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le 03.11.12 | 10h00 2 réactions
L’ancien ministre de la Défense adresse un bras d’honneur aux autorités algériennes, sur un plateau de télévision. Le lendemain, un député du Front national réitère le même geste l Si la gauche fustige le geste de voyou, la droite semble sourde et muette, aveuglée par ses élections internes.
Paris
De notre correspondant
Regard froid, expression haineuse et… un bras d’honneur. L’ancien ministre de la Défense, Gérard Longuet, résume toute sa pensée en un geste vulgaire. Le 30 octobre sur Public Sénat, à la fin de l’émission «Preuves par 3», le sénateur de droite, ancien militant d’Occident, un groupuscule d’extrême droite pro-Algérie-française, fait un bras d’honneur pendant le générique, alors que la caméra tourne encore. Il réagit ainsi à une demande d’Alger pour que la France reconnaisse les crimes du colonialisme. Droit dans ses bottes, il assume son geste. Et de louer à nouveau les bienfaits du colonialisme : «Les Algériens doivent se développer en sachant que la France est leur amie, mais qu’on ne peut pas se développer en Algérie sur le ressentiment de la France, alors que je crois profondément que la France a fait beaucoup pour que l’Algérie soit un pays plus moderne, mieux équipé, mieux formé. Tout n’a pas été parfait, mais si on se dresse en permanence des procès collectifs, on ne progressera jamais.»
Dans son mouvement politique, silence radio. Aucun responsable de la droite républicaine n’a condamné ou même commenté son geste. A quelques semaines d’élections internes, l’UMP se réfugie dans le silence. Gérard Longuet a trouvé un consentement au Front national, par l’intermédiaire d’un député qui a réitéré le même geste sur une chaîne d’information, en visant cette fois-ci directement le gouvernement algérien : «J’espère que ce bras d’honneur a été tellement amplifié par les médias que ceux qui nous demandent de nous repentir l’ont reçu en pleine figure», fanfaronne Gilbert Collard.
Geste abject
«Le politique isolé de l’ancien équipe gouvernante, ne représentant que lui-même, qui a fait ce geste abject s’est lui-même couvert d’indignité. L’essentiel est la prise de position, claire et ferme, du président de la République contre les méfaits du colonialisme», s’indigne Faouzi Lamdaoui, conseiller de François Hollande.
Et de préciser : «Rien ne détournera le président de la République de l’objectif qu’il s’est fixé :aboutir à un partenariat stratégique avec l’Algérie.»La gauche s’indigne de ce geste, qualifié de choquant. Dans un communiqué, le président PS du Sénat, Jean-Pierre Bel, a exprimé sa «désapprobation après le geste grossier et injurieux que Gérard Longuet a adressé aux autorités algériennes». Pour M. Bel, «ce geste, de la part d’un ancien ministre, ne peut qu’entretenir la guerre des mémoires».
Le nouveau premier secrétaire du Parti socialiste, Harlem Désir, a estimé sur son compte twitter que «le geste de Gérard Longuet illustre malheureusement la brutalité vulgaire d’une certaine droite qui abîme trop souvent le débat républicain».
Le président du Cercle d’amitié franco-algérien, Adam Benahmed, s’est dit «outré et scandalisé par le geste inélégant et de voyou envers le peuple algérien ami» de l’ancien ministre Gérard Longuet. Dans un communiqué, Adam Benahmed appelle «l’ensemble des femmes et des hommes politiques français à la réprobation totale de cet individu qui déshonore la France et les Français et porte atteinte aux relations intenses, riches et amicales qui lient nos deux pays aujourd’hui». La droite semble sourde et muette.
le 03.11.12 | 10h00
Le ministre burkinabé des Affaires étrangères, Djibril Bassolé, a annoncé lui aussi l’arrivée, hier, des négociateurs d’Ançar Eddine à Ouagadougou.
Rebondissement important dans la crise au Mali : l’un des groupes islamistes armés qui occupent le nord du Mali, Ançar Eddine, a décidé hier d’aller négocier «la paix» à Alger et Ouagadougou, a rapporté l’AFP citant une source proche d’Ançar Eddine. «Actuellement, nous avons une délégation en route vers Ouagadougou. Une deuxième délégation est également en route pour Alger», a déclaré un proche de Iyad Ag Ghaly, leader d’Ançar Eddine, contacté par téléphone à Kidal (nord du Mali) depuis Bamako. «Pour la paix, il faut le dialogue», a précise la même source.
A l’heure où nous mettons sous presse, le ministre burkinabé des Affaires étrangères, Djibril Bassolé, également médiateur dans le conflit au Mali, a confirmé, sur France 24, l’arrivée des négociateurs d’Ançar Eddine dans son pays mais aussi à Alger. Il a expliqué que l’Algérie et le Burkina Faso partagent le même «souci d’amener les groupes armés maliens à rejoindre les négociations politiques».
Cette double annonce confirme les confidences faites hier par une source algérienne autorisée – un haut responsable – faisant état de la décision des responsables d’Ançar Eddine. Ce haut responsable a confié à El Watan que le chef de cette organisation controversée (terroriste pour la France et récupérable pour l’Algérie), Iyad Ag Ghaly serait prêt à faire une déclaration dans laquelle il prendra officiellement ses distances d’AQMI et acceptera de jouer le jeu de la «démocratie».
Notre source a dit s’attendre à une sortie médiatique «dans les tout prochains jours» du chef d’Ançar Eddine pour signer son divorce d’avec AQMI et son soutien à l’option du dialogue politique intermalien. Cette annonce, relayée par l’agence AFP à Bamako, conforte ainsi la confidence faite à El Watan par la source autorisée. De fait, et sous réserve de la concrétisation de cet engagement d’Ançar Eddine, l’Algérie aura réussi son pari de faire changer le fusil d’épaule à un mouvement qu’elle était la seule à considérer comme «récupérable». Contrairement aux responsables français y compris le président François Hollande, leurs homologues algériens qui connaissent mieux quiconque les sables mouvants du Sahel et ceux qui y transitent considèrent que Ançar Eddine n’est pas forcément un mouvement terroriste. Et à ce titre, il serait «dommage» pour la stabilité de la région de ne pas en tenir compte dans la recherche d’une solution politique.
L’Algérie, qui est quasiment la seule à brandir le joker d’Ançar Eddine pour appuyer sa solution politique contre des vents contraires, a donc entrepris de sensibiliser ses partenaires sur la nécessité de tenter le coup.
La récente visite de Mme Clinton en Algérie, au vu des déclarations qui ont sanctionné ses entretiens avec le Président, constitue une sorte de tentative de la dernière chance donnée à l’Algérie pour ramener Ançar Eddine dans le «droit chemin». Une sorte de sursis accordé par la secrétaire d’Etat américaine à l’Algérie pour réussir a faire entendre raison au controversée mouvement avant de lancer l’assaut.
Le sursis de Mme Clinton
La source autorisée soutient, à rebrousse-poil de certains commentaires, que les entretiens «approfondis» avec la secrétaire d’état américaine ont été marqués par «une convergence de vues en ce qui concerne la nécessité d’une approche globale pour la sortie de crise au Mali».«De nombreux médias occidentaux et arabes, reprenant une dépêche tendancieuse d’une agence de presse basée à Alger, font état de pressions pour arracher le soutien de l’Algérie à l’intervention militaire au Mali. Je peux vous affirmer que notre pays arrête sa position et prend les responsabilités qui sont les siennes en tenant compte de ses intérêts propres avant toute chose», ajoute notre source dans une déclaration envoyée par mail. Elle en veut pour preuve la concordance de vues sur, principalement, «l’intégrité territoriale du Mali qui n’est pas négociable, le renforcement du leadership malien, l’engagement d’un dialogue politique avec les Touareg qui ont des revendications légitimes et la lutte contre le terrorisme qui relève de la responsabilité de la communauté internationale».
Ne se considérant pas partie prenante du conflit, l’Algérie, souligne notre source, «assume ses responsabilités avec un pays voisin et ami». Comment ? En soutenant le processus de consolidation du «leadership à Bamako à travers la tenue des assises nationales et poursuivra sa coopération avec le gouvernement et l’armée malienne, selon ses moyens, dans le domaine de la formation, de l’échange du renseignement et de la fourniture conditionnelle de matériels militaires».
En d’autres termes, l’Algérie œuvre à rabibocher les frères ennemis maliens, y compris évidemment l’indésirable Ançar Eddine. Et l’arrivée annoncée d’une délégation de ce mouvement à Alger pour entamer le dialogue politique constitue un résultat concret de l’activisme, loin des projecteurs, des responsables algériens dans la perspective d’une solution politique au mali. Et si les chefs d’Ançar Eddine s’engagent publiquement à rompre avec AQMI, l’intervention militaire au Mali sera alors une opération chirurgicale qui ciblerait les repaires d’Al Qaîda qui sera soutenue par tous les pays, y compris l’Algérie.
Le haut responsable qui a requis l’anonymat a souligné ainsi que les courbes algériennes et américaines se croisent sur cette feuille de route. En témoigne, d’après lui, le «mécanisme bilatéral» mis en place pour «continuer à se consulter et travailler ensemble en ce qui concerne la crise malienne». Et parallèlement à ce processus politique qui prend désormais une forme concrète, des experts militaires planchent depuis mardi dernier sur le plan opérationnel d’intervention pour déloger AQMI du nord du Mali.
le 03.11.12 | 10h00
La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Mme Louisa Hanoune, a annoncé que sa formation participera aux élections locales du 29 novembre prochain avec 15 000 candidats et candidates dans 47 wilayas.
S’exprimant à l’ouverture d’une session ordinaire du comité central du parti, tenu hier à Alger, Mme Hanoune a fait savoir que les candidats de sa formation politique «sont des militants et des adhérents du parti conformément aux résolutions du comité central». Le PT a décidé de participer au scrutin bien que les conditions d’intégrité fassent défaut, soutient-elle, faisant valoir que cette décision obéit au souci de prémunir le pays contre toute menace pouvant l’entraîner dans le chaos, sous couvert du prétendu Printemps arabe. «La décision de participation à la prochaine échéance locale vise à défendre les intérêts généraux de l’Algérie contre toute pression et tentative de déstabilisation», déclare-t-elle. Les rapports dressés par les membres du comité central font état «d’un climat politique malsain en raison de l’argent sale qui s’est mêlé à la pratique politique» qui constitue «un véritable danger pour le pluralisme politique et les institutions élues».
Par ailleurs, la première responsable du PT a fustigé la réduction, dans le projet de loi de finances 2013, du budget de certains ministères-clés, estimant qu’«ils ont des projets dont la mise en œuvre nécessite des fonds». Elle a cité les secteurs de l’Agriculture, des Travaux publics, du Tourisme, de la Pêche, de la Recherche scientifique, de l’Habitat, de l’Urbanisme, de l’Artisanat et de l’Industrie. Evoquant la question de la prise en charge par la Sécurité sociale du traitement du cancer dans les hôpitaux, Mme Hanoune a estimé que cette décision était «néfaste pour le système de Sécurité sociale». Il existe déjà un fonds en charge de la lutte contre le cancer qu’«il faut financer». La secrétaire générale du PT a en outre appelé à «ouvrir un dialogue national sérieux sur les moyens de relancer l’économie nationale».
La kabylie sous le choc Consternation et indignation à Azeffoun. Le jeune Aghiles Hadjou, 19 ans, enlevé jeudi dernier, a été retrouvé... |
le 25.10.12 | 10h00
Consternation et indignation à Azeffoun. Le jeune Aghiles Hadjou, 19 ans, enlevé jeudi dernier, a été retrouvé mort en début de soirée, sur la plage Ijermedhane, près d’Aït Chafaâ.
«C’est un drame immense. Inacceptable !», a lâché un citoyen d’Azeffoun contacté hier. Notre interlocuteur nous décrit une atmosphère lourde dans la localité et partout où l’effroyable nouvelle a déjà circulé. La dépouille, découverte selon nos informations, par la caravane qui a sillonné la région pour justement faire pression sur les ravisseurs, a été transportée par des éléments de la Protection civile vers l’hôpital de la ville, avant d’être transférée vers le CHU Nedir Mohamed de Tizi Ouzou.
On ignorait, jusqu’à hier en fin de soirée, dans quelles circonstances a été tué le jeune Aghiles, dont les proches et toute la population de la région avaient espéré la libération au bout de plusieurs journées d’angoisse. D’autant plus que c’est ainsi que se sont dénouées toutes les affaires de kidnapping depuis l’apparition du phénomène en Kabylie, si l’on excepte l’exécution par ses ravisseurs d’un garde communal enlevé en 2005 et l’assassinat de Hend Slimana, il y a près de deux ans, alors qu’il résistait à la tentative d’enlèvement qui le visait. «Les kidnappeurs ont abattu sur la région un climat de terreur permanent. Là, le chagrin est incommensurable. La situation s’aggrave de plus en plus et on ne sait plus quelle limite pourrait avoir l’horreur qui s’abat sur nous», fulmine un villageois.
Le drame intervient, faut-il le noter, au moment où se tient le procès des éléments d’un groupe de kidnappeurs, l’un des rares à avoir été démantelé et identifié jusque-là.
La mobilisation des citoyens, qui ont le sentiment d’être livrés à eux-mêmes, ne fléchit pas, mais il est clair pour tous que l’Etat doit assumer ses responsabilités. Depuis l’enlèvement du jeune Aghiles, les citoyens de la région d’Azeffoun n’ont pas connu de répit. Ils se sont mobilisés pour exiger la libération de ce fils d’entrepreneur. Marches et grèves générales ont été organisées pour dire leur détermination et leur solidarité. Hier, dès le début de la journée, une longue file de véhicules a démarré du chef-lieu de la commune d’Azeffoun pour sillonner les villages limitrophes où les membres de la cellule de crise, mise en place au lendemain du rapt, avaient lancé vers les forêts environnantes des appels à la libération de l’otage. A l’aide de mégaphones et d’une puissante sono, les initiateurs de cette caravane criaient «Libérez Aghiles» et «Halte aux kidnappings». Des appels qui en disent long sur les moyens dérisoires dont disposent les populations pour faire face au phénomène. Le choc est terrible. L’incertitude plonge la région, prise en tenaille entre le terrorisme et le grand banditisme, dans une épaisse tourmente dont les effets sont pour le moins imprévisibles.
le 25.10.12 | 10h00
L’Algérie débutera le tournoi par un match derby contre la Tunisie le 22 janvier à Rustenburg.
La Confédération africaine de football (CAF) a procédé, hier à Durban, au tirage au sort de la phase finale de la CAN-2013, qui aura lieu en Afrique du Sud du 19 janvier au 10 février 2013. La cérémonie du tirage au sort s’est déroulée en présence du président de l’Afrique du Sud, Jacob Zuma, du président de la CAF, Issa Hayatou, et des représentants des pays qualifiés, présidents des fédérations et sélectionneurs nationaux. Au cours de la cérémonie, le comité d’organisation a présenté «Takuma», la mascotte de la CAN.
L’Algérie versée dans le chapeau 3 est tombée dans un groupe (D) difficile, composé de la Côte d’Ivoire, dernier finaliste, de la Tunisie et du Togo. Les camarades de Feghouli affronteront, lors du premier match, la Tunisie dans un derby maghrébin intense. La première rencontre est très importante pour la qualification aux quarts de finale. Le match aura lieu le 22 janvier à Rustenburg. Les Verts disputeront le deuxième contre le Togo quatre jours plus tard dans la même ville.
Et le 30 janvier, ils affronteront la Côte d’Ivoire dans un match revanche pour les Eléphants. Le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, qui avait souhaité éviter la Côte d’Ivoire, la dernière nation qu’il avait drivée en 2010, devra préparer son groupe pour la campagne africaine, surtout que l’objectif qui lui a été assigné est d’atteindre les demi-finales. Pour espérer y arriver, il faudrait d’abord passer le premier tour.
L’Afrique du Sud, qui accueillera la CAN pour la deuxième fois de son histoire après celle de 1996 remportée contre la Tunisie, a hérité d’un groupe équilibré. Elle débutera le tournoi par le match d’ouverture le 19 janvier contre le Cap-Vert dont c’est la première participation à une phase finale.
le 24.10.12 | 10h00
En l’espace de quelques jours, deux importantes fédérations sportives, celles de handball et de judo, connaissent des soubresauts de natures diverses.
Le président de la Fédération algérienne de handball (FAHB), M. Aït Mouloud, risque une suspension de deux ans. Le MJS a saisi, pour avis, le Comité olympique algérien (COA) et l’Observatoire national des sports (ONS) sur une proposition de suspension du dirigeant de la FAHB. Ce malaise au sein de la FAHB relève du système de compétition décrié avec force par les clubs et les problèmes que connaît par contre la Fédération algérienne de judo (FAJ) risquent de défrayer la chronique sportive dans les prochains jours.
Lundi, le président de la FAJ, M. Bendjemaa, a annoncé sa démission au terme d’une réunion du bureau fédéral. Sa décision, qui a surpris plus d’un, intervient dans un contexte particulier et difficile pour le premier homme de la FAJ, estiment nombre d’observateurs qui gravitent autour de cette importante fédération. De forts soupçons de «harcèlement sexuel à l’encontre de judokates» pèsent sur lui. L’intéressé et son entourage fédéral clament qu’il s’agit «d’une vaste entreprise de manipulation orchestrée par des personnes qui ont toujours eu des intérêts dans le judo».
Très sensible à ce type d’affaires, le MJS a enclenché une vaste consultation de tous ceux qui seraient susceptibles de contribuer à l’éclatement de la vérité. Ainsi, une vingtaine de personnes (athlètes, dirigeants, parents…) ont été invitées à apporter leur témoignage sur «les soupçons de conduite sexuelle abusive sur des athlètes filles pesant sur le président de la fédération de judo».
Ont défilé au siège du MJS tous ceux et celles qui, à un moment donné, ont saisi par écrit la FAJ et le ministère de la Jeunesse et des Sports sur ces actes répréhensibles. «Il y a eu une quarantaine de lettres de dénonciation de harcèlement en possession du MJS. Tous ceux qui ont dénoncé, par écrit, cette situation ont été entendus et ont maintenu ce qu’ils avaient révélé antérieurement. Tout a été consigné sur les rapports établis après les auditions. Le président de la fédération, lui aussi, a été entendu et a fourni sa version», indiquent des auditionnés.
M. Bendjemaa a, bien sûr, «réfuté totalement ces allégations», souligne notre source. Ses contradicteurs, et ils sont nombreux, maintiennent tout ce qu’ils ont écrit dans les documents adressés au MJS depuis 2010. Il est en effet établi que cette affaire remonte à cette période. Tout aurait donc commencé en 2009 au Maroc, lors du Championnat d’Afrique juniors, et se serait poursuivi l’année d’après au Championnat d’Afrique à Dakar.
Une des «victimes» aurait confirmé à la commission d’enquête du MJS qu’«effectivement, elle a subi un harcèlement de la part du président lors du séjour au Maroc». C’est ce qu’elle aurait affirmé lors de son audition. Lundi, revirement de situation, elle a totalement nié ce qu’elle avançait une semaine plus tôt en déclarant, en présence de l’ensemble du bureau fédéral : «Je démens qu’il y ait eu quelque chose de la part du président envers moi. Je témoigne ici, devant vous, que tout ce qui s’est dit sur le président n’est pas vrai.» Fort de ce témoignage, le président Bendjemaa a alors décidé de mettre fin à sa responsabilité à la tête de la Fédération de judo. Sa démission règle-t-elle pour autant la question de ses agissements tels que rapportés et appuyés par ses détracteurs ? Difficile de le savoir à ce stade de l’enquête.
Toujours est-il qu’ils sont encore nombreux ceux qui soutiennent que «sa démission a été négociée». «Il part avec l’assurance que cette affaire qui ternit l’image du sport n’aura pas de suites dommageables pour lui», insistent ceux qui ont eu à informer l’ancien ministre Djiar sur cette grave affaire. Il est aujourd’hui évident que l’ex-ministre de la Jeunesse et des Sports, Hachemi Djiar, aurait mis ce dossier aux oubliettes par peur d’être éclaboussé. Sa passivité devant ce grave dépassement, ou plus exactement ce qu’il n’a pas osé faire fait qu’il est en partie responsable de la non-manifestation de la vérité dans ce scandale.
«Dans un Etat de droit, cette dérive n’aurait jamais été prise à la légère comme l’a fait M. Djiar», déplorent ceux qui considèrent que «les mœurs dissolues du président de la FAJ étaient connues et de ce fait, il n’était donc pas digne de diriger une structure aussi noble qui a enfanté, par le passé, une grande famille qui a fait la fierté du sport national».
Cette affaire ne peut s’arrêter là. Le dossier ne doit pas être fermé avant que tout ne soit élucidé.
A Dakar, lors d’une compétition continentale, avons-nous entendu dire, un membre du staff technique de la FAJ se serait interposé, physiquement au président, pour «empêcher une fille de rejoindre la chambre de ce dernier». Cet éducateur, dont nous tairons le nom, a, dès son retour à Alger, informé le MJS de ce qui s’était passé à Dakar. Le ministre de l’époque, M. Djiar, n’a donné aucune suite à cette affaire.
Faut-il classer le dossier au motif que M. Bendjemaa a démissionné, qu’une athlète s’est contredite et surtout que les membres de l’équipe fédérale restent en place malgré les graves soupçons qui pèsent sur le président démissionnaire ? Le savaient-ils ? Si oui, ils sont complices…
Nombreux sont ceux qui n’acceptent pas cette fin. Ils demandent que la lumière soit faite sur cette affaire afin de «prévenir le renouvellement» de ce type de situation. Aujourd’hui, qui peut dire avec certitude que le harcèlement des athlètes filles est une vue de l’esprit ? Ce syndrome existerait au sein de nombreuses autres fédérations. Les victimes, écrasées par la honte et de peur que leur calvaire arrive aux oreilles de leurs parents, n’osent pas parler.
Notons que contacté par nos soins, par téléphone et par SMS, pour avoir son avis, le président de la Fédération algérienne de judo n’a pas daigné répondre.
- Groupe A : Afrique du Sud- Angola- Maroc- Cap-Vert
- Groupe b : Ghana- Mali- Niger-RD Congo
- Groupe C : Zambie- Nigeria- Burkina Faso- Ethiopie
- Groupe d : Côte d’Ivoire- Tunisie- Algérie- Togo
UN : le Cap-Vert va participer pour la première fois de son histoire à la phase finale de la Coupe d’Afrique des nations en Afrique du Sud, après avoir éliminé le Cameroun (2-0, 1-2).
DEUX : ce sera la deuxième fois de son histoire que l’Afrique du Sud organise une phase finale de la CAN après avoir accueilli et remporté le titre africain contre la Tunisie en 1996.
TROIS : trois pays qualifiés à la 29e édition de la Coupe d’Afrique des nations en Afrique du Sud ont soulevé le trophée africain au moins deux fois : le Ghana (1963, 1965, 1968 et 1982), le Nigeria (1980 et 1994) et la RD Congo (1968 et 1974).
QUATRE : avec quatre finales consécutives de la CAN disputées en 1963, 1965,1968 et 1970, la sélection nationale des Black Stars du Ghana détient le record du nombre de finales de rang dans cette compétition.
CINQ : en Afrique du Sud, la sélection nationale de l’Angola va disputer sa cinquième phase finale de Coupe d’Afrique des nations. Les Palancas Negras avaient pris part aux éditions de 2006, 2008, 2010 et 2012.
SIX : la Zambie, tenante du titre, est montée sur le podium africain à six reprises avec deux fois le titre de vice-championne d’Afrique en 1974 et 1994, troisième en 1982 (aux dépens de l’Algérie en 1990 à Alger) et en 1996 en Afrique du Sud.
SEPT : le sélectionneur français de la RD Congo, Claude Leroy, participera en Afrique du Sud à sa septième phase finale de Coupe d’Afrique des nations. Il avait dirigé les Lions indomptables du Cameroun en 1986 et 1988, le Sénégal en 1990 et 1992, la RD Congo en 2006 et le Ghana en 2008.
HUIT : l’ancien capitaine de la sélection du Cameroun, Rigobert Song, détient le record de participations à une phase finale de la CAN avec huit présences avec les Lions indomptables en 1996, 1998, 2000, 2002, 2004, 2006, 2008 et 2010.
NEUF : c’est le record de buts inscrits par un joueur en phase finale de la CAN. Il s’agit de l’attaquant de la RD Congo (ex-Zaïre) Pierre Mulamba, auteur de 9 buts en 1974 en Egypte.
DIX : 10 pays qualifiés à la CAN-2013 en Afrique du Sud ont remporté au moins une fois le titre africain. Il s’agit du Ghana (4 fois), du Nigeria et de la RD Congo (2 fois), de l’Algérie, de Côte d’Ivoire, de Zambie, de Tunisie, d’Ethiopie, du Maroc et l’Afrique du Sud (1 fois).
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le 12.10.12 | 13h21
Le ministre français de l'Intérieur, M. Manuel Valls, effectuera, samedi et dimanche, une visite de travail à Alger à la tête d'une importante délégation, indique vendredi un communiqué du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales.
Le ministre français aura, durant la première journée, des entretiens avec M. Daho Ould Kablia, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales. Entretiens qui seront élargis, par la suite, aux deux délégations.
M. Valls sera reçu le lendemain par le Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal, le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, et le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, M. Bouabdallah Ghlamallah, précise le communiqué.
Un point de presse est prévu au salon d'honneur de l'aéroport international d'Alger Houari-Boumediene dimanche à 17h30 peu avant le retour du ministre français à Paris, ajoute la même source.
Elwatan.com
le 12.10.12 | 10h00
La dernière semaine qui a précédé la date limite de dépôt des dossiers des candidatures, pour les élections locales du 29 novembre prochain, dont le délai a expiré hier à minuit, était des plus mouvementées pour la majorité des formations politiques, notamment pour les partis du pouvoir (FLN et le RND), au niveau de la wilaya de Bouira.
Les partis ont été confrontés à plusieurs difficultés dont celles ayant trait au choix des candidats et aussi à des mouvements de protestation. Si pour les petits partis la difficulté était localisée dans la pénurie de candidats, pour les autres formations, comme c’est le cas au FLN et au RND, c’était la guéguerre. En effet, la liste des candidats FLN, annoncée au début de la semaine et qui a été confirmée hier par nos diverses sources, pour l’Assemblée populaire de wilaya, a vite fait d’allumer la mèche au sein de la maison de Abdelaziz Belkhadem. Des militants, dont des élus et des cadres, ont manifesté leur colère.
La liste devant représenter le FLN à l’APW a suscité un véritable tollé chez de nombreux cadres et militants du parti. Certains soutiennent que la liste de leur formation n’est pas représentative, accusant ceux qui l’ont confectionnée d’avoir bafoué les orientations du parti. La liste a été confectionnée «sur mesure», justifient-ils. On retiendra, par exemple, le positionnement, parmi les derniers dans la liste d’attente, de l’actuel P/APW, en l’occurrence Hadjar Hakim, qui se retrouve parmi les derniers classés (53e). Outre ce cas, plusieurs noms ayant déjà siégé durant ce mandat à l’APW de Bouira ne figuraient pas sur la liste FLN. Même topo au RND d’Ahmed Ouyahia. La liste chapeautée par le coordinateur du Bouira, Lamouri Mustapha, a provoqué un mouvement de contestation général chez les militants du RND.
Une centaine de militants, dont des cadres du parti, ont protesté, au début de la semaine dernière, devant le siège du bureau de wilaya contre la commission chargée de la confection de cette liste. Les contestataires ont demandé le départ du coordinateur de wilaya. Par ailleurs, le FFS a choisi Derradj Saïd, le fédéral de Bouira, tête de liste APW, alors que le RCD a reconduit Ahmed Boutata sur sa liste. A souligner que le nombre de dossiers déposés hier au niveau de la DRAG de la wilaya a atteint 228 dossiers de candidatures pour les APC, dont 3 listes indépendantes et 16 listes APW.
le 10.10.12 | 10h00
Dans son rapport sur les perspectives économiques mondiales, publié hier au Japon, le Fonds monétaire international (FMI) revoit à la baisse ses prévisions de croissance de l’économie algérienne en 2012 par rapport à celles publiées il y a quelques mois.
Il prévoit une croissance du PIB de 2,6% en 2012 et de 3,4% en 2013, contre 2,4% en 2011. Dans ses prévisions d’avril dernier, la FMI pronostiquait un taux de croissance de 3,1% en 2012 contre 2,5% en 2011. A long terme, il prédit une croissance de 4% en 2017 pour le pays.Ces chiffres, qui diffèrent totalement de ceux contenus dans le projet de loi de finances pour 2013, tempèrent l’optimisme du gouvernement algérien qui, lui, table sur un taux de croissance de 5% (4,7% en 2012) et de 5,3% hors hydrocarbures. En guise d’explication, le FMI affirme que les risques à moyen terme pour les pays exportateurs de pétrole, comme l’Algérie, sont essentiellement liés aux «prix du pétrole et à la croissance mondiale». Selon le Fonds, les dépenses publiques de ces pays ont «atteint un tel niveau qu’une chute des cours du pétrole pourrait ébranler leur situation budgétaire».
Une telle chute pourrait «mettre en danger les investissements en cours dans les infrastructures et la croissance», précise-t-il encore, tout en indiquant, cependant que les tensions autour du programme nucléaire iranien favorisent la hausse des cours. C’est la raison pour laquelle le FMI estime que la priorité pour ces pays «est de tirer profit de la hausse actuelle des prix du pétrole pour diversifier leur économie». L’institution financière préconise d’éviter de créer trop de dépendance à l’exportation de pétrole, car la fluctuation de son prix selon les périodes est un risque considérable pour l’Algérie. Plus globalement, le FMI insiste sur l’impérativité de la diversification de l’économie, en considérant que pour les pays pétroliers, «il sera essentiel de juguler la hausse des dépenses pour les prestations qui sont difficiles à inverser».
S’agissant de l’inflation, l’institution financière donne également des chiffres inquiétants. Ainsi, la hausse des prix devrait se poursuivre jusqu’à la fin de l’année. Pour 2012, le FMI table sur un taux d’inflation de 8,4%. Il sera de 5% en 2013, alors que le projet de loi de finances pour 2013 évoque une «stabilisation» de l’inflation à 4% l’année prochaine. Sur ce point, le FMI note que la moyenne des pays de la région MENA est de 10,4% en 2012 et de 9,1% en 2013 contre 9,7% en 2011.
L’autre indicateur macro-économique analysé par le FMI concerne le chômage. Celui-ci devrait continuer de baisser avec un taux de 9,7% attendu pour 2012 et de 9,5% pour 2013, contre 10% en 2011 et 2010, précise l’institution financière, qui confirme, cette fois-ci, les prévision du gouvernement.
Enfin, pour ce qui est de la balance des comptes courants, l’institution de Bretton Woods indique qu’elle restera positive en représentant 6,2% du PIB en 2012 et 6,1% en 2013, mais baissera à 3,5% du PIB en 2017 (contre 10% en 2011).
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La voix de l'Algérie à travers l'Europe
le 10.10.12 | 10h00
Devant les déclarations françaises d’établir une situation de guerre au Nord-Mali, un officiel américain a annoncé que les Etats-Unis pourraient offrir leur soutien. Cette situation incommoderait fortement notre pays qui privilégie le dialogue et la négociation entre toutes les factions du Nord-Mali.
Lentement, le plan de bataille imaginé par la France se met en place. Les Etats-Unis, jusque-là rétifs à une intervention au Mali, n’excluent plus l’hypothèse.Mieux ou pire (c’est selon), ils viennent d’annoncer officiellement qu’ils étaient prêts à soutenir une résolution française dans ce sens. De fait, le compte à rebours est désormais lancé. Reste juste à définir les modalités techniques de l’intervention et l’heure H. Le scénario libyen est donc plus que jamais d’actualité. Face au travail inlassable d’Alger au niveau des pays voisins du Mali, mais aussi avec les partenaires étrangers comme les Etats-Unis pour les amener à privilégier la solution politique par le dialogue, Paris répond par un langage foncièrement guerrier comme s’il s’agissait de sauver la Corse d’une menace de sécession.
«La France est prête à voter une résolution à l’ONU sur une intervention militaire africaine au Mali, qu’elle soutiendra sur les plans logistique, politique et matériel», a réaffirmé hier un François Hollande aussi va-t-en-guerre que son prédécesseur, qui s’était engagé sur le front libyen. A croire que le Président socialiste veuille lui aussi avoir «sa guerre» pour gagner du galon au sein d’une opinion publique française qui le trouve un tantinet timoré au plan international. F. Hollande fait d’une intervention au Mali quasiment une affaire personnelle pour soigner son ego et, évidemment, sa posture si écornée dans les sondages.
Une guerre par procuration
Profitant, hier, d’un point de presse conjoint avec le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, le président français a haussé le ton dans son plaidoyer pour une intervention militaire. Mais il a tempéré son propos, estimant qu’«il y aura un calendrier à respecter» et qu’une telle intervention présente «des difficultés» dans sa mise en œuvre. A commencer par le délai requis pour cette intervention que F. Hollande souhaite «raisonnable». A l’appui, il pense que l’adoption d’une résolution à l’ONU «peut se faire dans un délai court». Une façon de signifier qu’il ne risque pas d’y avoir de blocage pour le projet français au Conseil de sécurité. Une perspective que confirme un haut responsable américain. «Les Etats-Unis soutiendront la France si ce pays décide qu’il est nécessaire d’intervenir militairement», a affirmé, hier, dans un entretien au journal Le Monde, le secrétaire d’Etat adjoint américain chargé de l’Europe, Philip Gordon.
«Dans toutes les réunions, la France souligne l’importance du Sahel. A chaque fois, nous nous engageons à travailler avec elle», a déclaré le responsable américain. Et d’ajouter : «Nous soutenons la France et si elle décide qu’il est nécessaire d’intervenir militairement, elle peut compter sur le soutien des Etats-Unis.» Si a priori Washington ne ferme pas la porte à son soutien au projet «d’attaque» contre le Mali, elle ne précise pas non plus le format de cette intervention. Le commandant de l’Africom a, certes, envisagé une frappe de type «chirurgical» contre les bastions terroristes au nord du Mali, mais il a conditionné cela par un travail politique qui consisterait à ouvrir un dialogue à même d’installer à Bamako un «gouvernement légitime».
Il serait en effet suicidaire d’entreprendre une expédition militaire dans un pays politiquement ouvert aux quatre vents. Mais la France compte bien mener «sa» guerre par procuration pour éviter les dommages collatéraux. «Pour l’intervention elle-même, c’est aux Africains de s’organiser pour qu’elle ait lieu rapidement (...) et efficacement», affirme François Hollande. Autrement dit, Paris souhaite sécuriser ses intérêts dans la région, mais sans avoir à engager ses propres troupes dans cette mission, qui a pour but d’«éradiquer le terrorisme». Difficile en effet d’expliquer cette agitation française de vouloir mettre le feu aux poudres au Mali, avec des mains et du sang africains, par le seul souci «d’éradiquer le terrorisme».
Le fait est que Paris ne se soucie pas outre mesure de l’instabilité chronique en Tunisie où les salafistes bombent le torse. Et encore moins en Libye où la crise politique bat son plein et où l’insécurité est omniprésente. C’est que la France a du mal à cacher ses desseins géopolitiques au Sahel. Son uranium au Niger a fini par irradier toute la crise malienne, aussi compliquée que celle de la Syrie. Et dans sa volonté d’en découdre sous la bannière de l’ONU, la France prend même le risque de se mettre à dos des pays voisins, comme l’Algérie et la Mauritanie, qui vont forcément subir le retour de flamme d’une éventuelle intervention militaire. C’est pourquoi Alger et Nouakchott s’activent, eux aussi, à ratisser des soutiens pour éviter une solution «à la française». Face au bourbier malien, il y a deux camps distincts : le front de la guerre mené par la France et le front du refus mené par l’Algérie. Une bataille diplomatique à fleuret moucheté, que devraient arbitrer des représentants de la communauté internationale le 19 de ce mois, à l’occasion d’une réunion décisive à Bamako.
le 10.10.12 | 10h00
Arrêté le 1er octobre, dans un barrage de police à Ouargla, alors qu’il se rendait avec un militant, Aibek Agh Sahli, le président du bureau de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH) de Laghouat, Yacine Zaïd, revient ici sur les conditions de sa détention. Il rappelle sa détermination à poursuivre sa lutte : «Le DRS ne me fait pas peur et je continuerai à militer en faveur des droits humains.»
- Quelles sont vos premières impressions après la libération ?
Je suis fier de mes camarades, de mes amis, de mes proches, des militants et des défenseurs des droits de l’homme, des syndicalistes, des citoyens et des partis politiques qui se sont mobilisés pour demander ma libération. Je remercie tout le monde, sans oublier les avocats qui m’ont défendu bénévolement. Ils ont été extraordinaires. Je remercie tous les compagnons d’avoir pensé à moi et de s’être engagés en ma faveur. Quand je suis sorti de prison et j’ai vu tout ce monde qui était là pour moi, j’étais très ému, je ne m’attendais pas à un tel accueil. Pourtant, je ne suis qu’un simple militant. Il y a d’autres activistes qui fournissent un travail meilleur que le mien, et qui sont présents sur le terrain depuis plusieurs années. Leur accorder plus d’importance est plus juste et je suis certain que ce sera le cas à l’avenir. Dans la salle d’audience, j’entendais les cris de ceux qui étaient en rassemblement à l’extérieur, car ils ne pouvaient pas rentrer sur ordre du tribunal. Cela m’a permis de répondre avec beaucoup de sérénité et courage aux questions de la magistrate.
- Comment interpréter votre nouvelle arrestation et votre nouveau procès ?
Ils sont politiques. Et je suis catégorique. C’est un message qu’on veut lancer, à travers moi, à tous les militants. C’est une sorte d’avertissement. Les services veulent dire aux militants : «N’approchez pas Hassi Messaoud et des zones pétrolières.» C’est contraire à la Constitution. Tout Algérien a le droit de se déplacer dans n’importe quel endroit en Algérie. Aussi, il faut relever, paradoxalement, que c’est la première fois qu’un bulletin d’observation du DRS est rendu public. Les avocats ont même son numéro. C’est la première fois que l’opinion publique est au courant d’un tel document. Cela confirme que les Algériens, notamment les activistes, sont suivis et surveillés de près. Mais de quel droit ? Les services sont censés protéger les citoyens et le pays mais pas harceler la population. S’ils veulent le savoir, moi je me rendais à Hassi Messaoud pour une affaire personnelle et mettre en place une section syndicale. Je représente en Algérie l’Union internationale des travailleurs de l’agroalimentaire. Ce que je fais n’a rien d’illégal, bien au contraire. J’essaie d’aider les gens à comprendre les textes de loi et comment créer leur entité syndicale. Je voudrais souligner que je m’oppose à ce régime ouvertement et à l’intérieur du pays. Sur mon blog, figure mon propre nom et je ne cache pas mon visage lors de mes interventions télévisées. Si les autorités ou une partie des services de sécurité me reprochent quelque chose, ils peuvent porter plainte contre moi. De toute façon, le DRS ne me fait pas peur, et je continuerai à militer en faveur des droits humains, à dénoncer toute atteinte aux droits de l’homme et à rendre publiques les arrestations suivies de disparitions. Tout ce qui est contraire à la loi, je le dénoncerai.
- Une fois chez le procureur, au lendemain de votre arrestation, que s’est-il réellement passé ?
L’officier de police, voyant que l’affaire risquait de dégénérer, avait essayé de trouver une solution à l’amiable. Ils m’ont proposé de tout oublier pour que tout rentre dans l’ordre.
Mais moi, j’ai refusé. Les policiers du barrage ont été violents avec moi. Arrêter un citoyen, l’insulter, le gifler puis lui demander de se calmer, c’est inacceptable. De plus, le certificat médical, établi par les policiers eux-mêmes, évoque l’agression.
le 09.10.12 | 10h30 | mis à jour le 09.10.12 | 11h39
Le FMI table sur des indicateurs macro-économiques globalement favorables pour l’Algérie en 2012 et 2013 avec, toutefois, une révision en baisse de la croissance à 2,6% en 2012 en raison des risques accrus de dégradation de l’économie mondiale.
Dans son rapport sur les perspectives économiques mondiales publié lundi soir à l’occasion de la tenue de son assemblée annuelle du 9 au 12 octobre à Tokyo (Japon), le Fonds prévoit pour l’Algérie une croissance du PIB de 2,6% en 2012 et de 3,4% en 2013, contre 2,4% en 2011.
Dans ses prévisions d’avril dernier, la FMI pronostiquait un taux de croissance de 3,1% en 2012 et de 3,4% en 2013 (inchangé), contre 2,5% en 2011. Par ailleurs, l’institution de Bretton Woods indique que la balance des comptes courants du pays resterait positive avec 6,2% du PIB en 2012 et 6,1% en 2013, contre 10% en 2011.
Sur la question de l’emploi, le Fonds relève que le taux de chômage connaît des baisses consécutives en Algérie : de 10% en 2011, il devra reculer à 9,7% en 2012 et à 9,3% en 2013. Quant à l’inflation, le FMI estime qu’elle devrait passer de 8,4% en 2012 à 5% en 2013, contre 4,5% en 2011.
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le 06.10.12 | 12h59
C’est aujourd’hui que sera lancé officiellement à Montréal le premier roman de Karim Akouche, jeune romancier et dramaturge algérien vivant au Canada.
« Allah au pays des enfants perdus » est un titre qui « est tout sauf provocateur ou racoleur », nous assure-t-il. Ça relève plus de l’ironie !
Ce roman sur la jeunesse algérienne raconte l’histoire de trois amis : un berger, un chanteur et un étudiant. Vivant en Kabylie, leur histoire pourrait être celle de n’importe quels autres jeunes Algériens.
Dans leur quête d’un eldorado ailleurs que dans leur pays où ils sont pris en étau entre «l’islamisme et le képi», ils feront appel au Caporal, un personnage qui symbolise à lui seul le système algérien. Ils embarqueront dans la même galère que d’autres Algériens pour une «harga » à l’issue incertaine.
Édité par les éditions Dialogue Nord Sud de Montréal, Allah au pays des enfants perdus se lit d’une traite grâce à un style où l’ironie dévoile la profondeur et la sensibilité à fleur de peau de l’auteur.
Plus de détails sur : https://www.facebook.com/events/354452984638167/?fref=ts et http://editionsnordsud.ca/
le 06.10.12 | 10h00
L’ancien président de la République, Chadli Bendjedid, est gravement malade.
Selon des membres de sa famille, il est hospitalisé depuis trois jours à l’hôpital militaire d’Aïn Naâdja à Alger, où il est admis au service de réanimation dans un état comateux et en soins intensifs. Outre une pathologie d’insuffisance rénale chronique, l’ancien chef de l’Etat serait souffrant également d’un cancer de la prostate avancé. Des maladies graves qui l’avaient déjà amené à plusieurs reprises à faire des déplacements en urgence vers des hôpitaux en France et en Suisse, à la recherche des soins appropriés dont les deux derniers ont été effectués en janvier et mai 2012. Selon des sources hospitalières à Aïn Naâdja, «l’état du Président est jugé grave. Son hospitalisation à Alger ne devrait pas se prolonger et son évacuation vers un hôpital parisien ou suisse ne saurait tarder, pourvu que son état supporte le déplacement par avion». Actuellement, sa famille est à son chevet.
Né le 1er juillet 1929 à Sebâa, dans la commune de Bouteldja, dans la wilaya d’El Tarf, à l’extrême nord-est du pays, Chadli Bendjedid est le troisième président de la République algérienne démocratique et populaire. Militaire de carrière, membre du Conseil de la Révolution en juin 1965, son accession à la magistrature suprême a été décidée par un conclave militaire, depuis le 7 février 1979 jusqu’à sa démission le 11 janvier 1992. Cette dernière a été décidée après le soulèvement populaire, le 5 octobre 1988, dont les Algériens commémorent actuellement les événements. Il fut aussi ministre de la Défense, du 8 mars 1979 au 25 juillet 1990. Pour rappel, M. Bendjedid vient de publier ses Mémoires aux éditions Casbah, où ses témoignages devraient être publiés le 1er novembre prochain, coïncidant avec le 58e anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération nationale.
le 06.10.12 | 10h00
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a eu hier à La Valette (Malte), un bref entretien avec le président de la République française, François Hollande, juste avant l’ouverture des travaux du sommet du Dialogue 5+5, a indiqué l’APS.
Il a été désigné par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour diriger la délégation algérienne à ce sommet méditerranéen : cinq pays de l’Union du Maghreb arabe (Algérie, Tunisie, Maroc, Libye et Mauritanie) et cinq de l’Union européenne (France, Italie, Espagne, Portugal et Malte). Cette rencontre devait permettre d’aborder divers thèmes, tels que la sécurité, la défense et la coopération économique, et faire le point sur de nouveaux domaines de coopération comme l’éducation, l’environnement et l’énergie.
Le sommet du groupe 5+5, qui est une enceinte de dialogue politique informel, vise à «redynamiser et promouvoir» la discussion entre ces dix Etats sur notamment la question «cruciale» de l’immigration clandestine. Il ambitionne également d’introduire «la régularité et la prévisibilité» dans les réunions ministérielles et les conférences du sommet organisées dans le cadre du forum.
Selon une dépêche de l’Agence France presse (AFP), les dirigeants des pays du sud de la Méditerranée se sont attachés à rassurer leurs homologues sur l’état de la démocratie dans leur pays et à appeler de leurs vœux une plus ample coopération à l’occasion du sommet du Dialogue 5+5.
«Pour la première fois de notre histoire, nous partageons les valeurs de la démocratie», s’est réjoui le président tunisien Moncef Marzouki lors de ce sommet, le premier depuis le Printemps arabe de 2011 qui a vu la chute des dirigeants tunisien et libyen. Les changements en cours sur la rive sud de la Méditerranée «ne constituent pas une menace pour l’Europe», a déclaré M. Marzouki, en appelant par exemple à «ne pas avoir peur des groupes salafistes». Même écho de la part du président mauritanien : «La région a connu des développements politiques qui vont contribuer à la stabiliser», a assuré Mohamed Ould Abdel Aziz.
Pour lui, le sommet du Dialogue 5+5 «devrait aider à affronter des défis comme le terrorisme, le crime transfrontalier, le trafic d’armes qui imposent de changer de mentalités». «Nous sommes complémentaires», a ajouté le président mauritanien, plaidant pour «un dialogue entre les civilisations», sans «toucher aux questions religieuses ni léser la dignité des peuples» et en respectant «les spécificités». «La Méditerranée n’est pas une frontière qui nous divise, mais un pont qui nous unit tous», avait résumé le Premier ministre maltais, Lawrence Gonzi, à l’ouverture des travaux, dans une déclaration reprise par l’AFP.
Alger : l’aide au Mali doit être politique
Aux yeux notamment de Paris et Rome, il est nécessaire de relancer le dialogue politique et d’approfondir la coopération entre les rives nord et sud de la Méditerranée «en dépit des difficultés économiques et de la crise de la zone euro». En plus du gros dossier du codéveloppement, les dirigeants parleront notamment d’immigration clandestine, de terrorisme et de nouveaux domaines de coopération possibles, comme la formation professionnelle ou les énergies renouvelables. La France et l’Italie souhaitent aussi promouvoir des projets euroméditerranéens concrets dans les transports (autoroute intermaghrébine) ou l’énergie. Pour l’Italie, l’Algérie est le premier fournisseur de gaz et la Libye le premier fournisseur de pétrole.
L’Algérie a plaidé, au sommet du Dialogue 5+5, en faveur de la mise en place de dispositions permettant de faciliter les déplacements des personnes dans la région euroméditerranéenne où subsistent encore des obstacles, a affirmé à La Valette le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci. «Des obstacles subsistent encore lors des déplacements des personnes de la rive sud de la Méditerranée vers celle du nord», a-t-il indiqué dans une déclaration à la presse en marge des travaux du 2e sommet des chefs d’Etat et de gouvernement du Dialogue des pays de la Méditerranée occidentale. «Nous allons saisir l’opportunité de ce sommet pour évoquer cette question et appeler les pays (du nord de la Méditerranée) à prendre les dispositions nécessaires pour faciliter ces déplacements en prenant en considération la dignité et le respect des gens», a-t-il ajouté. Il a donné, à ce propos, l’exemple de la «bonne organisation du transport des marchandises entre les rives nord et sud de la Méditerranée» et appelé à ce que «les déplacements des personnes le soient aussi».
M.Medelci a souligné, par ailleurs, que le sommet du Dialogue 5+5 sera marqué par une déclaration porteuse d’un message «fort» en faveur d’une «paix durable» dans la région. Il sera, selon lui, aussi question du soutien aux pays de la région notamment ceux du Sahel, insistant sur le fait que l’aide au Mali «doit être politique» et que l’Algérie ne ménagera aucun effort pour «mobiliser toutes les énergies pour la paix» dans la région.