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-Vendredi 22 Août 2014
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ACTUALITÉ
L’épidémie de fièvre aphteuse -n’est pas encore maîtrisée
Ghardaïa : De la prison après le retour au calme
Air Algérie : L’affrètement, l’autre scandale
Mila : 2 morts et 12 blessés dans deux accidents de la route
Mohcine Belabbas. Président du RCD : Le pouvoir ne s’inspire de la Révolution que par ruse
Syndicats : L’été, c’est plus pratique pour licencier
Lamamra : Un dialogue intermalien «approfondi» début septembre
Cérémonie de recueillement à la mémoire de Kasdi Merbah
Une délégation de l’Armée de libération marocaine reçue hier à Alger
En bref
SPORTS
Football : plus de 100 dossiers sur la table de la chambre de résolution de Litiges
Lyès Tizi Oualou. Sélectionneur national de volley-ball : Les joueurs doivent faire l’effort de s’entraîner plus
L’Algérie au tournoi du Qatar
En bref
Red Bull veut encore battre Mercedes en Belgique
Bidani, un haltérophile à motiver
ECONOMIE
Laksasci : le retour au crédit à la consommation au cours du 2ème semestre 2015
Assurances : la SAA a réalisé un résultat net de plus de 3,22 milliards de DA en 2013
L’Algérie compte plus de 1,7 million de commerçants " légaux"
Commerce : Plus de 60 000 registres électroniques délivrés depuis juin
Port de Djendjen (jijel) : Recul de 31% pour les véhicules débarqués au 1er semestre
Transfert illicite de devises : Total sous la loupe de la justice algérienne
INTERNATIONAL
L’Etat islamique aux portes de l’Arabie Saoudite
Daesh : Une menace aussi pour l’Algérie
Alerte à l’avion kamikaze au Maroc
Bombardement mystérieux à Tripoli : Des pistes et des interrogations
En chiffres
Des experts étrangers déçus face aux mesures de sécurité dans le Sud-Est
CULTURE
«Un repos bien mérité dans le Sahara»
Une burqa sur un podium
Le zoo de la désolation
Plein les yeux
Mozart à Tunis
Dis-moi ce que tu manges, je te dirai comment tu vis
RÉGION EST
Daesh : Une menace aussi pour l’Algérie
le 22.08.14 | 10h00
Pendant que les chefs d’AQMI se divisent sur la question, le Mujao et Ansar Charia ont déjà proclamé leur allégeance à l’Etat islamique. Après la Libye, la Tunisie, l’Algérie fait aussi partie de la stratégie d’expansion de Daesh.
«On a écrit ces mots pour vous après avoir attendu longtemps la position d’Al Qaîda ici et ailleurs pour un soutien en votre faveur. Après le silence de tous les émirs d’Al Qaîda, nous avons souhaité annoncer notre position. Et pour que les moudjahidine de Daesh sachent que nous les soutenons.» S’il fallait une preuve aux divisions qui secouent le conseil consultatif d’AQMI sur l’allégeance à Daesh, rapportées par les rapports sécuritaires, le message d’Abou Abdallah Othmane El Acimi, un des membres les plus influents de l’organisation, diffusé sur les réseaux islamistes, en est une.
Membre fondateur du GSPC, celui qui a remplacé Abderrahmane Abou Ishak Essoufi, après son arrestation en 2012, localisé dans les maquis de Boumerdès mais repéré du côté de Batna, aurait signifié sa dissidence à Abdelmalek Droukdel au début de l’été. «Nous savons que des figures influentes de l’organisation, qui souhaitent suivre Abu Bakr Al Baghdadi, préfèrent attendre avant de se prononcer, car ils savent que cela fragiliserait la structure», ajoute un opérationnel du DRS.
Officiellement, Abdelmalek Droukdel a refusé de reconnaître l’Etat islamique, préférant renouveler son allégeance à Al Zawahiri. Dans un communiqué relayé par SITE, le réseau américain de surveillance des islamistes, il a ajouté : «C’est une bay’ah fondée sur la charia, envers laquelle nous sommes engagés, et nous n’avons rien vu qui pourrait nous inciter à la révoquer.» A défaut de rallier AQMI, l’Etat islamique sait qu’il peut déjà s’appuyer sur le Mujao et sur Ansar Charia en Libye et, dans une moindre mesure, en Tunisie.
«En plus des dizaines de cellules qui prenaient en charge le transfert de djihadistes et d’armes de la Libye jusqu’en Syrie ou en Irak, des groupes militaires et paramilitaires ont proclamé leur adhésion à l’Etat islamique», ajoute une source sécuritaire. En Tunisie, la katiba Okba Ibn Naafa (responsable des deux attaques de juillet où 14 soldats tunisiens ont été tués) reste pour l’instant derrière AQMI dont elle constitue, selon certaines estimations, 50% des forces.
Recrutements
En condamnant «les crimes sauvages» de l’Etat islamique, notamment la décapitation du journaliste américain James Foley, la présidence tunisienne a rappelé hier que Daesh constituait «une menace pour tous les Etats de la région». Car la stratégie d’expansion de l’Etat islamique en Afrique du Nord ne fait aucun doute.
Elle consiste d’une part, selon des sources sécuritaires, à recruter des jeunes djihadistes pour les envoyer en Syrie, en Irak, en Libye et au sud-ouest de la Tunisie. D’autre part, selon des sources islamistes, à créer des cellules dormantes à l’intérieur même des pays – Algérie, Libye, Maroc et Tunisie – en s’appuyant sur de nouveaux recrutements ou sur des combattants qui rentrent chez eux. Depuis le début de l’année, plusieurs Etats d’Afrique du Nord ont déclaré avoir arrêté des suspects.
Daesh a-t-il des chances se s’implanter en Algérie ? «Difficile d’imaginer que des cellules parviennent à s’implanter sur le territoire d’AQMI et dans les villes du Nord, relève un officier de l’armée. En revanche, l’Etat islamique cherche à occuper le Sud-Est, du côté d’Illizi pour combler le vide laissé par Abdesselam Tarmoune (chef du Mouvement des enfants du Sahara pour la justice, ndlr) depuis sa reddition doublée de négociations avec les autorités.» Les services de sécurité - plus au fait des pratiques des djihadistes d’AQMI que de ceux de Daesh - s’inquiètent sérieusement du risque de contamination.
L’armée, dont le discours officiel passe par sa revue, El Djeich, insiste d’ailleurs dans son dernier numéro comme elle le fait depuis plusieurs mois sur la «détérioration préoccupante de la situation sécuritaire à nos frontières-est, dont l’ampleur a provoqué un exode de populations vers nos frontières». Des développements favorables à «l’infiltration et au déploiement de groupes terroristes, une menace réelle à la sécurité et la stabilité de toute la région.»
Message d’Abou Abdallah Othmane El Acimi en juin dernier
«Même si vous êtes loin des yeux, vous êtes proches de nous dans la religion et la foi. On prie pour vous, nos frères de l’Etat islamique. On a écrit ces mots pour vous après avoir attendu longtemps la position d’Al Qaîda ici et ailleurs pour un soutien en votre faveur. Après le silence de tous les émirs d’Al Qaîda, nous avons souhaité annoncer notre position. Et pour que les moudjahidine de Daesh sachent que nous les soutenons. Et que nous n’allons pas taire la vérité par peur de certaines personnes ou par allégeance à d’autres.
Nous n’avons parlé que lorsqu’ils se sont tus, nous n’avons avancé que lorsqu’ils ont reculé. Nous annonçons à tous les musulmans à et à tous les moudjahidine que nous avons distingué le droit chemin dans le Daesh. La priorité de Daesh après l’unification est d’appliquer la charia partout. J’appelle ceux qui ont attaqué Daesh à se repentir et à donner une bonne image aux musulmans. Rendez-vous à Dar El Khilafa (la maison du calife)»
Mélanie Matarese et Aziz M
Air Algérie : L’affrètement, l’autre scandale
le 22.08.14 | 10h00
Air Algérie est désormais dans le viseur, depuis le crash du AH5017 au Mali. La politique d’affrètement et la question de sécurité de ses avions sont remises en cause.
Au moment où tous les regards sont rivés sur Air Algérie, notamment sur la question du respect ou non des normes par l’affréteur espagnol, Swiftair, et l’avion affrété de marque MD-83, «largement contestée par les spécialistes», certains experts vont au-delà de l’entreprise publique et critiquent les organismes censés contrôler la conformité de ses avions, à l’image de Verital. La question de la sécurité de la flotte et la navigabilité des avions est mise sur la table.
En effet, c’est Verital, une entreprise publique économique, qui assure, sous l’égide du ministère des Transports, l’expertise algérienne dans les transports, y compris pour l’aéronautique. Elle certifie la navigabilité des aéronefs avant toute exploitation. Sur ce sujet, un ex-cadre de Verital affirme que cette entreprise «n’est toujours pas conforme aux normes». «Verital n’est même pas accréditée par Algerac selon la norme ISO17011-2004, qui précise les termes d’exigence pour les Organismes d’évaluation de la conformité (OEC), indique-t-il.
Elle ne répond pas à la norme ISO9001-2008 portant sur les exigences management et qualité». Algerac qui est censé délivrer à Vérital l’accréditation en question est aussi un établissement public, placé sous tutelle du ministère du Développement industriel et de la Promotion de l’investissement. Seul Algerac peut délivrer ce genre d’accréditation au niveau national. «L’accréditation consiste en une attestation qui apporte la démonstration formelle de la compétence de l’organisme à exécuter des tâches spécifiques d’évaluation de la conformité», lit-on sur le site d’Algerac.
Accréditation
Sur ce sujet, l’organisme d’accréditation affirme que Verital n’est pas encore… accréditée ! «Nous sommes en bonne voie avec Verital, qui ne va pas tarder à se conformer et recevoir son accréditation», rassure un cadre d’Algerac. Le PDG de Verital, Abdelhamid Ouaret, n’en voit même pas l’utilité. «L’accréditation d’Algerac ne concernera que les projets industriels. Nous n’avons pas besoin d’accréditation pour le domaine aéronautique, car nous sommes un organisme agréé par l’Etat et nous travaillons pour son compte.
Je vous confirme, aussi, que nous sommes tout à fait aux normes, car nous sommes annuellement audités par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI)», atteste le PDG, joint par téléphone. Mohamed Redouane Benzerroug, pilote et expert judiciaire (enquête incident/accident aérien), n’est pas tout à fait du même avis. «Il est vrai que les organismes de conformité sont souverains dans leur propre pays mais pas au point de ne pas respecter les normes», explique le pilote.
Verital, a fait aussi l’objet d’un questionnement de l’ex-cadre d’Air Algérie, qui dans un mémorandum, s’est demandé si «Verital a donné son accord préalable et a audité le AH5017 ou non». Abdelhamid Ouaret répond : «Pour l’avion affrété par Air Algérie, nous avons effectué une expertise selon une procédure spéciale à ce genre d’avions. Nous avons aussi procédé au check-list sur l’appareil. Je vous affirme qu’il répondait tout à fait aux normes de navigation», déclare le PDG.
Sécurité
Mohamed Redouane Benzerroug qualifie la procédure de légère. «Un check-list est un document établi dans le but de ne pas oublier certaines étapes nécessaires d’une procédure. Cette opération peut se dérouler en cochant l’existence, dans l’appareil, d’équipements comme le masque à oxygène, etc. Justement, en parlant de sécurité des avions, je rappelle qu’Air Algérie ne possède toujours pas un système d’évaluation de la sécurité des aéronefs étrangers (SAFA)», lance Benzerroug.
Dans le cadre de l’application de sa politique QHSE (normes de sécurité, de qualité, d’équipements et d’hygiène), Verital s’est engagé à respecter les réglementations qui régissent les normes qualité, en particulier, les normes ISO9000, 14000 et OHSAS18000, avant le 31 juin 2014. Chose qui n’a pas été faite. «Il ne nous manque que la certification. Nous n’allons pas dépenser de l’argent pour un document qui pourrait certifier des normes que nous respectons déjà, justifie le PDG de Verital.
Les étrangers n’ont pas besoin de voir des documents pour traiter avec vous. Ils se déplacent pour vérifier d’eux-mêmes avant de conclure un quelconque accord.» Avantages : Algerac explique que l’accréditation d’organismes tels que Verital permet au pays d’accéder à de meilleurs marchés. Les non-accrédités, quant à eux, ne peuvent pas faire totalement partie du système commercial international. Ce que dément le PDG de Verital, qui affirme que son organisme «a bel et bien des marchés internationaux, car il détient le monopole à l’échelle nationale».
Navigabilité
L’ancien cadre de Verital se dit «outré», il réagit : «C’est une question de monopole des marchés. Rien n’est aux normes. Tout est affaire de pouvoir, à l’image d’Air Algérie qui monopolise les marchés de l’aviation civile.» Et à Mohamed Redouane Benzerroug d’expliquer : «Le monopole s’est fait par le biais de l’Etat. Il est même naturel, car l’Algérie ne veut pas de concurrence.
Et sans concurrence, le service ne pourra pas s’améliorer.» Mais il n’y a pas que la question de la sécurité et de la navigabilité des avions qui pose problème. La politique d’affrètement appliquée par Air Algérie suscite des critiques. La section syndicale UGTA d’Air Algérie, qui ne cesse de faire l’éloge de la compagnie, a dénoncé, dans un communiqué rendu public la semaine dernière, les critiques émises contre Air Algérie concernant sa politique d’affrètement. «Quant aux allégations parues dans la presse relatives à l’affrètement, nous relevons que leurs auteurs confondent insidieusement entre les constructeurs d’avions et les affréteurs.
Nous répondons qu’Air Algérie n’a jamais affrété auprès de Boeing ou d’Airbus, parce que ce n’est pas leur vocation», soutient la section syndicale. Etrange revirement, car ce même syndicat, présidé à ce jour par Saïd Tiaouinine, avait tenu d’autres propos, très critiques envers la compagnie. Dans une correspondance envoyée en juillet 2007 aux différents responsables d’Air Algérie, le syndicat avait dénoncé la politique de gestion de l’entreprise, notamment la politique d’affrètement.
Affrètement
«Le motif invoqué de vieillissement de la flotte pour son retrait est irrecevable du moment que notre entreprise avait affrété des A310 vétustes dont le nombre d’heures est amplement supérieur à celui de nos A310», lit-on dans ce document. Les A310 qu’évoque Saïd Tiaouinine dans cette correspondance sont pourtant des Airbus !
Dans ce même document, Saïd Tiaounine a proposé à Air Algérie «de réduire les coûts d’affrètement qu’il a qualifiés d’exorbitants en remettant en état de navigation les avions retirés de l’exploitation». Pour lui, «Air Algérie possède les moyens humains et techniques pour accomplir cette tâche et éviter à la compagnie les coûts élevés qu’implique la maintenance par les entreprises étrangères», tout en assurant que «ces avions peuvent survoler l’espace aérien européen sans limitation et en toute sécurité».
Pour ce qui est des marchés, le même responsable syndical s’est demandé pourquoi tous les contrats sont soumis à la commission des marchés, sauf ceux de l’affrètement qui sont traités par une autre commission créée spécialement pour cet objectif ! «Le comble est que le contrat d’achat, en dinars, de produits consommables est soumis à la commission des marchés publics, alors que l’affrètement, en devises fortes, est dédié à la commission subalterne, spécialement créée pour les affrètements», a-t-il ajouté. Or, le PDG d’Air Algérie, Mohamed Salah Boultif, n’a jamais parlé de cette fameuse commission d’affrètement lors de ses récentes sorties médiatiques ! Pour rappel, la Gendarmerie nationale a ouvert une enquête sur les affrètement d’Air Algérie, notamment sur le cas Swiftair.
Avertissement
En réponse au mémorandum de l’ex-cadre de l’entreprise et par rapport aux affaires d’affrètements, le PDG considère que les critères de l’opération sont «clairs et transparents, obéissant au cahier des charges élaboré par la commission des marchés de l’entreprise». Le malaise est ressenti. Air Algérie est dans la tourmente. En 2007, sa section syndicale UGTA avait manifesté clairement son opposition à cette politique d’affrètement. «On ne peut ériger l’affrètement comme mode de gestion, utilisant notre propre flotte souvent en soupape, déplore le syndicat.
Notre syndicat s’oppose à la politique d’affrètement qui a tendance à prendre une ampleur inquiétante depuis l’an 2000, qui, à terme, mettra certainement notre compagnie en péril», conclut le syndicat. Mais, depuis le crash du vol AH5017, l’alliance compagnie/syndicat UGTA se serait fixé l’objectif de sauver la face et de défendre à tout prix les «intérêts» de la compagnie.
Meziane Abane
Cérémonie de recueillement à la mémoire de Kasdi Merbah
le 22.08.14 | 10h00
Une cérémonie de recueillement à la mémoire de l’ancien chef de gouvernement et ancien patron de la Sécurité militaire, Kasdi Merbah, a eu lieu hier au cimetière El Alia (Alger), à l’occasion de la commémoration du 21e anniversaire de son assassinat, le 21 août 1993 à Bordj El Bahri. Des membres de la famille et des compagnons d’armes du défunt ont déposé des gerbes de fleurs sur sa tombe et lu la la Fatiha à sa mémoire. Belkacem Babaci, ancien compagnon de Kasdi Merbah, a prononcé, à cette occasion, une allocution dans laquelle il a rendu un hommage particulier au défunt, affirmant qu’il était humble, modeste et avait voué toute sa vie au service de l’Algérie.
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Libye: Amnesty dénonce l'exécution publique d'un homme dans un stade
le 22.08.14 | 14h08
Amnesty International s'est élevée vendredi contre l'exécution publique en Libye d'un Egyptien accusé de meurtre, attribuée à un groupe jihadiste, estimant que cet acte marque la descente du pays dans l'anarchie totale.
Dans un communiqué publié vendredi, l'organisation de défense des droits de l'Homme a qualifié de "choquante" la vidéo circulant les réseaux sociaux de cette exécution perpétrée dans un stade de foot de Derna (est) et attribuée au groupe armé, la Choura de la jeunesse islamique de Derna, apparemment lié à Ansar Asharia, classé "groupe terroriste" par les Etats-Unis.
"Ce meurtre illégal confirme les plus grandes craintes des Libyens ordinaires qui, dans certaines parties du pays se trouvent pris entre les groupes armés impitoyables et un Etat en faillite", a déclaré dans le communiqué Hassiba Hadj Sahraoui, directrice adjointe d'Amnesty pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord.
La vidéo montre la victime égyptienne, Mohamed Ahmed Mohamed, amené les yeux bandés dans le stade dans un pick-up. Des hommes masqués armés de fusils le forcent à se mettre à genoux sur une civière. Il lui est reproché, dans une déclaration lue, d'avoir poignardé à mort un Libyen, Khalid al-Dirsi, et d'avoir reconnu les faits.
Il est précisé que la Choura avait décidé de l'exécuter à moins qu'il ne soit pardonné par la famille de la victime, qui a refusé de le faire.
Un homme masqué, qu'Amnesty croit être le frère de Khalid al-Dirsi, reçoit alors une arme à poing et tire sur Mohamed Ahmed Mohamed dans la tête ou la nuque.
De nombreuses personnes assistent sur le terrain, dont l'une brandissant la bannière noire et blanche d'Ansar Asharia, et dans les gradins du stade à cette exécution qui s'est déroulée le 19 août, selon Amnesty.
"Ce fut un acte de vengeance brutale et non de justice", a ajouté Mme Hadj Sahraoui, en appelant les autorités libyennes à "faire tout ce qui en leur pouvoir pour rétablir les institutions de l'Etat et la primauté du droit à Derna et ailleurs dans le pays".
Selon Amnesty, les autorités ont perdu le contrôle de Derna depuis fin 2011 et il n'y a plus depuis ni police ni armée dans la ville.
La justice a cessé d'y fonctionner après l'assassinat en 2013 d'un haut magistrat et de menaces répétées contre les juges par des groupes armés, dont Ansar Asharia.
Ce groupe contrôle effectivement la ville, théâtre ces deux dernières années d'assassinats ciblés d'hommes politiques et de dignitaires religieux, selon Amnesty.
AFP
الجمعة 22 أوت 2014 م
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