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Afghanistan: 33.000 soldats américains retirés avant l'été 2012
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Le président américain Barack Obama, le 30 octobre 2010 à Chicago (Photo Jewel Samad/AFP/Archives)
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Barack Obama va annoncer le retrait d'ici à l'été 2012 des 33.000 soldats envoyés il y a 18 mois en Afghanistan, décision qu'il devrait justifier, près de dix ans après le 11-Septembre, par les "progrès importants" enregistrés contre Al-Qaïda.
Lors d'un discours télévisé prévu à 20H00 (jeudi 00H00 GMT, 02H00 heure française), le président des Etats-Unis va en outre ordonner le rapatriement dès cette année de 10.000 des quelque 99.000 soldats actuellement sur place, a précisé à l'AFP un haut responsable américain s'exprimant sous couvert de l'anonymat.
Mercredi 22 juin 2011, 23h58 M. Obama a donc opté pour un début de retrait plus rapide que celui préconisé par ses commandants sur le terrain, mais qui laissera encore plus de 65.000 soldats américains en Afghanistan à l'approche de l'élection présidentielle de novembre 2012, à laquelle il est candidat.
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Un soldat américain surveille les environs de Sabari, dans la province de Khost, le 21 juin 2011 en Afghanistan (Photo Ted Aljibe/AFP)
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La Maison Blanche a souligné que le discours de M. Obama s'inscrirait dans la continuité de celui qu'il avait prononcé le 1er décembre 2009 à l'école militaire de West Point, lorsqu'il avait dévoilé une stratégie de renforts destinée à briser l'élan des talibans et à empêcher Al-Qaïda d'utiliser l'Afghanistan pour attaquer les Etats-Unis, comme pour le 11-Septembre.
Il avait annoncé l'envoi de 30.000 soldats supplémentaires pour lutter contre l'insurrection, ensuite renforcés de 3.000 membres de forces de soutien, portant le total à près de 100.000. S'y ajoutent actuellement 47.000 hommes de l'Otan, selon le Pentagone.
Mais soucieux de ne pas s'engager dans une guerre sans fin, il avait aussi promis que dès juillet 2011, "nos soldats commenceront à revenir à la maison".
La Maison Blanche avait jusqu'ici affirmé que l'étendue et la rapidité du retrait seraient fonction de "la situation sur le terrain", où les progrès restent "fragiles et précaires" selon un rapport d'étape publié le 16 décembre 2010.
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Des soldats américains en patrouille près du village de Sabari, dans la province de Khost, le 21 juin 2011 en Afghanistan (Photo Ted Aljibe/AFP)
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Mais selon un autre haut responsable américain, ce retrait est justifié par "les progrès importants" effectués contre Al-Qaïda. Les Etats-Unis ont "dépassé leurs objectifs" dans la lutte contre la nébuleuse, a ajouté ce responsable, affirmant que 20 de ses 30 dirigeants ont été tués ces deux dernières années, dont Oussama Ben Laden le 2 mai au Pakistan.
Le sommet de l'Otan à Lisbonne fin 2010 a entériné le principe d'un transfert des responsabilités en matière de sécurité aux forces afghanes en 2014. Mais leur capacité à prendre le relais des forces internationales reste problématique et le gouvernement afghan est critiqué pour sa faiblesse et sa corruption.
Le président américain va également annoncer mercredi que le prochain sommet de l'Alliance atlantique consacré à l'Afghanistan aura lieu en mai 2012 dans son ancien fief de Chicago, selon un autre responsable.
Dans son discours, M. Obama va devoir répondre à plusieurs défis: ne pas compromettre les progrès sur le terrain, où les violences meurtrières persistent, et garder en tête les relations "essentielles mais compliquées" avec le Pakistan, dont les talibans utilisent les zones tribales du nord-ouest comme base arrière.
Le président devra aussi prendre en considération l'opinion publique. Un sondage publié mardi affirme que 56% de ses compatriotes sont en faveur d'un retrait d'Afghanistan "aussitôt que possible".
En outre, en période de fort déficit budgétaire, de plus en plus de voix s'élèvent au Congrès pour demander la fin des opérations dans le pays, dont le coût est évalué à environ 10 milliards de dollars par mois.
Le chef de la Chambre des représentants, le républicain John Boehner, a toutefois mis en garde mercredi contre un retrait "précipité", en rappelant que les Etats-Unis étaient entrés dans le conflit pour empêcher Al-Qaïda de disposer d'un "sanctuaire" en Afghanistan.
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Grèce: Papandreou boucle son plan de rigueur et se présente renforcé devant l'UE
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Le Premier ministre grec George Papandréou (D) et le ministre des Finances, Evangelos Venizelos, le 21 juin 2011 au Parlement à Athènes (Photo Louisa Gouliamaki/AFP)
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Le Premier ministre grec Georges Papandreou se présentera jeudi devant ses pairs européens quelque peu conforté par le vote de confiance du parlement sur la nouvelle cure d'austérité pluri-annuelle, dont le gouvernement grec a bouclé mercredi soir les modalités.
Mercredi en fin d'après-midi, le conseil des ministres a approuvé le projet de loi budgétaire 2012-2015 comportant hausses d'impôts, baisse de la dépense publique et une rafale de privatisations, ainsi que les lois d'application, en vue d'un vote avant le 30 juin, comme exigé par les créanciers du pays pour continuer de protéger le pays de la faillite, a indiqué le gouvernement.
Mercredi 22 juin 2011, 22h27
Le volet fiscal du projet, prévoyant une hausse des impôts directs et indirects, a été remanié jusqu'au dernier moment.
Le nouveau ministre des Finances rencontrera jeudi les chefs de la troïka, la mission représentant les créanciers de la Grèce, présents à Athènes pour obtenir leur approbation sur les lois d'application, a-t-on appris auprès du ministère des Finances.
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Le Premier ministre grec George Papandreou achève son discours devant le Parlement, le 21 juin 2011 (Photo Louisa Gouliamaki/AFP)
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Devant les députés, le Premier ministre, après avoir repris l'initiative via un remaniement et un vote de confiance obtenu mardi soir, a mis en avant la nécessité de "continuer à faire face à la crise et aux déficits, éviter la faillite et garantir le maintien de la Grèce dans le noyau dur de l'euro".
S'il n'est pas parvenu à convaincre l'opposition, dont tous les députés présents ont voté la défiance, M. Papandréou a fait dans la nuit le plein des voix socialistes et écarté le risque d'un rejet de sa politique au parlement.
"Le vote de confiance fait indubitablement gagner du temps à la Grèce" a souligné mercredi Tullia Bucco, économiste chez Unicredit, mais il reste des "défis énormes".
L'Allemagne, la France comme la Commission européenne ont d'ailleurs salué ce vote, le qualifiant d'"étape importante" et de "bonne nouvelle pour la Grèce et l'Union européenne".
Mercredi, M. Papandréou s'est entretenu avec la chancelière allemande Angela Merkel, le président français Nicolas Sarkozy et le président de la Commission européenne José Manuel Barroso.
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La dette grecque en chiffres et dates (Photo /afp.com)
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Ils participeront à un conseil européen jeudi et vendredi, qui devait initialement marquer la sortie de 18 mois de crise de la dette, mais s'inscrit finalement dans une course contre la montre pour éviter la banqueroute de la Grèce et un embrasement de la zone euro.
Pour atteindre les objectifs du plan budgétaire, prévoyant d'ici 2015 des économies de 28,4 milliards d'euros et des privatisations de 50 milliards, le texte détaille, selon le ministère des Finances, les coupes budgétaires prévues: réduction des retraites, de certaines allocations sociales, de la masse salariale et du nombre d'emplois dans le secteur public.
Le texte précise également le calendrier et le mode de mise en oeuvre des cessions prévues.
La loi crée un "nouveau fonds" chargé des privatisations, "sous contrôle international", a indiqué au parlement le ministre des Finances, Evangélos Vénizélos. Les "observateurs" étrangers fourniront "le savoir-faire et veilleront à la transparence", a-t-il précisé.
Le ministre, nommé la semaine dernière, a déployé devant le parlement son talent rhétorique pour redonner du nerf aux Grecs, partagés entre colère et inquiétude face à la rudesse du traitement et les menaces continuant de peser sur la solvabilité du pays.
M. Vénizélos a pu aussi se prévaloir d'une possible aide à la relance de la part des partenaires, alors que la rigueur aggrave la récession et le chômage en Grèce.
Ce coup de pouce passerait par le déblocage accéléré de fonds du cadre communautaire d'appui alloué au pays jusqu'en 2013.
M. Barroso a proposé mardi de débloquer jusqu'à 1 milliard d'euros de subventions de l'UE destinées à la Grèce mais actuellement gelées car Athènes est incapable d'assurer sa part du financement des projets concernés.
Il s'ajouterait à un nouveau plan sauvetage, le premier prêt de 110 milliards d'euros accordé en mai 2010 par la zone euro et le FMI n'ayant pas permis au pays de retrouver son autonomie financière.
Les syndicats préparent une grève de 48H lors du vote du plan, les sondages placent le gouvernement désormais derrière l'opposition de droite, et les "indignés" poursuivent leur mobilisation, même s'ils n'arrivent plus à rallier des dizaines de milliers de personnes comme au début du mois de juin.
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