Ali Bongo Ondimba élu president du Gabon !

jeudi 3 septembre 2009

Ali Bongo Ondimba élu president du Gabon !


"Des informations fondées me donnent largement gagnant", a déclaré, devant la presse, Ali Bongo, le 31 août 2009 à Libreville.

C'est Europe1 qui vient de l'annoncer.


(crédit photo/AFP)

Allo ! Libreville (Gabon) ne répond toujours pas.



Comme à la plage, comme à la Sablière quartier pour nantis de Libreville capitale du Gabon, le candidat de la France de Nicolas Sarkozy et du Cameroun de Paul Biya, dernier bastion de la Françafrique de la Baule version Biya et non Mitterrand, Ali Bongo Ondimba, sera-t-il élu à la présidence de la République gabonaise ? Il héritera en quelque sorte de ce poste occupé par son feu père, Omar Bongo Ondimba, depuis 1967. Partout dans les pays du tiers monde, devrais-je dire quart-monde, c’est la mafia politico-financière qui gère le pays, ou plutôt, les ressources du pays et malheureusement l’élite intègre et honnête est minoritaire pour pouvoir inverser la donne ; peut-être dans un siècle !

Ali Bongo Ondimba : le dauphin deviendra-t-il roi ? Des observateurs de l’Union africaine et d’une ONG panafricaine ont jugé mardi que le scrutin était conforme à la loi, en dépit « d’irrégularités et de faiblesses ». Mais,n Libreville ne répond toujours pas. Pourquoi ?


Le Mollah Omar est mort, vive le Mollah Ali rappeur ?

Le Mollah Ali Bongo Ondimba, 50 ans, hérite donc avec semble-t-il un traficotage judicieux sans faille ni bavure, de la tête de l’ex petit émirat pétrolier africain du Gabon qui vit sa première crise politique majeure. Désormais supplanté par la Guinée Équatoriale, le nouveau eldorado pétrolifère de Theodoro Obiang Nguema Mbazogo, le pays est lui aussi victime d‘une crise économique qui se pose avec acuité…

La mauvaise distribution des richesses reprochée à l’ex président disparaîtra-t-elle comme par enchantement alors que le nouvel homme fort du pays, Ali Bongo Ondimba, fils d’Omar a toujours été au cœur des affaires ? Avec sa campagne bling bling, personne n’imagine un instant sa défaite. Pour l’instant, il estime qu’il est lui aussi, comme ses deux principaux adversaires, le grand « gagnant » de cette consultation.

Pierre Mamboundou l’éternel opposant.

Opposant jusqu’à la moelle, Pierre Mamboundou, 63 ans, président du principal parti d’opposition, l’UPG (l’Union pour le peuple gabonais) serait en réalité le grand gagnant de cette élection. L’homme, qui a réuni ses partisans devant la Commission électorale n’aura que ses yeux pour pleurer ? Qui le soutiendra ? Les principaux alliés (chefs d’États) de l’ancien patriarche Omar Bongo Ondimba aka Le Mollah Omar comme le nomme avec justesse Le Gri Gri International, se sont semble-t-il déjà précipités pour féliciter le fiston alors que rien n’est encore officiel.

Pierre Mamboundou a réellement dans cette affaire, jouer le rôle du dindon de la farce électorale. Il a fait preuve d’amateurisme en s’autoproclamant élu dès la fermeture des bureaux de vote, permettant rapidement la réaction du PDG (Parti démocratique du Gabon) au pouvoir assez rapidement. Il fallait occuper le terrain certes mais, en l’absence de tout résultat officiel, c’était osé.

André Mba Obame, l’autre fils de Bongo.

Le camp de Mba Obame, 52 ans, ex-ministre surpuissant de l’Intérieur (candidat indépendant), a assuré à ses partisans dans un SM S, avoir gagné la partie avec plus de 50,1% des voix. Ce genre d’esbroufe alors qu’il y a en lice 17 candidats est plutôt malsain. Cet apparatchik du régime, politologue brillant issu de la Sorbonne, est simplement le frère et faux frère désormais d’Ali Bongo Ondimba avec lequel ils furent des jeunes réformateurs au sein du PDG.

Richissime, il possède même une chaîne de télévision satellitaire, Go Africa, qui a vu des hommes encagoulés la mitrailler. Lui aussi s’est déplacé avec ses partisans devant la Commission électorale qui n’a toujours pas rendue publique, la proclamation des résultats du scrutin dernier.


En conclusion, comme le constate tous les médias, il y a de l’électricité dans l’air perceptible au Gabon, tout particulièrement à Libreville la capitale. Le pays basculera-t-il dans la guerre civile ? On peut craindre le pire, malgré le déploiement significatif des forces de l’ordre dans tous les grands axes de la capitale, en prévision des éventuelles émeutes qui surviendront sans doute, si d’aventure, Ali Bongo Ondimba est proclamé vainqueur.




03/09/2009
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