Dans la nuit de mardi à mercredi, les Etats indiens du Bihâr, du Bengale occidental et de l’Assam, ainsi que le nord-ouest du Bangladesh ont été dévastés par des vents de 120 km/h accompagnés de pluies torrentielles. Le dernier bilan disponible jeudi faisait état de 129 morts et de centaines de milliers de sans-abris, dont 250 000 dans le seul Bengale occidental. Les secours peinent à rejoindre les sinistrés, des arbres arrachés bloquant les routes et rendant leur progression difficile.Pris de surprise, les services météorologiques indiens ont indiqué qu’il s’agissait d’un énorme nuage d’orage de 18 km, qui s’est nourri de vents de différents niveaux pour former”une tornade en trompe d’éléphant.” La tornade a également tué des milliers de têtes de bétail et dévasté plusieurs récoltes, rendant encore plus difficile la situation déjà précaire de populations en majorité paysannes. Les hôpitaux locaux sont submergés de blessés tandis que nourriture, abris et médicaments font de plus en plus défaut aux sinistrés. À quelques heures d’intervalle, soit mercredi matin, c’est un violent séisme qui a frappé le nord-ouest de la Chine, sur le plateau tibétain. Le bilan provisoire fait état de près de
800 morts, 200 disparus et plus de
11 000 blessés. Les survivants ont essayé de sauver les personnes ensevelies sous les décombres en déblayant à mains nues avant l’arrivée des secours dotés de matériels appropriés. Avec une altitude de
4000 mètres, un accès difficile et une température avoisinant les 5°C au-dessous de zéro, les opérations de secours sont particulièrement ardues et la situation des sinistrés très pénible. Manquant de tout, la population attend toujours les premières mesures de prise en charge qui les mettent à l’abri du froid et leur permettent de se nourrir et de se soigner. N’ayant reçu que des soins sommaires, les blessés sont particulièrement en danger. Selon des experts, le froid et le manque d’oxygène dû à l’altitudepeuvent comprimer les vaisseaux sanguins et entraîner de graves complications. D’une magnitude de 7,1 sur l’échelle de Richter, qui en compte 9, c’est le séisme le plus dévastateur qui ait frappé la Chine depuis celui qui a fait 87 000 morts dans le Sichuan en 2008. En Europe, c’est l’éruption d’un volcan en Islande qui a provoqué le déplacement de plusieurs personnes, mais aussi une grave perturbation de l’espace aérien du Vieux continent. Les nuages de cendres crachées par le volcan, pouvant atteindre jusqu’à 1 600 mètres d’altitude, ont peu à peu envahi le ciel européen, perturbant gravement le trafic aérien dans plusieurs pays. Les espaces aériens britannique, danois, suédois, néerlandais, belge, français et allemand ont été fermés l’un après l’autre. En France, les deux principaux aéroports d’Orly et de Roissy ont été fermés jeudi à 23 heures, probablement pour deux jours. En Angleterre, le grand aéroport d’Heathrow a subi le même sort tandis qu’en Allemagne, 11 des 16 aéroports internationaux sont paralysés. La compagnie Air France a ainsi annoncé dès jeudi que tous les vols en partance et à destination de Paris programmés pour vendredi sont annulés. Au total, entre 4000 et 5000 vols pourraient être affectés sur les 28 000 qu’enregistre quotidiennement le continent européen. Du point de vue sanitaire, les spécialistes indiquent qu’il n’y a pas de retombées significatives, du fait de la haute altitude et de la dispersion progressive des nuages de cendres. L’éruption volcanique, la deuxième en moins d’un mois en Islande, pourrait durer plusieurs semaines, selon des experts.