Actualités du Samedi 18 Décembre 2010

Le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques annonce la possibilité d’un retrait de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique si cette dernière ne rétablit pas le quota de l’Algérie. Abdallah Khanafou minimise, toutefois, l’impact financier sur le Trésor public suite à la révision de la quote-part nationale de thon rouge. Selon lui, les redevances attendues ne sont que de quelques milliards de centimes. Une somme dérisoire comparée aux centaines de millions d’euros dont ont bénéficié les armateurs étrangers pendant plus d’une décennie.
Le Soir d’Algérie : Monsieur le Ministre, pourquoi l’Algérie n’était-elle pas représentée à la dernière réunion de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique qui s’est déroulée en novembre à Paris ?
A. Khanafou : Comme je l’ai dit précédemment, les représentants algériens n’étaient pas présents car ils n’avaient pas obtenu de visa à temps. La procédure d’obtention avait été engagée le 10 novembre. Nous disposons des documents qui attestent que le ministère avait déposé les demandes, mais nous n’avons pas reçu de visa. Mais ce n’est pas pour autant que nous rejetons la responsabilité sur l’ambassade et le consulat de France à Alger, car nous estimons que nous étions présents lors de la réunion de l’ICCAT à travers notre ambassade. Cependant, même si les représentants du ministère étaient présents à cette réunion, nous aurions peut-être subi le même diktat que celui subi par notre représentant de l’ambassade. Il s’agit d’un quota qui, en principe, ne doit pas nous être retiré car l’Algérie a toujours respecté ses engagements vis-à-vis de cette organisation. Le prétexte invoqué lors du partage des 418 tonnes de thon rouge entre les quatre pays n’est pas acceptable. Car, même si l’Algérie n’avait pas pêché sa part en 2010, nous serions restés dans l’esprit même de l’ICCAT, dont la mission est de préserver et de protéger cette espèce menacée d’extinction. Donc, c’est une décision que nous jugeons inadmissible. Cette décision de partage n’aurait jamais due être prise. Elle a été imposée par ceux que nous considérons comme étant des pays amis. Maintenant, nous avons introduit un recours. Si nous n’obtenons pas gain de cause, personne ne peut nous imposer quoi que ce soit. Nous pourrions aller vers des mesures extrêmes.
Quel type de mesures extrêmes ?
Nous exigerons d’abord le respect des résolutions de l’ICCAT. Dans le décret portant ratification de la convention de l’ICCAT, il existe une clause qui précise que l’Algérie a la possibilité de ne pas appliquer une disposition de l’ICCAT si elle l’estime nécessaire. Et nous pouvons même envisager le retrait de cette organisation jusqu’à ce qu’on nous respecte. Nous n’avons commis aucune infraction et il n’y a pas de raison que l’on soit amputé de cette quantité.
Mais il semble que l’Algérie était également absente lors de la réunion de l’ICCAT qui s’est tenue à Rio de Janeiro en 2009…
Je ne sais pas qui véhicule de telles informations. Je peux vous dire que nos deux représentants étaient présents lors de cette réunion. Nous n’avons été représentés ni par la Tunisie ni par aucun autre pays. Ce sont nos représentants qui y ont assisté.
A combien estimez-vous les pertes financières suite à la révision du quota de l’Algérie ?
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2010/12/18/article.php?sid=110136&cid=2

R O U I B A - ville......

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