Le chef d'Al-Qaïda au Maghreb islamique, Abou Moussab Abdoul Wadoud, promet de "se venger de la France" dans une déclaration diffusée mardi sur des sites islamistes en réaction aux propos du président Nicolas Sarkozy, selon lequel la burqa, ou niqab, tunique recouvrant entièrement la tête, le visage et le corps, "ne sera pas la bienvenue sur le territoire de la République". Lire la suite l'article
Dans son appel à la vengeance, intitulé "France, mère de tous les maux", Abou Moussab Abdoul Wadoud affirme vouloir agir "pour l'honneur de nos filles et de nos soeurs".
"Après avoir mené une guerre sans merci, des années auparavant, contre nos filles voilées, voilà que la France concentre toutes ses capacités, mobilise toutes ses institutions et organise ses rangs pour mener une nouvelle guerre perfide contre nos soeurs qui portent le niqab", souligne-t-il, appelant "tous les musulmans à répondre à cette haine par une autre plus ravageuse".
"Nous les appelons à affronter l'obstination française à faire douter les croyants et les croyantes de leur religion par une résignation plus tenace à s'attacher aux préceptes de l'Islam, majeurs ou mineurs, obligations ou recommandation", poursuit le chef islamiste.
Le 22 juin dernier, devant le Parlement réuni en Congrès à Versailles, le président français avait déclaré que la burqa constituait un signe "d'asservissement" de la femme et ne serait "pas la bienvenue" en France.
Le lendemain, la conférence des présidents de l'Assemblée nationale avait décidé la création d'une mission d'information sur le port de la burqa et du niqab en France. AP