Crash mortel à l'aéroport de Madrid, le point à 23h
Crash mortel à l'aéroport de Madrid, le point à 23h
¦ Accident d'avion à l'aéroport de Madrid (Barajas) le 20 août
«L'avion était complètement brisé. Il y avait des corps partout», témoigne un employé de l'aéroport interrogé par El Pais. Un avion MD-82 de la companie Spanair s'est écrasé à l'aéroport international de Barajas à Madrid, mercredi en début d'après-miidi. La ministre des infrastructures Magdalena Alvarez confirmait 153 morts et 19 blessés en fin de soirée. Il s'agit du plus grave accident aérien répertorié en Espagne.
Il s'agit du vol JK5022 qui avait pour destination Las Palmas dans les îles Canaries, partagé avec la Lufthansa sous le numéro LH2554. Alors que l'engin décollait, l'un des moteurs gauches aurait pris feu et l'avion serait sorti de la piste. L'appareil transportait 164 passagers et les neuf employés.
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Selon un porte-parole des services d'urgence cité sur la radio nationale, l'avion a dû effectuer un atterrissage d'urgence juste après le décollage sur la piste 36 à un kilomètre du terminal 4 de l'aéroport. L'appareil se serait brisé en deux et le feu se serait rapidement propagé à toute la carlingue. La carcasse de l'avion «était pleine de cadavres carbonisés», témoigne un secouriste sur El Mundo.
Onze camions de pompiers étaient mobilisés, selon les pompiers. L'accident a provoqué une importante colonne de fumée, ont rapporté les médias espagnols.
La vidéo de l'accident (CNN et vidéo amateur)
L'aéroport, contacté par 20 minutes.fr a indiqué que son activité avait repris avec des retards. Le Quai d'Orsay n'a pour l'instant aucune indication sur la présence ou non de passagers français. La Compagnie Spanair n'aurait toujours pas communiqué la liste des passagers. Une cellule de crise, en lien avec le ministère de l'Intérieur espagnol, a néanmoins été mise en place.
Le président du gouvernement José Luis Zapatero s'est rendu sur place dans la soirée alors que les messages de soutien internationaux continuent d'affluer. Le Premier ministre a interrompu ses congés afin de se rendre sur le lieu du sinistre. De la même manière, le roi se tiendrait informé très régulièrement de l'accident. Un deuil de trois jours a été décrété dans la région et la ville de Madrid et une chapelle ardente devait être installée au Palais des Congrès de la capitale espagnole.
¦ Accident d'avion à l'aéroport de Madrid (Barajas) le 20 août
V.Z, A.LG et S.M
AFP - Jeudi 21 août, 07h25
MADRID (AFP) - L'Espagne a connu sa plus grave catastrophe aérienne depuis 25 ans mercredi quand un avion de la compagnie espagnole Spanair s'est embrasé en sortant de piste lors du décollage à l'aéroport de Madrid, tuant 153 personnes et faisant 19 blessés.
"Le nombre de morts s'élève à 153", a indiqué dans la soirée la ministre des Infrastructures Magdalena Alvarez, précisant qu'il y avait 19 blessés, dont deux n'avaient pas été identifiés.
L'appareil MD 82 assurant le vol JK5022, avec 172 personnes à bord, devait rallier Las Palmas, sur l'archipel des Canaries, dans l'océan Atlantique, une destination touristique trés prisée.
Il transportait 162 passagers, dont 22 enfants (et deux bébés parmi eux) ainsi que 10 membres d'équipage, dont quatre étaient présents comme passagers, a précisé Spanair. Deux enfants font partie des 19 rescapés.
Selon les premières informations, qui restaient à confirmer, un des moteurs de l'avion aurait pris feu au cours du décollage vers 14H45 (12H45 GMT) à l'aéroport de Barajas. L'appareil serait ensuite sorti de la piste et se serait disloqué sous le choc, le feu se propageant à toute la carlingue.
Les secouristes arrivés sur place avec difficulté ont fait état de nombreux corps carbonisés et se sont efforcés d'extraire des survivants de l'épave, dont l'accès était interdit aux médias.
Le vol avait plus d'une heure de retard en raison d'un problème technique, l'avion ayant fait demi-tour après une première tentative de décollage, selon Mme Alvarez.
"Le gouvernement est bouleversé, très touché (..), par cette tragédie", a déclaré à l'aéroport le chef du gouvernement, José Luis Rodriguez Zapatero, rentré précipitamment de vacances près de Huelva (sud-ouest de l'Espagne).
La secrétaire d'Etat à la communication Nieves Goicoechea a précisé qu'il n'y avait "aucun doute sur le fait qu'il s'agit d'un accident", écartant l'hypothèse d'un acte terroriste.
Selon la radio nationale, les boîtes noires de l'appareil ont été récupérées et mises à la disposition de la justice.
Le vol de Spanair, 2e compagnie aérienne espagnole, filiale de la compagnie scandinave SAS connaissant des difficultés financières, était partagé avec la compagnie allemande Lufthansa.
Cette dernière a déclaré que quatre des passagers enregistrés sur ce vol étaient arrivés à Madrid en correspondance depuis l'Allemagne.
Le ministère suédois des Affaires étrangères a déclaré que deux de ses ressortissants voyageaient sur ce vol.
Spanair a publié mercredi en fin de soirée la liste des passagers sur son site internet sans préciser leur nationalité. Les médias espagnols faisaient état officieusement de 4 Allemands, 2 suédois, 1 Chilien et 1 Colombienne, qui a survécu.
Des centaines de proches des victimes, angoissés et en pleurs, soutenus psychologiquement par de nombreux specialistes, se sont rendus dans l'après-midi à Barajas et à l'aéroport de Las Palmas dans l'attente de nouvelles sur le sort de leurs proches.
Le roi Juan Carlos et la famille royale devaient visiter les blessés jeudi et rendre hommage aux victimes de cette tragédie qui a bouleversé l'Espagne.
L'appareil avait 15 ans d'âge et avait passé sa dernière révision à la fin 2007, selon Mme Alvarez, début 2008, selon Spanair.
Il s'agit de l'accident d'avion le plus meurtrier en Espagne depuis celui d'un Boeing 747 de la compagnie colombienne Avianca à Madrid en 1983 (180 morts) et de l'accident le plus grave en Europe depuis celui d'un Tupolev russe en 2006 dans l'est de l'Ukraine (170 morts).
La catastrophe la plus meurtrière de l'histoire de l'aviation civile a eu lieu en Espagne, aux Canaries, lorsque deux Boeing 747 se sont percutés sur l'aéroport de Ténérife le 27 mars 1977, faisant 583 morts.
Un deuil de trois jours a été décrété dans la région et la ville de Madrid et une chapelle ardente a été installée au Centre des Congrès de la capitale espagnole où ont été transportés mercredi soir les corps des victimes pour identification. Les recherches se poursuivaient dans la nuit autour de l'épave.