Actualités : GARE ROUTIÈRE DU CAROUBIER Une contribution à la lutte contre la violence routière
L’insécurité routière constitue une des principales causes de mortalité. L’Union nationale des transporteurs (Unat) veut arrêter l’hémorragie, via la sensibilisation. Wassila Zegtitouche - Alger (Le Soir) - Pour le premier trimestre de l’année en cours, 9 005 accidents ont été enregistrés, dont 4 251 en milieu urbain, soit 47,21%, et 4 754 en milieu rural, soit 52,79%, selon les statistiques rapportées. Les pertes humaines sont évaluées à 951 morts, quant aux blessés, ils sont au nombre de 13 814. A cet effet, la gare routière du Caroubier abrite, du 15 au 18 juin, des journées de sensibilisation sur la sécurité routière destinées aux opérateurs de transport public de voyageurs exploitant les grandes lignes, organisées par l’Union nationale des transporteurs (Unat). Une manifestation ayant pour objectif de sensibiliser transporteurs et usagers à la sécurité routière, et de les amener à prendre conscience des risques encourus sur la route. Différents partenaires, tels que les services de prévention routière, la police nationale ou encore la gendarmerie, y prennent part. Le choix de la période estivale et de la gare, qui enregistre 500 à 600 départs de cars et 15 000 à 20 000 voyageurs par jour, «c’est d’impliquer le maximum de citoyens» dans la lutte contre le terrorisme routier. Quant au coût de la prise en charge des accidents de la route, il est évalué à 100 milliards de dinars. Les maladresses des conducteurs ont provoqué 40 480 accidents en 2008 dira M. Aïder, président de l’Unat, lors d’une conférence de presse qu’il a animée hier. Ainsi, le facteur humain est la première cause d’accidents relève le conférencier, à près de 80%. Sur les dix causes génératrices d’accidents, trois seront retenues lors de ces journées de sensibilisation. «Cette campagne de sensibilisation ciblera cette fois-ci trois de ces principales causes», explique le président de l’Unat. Il s’agit de la non observation des «stop», à l’origine de 10% des accidents, de l’excès de vitesse et des dépassements dangereux. La conduite en état d’ébriété a causé plus de 568 accidents. L’utilisation du portable ou du casque, au volant, aurait causé près de 108 accidents, selon les statistiques. Multiplication des contrôles techniques des véhicules, durcissement des lois, professionnalisation du métier de transporteur, renouvellement du parc automobile, qui compte actuellement 5 millions de véhicules, peuvent contribuer à la baisse de ces taux. «Nous sommes le premier importateur de pièces de rechanges» pourtant la maintenance fait défaut. Pour le lieutenant Bellouti Ali «il faut une prise de conscience aussi bien des transporteurs que des usagers» pour mettre un terme à l’hécatombe. Selon le représentant de la gendarmerie, un durcissement des dispositions législatives permettrait de réduire le nombre d’accidents et de faire respecter le code de la route. W. Z.
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