hamid Bouknouch, avocat, le dispositif pris par le président Bouteflika veut dire que l’officier des renseignements est interdit de sa mission initiale, soit la lutte contre le terrorisme, «ce qui nécessite une intervention urgente pour régler la situation». Ce blocage suscite encore une fois des questions sur les raisons du Président de vouloir réorganiser le service des renseignements. Selon nos sources, la restitution de ce statut au DRS était prête depuis déjà 7 mois sans qu’une application soit décidée.
Quelles sont les raisons de ce retard ? D’abord la volonté du président Bouteflika de réorganiser le DRS, particulièrement après la «révolution» du corps de la police en 2014, suivi de l’organisation de Daesh, ce qui a poussé la Présidence à créer une commission de réflexion et de confier le service au général Tartag. Puis, vient la discussion sur la succession de Bouteflika, Gaïd Salah et de Mediène.
Selon nos sources, le maintien de la décision de Bouteflika de ne pas redonner le statut de police judiciaire au DRS est utilisée comme étant une carte de pression. Et, selon une autre source, tous les indices depuis septembre 2014 portent sur la volonté du Président de restituer le statut de police judiciaire au DRS dans quelques semaines, mais la décision a été reportée au même titre que la révision de la Constitution. Est-ce dû à la question de nommer un ministre de la Défense ?
Aziz M.
Victimes du terrorisme : Ajouad Montréal contre l’amnésie organisée
le 20.03.15 | 12h11
La journée contre l’oubli des victimes du terrorisme islamiste en Algérie sera célébrée ce soir par Ajouad Montéral en présence d’une invitée de marque, l’Algéro-américaine Karima Bennoune, auteure du livre Your Fatwa Does not apply here (Votre fatwa ne s’applique pas ici ou Histoires non-dites de la lutte contre l’intégrisme.), un recueil de témoignages et de portraits de ceux qui luttent contre l’intégrisme dans les pays musulmans – un combat méconnu en occident.
Elle donnera une conférence suivi d’un débat où elle parlera des témoignages qu’elle a recueillis de l’Indonésie jusqu’en Algérie de personnes qui font face à l’intégrisme au quotidien dans leurs pays sans qu’ils fassent les manchettes.
Réaliste et modeste, la professeure de droit international à l’université de Californie dit que ce n’est pas elle qui « va décrire » ce qui s’est passé en Algérie pour un public composé d’une majorité de personnes qui ont, elles-mêmes, fui l’intégrisme dans les années 90.
« Je vais décrire ce que j’ai trouvé dans ma recherche et comment le monde anglophone l’a reçu », explique-t-elle puisque son livre s’adresse en premier lieu au public américain qui ignore cette réalité.
Pour l’Algérie, plus spécifiquement, elle entame un projet qui « racontera les histories des intellectuels algériens assassinés pendant la décennie noire. J’essaierais surtout de récolter les textes qu’ils ont écrits pour les traduire en anglais », affirme-t-elle à El Watan.
Les organisateurs de l’événement de ce soir, Ajouad Montréal, veulent dépasser l’étape des commémorations, qui sont d’ailleurs importantes et nécessaires.
Le temps est venu, selon Azzedine Achour, de donner un statut « officiel » à l’association Ajouad Montréal à l’occasion de cette cinquième commémoration. « Il faut aller au-delà des quatre personnes qui s’occupent de l’organisation », affirme-t-il.
La proposition sera faite aux présents à la commémoration. Le but, d’une part, est de « soutenir, en Algérie, toutes les initiatives qui peuvent souligner la mémoire des victimes du terrorisme islamiste quelque soit leur statut (intellectuels connus ou des citoyens anonymes). D’autre part, nous voulons aussi soutenir la lutte contre l’amnésie organisée, Nous avons cette conviction qu’il ne s’agit pas juste d’une simple négligence d’un pouvoir qui ne veut pas trop parler de ceux qui ont été assassinés.».
Seule crainte des organisateurs est que la salle ne soit pas suffisante pour le public car « Karima Bennoune ramène du monde ».
A rappeler qu’Ajouad Algérie Mémoires est une association basée en France et co-fondée par le fils du journaliste et chroniqueur Said Mekbel assassiné le 3 décembre 1994 et AmelFaredeheb, fille de l’économiste Abderahmane Fardehebassassiné le 26 septembre de la même année.
Montréal, Samir Ben
Ce que révèle l’affaire Fekir
le 20.03.15 | 10h00
L’auteur de 11 buts et 7 passes décisives cette saison avec l’actuel leader du championnat français, l’OL venait de dribbler le coach Christian Gourcuff et le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, qui avaient annoncé le vendredi d’avant la confirmation de sa venue chez les Verts. Mais la pépite de Lyon a fait volte-face dans la même journée pour affirmer qu’il n’avait rien décidé. Quelques jours plus tard, Nabil Fekir a confirmé sa préférence, en déclarant dans les colonnes de L’Equipe : «La France, c’est mon choix.»
PRESSION
Nabil Fekir n’est et ne sera pas le seul joueur français d’origine algérienne à évoluer pour les Bleus. Zineddine Zidane, Karim Benzema, Camel Meriem, Samir Nasri et bien d’autres ont fait ou feront le choix de porter le maillot tricolore. Mais c’est surtout la manière avec laquelle le joueur a rejoint la sélection de Didier Deschamps qui a été critiquée. Le journaliste Nabil Djellit, qui collabore régulièrement avec Francefootball, RFI, Europe 1 et Itele, dira à ce propos : «En France, les avis des Algériens sont partagés.
Certains lui en veulent pour sa mauvaise communication. Il avait maladroitement appelé Christian Gourcuff pour ensuite se rétracter et rejoindre l’équipe de France.
C’est surtout plus la forme que le fond qui les a dérangés. Sinon ils se disent qu’il est Français. Il a grandi et vécu en France. Son choix est donc respecté, bien qu’ils savent qu’il y a des enjeux financiers derrière.» Quant à l’ex-sélectionneur algérien, Noureddine Saâdi, de 1990, il rejoint Nabil Djellit dans son analyse, en affirmant que le joueur aurait dû voir un spécialiste en communication pour parler à sa place, avant d’ajouter : «Il ne faut pas se voiler la face, Fekir attendait d’un côté d’être convoqué par l’équipe de France en premier lieu.
D’un autre côté, il ne voulait pas perdre la possibilité de rejoindre l’Algérie, surtout avec les gros moyens dont dispose la Fédération algérienne. Car nous savons tous que les joueurs ne viennent pas en sélection gratuitement. Toutefois, on lui souhaite bonne chance et on espère qu’il deviendra un autre Zizou, même si au lieu de choisir l’Algérie, il a préféré la France.» Nabil Djellit précisera que le joueur était soumis à une forte pression : «Il subissait la pression de l’Algérie qui lui avait demandé de se déterminer rapidement, celle de sa famille, son environnement culturel algérien.
Mais aussi celle de son club pour devenir international français pour différentes considérations, notamment sur son futur transfert et puis aussi il avait la pression de l’équipe de France. Didier Deschamps l’a appelé. Il y a eu une confusion de sentiments et d’émotions chez lui. Ensuite, il y a son ambition personnelle qui, à mon avis, était l’équipe de France.»
CLUBS
En dépit du passage de joueurs d’origine algérienne en sélection française avec succès, à l’instar de Zidane ou Benzema, ou avec moins de réussite comme ce fut le cas pour Camel Meriem, il y a toujours en France, mais aussi dans d’autres pays européens, un engouement chez les jeunes d’origine algérienne pour rejoindre un jour les Verts, même pour ceux qui ont porté les couleurs françaises.
L’emblématique capitaine des Verts, Antar Yahia, a été, en 2004, le premier à profiter de la nouvelle loi FIFA. Depuis 2009 aux Bahamas, celle-ci a été renforcée, puisque la FIFA autorise, depuis, les joueurs binationaux à opter pour le pays de leur choix, à la seule condition qu’ils n’aient pas déjà évolué avec l’équipe A.
C’est ainsi que les Verts ont récupéré des joueurs, à l’instar des Taïder, Ghoulam, Belfodil et récemment Tafer. L’arrivée des joueurs ayant une formation, notamment en France, a limité l’accès des joueurs locaux à la sélection. Rares sont ceux qui parviennent à se faire une place parmi les joueurs venus d’ailleurs.
En plus des multitudes de problèmes liés à la mauvaise qualité de la formation, l’encadrement, le manque d’infrastructures, Noureddine Saâdi met l’accent sur un autre aspect qui entrave la formation : «Il y a un phénomène qui ne laisse pas éclore les bons joueurs et ne laisse pas voir la réelle valeur en raison de l’instabilité chronique de l’effectif. Il y a énormément de va-et-vient de joueurs dans les équipes et aussi d’entraîneurs.
Pourquoi ne pas faire un règlement comme celui de Tunisie: un entraîneur étranger n’a droit qu’à un seul contrat par année, alors que le coach local ne peut opter que pour deux par saison.
C’est la stabilité qui garantit la performance.» Noureddine Saâdi notera aussi : «Tous les clubs sont obnubilés par la ‘championnite’, alors qu’il faudrait plutôt investir dans les hommes.
Regardez Kheireddine Madoui à qui on a fait confiance, il a montré ses capacités. Abdelkader Amrani est en train de réaliser un excellent parcours avec le MO Béjaïa, alors que d’autres clubs l’ont poussé vers la porte de sortie. Les entraîneurs sont capables de faire nettement mieux que les présidents dans la gestion technique des clubs, car ce sont eux qui connaissent mieux les joueurs.
On ramène des joueurs, deux semaines après, on les libère. Parce qu’on écoute n’importe quel manager. C’est vrai que le président doit être accompagné, mais parfois ce sont les supporters qui recrutent.
Il y a un vrai problème organisationnel dans les clubs.» Nabil Djellit relèvera que le football est une question de management et de vision. Deux qualités qui n’existent malheureusement pas actuellement dans le sport le plus populaire en Algérie.
Farouk Bouamama
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