Mais les trois secteurs les plus « redoutables » pour les autorités sont sans conteste les étudiants, les chômeurs et les 90 000 gardes communaux qui ont, chacun de leur côté, la capacité de porter la contestation dans les rues de la capitale.
On l’a vu tout dernièrement encore le 6 mars 2011 avec la marche de 5 000 gardes communaux dans les rues d’Alger. Une marche qui s’est déroulée en dépit de l’interdiction formelle de manifester dans la capitale et de l’important dispositif policier mis en place.
Les étudiants ont également investi la rue à plusieurs reprises devant le ministère de l’Enseignement supérieur.
Quant aux chômeurs, ils se sont donné rendez-vous le 20 mars 2011 à la place des Martyrs.
Interpellé de toutes parts, le gouvernement négocie, tente de gagner du temps et cède dans nombre de cas, ce qui encourage toutes les catégories sociales dont le pouvoir d’achat s’est considérablement érodé ces dernières années à monter au créneau et présenter leurs revendications.