Hakim Benladghem était un islamiste sur le point de frapper
Hakim Benladghem avait l'intention de frapper un grand
coup. Quelle était sa cible ? Comment allait-il agir ? Mystère. Mais selon nos sources, il ne s'agissait pas nécessairement d'un attentat. Plutôt d'un traquenard destiné à casser du flic selon l'expression utilisée régulièrement par Benladghem.
L'homme était un Franco-algérien de 40 ans, réputé violent et méticuleux. Ancien para, ancien agent de sécurité, il a suivi des entraînements dans des camps en Afghanistan. Il est aussi qualifié de "maniaque des armes" et le véritable arsenal de guerre découvert chez lui ne le dément pas.
La France et la Belgique l'avaient dans leur viseur depuis plusieurs années. Chez nous, le parquet avait ouvert un dossier liés à ses activités dans la bande de Gaza... Conséquence : en 2010 la police perquisitionne son appartement d'Anderlecht. Elle saisit une somme de 40 000 euros. Benladghem en gardera une rancune tenace.
Il disparaît ensuite puis réapparaît. L'homme s'est radicalisé. La Belgique reprend une surveillance rapprochée. Benladghem s'est doté d'armes de guerre. Selon les enquêteurs, à l'instar d'un Merah, il était déterminé à ne pas se laisser prendre, ou même à provoquer une confrontation avec la police.
Sa compagne interpellée mardi a été placée sous mandat d'arrêt et inculpée pour détention d'armes de guerre et munitions.
De son côté, le Procureur du Roi de Tournai, Marie-Claude Maertens, a déclaré ce jeudi après-midi que le service de déminage était également descendu sur l'autoroute A8, mardi après-midi, mais qu'il n'avait rien trouvé de particulier dans le véhicule de Hakim Benladghem. Quant à l'autopsie pratiquée ce mercredi soir, elle a révélé que l'homme était décédé d'un impact de balle. Elle a encore précisé que des expertises étaient toujours en cours.