Airbus disparu
Airbus disparu
Sarkozy, "les chances de retrouver des survivants sont infimes"
Par LEXPRESS.fr avec AFP, publié le 01/06/2009 18:43 - mis à jour le 01/06/2009 20:08
AFP PHOTO PIERRE VERDY
Le président Nicolas Sarkozy quitte le PC de crise installé à l'aéroport de Roissy, suivi de son ministre Jean-Louis Borloo, lundi 1er juin.
Le président de la République a reconnu face à la presse que les chances de retrouver des survivants du crash de l'Airbus d'Air France étaient "infimes". Il a apporté son soutien aux familles des victimes, tout en refusant de s'avancer sur les circonstances du drame.
Face à la presse, à l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, Nicolas Sarkozy a estimé que les chances de retrouver des survivants parmi les 228 personnes qui étaient à bord de l'Airbus d'Air France étaient "très faibles".
"Je leur ai dit la vérité, a-t-il déclaré, en faisant référence aux proches des passagers. Je leur ai dit que la perspective de retrouver des survivants était infime". Le président de la République, qui a rencontré les familles pendant une trentaine de minutes, les as trouvées "extrêmement dignes et courageuses".
"Nous n'avons aucun élément précis, à encore reconnu le chef de l'Etat. C'est une catastrophe comme jamais la compagnie Air France n'en avait connue".
Concernant l'enquête, confiée au Bureau d'Enquêtes et d'Analyses (BEA), Nicolas Sarkozy s'est montré elliptique, refusant de spéculer sur les circonstances de la catastrophe. "Nous savons qu'il y a eu un problème d'avionique, a-t-il lâché. Mais les spécialistes refusent de se prononcer".
Transports
Airbus d'Air France disparu: larmes et inquiétudes à Roissy
Par LEXPRESS.fr, avec AFP, publié le 01/06/2009 16:47 - mis à jour le 01/06/2009 18:26
A l'aéroport de Roissy, les proches des passagers du vol Air France 447, dont on est toujours sans nouvelles, ont été pris en charge par une cellule de crise. Nicolas Sarkozy s'est rendu sur place dans l'après-midi.
A l'aéroport de Roissy, dans l'inquiétude et le désarroi, les proches des passagers de l'avion disparu entre le Brésil et la France étaient conduits lundi après-midi dans un espace isolé, et tenus à l'écart des journalistes par un cordon de police.
Hébétés, les yeux rougis de larmes, ces proches côtoyaient au terminal 2D des passagers en instance d'embarquement, leur billet à la main, souvent joyeux. Ces derniers, ignorant la plupart du temps la disparition de l'Airbus A330 d'Air France transportant 228 personnes, venaient s'informer auprès des journalistes des raisons de la présence des nombreuses caméras.
Jeunes en pleurs
A l'intérieur de l'aérogare, sur les panneaux d'affichage, le vol AF447 entre Rio de Janeiro et Paris Charles-de-Gaulle était mentionné en début d'après-midi comme "retardé". Dans l'aéroport, les hauts-parleurs diffusent à intervalles réguliers le message suivant en portugais, anglais et français : "Nous demandons à toutes les personnes qui attendent les passagers du vol AF447 de se présenter au comptoir à l'arrivée du terminal 2E".
A cet endroit, une équipe d'Air France en uniforme et une équipe d'Aéroport de Paris réceptionnent les "attendants du vol 447" mais ne souhaitent pas expliquer à la presse comment ils informent ces personnes.
A la buvette située en face de la porte d'arrivée du vol de Rio, des serveurs témoignent avoir vu un couple de "jeunes gens âgés de 17 à 20 ans en pleurs".
Un peu plus tard, deux jeunes filles, les yeux rougis, quittent le terminal 2D, l'une d'elles lâchant à la presse les interrogeant : "Je crois que ce n'est pas le moment".
Sarkozy à Roissy
Un touriste brésilien, Luis Carlos Machado, arrivant d'Italie après une tournée de chant choral pour regagner Rio par le vol Air France lundi soir, a expliqué qu'il était "angoissé". "J'ai une amie qui était dans le vol accidenté, j'en suis très triste", a-t-il dit.
Le président Nicolas Sarkozy est arrivé à l'aéroport de Roissy, où il devait rencontrer dans l'intimité les familles des passagers disparus, tout comme le secrétaire d'Etat aux Transports Dominique Bussereau et son ministre de tutelle Jean-Louis Borloo. "Toute hypothèse serait fausse et erronée", a déclaré M. Bussereau, invitant à la "prudence" sur les causes de la disparition de l'appareil. "Prenons notre temps. Nous le devons aux familles", a-t-il dit.
Un responsable d'Air France avait auparavant indiqué que "le plus vraisemblable est que l'avion a été foudroyé".
Dans l'après-midi, les employés du comptoir d'Air France affirmaient que le vol Paris-Rio de lundi soir, avec un départ prévu à 23H20, était toujours maintenu, mais ne pouvaient préciser s'il y avait eu des annulations de passagers.
Premières précisions sur l'Airbus d'Air France disparu
Par LEXPRESS.fr, publié le 01/06/2009 15:44 - mis à jour le 01/06/2009 18:41
Après la disparition du vol Air France qui assurait la liaison entre Rio de Janeiro et Paris, la direction du groupe a évoqué les premières circonstances de la catastrophe, et fourni quelques éléments techniques sur l'avion.
Par la voix de son Directeur général, Pierre-Henri Gourgeon, Air France a reconnu être sans nouvelles du vol AF-447, disparu lundi matin au large des côtes brésiliennes, alors qu'il transportait 216 passagers et 12 membres d'équipage de Rio de Janeiro à Paris.
Dans un communiqué de presse, la compagnie aérienne indique que l'appareil, un Airbus A330-200 immatriculé F-GZCP, "a traversé une zone orageuse avec fortes turbulences à 2H00 du matin (heure universelle, soit 4 heures à Paris)". 14 minutes plus tard, la tour de contrôle de Roissy a reçu un message automatique faisant état d'"une panne de circuit électrique dans une zone éloignée de la côte".
Après la disparition de l'avion des écrans radar, les contrôles aériens civils brésilien, marocain, espagnol et français ont tenté de localiser l'appareil, en vain. "Le contrôle aérien français a essayé de détecter l'avion, sans succès", explique encore le communiqué de presse.
Par ailleurs, un avion militaire a décollé de Dakar ce midi pour participer aux recherches. "Le Bréguet Atlantique est parti. Sa mission s'inscrit dans le cadre des accords de défense entre la France et le Sénégal, prévoyant la recherche de bateau ou avion en difficultés", a indiqué l'ambassade de France au Sénégal.
Le commandant de bord, expérimenté, totalise 11 000 heures de vol, dont 1700 sur Airbus A330 et A340. Quant à l'avion, mis en service le 18 avril 2005, il compte 18 870 heures au compteur, et a été révisé le 16 avril 2009. Une enquête a été ouverte auprès du Bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile.
Une conférence de presse doit se tenir à Roissy à 16h45, heure à laquelle le président Nicolas Sarkozy se rendra sur place. Le chef de l'Etat doit rencontrer les familles et les proches des passagers du vol AF-447. Tous ont été mis au calme dans une salle, avec médecin, psychologues et traducteurs. Air France cherche pour l'instant à se faire confirmer la nationalité de chaque passager.
Mise à jour de 17h:
Les recherches pour localiser l'appareil disparu sont rendues extrêmement difficiles par l'étendue de la zone. Selon plusieurs experts, l'Airbus s'est abîmé entre les îles de Fernando do Noronha, à 360 kilomètres des côtes brésiliennes, et le Cap-vert, 2000 kilomètres plus loin.
Selon le ministre de l'Ecologie et de l'Energie, Jean-Louis Borloo, 73 Français se trouvaient à bord de l'avion, où figurait une majorité de Brésiliens.
Plusieurs numéros verts ont été mis en place pour donner des informations:
Depuis la France: 0800 800 812
Depuis le Brésil: 0800 881 2020
Depuis tout autre pays: 00 33 1 57 02 10 55
Borloo "craint le pire" pour l'Airbus d'Air France
Par LEXPRESS.fr, publié le 01/06/2009 13:56 - mis à jour le 01/06/2009 18:05
REUTERS/HO/Airbus Industries
Un Airbus A330 semblable à celui qui reliait Rio de Janeiro à Paris.
A la suite de la disparition de l'Airbus d'Air France qui reliait Rio de Janeiro à Paris, le ministre de l'Ecologie et de l'Energie est pessimiste. Selon les premières informations, la thèse de l'accident est privilégiée. L'avion aurait pu être touché par la foudre.
L'hypothèse d'un détournement "est clairement écartée" après la disparition d'un avion d'Air France lundi matin entre le Brésil et la France, a déclaré le ministre français de l'Ecologie et de l'Energie Jean-Louis Borloo, estimant qu'on pouvait "sérieusement envisager le pire".
"Actuellement, ça fait cinq heures qu'on n'a ni information civile par transpondeur, ni par radar militaire. Ce n'est même pas un problème de panne des moyens d'information de l'appareil. Maintenant on est à un niveau de temps d'utilisation du kérozène qui rend la situation dans tous les cas de figure absolument critique", a déclaré M. Borloo.
"Donc rien sur les radars espagnols, rien sur les radars marocains, rien sur les radars français... On peut sérieusement envisager le pire", a ajouté le ministre, qui a annoncé qu'il se rendait à l'aéroport de Roissy où a été ouverte une cellule de crise.
Frappé par la foudre?
M. Borloo a confirmé que le Brésil avait envoyé des appareils de reconnaisance au-dessus de l'océan pour tenter de localiser l'appareil et que la France avait également envoyé plusieurs avions de reconnaissance aérienne Breguet Atlantique. "C'est ce qui a été demandé par le président (Nicolas Sarkozy), que l'intégralité des forces disponibles décollent", a-t-il ajouté.
Le ministre a précisé que le contact avec l'avion avait été perdu "à quatre ou, cinq heures des côtes françaises, quelque part au milieu de l'Atlantique. L'appareil est doté de balises normalement. Si les balises fonctionnent ça devrait pouvoir aider à sa localisation".
M. Borloo a toutefois indiqué n'avoir aucune précision pour le moment, "aucune information mécanique de la part de l'équipage. L'hypothèse d'un détournement est clairement écartée. On est très probablement dans l'hypothèse d'un accident", a-t-il dit.
"C'est l'hypothèse privilégiée. Il y avait globalement sur la zone des perturbations tropicales puissantes. Ce sont des appareils habilités à ce genre de circonstances, mais il doit y avoir une accumulation de circonstances", a-t-il estimé.
Selon François Brousse, directeur de la communication d'Air France, le "plus vraisemblable" est que l'Airbus A330 "a été foudroyé. L'avion est entré dans une zone orageuse avec de fortes perturbations qui a provoqué des dysfonctionnements".
Disparition
Chronologie du vol Rio-Paris d'Air France
Par LEXPRESS.fr, publié le 01/06/2009 18:13 - mis à jour le 01/06/2009 18:21
Le vol AF447 d'Air France est porté disparu ce lundi 1er juin, quelque part au dessus de l'océan Atlantique. Retour sur la chronologie des évènements.
Le directeur général d'Air France, Pierre-Henri Gourgeon, a donné lundi 1er juin une première chrologie des évènements:
L'A330 a décollé de Rio à 0 heures 19 heure de Paris (22 heures 19 GMT). Selon ce responsable, les contacts radio étaient normaux jusqu'à 3 heures 30 heure de Paris (01 heures 30 GMT), heure du dernier contact entre l'équipage et le contrôle brésilien.
A 4 heures (2 heures GMT), selon Pierre-Henri Gourgeon, l'avion est "entré dans une zone de fortes turbulences".
A 4 heures 15 (2 heures 15 GMT), "des messages automatiques de maintenance sont émis par l'appareil pour annoncer un certain nombre de défaillances", notamment une panne électrique.
"Une procédure classique, en cas de perte de contrôle aérien, a alors été lancée" et les contrôles aériens brésilien et africain ont été alertés, a-t-il ajouté.
Vers 7 heures/8 heures heure de Paris (5 heures/6heures GMT), a continué d'expliquer ce responsable, "il apparaît que l'avion a certainement eu un problème important". Un appel est lancé "aux autorités militaires pour détecter l'écho" de l'avion.
A 9 heures 30 à Paris (7 heures 30 GMT), la situation est jugée "grave" et une cellule est mise en place à Roissy, a raconté M. Gourgeon.
Aéronautique
Airbus A330 disparu : les principaux faits et chiffres
L'avion, mis en service en 2005 et révisé en avril 2009, avait un équipage expérimenté, son commandant de bord ayant effectué 11.000 heures de vol, dont 1.700 sur Airbus A330/A340. Ce type d'appareil n'avait jamais connu d'accident mortel en vol commercial. Il y avait 80 Brésiliens et 73 Français à bord, dont trois dirigeants de Michelin.
L'Airbus A330-200, dont un exemplaire appartenant à Air France a disparu lundi entre Rio de Janeiro et Paris, est un biréacteur long-courrier de moyenne capacité, récent et répandu, qui n'avait connu aucun aucun accident mortel en vol commercial. Il avait été mis en service le 18 avril 2005. Sa dernière visite d'entretien en hangar remontait au 16 avril 2009.
Immatriculé F-GZCP, l'appareil comptait 18.870 heures de vol. Airbus a précisé que l'avion, qui portait le numéro de série 660, avait effectué environ 2.500 vols. L'appareil est propulsé par des moteurs General Electric CF6-80E.
Lundi 1er juin, il avait à son bord 216 passagers (126 hommes, 82 femmes, 7 enfants et un bébé) ainsi que 12 membres d'équipage (3 navigants techniques et 9 navigants commerciaux). Il y avait 80 Brésiliens et 73 Français à bord, selon une liste lue par le porte-parole de la compagnie française, Jorge Asunçao, à l'aéroport international de Rio. Il y avait aussi 18 Allemands, 9 Italiens, 6 Américains, 5 Chinois, 4 Hongrois, 2 Espagnols, 2 Britanniques, 2 Marocains et 2 Irlandais. Les autres nationalités sont: un Angolais, un Argentin, un Belge, un Islandais, un Norvégien, un Polonais, un Roumain, un Russe, un Slovaque, un Suédois, un Turc, un Philippin et un Suisse.
Trois responsables de Michelin à bord de l'avion
Trois responsables de Michelin se trouvaient également à bord de l'avion, a déclaré lundi une porte-parole de l'entreprise. Les trois responsables de Michelin sont Luiz Roberto Anastácio, président de Michelin Amérique latine, Antonio Gueiros, directeur de l'informatique de la société à Rio et une employée française Christine Pieraerts.
"Le plus vraisemblable est que l'avion a été foudroyé", a déclaré François Brousse, directeur de la communication d'Air France. "Il est entré dans une zone orageuse avec de fortes perturbations qui a provoqué des dysfonctionnements" à 04H00 heure de Paris (02H00 GMT), a ajouté M. Brousse.
Air France a indiqué que le commandant de bord compte 11.000 heures de vol, dont 1.700 heures sur Airbus A330/A340. Les deux copilotes ont 3.000 heures de vol pour l'un (dont 800 sur Airbus A330/A340) et 6.660 pour l'autre (dont 2.600 sur Airbus A330/A340).
Long de 59 mètres pour une envergure de 60,30 mètres, l'A330-200 peut transporter en version standard 253 personnes réparties en trois classes. Il peut voler à 880 km/heure, à une altitude de croisière de 10.700 mètres. L'appareil, qui existe en version fret et passagers, a effectué son premier vol d'essai en août 1997.
Plus de 600 A330 en exploitation dans le monde
Plus de 600 exemplaires de l'A330 ont été livrés et sont exploités dans le monde, pour plus de 950 commandes depuis sa création, selon les derniers chiffres du constructeur. Grâce à son rayon d'action de 12.500 km, il est très souvent utilisé pour les vols directs intercontinentaux, comme celui d'Air France entre le Brésil et la France.
Vers 17H00, Air France a "adressé ses condoléances". Parlant d'"accident", Airbus a aussi confirmé la perte de cet aéronef "environ 3 heures et demie après le départ". Air France a déjà transmis les informations du vol au Bureau d'Enquêtes et d'Analyses (BEA) pour la Sécurité de l'Aviation civile.
Lundi, le titre Air France-KLM terminait en hausse de 0,31%, après s'être replié de 0,8% en milieu d'après-midi. L'action EADS, la maison-mère d'Airbus, a quant à elle grimpé de 2,36%.