Actualité | vendredi 20 juillet 2012

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Ramadhan, un couffin à 8400 DA

ça va saigner !

le 20.07.12 | 10h00

| © Saâd
 

Premier jour du Ramadhan à partir d’aujourd’hui. Sans aucune surprise, les prix flambent. El Watan Week-end a fait les courses en prévision d’une semaine pour une famille de 5 personnes.

Pour tout le mois, il faut dépenser au moins 40 000 DA pour remplir le panier. Nous avions fait les mêmes courses en avril dernier. Bilan : les prix ont doublé.

Attention à l’informel

L’Union générale des commerçants et des artisans algériens (UGCAA) appelle les consommateurs à faire preuve de vigilance et éviter de consommer les produits longuement exposés au soleil, y compris les boissons gazeuses et l’eau minérale. Elle attire également l’attention des clients sur la qualité du frik, très prisé en ce mois sacré, dont certains commerçants n’hésitent pas à y ajouter du colorant vert pour donner l’impression qu’il s’agit d’un frik naturel. L’UGCAA se montre inquiète quant aux produits exposés dans le marché informel. Selon Hadj Tahar Boulenouar, porte-parole de l’UGCAA, cette année, le marché informel a augmenté de 30%. Statistiquement, on compte plus de 2000 points de vente informels à l’échelle nationale. Des points qui «ne seront absolument pas contrôlés par les services du commerce». Des propos qui ne contredisent pas les déclarations du directeur du contrôle de la qualité et de la répression de la fraude au ministère, Noureddine Laouar. Ce dernier a affirmé hier que les seuls produits qui échappent au contrôle des services du ministère sont essentiellement des marchandises écoulées sur le marché informel. «Le manque d’effectifs, qui ne dépassent pas actuellement les 3500 agents, entrave un contrôle plus pointu des produits de large consommation à travers l’ensemble du territoire national.»   

                                                                         ***************************

Mohamed Toumi. Président de la Fédération des consommateurs algériens : Nous appellerons au boycott des dattes et des fruits secs

-Vous avez lancé une première campagne de boycott des viandes rouges et blanches. Les consommateurs ont-ils adhéré à cette initiative ?

Nous avons été agréablement surpris par l’ampleur que cette campagne a eue auprès des Algériens. Le standard de notre association a été pris d’assaut par des consommateurs qui nous ont félicités d’avoir pris une telle initiative. Nous estimons que cette première campagne a eu un impact certain auprès des consommateurs algériens puisque le sondage que nous avons mené à travers le territoire national avec l’aide des différentes antennes locales de la Fédération algérienne des consommateurs nous permet d’estimer à 30% le taux de suivi des consommateurs algériens. Ce taux appréciable est malheureusement loin de notre objectif initial qui était de 50%. Cependant, nous estimons que pour une première campagne de boycott les résultats enregistrés sont très encourageants.

-Allez-vous lancer des campagnes de boycott sur d’autres produits de consommation ?

Oui. Nous allons lancer un appel au boycott sur les dattes pendant le mois de Ramadhan. Ce produit a déjà connu une augmentation vertigineuse de son prix. Nous avons aussi l’intention de cibler les légumes secs, comme les pois chiches qui aujourd’hui coûtent entre 270 et 300 DA le kilo, du jamais vu en Algérie.

-Comptez-vous associer l’union des commerçants à vos campagnes de sensibilisation ?

Absolument. D’ailleurs, lors de la conférence de presse que nous avons tenue mercredi, il y avait parmi nous Hadj Tahar Belenouar, représentant de l´Union des commerçants et artisans algériens (UGCAA). Les commerçants sont solidaires et estiment qu’eux aussi sont les victimes de l’anarchie qui règne DAns le secteur, puisque M. Belenouar a révélé qu’il existait 2000 points de vente informelle recensés par son organisation et qui sont en dehors de tout contrôle.

      

Nassima Oulebsir

                          

 

Mercuriale : les analyses des uns et des autres

le 20.07.12 | 12h30

Le débat revient à chaque début de ramadhan : qu’est ce qui cause la hausse des prix des fruits et légumes, est ce la demande qui accroisse face à une offre stationnaire ou alors se sont les marchands qui s’adonnent à la spéculation ?

Pour cette année encore les prix des fruits et légumes ont relativement augmenté quoiqu’ils semblent moindres par rapport aux années précédentes. En tout cas, les algériens qui deviennent de supers consommateurs et dilapidateurs ont abordé ce mois avec beaucoup de crainte.

Hier(jeudi), à la veille du ramadhan les marchés et surfaces de ventes de l’algérois étaient pris d’assaut.  À la fin de la journée il ne restait plus grand-chose pour les derniers arrivés.

Si cette période est une occasion de gain pour certains commerçants, d’autres préfèrent s’en éloigner et se convertir en simple consommateur. C’est le cas de Hassen. Ce commerçant, la quarantaine, qui approvisionne sa région en Kabylie en légumes et fruits   préfère prendre son congés durant le ramadhan pour ne pas avoir un supporter la grogne des citoyens ni encore à participer à ce «processus de spéculation».

«Quand les prix sont élevés dans les marchés de gros je préfère ne pas m’aventurer à acheter car d’une part je ne veux pas vendre à perte et d’autres part ma conscience ne me permet pas de proposer des prix en flammes à mes clients. Donc je préfère me reposer », dit-il.

Mustapha Achour et Abdelhak Lamiri reviennent, chacun, sur cette question.

Mustapha Achour: « Le commerce informel nous étouffe »

Le président de la Fédération des marchés de gros des fruits et légumes, M.Mustapaha Achour fait un état des lieux des marchés de gros en accusant les vendeurs de l’informel et les détaillants de spéculation.  
Comment se fait pas fixation des prix des fruits et légumes notamment dans les marchés de gros ?
D’abord le marché repose sur l’offre et la demande. C’est la marchandise elle-même qui décide du prix. Dans les marchés la vente est verbale, c'est-à-dire qu’il n’y a pas de prix fixe. Les prix sont négociables entre l’acheteur et le mandataire. Une fois la marchandise dans les marchands de détails les prix augmentent. par exemple la carotte qui est cédé à pas plus de 35 Da dans les marchés de gros et vendue au citoyen à 70 Da.

Cela dit aucun texte ne régule la valeur des marges bénéficiaires ?

Nous avons saisie le ministère pour demander des facteurs qui régissent les marchés de gros. Nous avions d’ailleurs fait une action de protestation devant le ministère vu l’absence d’une réponse de la part du ministère. Depuis 1997 nous parlons sur l’organisation des marchés de gros mais toutes les promesses que nous avons eues n’ont pas été concrétisées.

Vous avez à maintes reprises mis en garde contre le marché informel

Le commerce informel nous étouffe dans les marchés de gros. Ces vendeurs ferment nos carreaux   et les passages pour vendre.  Les gestionnaires de ces marchés et les présidents d’APC ont pour unique souci l’argent  qu’ils y gagent. Ils ne s’intéressent surtout pas aux consommateurs ou à l’état de ce commerce.  
Les vendeurs de l’informel vont  acheter directement auprès des agriculteurs et pour ensuite spéculer librement sur les prix. Ils font de l’enchère auprès des agriculteurs et poussent ainsi les prix à la hausse.
 
Quelles sont vos prévisions durant le mois de ramadhan ?

Bien entendu, la spéculation va refaire surface durant le mois de ramadhan. Les jeunes qui ont obtenues des véhicules utilitaires dans le cadre de l’emploi de jeunes vont s’abattre sur les marchés et la demande sera automatiquement plus que l’offre.

D’autre part, il y a la mentalité du consommateur algérien qui ont tendance à stocker les denrées alimentaires. Le produit est disponible, le citoyen doit acheter de manière équilibrée. Aux premiers jours du ramadhan les prix vont baisser par rapport à une semaine auparavant.

Dr Abdelhak Lamiri: «On consomme deux à trois fois plus durant ce mois»

Économiste et chercheur algérien Abdelahak Lamiri revient brièvement dans cet entretien sur la flambée des prix durant le ramadhan.

A quoi attribuez-vous la hausse des prix de certains  produits  alimentaires à chaque veille de ramadhan ?

Il y a plusieurs raisons historiques et sociologiques mais les gens épargnent ou s'endettent pour consommer plus durant le mois de Ramadhan. L'argent en circulation augmente. Les distributeurs savent cela et spéculent sur une hausse. Chacun dans la chaîne de distribution augmente les prix. L'inflation se généralise. Contrairement à ce que l'on pense on consomme deux à trois fois plus durant ce mois. La demande augmente et l'offre reste la même. Donc les prix augmentent.

Quelle serait la solution selon vous ?

On peut minimiser la hausse des prix mais pas l'éliminer totalement. Il faut encourager la création de filières professionnelles de la grande distribution. Nous avons besoin d'avoir cinq à six entreprises comme Carrefour par exemple dont les points de vente se trouvent dans chaque daïra. Par ailleurs, nous devons encourager les producteurs à créer des coopératives de distribution afin d'extirper les plues values et les réinvestir dans la production. Car actuellement les bénéfices sont réinvestis ailleurs, dans l'immobilier par exemple.

Quel doit être aujourd’hui le rôle de l’Etat dans la régulation du marché ?
L'état a un rôle capital en fournissant des crédits pour la création d'entreprises de distribution professionnelles et de coopératives. L'état peut encourager les étudiants à se former dans les métiers de la distribution ex masters en supply chain management et les aider par des incubateurs à créer des entreprises professionnels de distribution. Il a un rôle à jouer dans la lutte contre la création de pénuries par le stockage des produits en plus de réguler la qualité. Il peut réguler par l'importation par ses entreprises publiques les prix des produits populaires (pomme de terre, lentilles etc) et en jouant son rôle d'informateur des consommateurs afin d'éviter par exemple les ruées des premiers jours. En améliorant le climat des affaires on peut créer plus d'entreprises, accroître l'offre et donc réduire les prix. On voit qu'il agit en amont et en aval.




 
 

Mina Adel

 

 



21/07/2012
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