ACTUALITES du Jeudi 23 Mai 2019
Jeudi 23 Mai 2019
JEUDI 23 MAI 2019
?????? 23 ??? 2013 ?
L'info en continu
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SES ADVERSAIRES ONT ENCERCLÉ, HIER, SON BUREAU
Le président de l'APN poussé à la porte

Les députés du FLN ont fait un véritable forcing en réclamant le départ du président Mouad Bouchareb de la présidence de l'APN.
Une scène qui n'est pas digne des élus du peuple. L'assemblée nationale a connu, hier, une ambiance houleuse. La réunion du bureau convoquée par le président de l'APN, Mouad Bouchouareb a été finalement empêchée. Les députés du FLN ont fait un véritable forcing en débarquant, en pleine réunion, pour réclamer le départ du président Mouad Bouchareb de la présidence de l'APN. Décidément, tout est permis pour le parti majoritaire. L'institution parlementaire est devenue un jeu pour lui qu'il manipule à sa guise bravant tout le règlement et les lois. La réunion s'est tenue en présence de tous les vice-présidents du RND, des indépendants ainsi que deux députés du FLN. Sur les neufs membres, trois ont boycotté la réunion. Or, le président de l'APN n'a pas réussi son pari puisque ses anciens proches ont fait irruption dans le bureau quelques instants après exigeant son départ urgent de la tête de l'APN comme le réclame le mouvement populaire. Le groupe mené par Mourad Halis et Amar Terbeche, les deux vice- présidents de l'APN ainsi que le nouveau chef du groupe parlementaire du parti ont fait tout un tapage. Ils ont usé de tous les mots pour chasser le président de l'APN de son poste. «Qu'attendez-vous pour démissionner de l'APN vous êtes un militant et vous devez obéir aux instructions de la direction», «vous n'êtes plus soutenu par FLN», déclarent les contestataires, sans cesse, à l'adresse du président qui tentait de négocier, mais en vain. Après les appels à sa démission, les représentants du secrétaire général, Mohamed Djemaï sont passés à l'acte, non pas en cadenassant les portes de l'APN, mais en encerclant carrément l'état-major de l'APN. «Plusieurs messages lui ont été adressés pour qu'il démissionne mais il refuse de répondre à cette revendication du mouvement populaire», a affirmé le chef du groupe parlementaire qui n'exclut pas des sanctions à l'encontre du président de l'APN s'il continue à s'entêter. Déterminés à sceller le sort de l'actuel président, les députés acquis au nouveau secrétaire général multiplient les actions. Ces derniers ont publié un communiqué mardi dernier, soit la veille de cette réunion, pour déclarer qu'ils boycottent toute activité de l'Assemblée populaire nationale jusqu'au départ de Bouchareb de la présidence. «Devant le refus du président de l'APN de répondre aux revendications du mouvement populaire et de respecter les orientations et les instructions de la direction du parti, nous avons décidé de suspendre toutes les activités du groupe parlementaire du FLN au niveau de l'Assemblée populaire nationale jusqu'à son départ de la tête de l'APN», indique le communiqué signé par le chef du groupe parlementaire et les deux vice-présidents ainsi que des présidents des commissions. Or, cette fois-ci les députés du FLN ne sont pas soutenus par leurs partenaires. Le RND considère que c'est une affaire propre au parti et il n' a pas à cautionner cette démarche. Depuis son élection à la tête du parti, le nouveau secrétaire général tente de régler ses comptes avec ses adversaires. Ce dernier multiplie les mises en garde envers le troisième homme politique de l'Etat en le menaçant même de lui enlever la couverture politique. «Des sanctions disciplinaires seront prises à l'encontre de qui- conque qui s'oppose aux orientations du parti qui découleront des revendications populaires», a-t-il averti lors d'une réunion qu'il a tenue jeudi dernier avec les députés du parti. s'adressant ouvertement à son adversaire, Djemaï avait déclaré que «l'époque de tenir le bâton par le milieu est révolue et il n'y a pas de place aux forces anticonstitutionnelles». Après le boycott de la journée parlementaire et la séance des questions orales et l'empêchement de la réunion d'hier, le président de l'APN va-t-il remettre sa démission ces jours-ci? Vu toutes ces scènes, Mouad Bouchareb se retrouve sérieusement pris en otage par ses anciens collaborateurs. Ce dernier n'a qu'un seul choix, celui de déposer sa démission ou il subira le même sort que son prédécesseur, Saïd Bouhadja.
LE HIRAK FÊTE SES TROIS MOIS AUJOURD'HUI
Un 14e vendredi comme au premier jour!

Ces dernières semaines il n'y a pas eu d'évolution notable malgré la mobilisation qui ne faiblit pas, mais on a tendance à oublier que les Algériens ont déjà gagné la plus dure bataille qu'est le 5e mandat.
3 mois, c'est l'âge du développement intellectuel! Bébé Hirak les fête aujourd'hui. Lui qui est né grand, comme d'ailleurs le peuple qui l'a enfanté, arrive à maturité. Il a acquis les connaissances, la capacité à résoudre toutes les entraves du système et surtout à exercer son jugement! Il compte encore le faire savoir demain lors de son XIVe acte qui coïncidera avec ce mois anniversaire. Ainsi, la rue est déterminée à faire une nouvelle démonstration de force lors de ce vendredi qui s'annonce des plus chauds, et pas qu'à cause du mercure!
«On sera plus nombreux que les deux premiers vendredis du Ramadhan», promettent les Algériens sur les réseaux sociaux. Ils veulent par là envoyer un message fort en réaffirmant que seul le peuple décidera. «L'bled bladna ou andirou rayna» (c'est notre pays et on instaure notre volonté, Ndlr), comme le crient chaque semaine les manifestants. En fait, les choses sont simples: le Hirak refuse qu'on lui dicte une transition qu'il n'aura pas choisie. Ils contestent par la même les résidus du «bouteflikisme». Ce qui l'amène logiquement à refuser la présidentielle du 4 juillet prochain.
La veille de la fin des candidatures
Il compte donc encore une fois bien le faire savoir, surtout que cela coïncide avec la veille de la fin du dépôt des candidatures, ce que les Algériens considèrent comme étant une mascarade électorale. «Makache intikhabte maâ el isaba» (Pas d'élections avec la bande mafieuse, Ndlr) sera donc certainement l'un des slogans-phares de cette 14e symphonie où le maintien de la mobilisation sera l'un des enjeux principaux.
Les étudiants montrent la voie...
Les étudiants, le coeur de la révolution du Sourire, ont d'ailleurs, montré la voie en faisant de cette semaine celle de la protestation. Ils ont offert une véritable démonstration de force en organisant trois grandes marches nationales. Ils ont battu les pavés, samedi dernier, puis dimanche dernier lors de journéenationale de l'étudiant avant leur grand rendez-vous hebdomadaire du mardi. À chaque fois, la mobilisation et la détermination étaient au rendez-vous. Cette jeunesse, qui est la future élite du pays, a encore une fois «reboosté» cette révolution bien de chez nous comme elle l'a d'ailleurs fait durant les 13 précédentes semaines, particulièrement la première du mois sacré de Ramadhan. Tout cela pour dire que les Algériens ne lâchent rien! Même si un sentiment de lassitude se fait ressentir dans la rue et sur le terrain de bataille du mouvement que sont les réseaux sociaux! Les Algériens s'inquiètent de cette situation qui n'a pas évolué depuis le départ de l'ancien président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Ils le sont également par rapport à l'impasse politique dans laquelle se trouve le pays. «On n'arrive toujours pas à voir le bout du tunnel», est un message qui se répète ici et là. Cependant, malgré ces appréhensions ils veulent tenir bon. «Ce n'est pas le moment de lâcher, on est presque au bout du rêve», estime Mehdi, animateur du mouvement du 22 février. Un sentiment partagé par la majorité de ses compatriotes. «Ils veulent jouer sur cette dernière carte, mais il faut le prouver, que Hna samtine aâlihoum» (on est plus têtu qu'eux, Ndlr), soutiennent-ils.
Lassés mais toujours... déterminés!
Il faut dire que ces dernières semaines il n'y a pas eu d'évolution notable malgré la mobilisation qui ne faiblit pas, mais on a tendance à oublier que les Algériens ont déjà gagné la plus dure bataille qu'est le 5e mandat. Un peuple qui a réussi à faire tomber ce mandat de la honte est un peuple capable de faire déplacer des montagnes. En tout état de cause, les Algériens ne veulent pas perdre le cap du Hirak qu'est la mobilisation dans un esprit «silmiya». C'est dans ce sens que des appels pour éviter les scénarios du vendredi dernier, ne se reproduisent pas, avec la fameuse bataille des escaliers de la Grande Poste qui a failli tourner au vinaigre! «On restera sur les trottoirs d'en face. Objectivement, les vidéos montrant les sous- sols sont inquiétants en termes de sécurité et même si notre sécurité n'est pas leur souci, l'excuse est valable», est le genre de messages qui sont en train d'être partagés comme une traînée de poudre sur la Toile. Demain sera donc un 14e vendredi comme au premier jour...
IBRAHIMI LANCE UN APPEL À L'INSTITUTION MILITAIRE
L'armée doit écouter l'élite et les sages

Il préconise comme solution «la combinaison des articles 7 et 8 de la Constitution...».
Dans une lettre adressée, hier, aux jeunes du Hirak, l'ancien ministre des Affaires étrangères et ex-candidat à l'élection présidentielle de 1999, Ahmed Taleb Ibrahimi demande à l'armée «de ne pas tourner le dos aux propositions de sortie de l'impasse des élites et des sages».
«Il est vrai que l'institution militaire est disciplinée et évite de se mêler directement dans les affaires publiques, mais dans la situation particulière que nous vivons, elle doit écouter les propositions des élites et des sages, et ne doit pas être un appui à des institutions rejetées par la population...», peut-on lire dans ce message. «En contrepartie, l'intervention légitime de l'institution militaire ne doit pas être une alternative à la légitimité populaire, mais doit être un canal pour concrétiser cette légitimité à travers une réponse claire aux revendications populaires(...), pour que cette intervention légitime ne dévie pas vers la reproduction des moyens et des instruments de l'ex-pouvoir sous de nouveaux titres dans lesquels le principe de la stabilité institutionnelle et constitutionnelle sera confondu avec les ambitions de pouvoir», est-il souligné. «La solution la plus efficace à mes yeux est de rassembler les articulations constitutionnelles des articles 7 et 8 avec l'interprétation qu'elles permettent en considérant que le mouvement populaire comme un référendum, et certains articles de procédure permettant un transfert constitutionnel du pouvoir», préconise-t-il.
Il estime que «la sagesse impose de privilégier la légitimité objective sur la légitimité formelle en prenant en considération le droit du peuple au changement continu». «La Constitution est l'oeuvre des hommes. Elle ne doit pas être en décalage par rapport au mouvement du réel ni être une embûche devant le mouvement du futur. C'est ma vision pour sortir de la crise. Elle s'ajoute aux dizaines autres initiatives proposées par les partis, les syndicats et les personnalités. Je m'étonne qu'elles n'aient pas été vues par les décideurs», a-t-il appuyé. «La légitimité de l'intervention militaire ne doit pas remplacer la légitimité populaire», est-il précisé. Il a appelé les jeunes du mouvement populaire à «sauvegarder la dynamique du changement». L'ancien ministre préconise comme solution «la combinaison des articles 7 et 8 de la Constitution, en fonction des interprétations disponibles». «Je n'ai pas cessé de recevoir des délégations de jeunes du Hirak qui m'ont proposé de diriger la période de transition. Je n'ai pas répondu à l'appel (...), pas par esprit hautain, mais pour deux raisons. La première est pour éviter toute mauvaise lecture suggérant une volonté d'exploiter la situation pour en tirer des dividendes politiques ou pour régler des comptes avec l'ex-président. Et la deuxième raison, plus pertinente à mes yeux, est pour s'éloigner de tout zaïmisme et du culte de la personnalité, supprimés par la Révolution et ravivés aujourd'hui dans une société dominée majoritairement par des jeunes maîtrisant les technologies, ce qui les rend plus au courant sur la manière de s'adapter aux exigences de l'époque. Il faut leur donner l'occasion pour le prouver», a-t-il confié. Il a qualifie d'«épopée» le Hirak réalisé par les enfants du peuple algérien de «toutes catégories sociales et de tous les âges à travers tout le pays», relayé par la diaspora. Le Hirak a atteint un haut degré de maturité et de conscience politiques malgré les divisions nationales. En dépit de tous les craintes et dangers dont malheureusement «la diabolisation» de certains dirigeants politiques, ou des régions du pays, ou l'atteinte au commandement de l'armée, nous devons tous sauvegarder cet acquis civilisationnel et concilier toutes les parties autant que possible, et de tirer du Hirak les slogans qui rassemblent comme «Les Algériens khawa khawa» et «Armée peuple khawa khawa», plaide l'ancien ministre.
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