Video inédite du 11 septembre

 
ReutersAgrandir l'image

AVEUX  ........??

 16 mars 2007

Terrorisme

Doutes sur les aveux multiples de Khalid Mohamed <?????

LEXPRESS.fr avec Reuters

Devant ses interrogateurs de Guantanamo, le cerveau présumé des attentats du 11 septembre a revendiqué la paternité d'opérations menées ou projetées dans au moins 17 pays de la planète. Mais selon des spécialistes des questions de sécurité, il exagère certainement son rôle véritable

En s'attribuant la responsabilité d'une trentaine d'attentats ou projets d'attentat, Khalid cheikh Mohamed exagère certainement son rôle véritable, estiment des spécialistes des questions de sécurité, qui le soupçonnent de vouloir se tailler un costume de "super-héros" ou de chercher à protéger d'autres "ennemis combattants".

Attentats contre le World Trade Center de 1993, attentats contre deux discothèques de Bali en 2002, projets d'assassinats de Jimmy Carter, Bill Clinton ou feu Jean-Paul II...: devant ses interrogateurs militaires de Guantanamo, le cerveau présumé des attentats du 11 septembre a revendiqué la paternité d'opérations menées ou projetées dans au moins 17 pays de la planète.

"Il se présente comme un Superman, un super-héros, un superterroriste", dit Moustafa Alani, spécialiste du réseau islamiste Al-Qaeda au Gulf Research Center de Doubaï. "C'est une liste de souhaits, et peut-être guère plus que des idées", ajoute-t-il en évoquant les projets d'attentats.

Pour plusieurs analystes, Mohamed aurait exagéré son rôle afin d'accéder à un statut de héros parmi les sympathisants d'Al-Qaeda. Il pourrait également chercher à innocenter d'autres prisonniers.

"Il veut peut-être en sauver d'autres", avance ainsi Abdel Bari Atouane, rédacteur en chef du quotidien arabe basé à Londres Al-Quds. "Ce n'est pas le genre d'homme qui tente de sauver sa vie. Non, lui croit que sa mort ou son exécution serait une bénédiction, qu'il ira au paradis. Voilà sa psychologie."

Interrogé sur la possible exagération de Mohamed, un responsable de l'administration américaine s'en tient à la propre déclaration du Pakistanais: "Je suis responsable de l'opération 11-Septembre, de A à Z."

"Ce sont ses paroles", dit ce responsable qui s'exprime sous le sceau de l'anonymat. "Voilà ce dont vous devez vous souvenir. Ce gars, c'est du lourd."

En contradiction avec la stratégie d'Al-Qeada
Mais Robert Baer, ancien de la CIA, tire de cette longue série d'aveux "incohérente" des soupçons sur le traitement qui lui a été réservé par les interrogateurs de l'Agence centrale du renseignement. Il ne serait pas surprenant, poursuit-il, que Khalid cheikh Mohamed ait été soumis à la technique de la "baignoire". On plonge un prisonnier dans l'eau jusqu'à ce qu'il pense qu'il va périr noyé.

"Une fois qu'un témoin a été soumis à ce traitement, il essaie de deviner quel récit vous attendez de lui, et c'est le récit qu'il vous livre. Et le soupçon planera toujours (sur la réalité de ces aveux)", dit Baer.

Dans son rapport, la Commission sur le 11-Septembre décrit Mohamed comme le "principal architecte" et le "responsable en chef" des attentats à New York et Washington. Elle évoque également son implication dans d'autres opérations, dont la principale - un projet d'attentats coordonnés contre douze avions de ligne au-dessus du Pacifique - avait été déjouée par les autorités philippines au milieu des années 1990.

Mais la liste fournie par Mohamed lors de son interrogatoire, le 10 mars à Guantanamo, est beaucoup plus longue. Parmi les cibles de projets jamais mis à exécution: l'Empire State Building à New York, Big Ben à Londres, l'aéroport londonien de Heathrow, des centrales nucléaires aux Etats-Unis, le siège de l'Otan...

Supposer qu'Al-Qaeda aurait confié à un seul homme la responsabilité de tous ces projets d'attentats est une idée ridicule, tranche Moustafa Alani.

"Si Khalid cheikh Mohamed est à ce point important, alors Al-Qaeda devrait être mort et enterré aujourd'hui. Le secret du succès et de la capacité de survie d'Al-Qaeda tient précisément à sa faculté de ne jamais mettre ses oeufs dans le même panier", poursuit le chercheur du Gulf Research Center de Doubaï.

En revanche, analyse-t-il, ces aveux exhaustifs pourraient être de nature à satisfaire les Etats-Unis, qui ont jusqu'à présent échoué dans leur traque d'Oussama ben Laden et du numéro deux du réseau islamiste, l'Egyptien Ayman al Zaouahri.

"Les Américains, je pense, en tirent profit en pouvant dire: 'Nous avons l'homme, le cerveau et le bras qui se cache derrière le 11-Septembre et d'autres opérations.' Mais je ne crois pas qu'il soit aussi important qu'ils le prétendent

 

 



16/03/2007
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 73 autres membres