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DNB Juin 2004
Groupement interacadémique II 
Série générale

MERCI ELKOO

 

Texte

 
 
 
 

Rédaction

 

 

 

 

TEXTE 
 

 

QUESTIONS (15 POINTS)

 

I. Le portrait d'une femme originale (6 Points)

a. Lignes 2 et 5 : Quelle figure de style George Sand utilise-t-elle pour se décrire ?

b. Dans ces mêmes lignes, quelles expressions montrent que George Sand vit dans l'inconfort ? (1 pt)

2. « Je n'étais plus une dame, je n'étais pas non plus un monsieur »

a. Liez ces deux propositions en utilisant une conjonction de coordination.

b. Quel lien logique avez-vous ainsi mis en valeur ?

c. Expliquez la différence entre « femme » et « dame ». (1,5 pt)

3. Relisez les deux premiers passages au discours direct.

a. Quel est le niveau de langue de chacun d'eux ?

b. Proposez deux qualificatifs qui résument les commentaires faits sur George Sand. (2 pt)

4. En conclusion, indiquez en quelques lignes les traits essentiels du portrait que George Sand fait d'elle-même. (1,5 pt)

II. « Le désert des hommes » (4 Points)

5. Lignes 7 et 13 : « On ne me connaissait pas, on ne me regardait pas, on ne me reprenait pas (...] on ne pensait rien de moi, on ne me voyait pas»

a. Quelle figure de style est utilisée ici ? Justifiez avec précision.

b. Qui est « on »?

c. Par quel pronom indéfini « on » est-il repris deux fois dans la suite du texte ?

d. Relevez les deux groupes nominaux qui désignent les Parisiens entre les lignes 6 à 10. (2 pt)

6.

a. Relevez une comparaison entre les lignes 6 et 10.

b. Relevez une métaphore dans ces mêmes lignes.

c. Quel effet produisent-elles ? (1 pt)

7. En conclusion

a. Que signifie l'expression « désert des hommes » ?

b. Quel sentiment George Sand éprouve-t-elle dans ce « désert des hommes » ? Justifiez votre réponse en citant le texte. (1 pt)

III. De la liberté à l'inspiration de l'écrivain (5 points)

8.

a. Quel mot du texte est repris par les deux pronoms « le » à la ligne 2 ? (0,5 pt)

b. « le faire éclore » : Expliquez précisément cette image. (1 pt)

c. Quelle énumération montre que George Sand parle ici de son inspiration d'écrivain 7

(0, 5 pt)

d. Quel mot, dans les lignes 14 à 17, confirme cette explication ? (0,5 pt)

9.

a. Relevez dans l'ensemble du texte trois compléments de lieu qui précisent où se trouve George Sand pendant que lui vient cette inspiration. (0,5 pt)

b. Lignes 14 à 17 : Quel verbe résume ce que fait George Sand de son « entière liberté » dans Paris ? (0,5 pt)

10. En conclusion, dites en quelques lignes pourquoi George Sand a trouvé à Paris les conditions nécessaires pour devenir écrivain. (1,5 pt)

 

 

 

RÉÉCRITURE (5 POINTS)

« Cela m'était bien égal, à moi qui n'avais aucune affaire. On ne me connaissait pas, on ne me regardait pas, on ne me reprenait pas »

Réécrire ce passage au conditionnel passé (temps employé dans la forme « j'aurais pu... » ligne 15), en employant la première personne du pluriel à la place de la première personne du singulier.


 

 

 

DICTÉE

 

Paris avait glacé en moi cette fièvre de mouvement que j'avais subie à Nohant. Tout cela ne m'empêchait pas de courir sur les toits au mois de décembre et de passer des soirées entières nu-tête dans le jardin en plein hiver; car dans le jardin aussi, nous cherchions le grand secret et nous y descendions par les fenêtres quand les portes étaient fermées. C'est qu'à ces heures-là nous vivions par le cerveau, et je ne m'apercevais plus que j'eusse un corps malade à porter.

Avec tout cela, avec ma figure pâle et mon air transi, dont Isabelle faisait les plus plaisantes caricatures, j'étais gaie intérieurement. Je riais fort peu, mais le rire des autres me réjouissait les oreilles et le cœur.

George Sand, Histoire de ma vie, Troisième partie, chapitre XI

 

 

 

 

RÉDACTION (15 points)

 

George Sand, en s'habillant et en vivant comme un homme, a choqué la société de son temps.

Imaginez une situation où un adolescent ou une adolescente, élève de troisième, ne se sent attiré(e) que par une activité ou un domaine professionnel majoritairement représenté par le sexe opposé (par exemple, rugby, électrotechnique ou plomberie pour une fille, danse classique, puériculture ou métier de sage-femme pour un garçon). Face aux arguments sexistes de son entourage, l'adolescent(e) décide d'écrire une lettre ouverte dans le journal du collège pour protester contre ces préjugés.

CONSIGNES

Vous respecterez la situation d'énonciation.

Votre texte devra respecter les caractéristiques de rédaction et de présentation d'une lettre, en préservant votre anonymat dans la signature.

L'auteur de la lettre racontera d'abord dans quelles circonstances est née cette attirance puis il exposera dans une partie argumentative structurée les raisons qui le poussent à écrire.

Il sera tenu compte, dans l'évaluation, de la correction de la langue et de l'orthographe.

Sujet DNB 2005 gpment II.doc

COMPARER AVEC CE QUI EST DONNE DANS VOS EXAMENS

 Texte autobiographique

G.Sand, Histoire de ma vie, IV, chp.14

corrigé

Questions :

I- Le portrait d'une femme originale

1)      a) Pour se décrire, G.Sand utilise une énumération : par des phrases courtes, chaque membre est passé en revue.

b)Deux expressions montrent que l'auteur vit dans l'inconfort : « l'estomac un peu creux quelquefois Â» et « moi qui n'avais aucune affaire Â».

2)      a) « Je n'étais plus une dame mais je n'étais pas non plus un monsieur Â».

b)     Le lien logique mis en valeur par cette conjonction de coordination est une opposition.

c)      Une dame est une femme qui appartient à un certain milieu social. En outre, c'est une femme mariée.

3)      a) Le niveau de langue dans le premier passage est un niveau courant. Le second en revanche est un niveau familier comme le prouvent l' apocope « not' Â», le lexique « poster Â» et l'élision du sujet : « faut Â».

b)     pour résumer les commentaires faits sur G.Sand, on peut utiliser les adjectifs suivants : elle serait négligée et folle.

4)      G.Sand est une femme empreinte d'idéal mais elle a des difficultés à trouver sa place dans la société. Elle ne soucie pas de son apparence. Elle semble transparente mais ne paraît pas affectée.

 

II- « Le  désert des hommes Â»

5)      a)La figure de style utilisée est une anaphore : la répétition d'un mot ou d'un groupe de mots en tête de phrase : « on ne me… Â»

b)     Le pronom « on Â» représente les hommes et les femmes qui croisent G.Sand.

c)      A plusieurs reprises le pronom indéfini « personne Â» remplace « on Â».

d)     Les Parisiens sont désignés par « une immense foule Â» et « les passants affairés Â».

6)      a) « Comme une chose Â» est une comparaison : G.Sand se compare à ne chose grâce à l'outil de comparaison « comme Â».

b)     La métaphore est une comparaison sans outil de comparaison ; on en trouve une dans le texte dans l'expression suivante : « j'étais un atome perdu dans cette immense foule Â» ; l'auteur se compare à un atome.

c)      Les comparés sont identiques mais les comparants diffèrent. Or ces derniers ne sont pas élogieux : dans les deux cas ce sont des êtres inanimés et de petite taille, preuve que l'auteur semble ne pas exister.

7)      a) L'expression « désert des hommes Â» paraît contradictoire : un désert est une étendue qui n'est pas peuplée. Or Sand a l'impression d'être seule, comme on peut l'être dans un désert mais au milieu des hommes puisque ces derniers ne lui accordent pas d'importance.

b)     Elle éprouve une sensation qui diffère de celle que l'auteur de l'expression a éprouvé : si Chateaubriand semblait souffrir de cette situation, elle au contraire paraissait y prendre plaisir : « avec autant de satisfaction qu'il l'avait dit avec tristesse. Â»

III- De la liberté à l'inspiration de l'écrivain.

8)      a) Le pronom « le Â» renvoie à l'idéal.

b)     Cet idéal est en germe dans le cerveau de G.Sand : pour se réaliser, e développer il requiert des conditions précises, en particulier un peu de liberté. Cet idéal est comparé à une fleur qui, en bouton, peut éclore.

c)      L'énumération qui prouve qu'il s'agit de son inspiration est la suivante : « de songes, e mélodies, de couleurs, et de formes, de rayons et de fantômes. Â»

d)     Un terme le prouve dans les lignes de la fin du texte : « un roman Â».

9)      a) G.Sand se trouve « dans la rue Â», « sur les trottoirs Â», à la Châtre Â».

b)     G.Sand parvient à se promener dans Paris e imaginant un roman : « je me promenais Â».

10)  Tout semble réuni à Paris pour qu'elle trouve son inspiration : en effet, les gens qu'elle croise semblent se moquer de son apparence. Personne ne lui prête attention, elle n'est précédée d'aucune réputation et profite de cet anonymat pour créer en se promenant.

 

Réécriture :

-réécrire le passage au passé du conditionnel : « j'aurais pu… Â»

-passer de P1 à P4 (1ère personne du pluriel)

 

 

« Cela nous aurait été bien égal, à nous qui n'aurions eu aucune affaire. On ne nous aurait pas connues, on ne nous aurait pas regardées, on ne nous aurait pas reprises. Â»

 

Les difficultés :

1)      Le passé du conditionnel est un temps composé : le participe passé s'accorde donc quand le COD est placé avant le verbe :

Ex : j'aurais vu ces filles = je les aurait vues

2)      Ici, il fallait se souvenir que G.Sand était une femme. Au pluriel, ce sont donc deux femmes. L'accord se fait donc au féminin pluriel.

 

 

Rédaction :

-  rédiger une lettre

-  dans le journal du collège

-  pour protester contre les préjugés sexistes de l'entourage, face à ma décision

-  choisir un métier hors norme: mettons que je sois une fille et que je veuille travailler dans la mécanique automobile !

-  raconter dans quelles circonstances est née l'attirance pour ce métier

-  argumenter sur les raisons qui me poussent à écrire.

 

Chers camarades du collège J.Renoir,

Je vous écris pour témoigner d'une douloureuse expérience. Je suis actuellement élève de troisième et je souhaiterais m'orienter rapidement vers la vie active : un métier m'intéresserait vraiment. Je l'ai compris en faisant mon stage cette année : mon oncle possède un garage en banlieue. Je devais en tenir le secrétariat pendant une semaine mais très rapidement, les pièces de mécaniques m'ont davantage captivée que les factures. Quand j'ai demandé à intervenir sur les voitures, mon oncle et son mécanicien m'ont expliquée quelques éléments mais tous deux semblaient surpris et amusés par mes questions.

Mais rien n'était plus sérieux. Le plus difficile cela a été de convaincre ma mère et ma sÅ“ur. Aucune des deux n'a compris ma décision ; pour elles, ce n'est pas un métier pour une femme : les ongles sont noircis, les tenues vestimentaires sont négligées et l'amplitude horaire est trop importante. De plus, elles pensent que je n'arriverai pas à convaincre les banquiers pour un crédit ou même des clients que je peux être compétente. Quant à mon père il désespère de me voir sous les roues d'une voiture alors qu'il me rêvait hôtesse de l'air !

Pourtant ma motivation est réelle ! J'ai pris des renseignements sur Internet : il existe une association de femmes spécialisées en mécanique automobile. Les commentaires des clients sont élogieux ! Elles travaillent comme des professionnelles ! Pourquoi ce domaine serait-il réservé aux hommes ?

Si vous êtes comme moi, victime des idées toutes faites de vos proches, battez-vous et montrez à ceux qui ne croient pas en vous que les métiers n'ont pas de sexe ! L'essentiel est de pratiquer sa profession avec passion !

Bon courage à tous ceux qui comme moi vont passer le brevet !

Claire, troisième 6.

DNB Juin 2004.doc 

 

Texte narratif : Dai Sijie, Balzac et la petite tailleuse chinoise (2002)

 

Questions :

Une vie quotidienne pénible:

1)      Le point de vue adopté par le narrateur est un point de vue interne. Le narrateur est le personnage : il dit « je Â» et exprime ses pensées et émotions.

2)      Le narrateur n'a pas d'autre support pour écrire que sa veste de mouton. Plus encore, il ne possède celle-ci que parce que les villageois la lui avait offerte, ce qui indique qu'il ne possède pas grand-chose.

3)      Le narrateur partage certainement sa chambre avec un frère ou une sÅ“ur car il évoque « nos parents Â»

4)      La pauvreté du narrateur transparaît à plusieurs indices : tout d'abord sa veste n'est pas grande, ensuite elle est inégalement fournie en poils, enfin, la peau en est par endroits abîmée et crevassée.

5)      La vie du narrateur n'a pas toujours dû être semblable à celle qu'il vit actuellement. En effet quand il repense à ses parents, il les voit mangeant à table, avec des assiettes colorées, installés dans leur appartement dont le narrateur évoque au moins un lit. Autant d'éléments qui montrent que le narrateur était habitué à un style de vie que celle qu'il connaît au moment des faits.

 

Une possibilité d'évasion

6)      a) somnambule vient de somn et ambul. b)On peut former deux autres termes : somnoler et ambulance.

7)      Le champ lexical du sommeil apparaît dans des termes comme : « somnambule, endormi, lit, en rêvant, je m'endormis Â». L'attrait pour le sommeil peut sans doute s'expliquer par les conditions de vie du narrateur : son travail quotidien est peut-être harassant au point qu'il rentre épuisé de sa journée de travail. En outre, les condition de couchage ne sont peut-être pas propices à un repos réparateur si bien qu'il rêve de bien dormir.

8)      a)Deux verbes sont conjugués au passé du conditionnel : « j'aurais voulu Â» et « j'aurais vu Â». Ils correspondent à la formulation d'un souhait dans le passé. b) les différents sens mobilisés sont la vue «  voir , observer, couleur », l'odorat « sentir  l'odeur Â», mais aussi l'ouïe « entendre Â».

9)      les vÅ“ux que le narrateur souhaite réaliser sont les suivants : voir ce que sa mère faisait dans leur appartement « comme elle pouvoir, endormi, voir ma mère… Â» et imaginer des endroits totalement nouveaux : « des endroits où je n'avais jamais mis les pieds Â». des deux rêves c'est le dernier qui lui semble préférable comme l'indique l'expression « mieux encore Â». c)Cela s'explique par le besoin de sortir de l'univers dans lequel le narrateur se trouve enfermé. d)La puissance de l'imagination lui permettrait de mieux supporter ce qu'il vit.

 

L'effort du copiste

10)  Le narrateur fait preuve de détermination « je décidai Â». Il doit aimer lire et en particulier lire ce livre : « mes passages préférés Â». En outre il est méticuleux, minutieux : « je passai un long moment à choisir Â».

11)  Une écriture minimaliste peut désignée une écriture avec très peu d'éléments décoratifs. Minimaliste vient de minimal. L'écriture pour des raisons pratiques doit être le plus petite possible afin  d'optimiser la quantité de texte sur la petite veste.

12)  Elle était mate, rugueuse de sorte que, pour copier le plus de texte possible, il fallait adopter une écriture minimaliste.

[on peut aussi utiliser « si bien que Â», ou « de telle sorte que Â»]

13)  Le narrateur ne peut pas savourer la réussite de son entreprise : épuisé par le travail qu'il vient d'accomplir, il s'effondre dans un profond sommeil.

 

Réécriture :

-         Au présent

-         Avec un narrateur pluriel

-         deuxième paragraphe

 

Nous décidons de copier mot à mot nos passages préférés d'Ursule Mirouët. C'est la première fois de notre vie que nous avons envie de recopier un livre. Nous cherchons du papier partout dans la chambre, mais ne pouvons trouver que quelques feuilles de papier à lettres, destinées à écrire à nos parents.

 

 

Rédaction :

Passages de narration, de description, de dialogue argumentatif.

 

Luo entra dans la chambre qu'il partage avec son camarade d'infortune et resta stupéfait de voir que celui-ci était en train d'écrire sur sa veste. Il lui demanda :

- « Mais que fais-tu à abîmer ainsi cette veste ?

- Je ne l'abîme au contraire je lui donne plus de valeur que n'importe quelle veste.

Celle-ci en effet ne pouvait guère valoir quelque chose sans le texte que recopiait le jeune garçon. Elimée, la veste laissait transparaître le fin tissu qui servait de doublure. L'hiver, elle ne permettrait guère de le garder au chaud. Les villageois la lui avait offerte dès son arrivée mais cela faisait déjà quatre ans qu'il la portait presque jour et nuit. Aujourd'hui il lui avait donné une valeur inestimable et assez attendue pour un tel objet. Elle portait une partie de la culture français qui faisait tant rêver le jeune garçon. Bien sûr Luo ne pouvait pas comprendre. Il n'avait lu aucun livre et surtout pas l'un de ceux, nombreux, écrits par ce maître incontesté du XIXème siècle français : Balzac. Ses descriptions étaient si réalistes qu'elles lui permettaient de voir réellement ce que les personnages eux-mêmes voyaient.

- Quelle valeur ? insista Luo

- Une valeur symbolique ; cette veste me servira de bibliothèque, de mémoire. Elle aura une valeur culturelle inestimable pour moi, celle d'un livre et plus encore elle témoignera d'un de mes choix dans les nombreux passages que j'ai aimé lire dans le livre. Chaque fois que je les relirai, je pourrai m'évader et penser à cette héroïne que j'admire tant.

Luo resta pantois. Il ne comprenait pas qu'on pût tant s'attacher aux mots quand l'essentiel des choses nécessaires pour vivre manquaient. Mais son camarade s'était déjà assoupi, ivre de fatigue d'avoir ainsi tout recopié.

 

 

 

 


 



15/06/2007
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