C’est la paralysie Postes et trains

 


Edition du Mardi 31 Mai 2011

Actualité

Les postiers menacent de bloquer le système CCP si…
Ils durcissent le mouvement

Par : Souhila Hammadi 


Cette fois-ci, les salariés d'Algérie Poste sont résolus à ne suspendre la grève, entamée samedi dernier, que lorsque leurs revendications seront dûment satisfaites, par la direction générale de l’entreprise.

Le mouvement a pris de l’ampleur, hier, après que les gens affectés au Centre des chèques postaux eurent décidé de suivre le mot d’ordre d’arrêt de travail, auquel avaient déjà répondu la veille les salariés de la Grande-Poste d’Alger et de nombreux bureaux communaux. 
Ainsi, l’activité des postiers est bloquée dans quinze wilayas. Alger, mais surtout Oran se distinguent par un suivi massif de la grève.
Dans la capitale de l’Ouest, ce sont 98 bureaux de poste qui sont à l’arrêt sur un total de 120 ouverts dans cette wilaya. Les postiers en grève menacent de mettre hors service le système des CCP si leurs revendications, axées sur des augmentations substantielles des salaires et la gestion de carrière (avancement des grades à l’horizontale et la verticale), en stand-by depuis 2003 ne sont pas prises en charge. Le système CCP a été bloqué, plusieurs fois, dans la journée d’hier.
Par ce geste, les postiers veulent donner aux responsables de l’entreprise une idée de leur capacité de nuisance. La menace est à prendre au sérieux, notamment si elle est exécutée durant la période de virement des salaires de la Fonction publique et des pensions des retraités, des invalides, des moudjahidine ainsi que des enfants de chouhada.  Les tentatives du directeur général de l’entreprise d’engager le dialogue avec les grévistes n’ont pas eu l’écho positif. La raison en est que les travailleurs d’Algérie Poste ne veulent nullement prendre langue avec l’homme qu’ils rendent responsable des maux qui rongent l’entreprise. Ils rappellent que M. Zerrarka, l’actuel DG par intérim, assurait les charges de directeur des ressources humaines, depuis la création de l’entreprise, il y a huit ans, jusqu’à son installation à sa tête après le décès de l’ancien directeur général. Le collectif ne consentira à négocier sa plate-forme de revendications, qu’avec le ministre de tutelle, selon ses délégués. 
Le nouveau syndicat d’entreprise, que la direction générale accuse d’avoir organisé la grève, risque d’être dissous, mercredi prochain lors d’une réunion convoquée à cet effet. Les administrateurs d’Algérie Poste considèrent, par ailleurs, la grève illégale, mais ils n’ont pas recouru, jusqu’à hier, à la justice pour obtenir un jugement les habilitant à prévoir des sanctions contre les travailleurs en débrayage.


www.liberte-algerie.com

 

 

Actualité Edition du 30/5/2011

Postes et trains
C’est la paralysie
Par : 


Deux secteurs de l’économie sont paralysés par un mouvement de grève. Les trains ne roulent plus depuis 48 heures et les postes ne fonctionnent pas depuis trois jours. Cheminots et postiers ont ainsi, en l’espace de quelques semaines, remis sur le tapis de la contestation leurs revendications salariales.

Ce mouvement de protestation que les travailleurs disent spontané, vient en réponse à la non-satisfaction de leurs revendications déjà portées à la tutelle. Ce matin, la Grande-Poste d’Alger était totalement paralysée pour la troisième journée consécutive. Les travailleurs se sont abstenus avec fermeté de répondre aux différentes sollicitations des clients. «Rien ne va plus», nous dira un fonctionnaire. Pour lui, la situation des travailleurs est très «précaire». Comme pour la majorité des mouvements de protestation organisés ici et là, les travailleurs des bureaux de poste revendiquent des augmentations salariales, et ce, depuis avril dernier à l’occasion d’un premier débrayage. Ce mouvement avait débouché sur des négociations entre des représentants des travailleurs et la direction, sans qu’aucune suite ne soit donnée. Les travailleurs mécontents réclament des augmentations de salaires de 30%, ainsi que l’établissement d’un plan de carrière pour différents postes de ce secteur.
Outre les salaires jugés insuffisants, ils déplorent les mauvaises conditions de travail. «Nos conditions de vie sont dérisoires», nous a déclaré un travailleur. Et d’enchaîner : «Nous réclamons la révision des salaires, des primes, des positionnements et des grades.»
Ce mouvement spontané a suscité l’étonnement de Fédération nationale des travailleurs des technologies de l’information et de la communication (Fntic), du fait qu’il ait été totalement imprévu, et n’ait été précédé par aucun préavis ni annonce. Pour sa part, la direction d’Algérie Poste a fait état d’une note d’information publiée sur le site Internet de l’entreprise et adressée le 25 mai à l’ensemble des travailleurs d’Algérie Poste pour les informer de la prise en charge de certaines de leurs revendications. «Les accords collectifs ont été validés et signés conjointement avec le partenaire social (la Fntic) autour du dispositif de l’avancement horizontal, le dispositif de promotion et révision de la nomenclature des postes de travail», peut-on lire dans la note en question.
Ce qui sous-entend une satisfaction des revendications salariales et celles liées au reclassement. L’application de ces résolutions est prévue à partir du mois de juin, selon la même source. Il est, par ailleurs, indiqué dans cette note que l’ensemble du personnel à l’exception de ceux recrutés après 2008, vont bénéficier de «l’octroi d’un avancement supplémentaire».

M.A

 




30/05/2011
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