Alger : Encore des émeutes pour des logements

Alger : Encore des émeutes pour des logements

Des affrontements ont éclaté hier à Beau-Fraisier

De violents heurts ont éclaté, hier matin, entre des habitants du bidonville dit Beau- Fraisier, dans la commune de Oued Koreich, et des policiers. Et pour cause, les locataires de ce bidonville réclament leur relogement, au même titre que les habitants de Diar Echems, Diar Al Afia ou Diar El Mahçoul.  Selon des témoignages recueillis sur place, des jeunes du quartier sont descendus dans la rue à 9 heures pour bloquer la route reliant Triolet à Chevalley qui, au moment où nous mettions sous presse (à 14 heures) était encore fermée à la circulation. L’arrivée des forces de sécurité n’a fait qu’exacerber la colère des jeunes de ce bidonville. Cette fermeture a d’ailleurs  entraîné une perturbation sur plusieurs axe routiers de la capitale. Alors que les jeunes manifestants lançaient des pierres et d’autres objets hétéroclites tranchants sur les policiers et les usagers de cette route, les policiers, eux, ripostaient de temps à autre par des lancers de pierres, n’étant pas pourvus de bombes lacrymogènes. Les habitants du quartier dit Carrière Jobert ont du mal à rejoindre leurs maisons puisque les protestataires tirent sur tout le monde. Même les colliers qui devaient regagner les classes à 13 heures ont essuyé plusieurs jets de pierres lancés par les jeunes manifestants. Pas moins de cinq policiers ont été blessés lors de ces échauffourées qui ont duré plusieurs heures, tandis que d’autres ont essuyé des coups de pierres qui, fort heureusement, n’ont pas causé de blessures. «Tous les habitants des bidonvilles sont relogés sauf nous qui devrions être les premiers à bénéficier de cette opération. De promesses en promesses… Les autorités locales ont promis de reloger les habitants de ce bidonville depuis les inondations de 2001, mais à ce jour, on ne voit rien venir», nous dit, indigné, un habitant. Et à un autre de renchérir : «Le wali délégué de la circonscription administrative de Bab El Oued a refusé même de recevoir des représentants de ce bidonville qui réclament, eux aussi, des logements décents». Les habitants de Beau-Fraisier, ce hameau haut perché sur Triolet, ne croient plus aux promesses des responsables locaux. Ils sont résolus à aller jusqu’au bout pour faire aboutir leur revendication, celle de logement. Rappelons enfin que les locataires de ce bidonville ont manifesté au premier jour du début de l’opération de relogement à Alger, il y a quinze joursnt «deux poids, deux mesures». Autrement dit, les locataires de ce bidonville dénoncent leur exclusion des opérations de relogement qui ont lieu en 2011 et qui a concerné plusieurs circonscriptions d’Alger. Notons par ailleurs que toutes les opérations de distribution et de relogements effectuées jusque-là à travers le territoire national ont été toutes émaillées par un déchaînement de colère populaire. Rien que pour 2001, Alger a vu le relogement de 17 sites de bidonvilles et habitats précaires. Depuis le début du mois en cours, 3 245 familles issues de différentes circonscriptions de la capitale, ont été relogées. Cette énième opération de relogement a concerné 1 235 familles des circonscriptions de Sidi-M’hamed, Bab-el-Oued, Zéralda, Hussein-Dey, El-Harrach, Dar El Beida, Baraki, Rouiba, Bouzaréah, Bir-Mourad-Raïs et Draria. Dans les circonscriptions de Sidi-M’hamed, Bab-el-Oued, Zéralda, Hussein-Dey, Dar El-Beïda et Rouiba, ce sont plus de 1 000 familles qui ont été relogées, tandis que 918 autres familles sont issues des circonscriptions de Sidi M’hamed, Bab-el-Oued, Hussein-Dey et Baraki.

Le jour d’Algérie

http://www.dz-web.org/alger-encore-des-emeutes-pour-des-logements/

 

ALGER, 24 sept 2011 (AFP) - 

Une réunion entre le gouvernement, le patronat et la centrale syndicale de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) prévue les 29 et 30 septembre sera notamment consacrée aux questions sociales, et au salaire minimum, a annoncé samedi le ministre du Travail Tayeb Louh.

Cette réunion se penchera de nouveau sur le salaire national minimum garanti (SNMG), dans le cadre de l’amélioration du pouvoir d’achat de la population, et la « représentation syndicale dans le secteur économique pour protéger les droits de ses personnels », a déclaré le ministre, cité par l’agence de presse APS.

Une réunion entre le gouvernement, le patronat et l’UGTA, qui s’était déroulée en décembre 2009, avait fixé le SNMG à 15.000 dinars (150 euros).

Le SNMG n’a pas été revu à la hausse depuis mais les grèves systématiques lancées depuis le début de l’année ont amené le gouvernement à accorder de fortes hausses de salaire dans la fonction publique allant jusqu’à 70% avec effet rétroactif dans certains cas à janvier 2008.

D’autres dossiers seront examinés lors de cette réunion, notamment celui lié à « l’amélioration et (à) la promotion de la production nationale » et des retraites dans son volet relatif au pouvoir d’achat des retraités, selon la même source.

La dernière réunion de ce type, tenue fin mai, avait débouché sur des décisions pratiques pour relancer une machine économique rouillée, notamment celle concernant la suppression du très controversé crédit documentaire (Crédoc), qui ralentissait les approvisionnements des producteurs à l’étranger.




25/09/2011
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