220 entreprises publiques économiques seront soutenues par l’Etat»
Optant pour une réelle relance du secteur public, Sidi Saïd affirme :
«220 entreprises publiques économiques seront soutenues par l'Etat»
Par Smaïl Boughazi
Le gouvernement semble vouloir opérer un coup d'accélérateur dans le secteur public économique. Les déclarations, non pas du chef du gouvernement, mais du patron de la Centrale syndicale confirment cette option qui a commencé déjà à se dessiner il y a quelque mois. Ainsi, pas moins de 220 Entreprises publiques économiques (EPE) sont concernées par le soutien financier décidé par le gouvernement pour la relance du secteur économique public, en vue d'en faire un «moteur» du développement national, a affirmé samedi dernier le secrétaire général de l'UGTA au cours d'une visite qui l'a conduit à Tizi Ouzou où il a eu à visiter l'Entreprise nationale des industries électrotechniques (ex-ENEL), l'Entreprise nationale des industries de l'électroménager (ENIEM) et l'unité d'ameublement de Taboukert. Sidi Saïd a précisé, au même titre, que ce soutien à l'investissement au sein des EPE soit nécessairement assorti de mesures d'accompagnement par l'Etat, notamment en ce qui concerne la réduction des taxes sur l'importation des matières premières. Pas plus tard qu'hier, le SG de l'UGTA n'avait pas caché cette volonté des pouvoirs de faire du secteur public un moteur de l'économie nationale. Il a, en fait, affirmé l'existence d'une volonté politique de l'Etat de redonner au secteur économique public sa place de leader dans le développement du pays. «A l'ère de la mondialisation, nous avons, aujourd'hui, toutes les conditions de redonner au secteur économique public sa place pour qu'il redevienne leader du développement économique du pays, sans pour autant occulter le secteur privé, qu'il soit national ou étranger», a avancé M. Sidi Saïd devant des représentants des travailleurs de la Société nationale des véhicules industriels (SNVI), sise à Rouiba, à l'issue de sa visite à cette entreprise publique.
Pour le SG de l'UGTA, redonner vie au secteur économique public «renforce les convictions profondes» du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, sur le rôle prépondérant de ce secteur dans le développement du pays, insistant dans ce sens sur la nécessité de recréer «la culture économique nationaliste».
Il a indiqué, par ailleurs, que la SNVI, qui compte près de 8 000 travailleurs, est un «patrimoine national» et une entreprise qui va être «l'élément phare» de la relance de l'industrie mécanique du pays.
En effet, il est utile de souligner qu'outre les déclarations du patron de la Centrale syndicale, les options du gouvernement, décidées en faveur du secteur public et privé national, sont claires comme de l'eau de roche. Un retour, en quelque sorte, aux sources et pourquoi pas redonner une âme à ces fleurons de l'industrie industrialisante. Après le gouvernement, le patronat, les syndicats par la voix de Sidi Saïd confirment ainsi le tournant qu'ont pris le secteur économique national et la politique y afférente.
Sur un autre registre, M. Sidi Saïd, qui intervenait devant un regroupement des travailleurs au centre des œuvres sociales du secteur de l'éducation, a fait part de l'adoption par le gouvernement de 14 statuts particuliers de la fonction publique sur un total de 46, assurant que l'adoption du reste interviendra durant le premier trimestre de l'année 2009. Il a indiqué que cette étape sera relayée «directement» par l'élaboration des systèmes indemnitaires.
Concernant les conditions de travail au sein des entreprises, le SG de l'UGTA a fait savoir qu'une circulaire prônant «l'instauration de relations de travail saines» au sein des entreprises est en préparation afin de contribuer à l'accroissement de la productivité et de la compétitivité, a-t-il dit.
S. B.
Algérie : après Arcelor-Mittal Annaba, la société Rouiba adopte un nouveau week-end
Par ali idir , le 15/09/2008 | réactions : 10
La Nouvelle conserverie algérienne (NCA) qui fabrique notamment les célèbres jus de fruits «Rouiba » adopte un nouveau week-end. Depuis le 6 septembre, les travailleurs de cette entreprise privée se reposent le vendredi et le samedi au lieu du jeudi et vendredi, week-end officiel algérien, a appris TSA (toutsurlalgerie.com) auprès de la société.
La NCA emboîte ainsi le pas à Arcelor-Mittal Annaba. La filiale algérienne du géant mondial de l'acier avait décidé en juin 2007 d'adopter le week-end du vendredi et samedi au lieu des jours de repos habituels. Depuis cette décision, les sidérurgistes algériens du complexe d'El Hadjar travaillent le jeudi et se reposent le vendredi et le samedi. La décision d'Arcelor-Mittal a été la première du genre pour un groupe industriel basé en Algérie. Elle a été applaudie par le Forum des chefs d'entreprises (FCE) qui avait appelé ses adhérents à opter pour un nouveau week-end, les vendredi et samedi. L'UGTA avait pour sa part préconisé aux pouvoirs publics de modifier les journées de repos hebdomadaire et d'opter pour le vendredi et samedi comme nouveau week-end pour tous les travailleurs algériens. Mais, le gouvernement n'a pas répondu favorablement à cette demande, tout en laissant les entreprises décider seules de changer leur week-end.
En fait, les autorités avaient sérieusement envisagé, durant les années 90, de revenir au week-end universel (samedi et dimanche) pour des raisons politiques : lutter contre l'influence des islamistes radicaux. Aujourd'hui, les raisons de ces changements sont beaucoup plus économiques. L'abandon en 1976 du week-end universel pénalise fortement l’économie algérienne : les opérateurs locaux ne travaillent que trois jours effectifs par semaine avec l'étranger (lundi, mardi et mercredi).
Selon les estimations de la société financière internationale (SFI, filiale de la Banque mondiale), l'Algérie perd chaque année, près d'un milliard de dollars, pour cause de décalage entre le congé hebdomadaire local et le week-end universel, en vigueur dans les pays occidentaux, avec lesquels elle réalise l'essentiel de ses échanges commerciaux.
La Nouvelle conserverie algérienne (NCA) qui fabrique notamment les célèbres jus de fruits «Rouiba » adopte un nouveau week-end. Depuis le 6 septembre, les travailleurs de cette entreprise privée se reposent le vendredi et le samedi au lieu du jeudi et vendredi, week-end officiel algérien, a appris TSA (toutsurlalgerie.com) auprès de la société.
La NCA emboîte ainsi le pas à Arcelor-Mittal Annaba. La filiale algérienne du géant mondial de l'acier avait décidé en juin 2007 d'adopter le week-end du vendredi et samedi au lieu des jours de repos habituels. Depuis cette décision, les sidérurgistes algériens du complexe d'El Hadjar travaillent le jeudi et se reposent le vendredi et le samedi. La décision d'Arcelor-Mittal a été la première du genre pour un groupe industriel basé en Algérie. Elle a été applaudie par le Forum des chefs d'entreprises (FCE) qui avait appelé ses adhérents à opter pour un nouveau week-end, les vendredi et samedi. L'UGTA avait pour sa part préconisé aux pouvoirs publics de modifier les journées de repos hebdomadaire et d'opter pour le vendredi et samedi comme nouveau week-end pour tous les travailleurs algériens. Mais, le gouvernement n'a pas répondu favorablement à cette demande, tout en laissant les entreprises décider seules de changer leur week-end.
En fait, les autorités avaient sérieusement envisagé, durant les années 90, de revenir au week-end universel (samedi et dimanche) pour des raisons politiques : lutter contre l'influence des islamistes radicaux. Aujourd'hui, les raisons de ces changements sont beaucoup plus économiques. L'abandon en 1976 du week-end universel pénalise fortement l’économie algérienne : les opérateurs locaux ne travaillent que trois jours effectifs par semaine avec l'étranger (lundi, mardi et mercredi).
Selon les estimations de la société financière internationale (SFI, filiale de la Banque mondiale), l'Algérie perd chaque année, près d'un milliard de dollars, pour cause de décalage entre le congé hebdomadaire local et le week-end universel, en vigueur dans les pays occidentaux, avec lesquels elle réalise l'essentiel de ses échanges commerciaux.