Vent de révolte sur le Maghreb et le Moyen-Orient

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Libye: le bilan des violences s'alourdit

le 18.02.11 | 05h20

Les forces de sécurité ont tué au moins 24 manifestants et blessé des dizaines d'autres en tirant sur des protestations "pacifiques" contre le régime en Libye depuis mardi soir, a affirmé vendredi l'organisation Human Rights Watch (HRW), citant des témoins.
Les forces de sécurité ont tué au moins 24 manifestants et blessé des...

Le bilan des violences qui ébranlent la Libye depuis mardi s'est alourdi à au moins 24 morts, selon HRW qui accuse les autorités de tirer sur des protestations "pacifiques" tandis que les médias officiels se contentent de relayer des démonstrations pro-régime.Evènement
Des sources médicales locales avaient fait état de sept morts à Benghazi et deux à Al-Baïda, deux villes de l'est libyen, bastion des opposants les plus farouches du régime du colonel Mouammar Kadhafi et où se concentrent les protestations les plus importantes.
Vendredi matin, jour de prière et de grasse matinée en Libye, les rues étaient presque vides à Tripoli, et le calme régnait à Benghazi, selon des témoins qui ont fait état toutefois de quelques dizaines de manifestants rassemblés devant un tribunal de la ville, où des avocats avaient organisé un sit-in jeudi.
"Les attaques sauvages des forces de sécurité sur des manifestants pacifiques révèlent la réalité de la brutalité de Mouammar Kadhafi face à toute contestation interne", a dénoncé vendredi Sarah Leah Whitson, responsable de l'organisation de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch (HRW) pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord.
Le colonel Kadhafi, doyen des dirigeants arabes, est au pouvoir depuis plus de quatre décennies.
Jeudi, des des centaines de "manifestants pacifiques" ont défilé à Al-Baïda, Benghazi, Zenten, Derna et Ajdabiya, selon HRW, alors que des internautes avaient appelé sur Facebook à une "journée de la colère".
Des protestations ont eu lieu également à Tobrouk, près de la frontière égyptienne. Des manifestants ont incendié un local des comités révolutionnaires, épine dorsale du régime, et détruit un monument représentant le "livre vert", condensé de la pensée politique du Guide de la révolution et une sorte de constitution instituant la "Jamahiriya" ou le pouvoir des masses.
"Selon de nombreux témoins, les forces de sécurité ont tiré et tué les manifestants pour disperser les protestations", dénonce HRW dans un communiqué.
Selon l'ONG, les pires violences ont eu lieu à Al-Baïda, à 1.200 km à l'est de Tripoli. Jeudi vers 13H00, le personnel de l'hôpital a réclamé du matériel supplémentaire, se disant dépassé par l'afflux de 70 manifestants blessés, dont la moitié dans un état critique à cause de blessures par balles.
Un manifestant blessé à l'hôpital d'Al-Baïda a confirmé à HRW que les forces de sécurité avaient tué 16 personnes dans cette ville et blessé des dizaines d'autres. Selon ce manifestant, les forces de sécurité et des civils armés ont tiré à balles réelles sur les protestataires.
Les manifestants s'étaient réunis pour les funérailles de protestataires tués mercredi, et avaient pris la direction du bâtiment des forces de sécurité, en scandant "A bas le régime" et "Dégage Mouammar Kadhafi", selon HRW.
A Benghazi, un manifestant a rapporté que des hommes en civil armés de couteaux s'étaient joints aux forces de sécurité pour charger des centaines de manifestants, parmi lesquels de nombreux avocats, qui réclamaient une Constitution.
"Utiliser les forces de sécurité et des voyous armés pour empêcher le peuple d'exprimer son opposition au gouvernement semble de plus en plus voué à l'échec", a dénoncé HRW, faisant valoir que cette "tactique" n'avait pas préservé le pouvoir de Hosni Moubarak en Egypte.
Parallèlement, les médias officiels continuent à occulter les protestations. Depuis mercredi, l'agence officielle libyenne et la télévision nationale se contentant d'évoquer des rassemblements et des défilés pro-régime.
A Tripoli, où l'appel à la "journée de colère" n'a vraisemblablement pas été suivi, des centaines de partisans du colonel Kadhafi se sont rassemblés jusqu'à une heure tardive de la nuit sur la place verte.
Avec des concerts de klaxons et des feux d'artifice, le colonel Kadhafi a fait une brève apparition pour un bain de foule peu après minuit dans le centre de Tripoli, selon des images de la télévision nationale.

AFP
 
 
 Muammar Khadafi (AFP ©)
La Libye gagnée par la révolte ?

Des manifestations d'opposants au régime de Khadafi dans plusieurs villes du pays

AFP, Mise a jour : 16 février 2011

Libye: sit-in contre le régime dispersé par la police, des pro-Kadhafi défilent

La police libyenne a dispersé par la force dans la nuit de mardi à mercredi un sit-in contre le pouvoir à Benghazi (est), et des centaines de partisans du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi ont défilé peu après dans plusieurs villes du pays, a-t-on appris de sources concordantes.

 

Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi derrière une vitre pare-balles, le 13 février 2011 à Tripoli

AFP

Des membres des familles de prisonniers tués en 1996 dans une fusillade dans la prison d'Abou Slim à Tripoli, se sont rassemblés devant un poste de police à Bengazi pour réclamer la libération de leur coordinateur, l'avocat Fethi Tarbel, a rapporté le journal en ligne Al-Manara.
Me Tarbel, dont les raisons d'arrestation sont inconnues, a été libéré sous la pression des familles, selon le site du journal Qurina, proche de Seif Al-Islam, fils du colonel Kadhafi.
Mais la foule n'a pas quitté les lieux et d'autres personnes se sont jointes à la manifestation, ce qui a poussé les forces de l'ordre à les disperser par la force, selon le site Libya al-Youm.
Les manifestants ont scandé des slogans contre le régime: "Benghazi réveille toi c'est le jour que tu attendais", le sang des martyrs n'est pas versé en vain", ou encore "le peuple veut faire tomber la corruption", selon ces médias.
Peu après, des centaines de manifestants pro-régime ont défilé à Benghazi, deuxième ville du pays, à 1.000 km à l'est de Tripoli, mais aussi à Syrte (est), Sebha (sud) et Tripoli, selon des images de le télévision d'Etat.
Depuis 04H00 locales (02H00 GMT), la chaîne al-Jamahiriya diffusait des images en direct de manifestants défilant à pieds et en voiture, brandissant des drapeaux et des photos du colonel Kadhafi et scandant des slogans à la gloire du Guide de la révolution libyenne et contre la chaîne Al-Jazira accusée par le régime d'inciter à la révolte dans des pays arabes particuliers.
La chaîne "al-Jazira méprisable, nous ne voulons pas autre que notre leader", scandaient notamment les manifestants.
Ces manifestations interviennent à la veille de la "journée de colère" libyenne prévue jeudi, selon des appels lancés sur Facebook.
Sous le slogan "Révolte du 17 février 2011: pour en faire une journée de colère en Libye", un groupe Facebook, qui appelle à un soulèvement contre le régime de Mouammar Kadhafi, est passé de 4.400 membres lundi, à 9.600 mercredi matin.
Selon Human Rights Watch (HRW), au moins 1.200 prisonniers ont été tués par les forces de l'ordre lors d'une fusillade à la prison d'Abou Salim en 1996, dans des circonstances qui restent confuses.
Depuis quelques années leurs familles, dont une grande partie est originaire de Benghazi, ne cesse de réclamer que la lumière et la justice soient faites sur ce massacre.


18/02/2011
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