Le retrait ou la mise à la réforme des véhicules de plus de 15 ans est envisagé à terme. Comme il est question de limiter l’importation de véhicules pollueurs et non rentables énergétiquement.
Chérif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Selon le ministre des Transports, Amar Tou, le retrait de la circulation des véhicules dont la moyenne d’âge dépasse les 15 ans est une possibilité. Néanmoins, Amar Tou qui intervenait hier lors d’une journée d’information organisée sous l’égide de l’Autorité de régulation des hydrocarbures (ARH), a assuré que cette option ne risque pas de voir le jour, au moins à court terme. Cette proposition constitue, cependant, une des pistes de réflexion pour un comité intersectoriel mis en place récemment selon le ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil. Un comité qui réunit les départements ministériels de l’Energie, les Transports, l’Industrie, le Commerce et l’Environnement et qui est chargé d’étudier et proposer un cadre réglementaire adéquat dans le domaine de la consommation spécifique de carburants des véhicules importés dans notre pays. En d’autres termes, il sera question de limiter l’importation des véhicules nuisibles pour l’environnement, pollueurs, et dont les moteurs ne sont pas rentables énergétiquement. Soit encourager, outre l’utilisation des carburants propres, l’utilisation de véhicules de technologie récente à haut rendement énergétique. Et d’autant qu’il s’agit, dira Chakib Khelil, d’éviter que le parc automobile, fortement diésélisé au demeurant, «ne constitue un débouché pour l’importation de véhicules de technologie ancienne souvent gros consommateurs de carburants ». Certes, l’augmentation des prix des carburants, essentiellement le gasoil, reste encore de mise mais doit cependant prendre en considération le pouvoir d’achat des citoyens, comme l’a assuré Chakib Khelil. En notant que le parc automobile, estimé à fin 2009, à 5,6 millions de véhicules dont 3,5 millions de tourisme, et dont plus des deux tiers du parc ont plus de 20 ans, est fortement diésélisé. En effet, la consommation du gasoil a doublé pratiquement en 20 ans, constituant 75% des carburants consommés, voire 60 % de la consommation du transport routier. L’utilisation du gasoil croît ainsi annuellement de 6 %. Et alors que la demande nationale en carburants dépasse actuellement les 11 millions de tonnes tandis que l’offre est un peu supérieure à 10 millions de tonnes. Toutefois, la consommation nationale de carburants devrait connaître un important déficit en gasoil et, à moindre degré, en essences. Or, la demande en gasoil risque de croître à 17 millions de tonnes d’ici à 2019 si la consommation n’est pas maîtrisée de manière efficace. Car une consommation davantage maîtrisée pourrait générer une économie de trois millions de tonnes. Sinon, l’importation de près de 9 millions de tonnes dont 0,8 million de tonnes d’essence, s’impose en vue de satisfaire les besoins.
C. B.
PÉTROLE
Chakib Khelil s’attend au maintien des quotas
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) devrait maintenir son quota de production, lors de sa prochaine réunion le 22 décembre prochain en Angola. Selon le ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil, les incertitudes sur l’évolution de la situation économique mondiale persistent et empêchent toute «visibilité », et, donc, justifient le maintien de l’actuel quota. Et d’autant que l’éventualité d’une autre récession économique n’est pas à écarter et que les stocks pétroliers fixes et flottants restent encore trop excédentaires.
C. B.